Un secret de la résistance ukrainienne : des années d’entraînement de l’Otan

Je ne suis pas sûr que les Bolcheviks aient perdu la guerre froide, ceux qui ont liquidé l’URSS étaient tout sauf communistes, une bonne part des communistes parmi les plus courageux et ceux qui ont fait la Révolution sont morts pendant la Grande Guerre Patriotique, cette perte a forcément modifié la composition interne du PCUS et par la suite nous savons bien que ce sont les opportunistes qui ont pris la direction, c’est le même schéma dans notre Parti, le premier liquidateur a œuvré très tôt, Kroutchov, profitant des pertes communistes de la guerre.

Sur les spéculations à propos des divers soldats.
Une fois un conflit déclenché la seule différence se fait sur le terrain où ni Biden, ni Poutine, ni Zelensky ne joue un rôle. Pour modifier une ligne de front il faut des capacités physiques et mentales bien matérielles, ce n’est pas de la philosophie, au combat tu fais une erreur t’es mort, c’est aussi brutal que ça. Pour éviter les erreurs il faut de l’entraînement l’aguerrissement qui est impossible quand on est à la limite de l’obésité. Les villes se gagnent maison par maison, rue par rue, soldats contre soldats, les plus mauvais perdent.
Le résultat politique de la guerre se dessine sur le terrain par les militaires jusqu’à la capitulation d’un des deux camps. La qualité des armées détermine la victoire, ce n’est pas anecdotique loin de là.

L’héroïsme remonte le moral, oui bien sûr c’est sa fonction militaire, il faut des troupes qui aient le moral et de la cohésion et pour cela il existe de nombreuses méthodes qui font partie de la guerre psychologique.

Les Tchétchènes crient “Akhmat sila”, les marines russes ont un commandant un peu badass avec un sac a dos rouge bien voyant, les DNR ont leur division légendaire Somali; ça terrorise l’ennemi et dope les camarades au combat. C’est la décharge d’adrénaline qui permet de supporter le combat, les blessures légères, la douleur, la faim, la soif, l’épuisement, le manque de sommeil.

Pour briser le moral adverse, outre les méthodes physiques de choc comme les bombardements, tuer un héro et en faire la publicité est efficace. Voir la publicité faite à propos du navire amiral russe Moskva qui a été coulé récemment utilisée pour démontrer la vulnérabilité russe.
Sans ce navire les missiles continuent à être tirés par d’autres navires ou avions.

L’autre fonction de l’héroïsme dans une guerre est de renforcer la cohésion nationale, rassurer ou rendre fiers les familles des soldats dont certains vont mourir ou être handicapés à vie.
Ce soutien familial et d’anonymes ou de personnalités est indispensable aux soldats pour tenir.

Vassili Grosman a écrit les chroniques de la bataille de Stalingrad, cette bataille est devenue une légende mondiale, le symbole de la résistance à la barbarie, les snipers, les batailles héroïques dans l’usine Octobre Rouge, sur le Mamayev Kurgan, à la maison du Docteur Pavlov.
Les soldats qui ont combattu sur d’autres front avaient tout autant de mérite, mais il faut des symboles forts pour bouger les foules et supporter les sacrifices. L’émotion fait partie de nous et elle un des moteurs de l’histoire, c’est bien sur les émotions que jouent les politiciens bien plus que sur la raison.

C’est le Drapeau de la Victoire qui est planté dans les villes libérées d’Ukraine, libérées par ceux qui font la Victoire les soldats, tout comme se sont les ouvriers qui battissent notre monde, d’ailleurs ils viennent des mêmes couches sociales.

Et si demain le nazisme est avorté à temps en Ukraine et en Europe ce sera grâce à la valeur des soldats venus de Russie et du Donbass et ils n’ont pas la même valeur que les mercenaires et les nazis assoiffés de sang, les premiers défendent leur territoire, leur liberté leurs frères, chez eux “Fraternité” a encore du sens. Cela aussi forme la qualité des soldats d’un pays à un autre, les soldats américains pour une part y vont pour la solde et sortir de la misère, en Russie ils doivent défendre leur survie et celle de leurs familles. L’acceptation du sacrifice est totalement différente dans les deux cas.

Tout ça est très matérialiste il n’y a rien de romantique là dedans, c’est de la tactique militaire pure, connue de très longue date déjà avec les peintures corporelles ou les tatouages des guerriers primitifs.

Sur l’enlisement je n’ai jamais entendu un seul officier russe prétendre que la guerre se ferait en 2 semaines, les forces spéciales Tchétchènes le disent très clairement “nous avançons lentement pour protéger les civils”. Les Russes ont de quoi dévaster tout l’ouest de l’Ukraine en quelques jours, il ne le font pas. D’ailleurs ici nous avons lus certains russes qui parlent d’années pour dénazifier l’Ukraine.