Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ryūkyū (Okinawa) : le chaînon clé, mais fragile de la première chaîne d’îles, manifestations pour la paix, par Franck Marsal

Article Alex Wang

Photo : manifestation à Okinawa contre les bases militaires US

Cet article qui explique très bien les enjeux est très important pour remettre les pendules à l’heure pour comprendre les problèmes et les crispations dans cet espace que la bourgeoisie états-unienne et ses valets otaniens appellent “Indopacificique”.

Pourquoi appellent-ils cette zone “indo-pacifique” ? Simplement pour éviter de mentionner que cette région qu’ils cherchent à contrôler exclusivement, c’est l’environnement maritime de l’Asie. Si les états-uniens avaient une politique de contrôle des “mers asiatiques”, on se demanderait inévitablement ce qu’ils font là et quelle est leur légitimité à déterminer qui a le droit de naviguer en mer de Chine. Donc, et même le gouvernement français s’est mis au garde à vous, il est demandé de parler exclusivement de l'”indo-pacifique”.

C’est la même chose pour l’OTAN, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, qui déploie sa politique jusqu’en Ukraine (et même en Géorgie et jusqu’à récemment en Afghanistan) bien que chacun sait pertinemment qu’elle n’est pas – et de loin – un pays bordant l’Atlantique.

Tout cela fait partie de l’arsenal considérable de propagande utilisé par la bourgeoisie impérialiste de Washington afin de travestir complètement la réalité, de faire passer les victimes pour des agresseurs et les oppresseurs pour des libérateurs.

Mais, forcément, nous n’avons ici qu’une connaissance parcellaire de l’Asie, qui est loin. Il est difficile de s’imaginer par exemple que la navigation dans ses mers est autrement plus difficile que dans l’Atlantique où il suffit, depuis de nombreux ports en eau profonde, de faire quelques milles nautiques pour rejoindre sans difficulté la haute mer. Ceux qui ont lu Jules Verne savent pourtant que même le sous-marin “Nautilus” du capitaine Nemo fut mis en difficulté dans un des nombreux détroits escarpés et de faible profondeur que compte la région.

Peu d’entre nous connaissent également l”histoire d’Okinawa, les souffrances engendrées par l’occupation militaire à grande échelle des USA sur cette île et la résistance de la population à cette occupation. Je ne savais pas, personnellement, que le statut de ces îles n’avait été fixé qu’au début des années 1970, ni leur relation historique avec la Chine.

Il faut lire et apprendre sur le monde, sur l’histoire et les luttes des peuples. C’est le seul vaccin dont nous disposons aujourd’hui face aux mensonges qui veulent nous faire prendre les oppresseurs pour des libérateurs et les résistants pour des criminels.

Franck Marsal, pour Histoire et société

Source : https://www.revueconflits.com/ryukyu-okinawa-le-chainon-cle-mais-fragile-de-la-premiere-chaine-diles/

Ryūkyū (Okinawa) : le chaînon clé, mais fragile de la première chaîne d’îles (par Alex Wang)

Face à la stratégie américaine des 3 chaînes d’îles dans le Pacifique à son encontre, la Chine reprend une initiative concernant le statut des îles Ryūkyū (Okinawa) dans la première chaîne d’îles. C’est un tir à longue portée dont l’impact est à observer de près en commençant par la visite prochaine, en Chine, du Gouverneur Tamaki Danny en juillet, où le sujet de la souveraineté des îles pourrait être abordé.

Les US, aidés par leurs alliés, ont mis en place une stratégie de 3 chaînes d’îles dans le but explicite d’empêcher la Chine de pouvoir naviguer au large dans l’Océan Pacifique. Cela dans le seul but d’exercer leur pouvoir hégémonique1 très loin de leurs côtes situées à une distance d’environ 12 000 kilomètres, sans justification valable.

La stratégie des chaînes d’îles2

LES TROIS CHAÎNES D’ÎLES (GOOGLE MYMAPS)

La première chaîne d’îles connecte, du nord au sud, les îles Kouriles, la péninsule coréenne, l’archipel japonais, les îles Ryukyu (dont Okinawa) et Taïwan, la partie nord-ouest des Philippines (en particulier LuzonMindoro et Palawan ) et Bornéo. Le canal de Bashi (source par ailleurs d’un contentieux entre les Philippines et Taiwan, qui revendiquent chacune ces eaux) et le passage entre les îles Miyako et les îles Ryukyu, sont deux portes qui contrôlent les points de passage stratégiques dans cette chaîne d’îles.

La deuxième chaîne d’îles comprend la chaîne d’îles japonaises formée par les îles Ogasawara (小笠原群島), aussi appelées autrefois îles Bonin, notamment la partie des îles volcaniques avec Iwo Jima (硫黄島 dont le nom japonais officiel est Iōtō), où une base aéronavale japonaise est utilisée par la marine américaine pour diverses opérations telles que des entraînements aux appontages de nuit sur porte-avions). Cette seconde chaîne comprend également les îles Mariannes (notamment Guam, un territoire d’outre-mer américain non incorporé avec une base militaire fortement fortifiée), l’ouest des îles Caroline (Yap et Palau), et s’étend jusqu’à l’ouest de la Nouvelle-Guinée. 

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La troisième chaîne d’îles est la dernière partie de la stratégie. Cette chaîne d’îles comprend les îles Aléoutiennes, les îles hawaïennesles Samoa américainesles Fidji et la Nouvelle-Zélande. L’Australie est à cheval entre les deuxième et troisième chaînes.

Afin de briser ces chaînes, la Chine met en place une stratégie maritime vers l’Est en développant rapidement une marine en eau profonde et en garantissant sa sortie via le canal de Bashi ou le passage Miyako /  Ryūkyū. Son activité récente au sujet des îles Ryūkyū obéit à cette logique.

Iles Ryūkyū, un passé mouvementé et un présent compliqué

Le royaume de 琉球 (prononcé Liú Qiú, en chinois et Ryūkyū en japonais), était quasi indépendant de 1429 à 1879, avec une population parlant des langues différentes. Le roi reconnaissait à la fois les Chinois et les Japonais comme suzerains, ce qui permettait de favoriser le commerce. Sous la dynastie Qing, la relation de vassalité avec la Chine se traduisait encore par l’échange de tributs; des sceaux en mandchou et chinois ont par exemple été offerts  par les empereurs de Chine aux rois de Ryūkyū. Par ailleurs, le clan Shimazu avait pris pied dans les îles dès 1609, ce qui permettait aux Japonais de Satsuma de profiter des échanges avec la Chine. Cependant, au cours du XIXe siècle, l’emprise du Japon sur les Ryūkyū s’est renforcée, jusqu’à l’annexion définitive du royaume insulaire en 1879, par le gouvernement Meiji de l’empire du Japon3.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ryūkyū fut le théâtre de combats acharnés entre les forces armées américaines et japonaises, touchant également la population civile autochtone qui fut victime de grands massacres. « Un quart de la population de l’île a perdu la vie dans la bataille, dont près de 94 000 civils. Nombre d’entre eux n’ont eu d’autre issue que de se suicider collectivement, quand d’autres ont été chassés par l’armée japonaise des abris dans lesquels ils s’étaient réfugiés, ou massacrés quand ils utilisaient la langue d’Okinawa, considérés alors comme des espions. »4

À la fin de la guerre, l’archipel devint nominalement indépendant à la suite de la capitulation du Japon, bien que les îles fussent placées sous l’autorité du gouverneur militaire américain. Mais, en 1971, à la veille de l’établissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et les États-Unis, Washington craignant de ne plus pouvoir y maintenir sa base militaire si la Chine y établissait sa souveraineté a accordé à Tokyo le droit de l’administrer (mais pas la souveraineté)5. En 1972, l’archipel est passé sous contrôle japonais à la suite de l’accord de réversion d’Okinawa de 1971, qui accordait aux Américains le droit de conserver leurs bases militaires, les plus importantes d’Asie de l’Est, sous certaines conditions. Actuellement, 70% des forces américaines au Japon sont stationnées dans ces bases, avec 65 000 soldats US concentrés à Okinawa6.

Des problèmes politiques liés à ce passé perdurent7. Certains habitants des îles ne s’estiment pas être de « vrais » Japonais, d’autres se plaignent de la discrimination voire du mépris du gouvernement central, car la région est une des plus pauvres du Japon. Durant la phase d’expansion du Japon, la population locale fut contrainte de passer à la langue japonaise, le gouvernement japonais considérant les langues ryūkyū (dont la principale est l’okinawien) comme de simples patois ou dialectes japonais sans valeur, situation qui perdure aujourd’hui. 

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Sa situation géographique confère à Ryūkyū (Okinawa) une importance grandissante, mais lui impose des coûts que les Okinawans ne veulent pas payer. Au cœur de cet enchevêtrement se trouve le gouverneur de la préfecture d’Okinawa, Denny Tamaki. Fils d’une mère japonaise et d’un père marin américain qu’il n’a jamais connu, Tamaki a cherché à défendre les habitants d’Okinawa contre les pressions du Japon et des États-Unis. Les reproches des habitants d’Okinawa concernent, outre l’atteinte à leur langue et leur culture originale, l’indigence de l’apport économique du gouvernement japonais qui s’appuie sur l’apparence d’une population dotée d’une « longévité heureuse » grâce à son régime peu calorique. Mais les habitants d’Okinawa craignent aussi les répercussions écologiques des bases militaires sur les terres et les eaux dont ils dépendent pour leur nourriture. Ils se plaignent du bruit constant des avions volant à basse altitude, des crimes, viols, délits, et incivilités commis quasi impunément par les soldats et les marins américains. Ils sont aussi irrités par l’étendue et la situation des terres réservées aux bases militaires (dont une partie empiète même sur le territoire urbain civil, obligeant à des détours en pleine ville). 

31 camps ou bases, abritant 26 000 GI sur une surface de 18 609 hectares, restent sous contrôle américain et font partie intégrante du traité de coopération et de sécurité liant Washington et Tokyo. Une enquête a montré que la majorité de la jeunesse souhaite la suppression totale ou la réduction des bases américaines, tandis que la population (1,45 million d’habitants) s’est exprimée par référendum en février 2019 contre l’appropriation de 160 hectares pour la construction d’une gigantesque nouvelle base dans une partie moins peuplée de l’île, mais située près d’une baie où les travaux de remblaiement porteraient atteinte à la biodiversité, afin d’y transférer celle de Futenma, située en plein cœur de l’île principale et qui coupe en deux la ville de Ginenwa. Plus de 70% des habitants d’Okinawa, consultés lors d’une enquête NHK déclaraient que l’apport économique des bases (Cf. la carte ci-dessous) était négligeable par rapport à celui du tourisme que la présence de ces bases handicape9

Les griefs exposés incarnent les conséquences au plan humain de la concentration de la géopolitique sur les chaînes d’îles. 

Ils ne veulent plus se retrouver une fois de plus au milieu du champ de bataille

Selon certains thinktanks américains, la Chine met en place une stratégie appelée A2AD (anti-access & area-denial) en vue d’empêcher une éventuelle intervention américaine au cas où il y aurait un conflit armé dans le détroit de Taiwan. Cette stratégie du déni d’accès consisterait à utiliser, dans la zone avoisinant Taiwan, des forces de défense aériennes, des capacités de lutte informatique offensive, des missiles balistiques et des missiles contre les navires armés de missiles balistiques et de croisières, ainsi que des armes anti-satellitaires afin de former un blocus aérien et maritime de Taiwan, appuyé par la mise en place de mines et de sous-marins10 . Un rapide coup d’œil sur la carte de la région suffit pour comprendre que les îles Ryūkyū (Okinawa) sont situées au cœur de la zone en question. 

La population des îles Ryūkyū (Okinawa) ne veut plus être, encore une fois, piégée entre deux feux. Ce sentiment a été accentué quand les îles se sont retrouvées prises en sandwich entre l’entraînement planifié du groupe de frappe naval Liaoning à sa gauche (à l’ouest) (16-26 déc) et les flottes sino-russes à sa droite (à l’est) participant à l’exercice naval conjoint (21-27 déc). Tout ceci sous l’œil attentif des forces américano-japonaises.

De nouveau sous les feux de la rampe

Le président chinois Xi Jinping a récemment évoqué publiquement « Ryukyu »(Okinawa), pour la première fois après son entrée en fonction, soulignant ses origines avec la Chine. Il s’est souvenu de son expérience de travail passé dans le Fujian pendant 17 ans, où il avait gravi les échelons et été promu secrétaire du comité du parti municipal de la province. A cette époque, il avait rencontré des visiteurs d’Okinawa qui se présentaient comme les descendants de « Trente-six Fujianais ». Le Président Xi Jinping a mentionné dans son allocution que « Fuzhou a une relation profonde avec Ryūkyū, et le message à faire passer était très clair : il y a 600 ans, Okinawa était inclus dans l’ordre chinois.11

Certains médias japonais ont récemment rapporté que Sun Jianguo, le chef adjoint de l’état-major général de l’armée chinoise, était mécontent de la position politique du Japon selon laquelle « tout ce qui arrive à Taïwan signifie ce qui arrive au Japon ». Lors d’une réunion avec le Japon, Sun avait directement posé la question des soutiens aux indépendantistes : « La Chine peut-elle également soutenir l’indépendance de Ryūkyū ? Que ressentirait le Japon ? » 12

Conclusion 

Ce dossier reste complètement ouvert. Il s’agit d’un mouvement géostratégique de la Chine, lequel participe à un ensemble d’actions visant à affaiblir la stratégie américaine des chaînes d’îles. Quant au peuple des îles Ryūkyū (Okinawa), eux, ils souhaitent la paix et le retour de leur souveraineté, ou au moins d’une réelle autonomie, afin de prendre en main leur propre destin. Ces deux visées pourraient avoir des intersections possibles. 

Le gouverneur d’Okinawa, Tamaki Danny, devrait se rendre en Chine au mois de juillet. Un événement géopolitique par excellence. Deux listes seront à examiner de près : celle des interlocuteurs ainsi que leur rang, et celle des sujets abordés.

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1 Thomas G. Mahnken, A Maritime Strategy to Deal with China, A strategy that takes advantage of the maritime geography surrounding China and uses a combination of inside and outside forces could deter or defeat Chinese aggression, U.S. Naval Institute, February 2022

2 Wikipedia : les stratégies des chaînes d’îles

3 Wikipedia : les îles Ryukyu.

4 Jean-François Heimburger, Japon : 75 ans après la fin de la bataille d’Okinawa, des leçons à tirer pour la paix, IRIS, Analyses, 23 juin 2020 (https://www.iris-france.org/148027-japon-75-ans-apres-la-fin-de-la-bataille-dokinawa-des-lecons-a-tirer-pour-la-paix/)

5 Emmanuel Dubois de PrisqueJean-Yves HeurtebiseLaurent AmelotJusqu’où ira la Chine ? Le cas des îles Ryûkyû, Dans Outre-Terre 2013/3 (N° 37), pages 357 à 366

6 Karyn Nishimura, Libération, le 28 mai 2022

7 A.A. BastianOkinawa Is in the Crosshairs of China’s Ambitions, Okinawans continue to pay the price for being caught between great powers, Foreign Policy, April 7, 2023 (https://foreignpolicy.com/)

9 Kikuyama Tengo, Okinawa sous le lourd fardeau de la base, 50 ans après la rétrocession, NHK, 1er juin 2022 (https://www3.nhk.or.jp/nhkworld/fr/news/backstories/2005/)

10 Jean-Loup Samaan, La menace chinoise, une invention du Pentagone ? Vendémiaire 2012, PP 73- 85.

11 Analysis: Xi Jinping mentions the relationship between Okinawa and China, sparking « Ryukyu Fever », focusing on geopolitics, Yahoo! News, June 15, 2023 

12 《日經亞洲》:習近平再提中國與琉球淵源,東亞地緣政治恐添變, The News Lens, 17/06/2023

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4 Commentaires

  • etoilerouge
    etoilerouge

    Donc les usa qui contrôlent l’essentiel de l’Atlantique avec l’OTAN veulent contrôler l’info pacifique c’est à dire l’océan indien et pacifique donc hors les mers polaires tt le reste c’est les usa et quelques pantins aux ordres dt la France du néo petainiste Macron. Si avec de telles prétentions ns n’avons pas la guerre mondiale c’est que le miracle existe. Mais ils st seulement défensifs et pas agressifs pas comme ces saligauds violents des cités. Nonnon

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Si nous n’avons pas la guerre mondiale je ne sais pas si se sera grâce à un miracle, je penche plutôt que ce sera grâce à Sarmat, Poseïdon et DF17 et tout ce qui les accompagnent.
      Sans compter l’immense puissance industrielle chinoise, certains américains doivent regretter leurs choix des années 1980 avaient ils le choix ? Pas sûr.

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      • etoilerouge
        etoilerouge

        Bien d’accord mais délirons un peu. Je me souviens que vs aviez expliquer que les systèmes nucléaires usa Russie st automatisés à partir,c’est ce que j’ai compris, d’un certain niveau d’engagement militaire considéré par l’une ou l’autre des parties comme vitaux. S’agissant des barils de poudre nucléaire des usa ss les pieds et les fesses des peuples européens non agressifs et défensifs d’après les mirlitons étoiles et leurs caquets pourriez éclairer l’extrême danger nucléaire pour les frivoles colonisateurs que ns sommes?

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        • Daniel Arias
          Daniel Arias

          система “Периметр”, système Périmètre aussi connu en occident sous le nom Main Morte.

          Extrême danger je n’y crois pas tant que nous de dépassons pas les limites de la dissuasion ce qui a été le cas depuis que l’URSS c’est dotée de l’arme atomique.

          Extrême risque par contre oui, le risque est faible mais les conséquences de sa réalisation seront monstrueuses, peut être pas la fin de l’humanité mais en tout cas la fin de la civilisation sur le totalité de l’hémisphère nord.

          Ce qu’il faut retenir c’est qu’une fois activé le système Périmètre est totalement autonome et en cas de non réponse ou de mort du commandement des forces stratégiques une fois la certitude que l’URRS, la Russie ont subit une attaque nucléaire massive confirmée par de multiples mesures physiques en divers points, la totalités des forces nucléaires encore vivantes, avions, sous-marins, navires, camions recevront automatiquement l’ordre de tir nucléaire et les silos où sont enterrés les missiles nucléaires s’ouvriront pour lancer des frappes depuis l’espace, toutes les cibles sont déjà programmées dans le système.

          Tous les centres vitaux des pays ennemis c’est à dire de l’OTAN seront réduits en cendres, l’État, l’économie, leurs sociétés ne seront plus opérationnels, ce sera tout simplement la fin.

          Pour ceux qui survivront dans les campagnes il faudra faire sans État et avec la technologie qui restera fonctionnelle c’est à dire pratiquement rien.

          Dans les ex Pays socialistes leurs gouvernements ont construits des abris anti atomiques de grande taille, comme le Métro de Moscou.

          Et chez vous où se trouve votre abris anti atomique ? Chez moi il n’existent pas.

          J’ai servi dans les forces nucléaires en 1988, la FATAC, et je crois que tous avaient une conscience de ce que ça représente, probablement bien plus grande que les politiciens.
          Sur ce point je fais plus confiance aux militaires qu’à nos représentants dont certains ont des comportements plus que douteux.

          Qu’est ce que le “Périmètre” ?

          En service actif, les centres de contrôle fixes et mobiles répartis sur une vaste zone évaluent en permanence l’activité sismique, les niveaux de radiation, la pression et la température de l’air, surveillent les fréquences militaires, enregistrent l’intensité des communications et contrôlent les données du système d’alerte précoce pour les attaques de missiles. Les sources ponctuelles de puissants rayonnements électromagnétiques et ionisants, qui coïncident avec des perturbations sismiques (preuves de frappes nucléaires), sont surveillées. Après analyse de ces données et d’une multitude d’autres, le système peut décider de manière autonome de lancer une frappe nucléaire de représailles (bien entendu, le mode combat peut également être activé par les hauts responsables du gouvernement).

          Après avoir détecté les signes d’une frappe nucléaire, Perimeter envoie une demande à l’état-major général. Après avoir reçu une certaine réponse (rassurante), il revient à l’état d’analyse de la situation. Si la communication avec l’état-major n’est pas établie (à l’exclusion de toute défaillance technique), le Périmètre se tourne immédiatement vers le système de contrôle des missiles stratégiques Kazbek.

          Il est à noter qu’il n’existe aucun moyen de neutraliser, de désactiver ou de détruire le Périmètre, car il a été créé pour fonctionner dans un environnement d'”Armageddon appliqué”. Si les principales lignes de communication sont endommagées (ou bloquées par les systèmes de guerre électronique de l’ennemi), le système lance des missiles balistiques de commandement et de contrôle, qui transmettront l’impulsion de départ directement aux survivants de l’attaque ennemie, aux silos de missiles, aux sous-marins et aux autres systèmes pour une réponse nucléaire sans l’intervention du haut commandement militaire. Ce n’est pas un hasard si les analystes militaires occidentaux ont surnommé ce système la “main morte”.

          “Le périmètre a été testé et amélioré à de nombreuses reprises et reste aujourd’hui l’un des principaux moyens de dissuasion contre la Troisième Guerre mondiale.

          Pendant la guerre froide, les Américains ont utilisé un système de secours différent, l’opération Looking Glass.

          Les équipages des postes de commandement aérien de l’U.S. Strategic Air Command à bord de onze Boeing EC-135C (plus tard – à bord de seize E-6B “Mercury”) 24 heures sur 24, sans interruption pendant 30 ans (de 1961 au 24 juin 1990) ont “plané” dans les airs au-dessus de l’océan Atlantique et de l’océan Pacifique, en se relayant. Chaque équipage de 15 soldats surveillait et dupliquait le système de contrôle des forces stratégiques américaines (ICBM) au cas où les centres terrestres seraient détruits.

          Après la guerre froide, les États-Unis ont abandonné l’opération Looking Glass parce qu’un tel système était extrêmement coûteux, sans compter qu’il était vulnérable aux avions. Le Périmètre [Russe] intérieur n’a pratiquement pas besoin d’argent pour rester opérationnel. En même temps, l’ensemble de la configuration est protégé de manière fiable contre les saboteurs, les éléments et les effets d’une explosion nucléaire.

          Extrait en traduction automatique d’un article de Ria Novosti:
          https://ria.ru/20170821/1500527559.html

          En Russe
          https://youtu.be/RaCsk9zFJxU

          En Espagnol
          https://youtu.be/_2-AbUUj1j4

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