Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le Japon ne peut pas se passer du projet pétrolier et gazier russe Sakhaline-2

Quelque 60 % des 10 millions de tonnes de gaz extraites au large de l’île de l’Extrême-Orient sont achetés par les Japonais, ce qui couvre près de 10 % des besoins nippons. Les relations russo-japonaises sont à leur manière tout à fait caractéristiques de ce que les Etats-Unis exigent de leurs alliés, y compris que le pays qui a subi Hiroshima suive une voie de bellicisme, dans laquelle l’exaspération d’un conflit régional peut mener à une guerre mondiale nucléaire. Et aussi le fait que les Etats-Unis n’ont rien à offrir de concret ni aux peuples, ni aux travailleurs, ni même aux capitalisme monopoliste financiarisé pour exiger une telle politique. Ce que l’article du Monde que nous citons en fin constate: le Japon ne peut pas se passer du projet pétrolier et gazier russe.

LES RELATIONS RUSSO-JAPONAISES

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, il existe entre la Russie un conflit territorialqui est exaspéré quand l’alliance des Etats-Unis l’exige: à ce moment-là le Japon déclare voulir récupérer les “Territoires du Nord” appelés par les Russes “îles Kouriles” qui sont des territoires russes reconnus et que le Japon considère périodiquement comme occupées et renforcées militairement par la fédération de Russie.La Russie soutient que la souveraineté de l’Union soviétique sur les îles a été reconnue par les Alliés dans leurs accords de la fin de la Seconde Guerre mondiale, notamment le Protocole de Yalta de 1945. Toutefois, le Japon conteste cette affirmation par un argument d’antériorité. Les autorités japonaises ont accusé vendredi le gouvernement russe d'”occuper illégalement” les îles des Territoires du Nord, un archipel connu en Russie sous le nom d’îles Kouriles. C’est la première fois depuis deux décennies que Tokyo parle d’occupation à propos de cet archipel, composé d’un groupe d’îles : Iturup, Kunashir, Shikotan et Habomai.


Le Japon n’avait plus fait référence aux îles de cette manière depuis 2003, comme l’a rapporté la chaîne de télévision NHK. En mars, les autorités russes ont mis de côté les pourparlers sur les Kouriles en raison de “l’impossibilité” de poursuivre le dialogue étant donné que le Japon tentait de “nuire aux intérêts du pays”. Pour sa part, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a souligné que les îles sont “le territoire inaliénable de la Russie”.


Si pour la première fois le Japon parle d’occupation, c’est parce que à la suite de la pression des USA, les relations russes et japonaises qui s’entendaient comme on le voit ici d’une participation au Gaz d’extrême-orient, les relations entre les parties se sont détériorées depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Tokyo a en effet décidé d’imposer des sanctions contre Moscou, provoquant la réplique du Kremlin. Immédiatement, la fédération de Russie a mis fin aux négociations visant à parvenir à un traité de paix entre les deux nations, en suspens depuis la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’au dialogue pour l’établissement d’activités économiques communes aux Kouriles.
D’où l’importance de cet article qui témoigne des contradictions du capitalisme à ce stade de basculement de sa direction politique et militaire internationale ou plutôt “mondialisée”.

LES INVESTISSEMENTS JAPONAIS DANS L’EXPLOITATION PETROLIERE

Philippe Mesmer – Il y a 5 hRéagir|16

Poussées par un gouvernement soucieux de l’approvisionnement énergétique pour l’hiver, les maisons de commerce japonaises Mitsubishi Corp. et Mitsui & Co. restent engagées dans le projet Sakhaline-2 d’exploitation pétrolière et surtout gazière de l’Extrême-Orient russe. Mitsubishi l’a confirmé, vendredi 26 août, quelques jours après Mitsui.

Les deux compagnies vont déposer un dossier pour devenir actionnaires de Sakhalin Energy, l’entité créée le 5 août par les autorités russes, en remplacement du consortium Sakhalin Energy Investment (SEI), dans lequel Mitsui détenait 10 % et Mitsubishi 12,5 %. Actionnaire majoritaire dans SEI, le géant russe de l’énergie Gazprom devrait obtenir 50 % du nouvel opérateur. L’autre partenaire du projet, le groupe britannique Shell, avait annoncé, fin février, son intention de s’en retirer et de céder sa participation de 27,5 %.

Le maintien de Mitsubishi et de Mitsui dans Sakhaline-2 coïncide avec les annonces, par les huit acheteurs japonais du gaz naturel liquéfié (GNL) de ces gisements de Piltun-Astokhskoye et Lunskoye, au large de la côte nord-est de l’île de Sakhaline, du renouvellement de leurs contrats d’achat à des conditions similaires aux précédents.

https://geo.dailymotion.com/player/x8v0l.html?video=x8da4lz&mute=true&loop=true&GK_PV5_PHOTON=1

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 106

Suite de l'article

1 Commentaire

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Tous les pays dits “occidentaux” ont souhaité la “globalisation” des échanges. On a vu les effets désastreux que cela a occasionné à leur économie, depuis plusieurs décennies.
    Et maintenant ils payent le résultat de la “mondialisation”.
    C’est un juste retour. Le Japon en est un exemple.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.