Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le bunker secret de Zelensky a été fabriqué par “ces salauds de communistes”, mais il ne s’en souvient plus.

Le caporal à la bannière jaune-bleue pense qu’il est traqué, au point d’utiliser une bombe nucléaire.
Aleksandre Sitnikov; L’acteur ZELENSKY a donné dans le burlesque de bas étage et il est vrai que la manière dont la presse russe dépeint cette marionnette des USA fait songer au dictateur de Charlie Chaplin et ses interventions télévisées dans les divers parlements européens donnent quelque crédibilité par leurs outrances mégalomanes à cette représentation. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/war21/article/330864/

Le journal Ukrayinska Pravda a confié à ses lecteurs que Zelensky a installé son quartier général militaire dans un bunker bien protégé à Kiev. Les documents indiquent clairement que l’installation secrète a été héritée des “communistes maudits”, c’est-à-dire qu’elle a été construite à l’époque soviétique.

“Ce bunker”, écrit l’auteur de l’UP, “est conçu pour survivre même dans des conditions de guerre nucléaire totale”. Selon les experts locaux, c’est d’ici que Zelensky lance ses appels vidéo de propagande et donne ses interviews à la presse occidentale.

Ils disent que Volodymyr Oleksandrovych a peur que les Russes utilisent les signaux radio pour déterminer sa position et le bombarder.

C’est absurde, bien sûr.

Oui, Ze apparaît parfois dans le bâtiment du bureau présidentiel au 11 de la rue de la Banque, mais la plupart du temps, il se cache derrière des mètres de hauts murs en béton dans les pièces protégées du “bunker du pouvoir”.

Le journal cite également l’ancien Premier ministre Nikolaï Azarov, qui a déclaré que l’installation avait été construite spécifiquement pour les dirigeants politiques de l’Ukraine soviétique.

Azarov explique : “Si nous parlons du bunker sur le territoire de l’administration présidentielle, il s’agit d’un bunker absolument protégé, construit à l’époque soviétique, pour que les plus hauts dirigeants politiques et militaires de l’État puissent travailler en cas d’attaque nucléaire. Une frappe directe d’une bombe nucléaire ne ferait aucun mal aux personnes dans le bunker.

Curieusement, Zelensky lui-même a déjà abordé le sujet d’une “frappe nucléaire” contre lui personnellement. Apparemment, en raison de son narcissisme, il ne peut s’empêcher de faire son propre réclame et d’envoyer un signal “fort” aux compatriotes en leur disant que sans lui, l’Ukraine ne pourra faire face à “l’attaque de l’agresseur”.

A noter que les jésuites sur place, menés par Arestovich, montent en épingle le thème du “sauveur de la nation”, que les Moscovites veulent tuer à tout prix. Les réseaux sociaux jaune-bleus, par exemple, diffusent une vidéo dans laquelle un soldat de l’AFU, de retour à Kiev de la zone de combat du Donbass, se jette sur l’ex-président Porochenko en criant “Où sont mes frères ?”, provoquant ainsi une hystérie ultra-patriotique dans la “Mère-Patrie”.

À propos, il est question que le Kremlin fasse exploser Kiev pour détruire Ze et Cie aux États-Unis également, mais au niveau de la presse grand public. Par exemple, Sean Hannity, animateur de Fox News, a promis de manière menaçante que “la Russie sera rayée de la surface de la terre si elle utilise des ADM contre l’Ukraine”.

Par ailleurs, nous notons que cette déclaration de Hannity, selon un certain nombre de politiciens étrangers, ne devrait surprendre personne. Le fait est que cet homme appartient à ces Yankees cinglés qui prônent “la démocratisation par la force dans toutes les régions du monde afin de protéger les intérêts des Etats-Unis”. En outre, l’animateur de talk-show autorise la destruction de toute vie sur Terre : “Nous ne pouvons pas nous blottir dans la peur en nous basant sur le fait que la destruction mutuelle assurée nous menacerait”.

Fait intéressant, Hannity est convaincu que le temps est venu pour nous de ne plus envahir les terres de l’ennemi. Il est beaucoup plus facile de bombarder les pays que Washington n’aime pas…

Toutefois, laissons les émotions de côté et revenons au bunker “communiste” de Zelenski. Est-il vraiment si sûr ? Aujourd’hui, face à l’escalade du conflit en Ukraine, l’intérêt pour les abris anti-bombes capables de résister à une explosion nucléaire s’est intensifié. Le journal anglophone de Hong Kong, le South China Morning Post, a fait état d’une expérience intéressante. Il s’avère que la Chine a construit un nouveau centre de recherche pour simuler une attaque d’armes nucléaires sur des bunkers, y compris ceux construits à des profondeurs extrêmes.

Pendant longtemps, les installations construites sous terre à quelques centaines de mètres de profondeur ont été considérées comme parfaitement sûres en cas d’attaque nucléaire. Non, nous ne parlons pas d’un coup direct. Étant donné que la navigation par satellite serait perturbée dans les premières minutes d’un conflit mondial, la charge serait probablement délivrée par un système de ciblage gyro-inertiel. Il ne touchera donc pas le centre de la cible, mais un endroit situé à quelques centaines de mètres de celle-ci.

Les Chinois ont décidé de rendre les choses plus difficiles. Ils ont supposé une frappe de précision et ont construit un tunnel à une profondeur de 2 km pour s’en protéger. Les spécialistes, bien sûr, n’ont pas utilisé une vraie bombe nucléaire, mais un simulateur de 200 kilotonnes.

Comme l’explique le SCMP, pour augmenter la profondeur de l’attaque de 10 fois, par exemple, il faut multiplier la puissance de la charge par 1000. Nous parlons d’une relation cubique, c’est-à-dire du troisième degré, mathématiquement parlant. Ces problèmes ne peuvent donc pas être résolus de front. Mais si l’on parvient à faire pénétrer avec précision le détonateur nucléaire plus près de la cible, le problème peut être résolu sans dommage grave pour l’environnement. Pour des raisons évidentes, les spécifications ne sont pas données, mais le bunker situé à des profondeurs extrêmes a été détruit sans dommage extérieur.

Par ailleurs, en décembre 2021, les États-Unis ont commencé la production de leur tout nouveau type de bombe nucléaire anti-bunker, une version actualisée de la bombe à gravité nucléaire B61-12 LEP. Il possède quatre variantes de puissance explosive : 0,3 kilotonne, 1,5 kilotonne, 10 kilotonnes et 50 kilotonnes et est acheminé vers la zone d’attaque par des avions F-15 et F-16. Ces armes peuvent “s’enfoncer” très profondément dans le sol et n’explosent qu’une fois qu’elles ont atteint le bon endroit.

La Russie possède des armes similaires. En ce qui concerne les défenses du bunker de Zelenski, sa valeur réelle est effectivement réduite à néant aujourd’hui. En Ukraine et près de Kiev, la roche de lœss prédomine, qui est facilement pénétrée par les bombes à béton, ce qui facilite sa destruction.

Mais ce sont des broutilles comparées aux capacités de pénétration de la Dague hypersonique, dont la vitesse atteint 14 000 km/h (4 km/s) lorsqu’elle touche le sol.

Pour ceux qui ne le savent pas : le dépôt souterrain de missiles et de munitions d’aviation des forces ukrainiennes à Delatyn dans la région d’Ivano-Frankivsk, détruit le 18 mars, était également considéré comme un bunker capable de résister à une explosion nucléaire (selon les normes d’il y a 30 ans). Il était situé à une profondeur de 60 mètres, ce qui était considéré à l’époque comme une défense garantie.

Une conclusion s’impose donc : pour détruire le bunker secret de Zelenski, il ne faut pas nécessairement frapper Kiev avec une bombe nucléaire de 200 kilotonnes, soit dit en passant, dix fois plus puissante que le “Fat Man”, largué par les Américains sur Nagasaki en août 1945. Une frappe de la “Dague” non nucléaire serait suffisante. En d’autres termes, si Moscou s’était réellement donné pour mission d’éliminer l’ancien comique, elle pourrait le faire sans armes nucléaires.



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