Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Russie : le front de l’intérieur. D’autres visages.

Nous commençons à être un certain nombre à publier de l’information qui contredit la propagande digne de Goebbels qui est infligée à la population française. Parmi les sites, il en est un qui connait particulièrement bien la Russie, en parle la langue et nous met en relation avec l’état d’esprit de la population russe, sa culture, son ironie… C’est le blog Bordeaux Moscou de Jakline Boyer qui fréquemment nous relaye comme nous nous ferons un plaisir de relayer ses publications. Voici les nouveaux et jeunes visages des médias russes dans des émissions populaires et très bien documentées. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Publié le 20 avril 2024 par Boyer Jakline

Place à ces visages médiatiques qu’offre la télévision dans des émissions populaires et documentées. Ils ont entre 30 et 40 ans. 45 max.

Les premiers de la classe sont incontestablement les hackers Vovan et Leksus. Ils se sont fait une spécialité, dévastatrice pour les dirigeants occidentaux. Devant leur immense succès ils ont quitté l’anonymat de leurs débuts. Désormais leurs visages sont connus… en Russie. Il est temps que vous les connaissiez. 

Leur travail, qui, disent-ils,  demandent une très grande préparation, consiste à interroger des personnalités politiques de premier plan en se faisant passer pour une autre personnalité.

Exemple : Georges Bush Jr, le vrai, parle au téléphone avec Zelenski, le faux en fait nos hackers. Bush termine son entretien par ce conseil : tuez le maximum de Russes. Effet garanti dans la population russe : ils savent quels sont les défis

François Hollande, le vrai, parle avec Porochenko, le faux. Ils évoquent les accords de Minsk et avouent n’avoir jamais eu l’intention de les appliquer. Porochenko, le vrai, face à l’ancien ambassadeur américain en Russie, Michal Mac Faul, le faux.

Etc… ainsi seront piégés des dirigeants de premier plan. 726 vidéos et entretiens. De nombreux écrivains russes, très lus en Russie, par exemple Oulitskaya, Alekseievitch qui ont quitté la Russie après le 24 février 2022 et mènent une lutte acharnée contre leur pays. Tous se pensent en terrain protégé et parlent sans tabous, déversant pour certains une haine décomplexée. D’autres, partis depuis des années,  comme Boris Akounine installé à Londres  joignent le chœur des “agents de l’étranger”. Pour rappel, cette chose choquante, “agent de l’étranger”, pour nos chastes oreilles est une création américaine des années 30, toujours en vigueur.

Et puis de très nombreux dirigeants politiques occidentaux : Georgia Meloni qui parle de la lassitude des Italiens à propos de la guerre en Ukraine. Ou bien un exceptionnel entretien, son dernier, avec Henri Kissinger, le vrai, Il regrette l’engagement de ce conflit par les Occidentaux, perdu d’avance, face à Zélenski, le faux.

Ou bien encore la porte-parole de l’armée ukrainienne, l’américaine Sarah Ashton-Cirillo, transgenre, suspendue de ses fonctions à la suite de propos particulièrement virulents à l’égard de la Russie, véritables appels aux meurtres de journalistes russes. Ce qui fut fait. Daria Douguina et Vladen Tatarsky, pour les plus connus. Des dizaines d’autres. 

Israël fait de même en Palestine. 

Et ça marche, au grand étonnement des Russes eux-mêmes : avec le succès de l’entreprise, comment ces personnalités de premier plan peuvent-elles encore se faire piéger ? Une seule réponse : la méconnaissance persistante du monde russe, liée à un désintérêt coupable, pour eux.

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2 Commentaires

  • Chabian
    Chabian

    Alekseievitch est biélorusse et je n’ai pas lu qu’elle ait quitté ce pays ?

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    • Boyer

      Svetlana Alekseievitch est partie vivre en Allemagne à l’automne 2020, ” pour raisons familiales et littéraires” dit-elle, dans un entretien très récent à un journal allemand. L’appartement qu’elle avait acheté après son Prix Nobel risque d’être confisqué. Elle précise dans l’article qu’elle souhaite rentrer à Minsk, mais ne sait pas où vivre. Au moment de la crise politique en Biélorussie, elle faisait partie des groupes exigeant le départ de Loukachenko.

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