Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Détruire la mémoire des peuples pour mieux les asservir… par Daniel Arias

Je ne sais pas si au niveau des partis communistes européens il y a plus “d’erreur” que de trahison, il me semble face à la persistance encore aujourd’hui dans l’erreur certains n’y trouvent pas leur intérêt même si la grande masse demeure abusée et inculte. Le fait que les conditions de l’élucidation sons loin d’être réunies ce qui laisse le champ libre à toutes les escroqueries médiatico-politiques laissées sans réponse, alors que le PCF se croit obligé de soutenir des gens qui n’ont cessé de se vendre à tous les pouvoirs au lieu de les dénoncer comme ils le méritent (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les activistes ont longtemps œuvré pour que rien ne change dans l’ordre ancien et mourant dont le premier coup sérieux qu’il allait recevoir provenait de la Révolution de 1917 génératrice d’une succession de luttes de libérations aussi bien nationales que sociales.

Les fascismes des années 20 tentaient déjà de concurrencer le mouvement communiste dans l’âme des peuples, ils étaient obligés de se dire socialistes, syndicalistes de feindre d’être encore plus proches des travailleurs et du Peuple que les communistes accusant ses derniers de vouloir ruiner les nations par le désordre que la lutte des classe amènerait, en France ils sont “socialistes fascistes” avant de devenir le PPF, ils ne se présentaient pas comme le dernier rempart du capitalisme contesté à son stade impérialiste après le premier massacre mondial de millions de travailleurs mais comme les Sauveurs des Nations et des Peuples.

Ces activistes ils ont tendance à oublier les camps Britanniques, ceux des plages chaudes d’Argelès, jusqu’à ceux très récents d’Abu Graïb et Guantanamo où sont appliquées les leçons du projet MK Ultra dont les cobayes étaient des citoyens américains qu’ils soient sains ou en souffrance psychiatrique. La science appliquée au contrôle des opposants, des indésirables par des médecins au service de la Liberté.

Par contre ils retrouvent mémoire et même imagination quand il s’agit de critiquer le système pénitentiaire des ennemis, dans les Unes le Goulag occulte le Bagne.

Dans les systèmes éducatifs sous contrôle de la gauche modérée et des fascistes adoucis cela donne en Espagne une jeunesse, déjà décrite pas notre regretté camarade Jean Ortiz, une jeunesse non pas amnésique mais ignorante dans un pays ou trop souvent les adultes qui savent se taisent tant la terreur a marqué les familles et les fonctionnaires d’État sous prétexte de réconciliation entretiennent l’oubli y compris quand il prétendent entretenir la mémoire non des faits historiques mais seulement celle des morts, des héros, sans âme et surtout sans histoire, sans classe, sans ennemis de classe.

Ici ce jeune Caminante Rojo dont les vidéos assez innocentes révèlent cependant partiellement ce qu’à été l’URSS mais aussi la Perestroïka et les résultats du coup d’État.

Dans cet épisode il est question de Norilsk, une ville minière symbole témoin à la fois des exploits du socialisme, des capacités de l’Humain et des événements politiques ceux qui se disent comme ceux qui se taisent.

Une part est consacrée au Norillag, le goulag des premiers jours de la ville, ou plus exactement à son mémorial financé selon les informations de ce jeune par la Pologne, les Pays Baltes et Norilsk Nickel l’entreprise qui va naître de la privatisation du Kombinat Soviétique.

Ce goulag est dépeint comme quelque chose de pénible, tragique et le défunt Staline est chargé de toute la culpabilité, sans jamais connaître les motifs invoqués de l’enfermement de ces prisonniers sauf dans un petit détail où une stèle est dédiée à des prisonniers japonais qui ont péri dans ce cruel goulag. La stèle ne précise pas si ces Japonais étaient des touristes pacifistes tout comme les autres dont rien ne filtre sur leur vie d’avant le goulag.

Au delà de ces faits particuliers c’est la tentative de négation purement idéologique de la lutte des classes dont presque aucun domaine de la pensée n’échappe mais surtout pas l’Histoire.

Depuis l’horreur de la seconde guerre mondiale, les capitalistes n’ont cessé de travestir leur nature par de nombreuses théories et l’exploitation des recherches universitaires pour justifier le marché et le capitalisme, mais aussi en tentant de les dissocier.

De mémoire, Fernand Braudel est un de ceux qui ont voulu séparer capitalisme et marché dans une période de guerre froide où il fallait convaincre de la possibilité d’une troisième voie : celle d’une cohabitation entre bourgeois et prolétaires, celle des cohabitations possibles qui ont abouti à l’élection d’un serviteur de Vichy ; cohabitation dans lesquelles nous persistons englués.

Comment alors s’étonner que les “représentants de la gauche” soient si facilement au service de l’OTAN ? Les preuves à charge ne font que s’accumuler il serait peut être temps de corriger les erreurs du passé.

Je reste persuadé que dans le mouvement communiste européen il y a plus d’erreur que de trahison et que la faiblesse de la critique et de l’autocritique font partie des causes qui empêchent une stratégie claire.

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1 Commentaire

  • Pedrito

    Tu es bien gentil avec les liquidateurs du Parti et leurs héritiers génétiques par trop passifs à mon goût, camarade ARIAS, ce Parti qui reste le mien sans cotiser et que je contemple de l’extérieur en espérant toujours un soubresaut salutaire.

    Heureusement qu’il reste encore quelques communistes de ta trempe pour essayer de rafraichir la mémoire de ceux qui tiennent encore la maison et persistent dans le crime, malgré les innombrables découragements et les défections qui en ont résulté.
    Pourtant de vrais communistes aux yeux bien ouverts, eux

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