Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Mais de qui parlent-ils ?

Le directeur américain de la CIA, William Burns, dont on a appris hier que comme par hasard non seulement il savait tout de l’opération de “mutinerie” mais qui a cru bon d’en réserver le secret à quelques “initiés” de ses alliés et au fantoche de Kiev. Tout laisse à penser que cette visite consistait à utiliser la fenêtre ouverte (par qui ?) par le putsch pour que le régime ukrainien enfin ait des résultats probants dans sa contre-offensive, ce qui on le sait a donné lieu à une déception et laisse peu espérer d’une autre contre-offensive. Même déception en ce qui concerne la tentative de faire céder le Front des pays du sud. Le 24 juin, les ministres de Affaires étrangères du G7 ont été conviés à une conférence à Copenhague, celle-ci a été élargie à des pays du sud, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du sud, l’Arabie saoudite et ils ont été invités à faire approuver par leurs gouvernements un soutien au plan de Zelensky qui subordonne toute négociation au retrait russe y compris de la Crimée et du Donbass. Ils ont tous refusé de signer ne s’engageant que dans un accord sur le respect de la Charte de l’ONU, la Chine elle n’a même pas daigné répondre à l’invitation.

Peut être une image de texte qui dit ’Lnge "e HERMAN* 1/22 ©LaughingStock Licensing Inc., Dist. by Andrews McMeel Syndication for UFS 2019 C'est un bon discours ಮt de le lire.. Par contre, votre façon’

Au vu des résultats ci-dessus obtenus par ce qui parait être le dernier chef d’œuvre de la CIA, on appréciera la manière dont le chef de la CIA a qualifié samedi la mutinerie du chef de la milice Wagner Evguéni Prigojine de “défi armé” pour l’État russe illustrant l’aspect corrosif de la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine pour son pouvoir.

Que les Etats-Unis mesurent enfin le caractère corrosif des interventions guerrières dans un pays qui ne leur a rien demandé serait un grand effort de lucidité surtout pour les USA qui non seulement ont vécu les récents événements du Capitole mais s’apprêtent à une compétition entre un individu atteint de sénilité manifeste et un bouffon dangereux à l’ego surdimensionné, les deux ayant la possibilité d’appuyer sur le bouton nucléaire. La plupart des chefs d’État occidentaux actuellement en place tenant de moins en moins bien leur citoyens et n’ayant de plus en plus pas d’autre issue que la fascisme et le gel des guerres pour se donner le temps d’un nouvel épisode sanglant.

L’Union européenne ne cède en rien à son saigneur et maître US : Bon appétit messieurs (et madame) ô Ministres intègres!

Le Premier ministre espagnol socialiste Pedro Sanchez, qui vient de se prendre un raclée maison aux élections locales et qui a toute chance de s’en prendre une qui le chassera du gouvernement espagnol comme il l’a été de régions et de villes par une vague de droite sans précédent, est en train en fait de chercher un poste bien rémunéré dans le “fromage” des institutions européennes. Un poste du type de celui de la Ursula von der Leyen où on vous graisse la patte si vous soutenez le bon vaccin en particulier made in USA… Et où vous n’avez de compte à rendre à aucun électeur.

Dans cette logique qui crée les petits soldats profitant de niches de l’usine à gaz proche de l’Otan, Pedro Sanchez est allé voir un autre pitre, le plus illustre, qui fait sa gloire et son magot sur les sommes et les armes déversées inutilement sur un régime corrompu.


Donc Pedro Sanchez a réitéré samedi à Kiev, au premier jour de la présidence espagnole de l’Union européenne, le soutien de l’Union européenne à l’entrée de l’Ukraine, qui a obtenu il y a un an le statut de candidat à l’UE, et espère commencer des premières négociations formelles cette année.
Effectivement Zelensky manque à ce machin …


« Du point de vue de l’Union européenne sur l’adhésion de l’Ukraine, ma présence au premier jour de cette présidence de six mois […] prouve un engagement politique clair et sans équivoque de la part des institutions communautaires », a assuré Pedro Sanchez, franchement au nom de qui est de quoi il parle ? « Il est extrêmement symbolique que cette visite ait lieu le tout premier jour de la présidence espagnole de l’UE », a également souligné Volodymyr Zelensky sur les médias sociaux.


Cette visite précède un important sommet de l’Otan prévu les 11 et 12 juillet à Vilnius pour établir un plan de route pour les relations futures entre l’Ukraine et l’organisation militaire occidentale.


Zelensky veut une invitation à rejoindre l’Otan.


Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi qu’il voulait que son pays reçoive une « invitation » à rejoindre l’OTAN lors du sommet de Vilnius en juillet. « Nous avons besoin d’un signal très clair et intelligible lors du sommet de Vilnius, selon lequel l’Ukraine peut devenir un membre à part entière de l’OTAN après la guerre », a-t-il déclaré aux journalistes à Kiev, aux côtés du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « Cette invitation à l’alliance est la première étape, très concrète, qui serait très importante pour nous ».


Vous remarquerez le ton impératif du personnage et qui se dit qu’on lui doit bien ça avec tous les Ukrainiens qu’il jette dans le hachoir.


Mais qu’est-ce que ces gens-là peuvent refuser au chouchou des américains, après avoir longtemps hésité le gouvernement américain reconnait que le chef de la CIA s’est rendu au début juin à Kiev comme par hasard alors que ces braves gens avaient appris le coup d’Etat du patron de Wagner, serait-ce pour dire : “faut y aller en profitant de l’affaire, nous avons besoin de résultats tangibles pour continuer à vous soutenir. “On apprend également que la CIA n’a dit qu’à quelques personnes et pas à tous les chefs d’Etat de l’UE la bonne nouvelle.


Mais là aussi on ne peut pas dire que les espérance et les investissements ait donné les résultats escomptés même si nous avons eu droit à quelques morceaux sublimes sur l’écroulement du pouvoir de Poutine…
on est ému par la rencontre de tous ces gens qui ont tant fait comme notre Macron ou Tsipras pour faire monter l’extrême-droite, pourtant Zelensky est critique. Il a accusé samedi « certains » partenaires occidentaux de traîner des pieds en ce qui concerne les projets de formation des pilotes ukrainiens au pilotage d’avions de combat. « Ont-ils une idée de la date à laquelle l’Ukraine pourra obtenir des F-16 ? », a déclaré le président ukrainien aux journalistes aux côtés du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, en faisant référence à l’Occident. « Il n’y a pas de calendrier des missions d’entraînement. Je pense que certains partenaires traînent des pieds. Pourquoi le font-ils ? Je ne le sais pas ».


ON VEUT DES NOMS ?
Peut-être le rapport qualité-prix, l’inflation, le mécontentement des citoyens, qui peut savoir?

En effet, dans ce cas on peut dire toujours dans une analyse marxiste par rapport aux illusions de victoire que la classe possédante, le capital, l’impérialisme des pays occidentaux et la classe des prolétaires se retrouvent la proie de la même aliénation face à une vision néo-coloniale, face à la manière de diaboliser l’ennemi. Mais la première se complait, elle et ses élites propagandistes et se sent confirmée dans cette aliénation de soi, elle l’éprouve comme le témoignage de sa propre puissance et même possède à travers la guerre l’apparence d’une conscience humaine, ce que décrit Jünger dans le texte que nous avons analysé. La seconde, la classe prolétarienne non seulement se sent anéantie dans cette aliénation, qui devient plus concrète pour elle au fur et à mesure que le conflit dure et dont elle ignore de fait les motivations. Adopter une attitude opportuniste sur une guerre alors que l’on ne peut ignorer à quel point le refus de négocier, la volonté une fois de plus de mener une guerre contre un ennemi idéologique pour assurer son hégémonie et le chaos, va être de plus en plus contesté, c’est même une manière habituelle à travers laquelle la social démocratie répète ses trahisons et se déshonore.

J’ai souligné par ailleurs à propos des événements en France la manière dont il avait été tenté d’instrumentaliser cette révolte et les manifestations protestant légitimement contre le meurtre d’un enfant en utilisant les exactions et pillages. Que le pouvoir et le Front National jouent un jeu parallèle est devenu malheureusement une habitude mais quand on voit un membre connu du parti socialiste renvoyer à l’Union européenne la solution d’une affaire qui bizarrement devient chez lui comme pour le rassemblement national et une grande partie de la classe politique une question européenne. Derrière cette “solution” européenne et l’exemple social démocrate suédois évoqué par Vedrine, à partir de l’assassinat d’un jeune français des couches prolétariennes qui prend de plein fouet les politiques de délocalisation, de destruction des services publics, et de l’éducation nationale, monsieur Védrine vient vanter sur la chaîne de Bouyghes une social démocratie dont on ne voit plus très bien la différence avec l’extrême-droite qu’il s’agisse des privatisations ou de la remise en cause de ce qui fut l’état providence. C’est exactement le contraire de la politique qu’il faut pour résoudre le problème qui n’est pas seulement celui des banlieues mais bien celui d’un emploi bien rémunéré, d’une formation, c’est le choix de l’OTAN. C’est ignorer volontairement à quel point il y une pression volontaire sur les salaires, le maintien d’un volant de chômeur, la mise en concurrence des forces de travail que cache cette référence au rôle supposé de l’immigration. Comprendre ce qui s’est passé comme le prétend Macron c’est sans doute adopter cette voie, qui est la même que celle du choix de la guerre.

Le discours de Roussel sur le droit au travail, à un emploi bien rémunéré, est allé a contrario d’une politique d’aumône, comme d’ailleurs quand il a mis en garde sur la manière dont le pouvoir méprise l’Assemblée Nationale à propos des retraites. Prétendre défendre les élus quand non seulement on les laisse en première ligne sans moyens réels autre qu’une charité et un encadrement associatif qui parfois aboutit à simplement nourrir les animateurs, et ignorer à propos des retraites et des grandes questions du droit des travailleurs, c’est alimenter la méfiance à l’égard des élus ‘ils ne font rien que prendre l’argent”, Macron a tout fait comme les gouvernements qui l’ont précédé, comme le permettent les institutions celles de la Ve république, celles de l’UE, que se pose la question d’à quoi servent les élus et la réponse seulement à prendre l’argent, j’ajouterais qu’ils deviennent un succédané du capital pour des exclus du travail qui perdent de ce fait la conscience de classe.

Roussel dans ce cas a représenté un renversement de perspective nécessaire mais tout a été fait pour le gadgétiser et gommer derrière lui le rôle du PCF, revendiquant le pouvoir autant que la possibilité d’intervention sur le terrain, pourtant c’est “l’humanisme réel” celui qui part “l’homme réel” tel que le défendait Marx. Cela dit, cette réalité ne peut pas ignorer le contexte réel de l’impérialisme aujourd’hui et le rôle de l’UE dans la guerre.


Danielle Bleitrach

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