Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

En Roumanie, voisine de l’Ukraine, les chars français renforcent la digue otanienne

Selon ce reportage du Point, en Roumanie, voisine de l’Ukraine, aujourd’hui les chars français renforcent “la digue otanienne”, voilà qui va faire plaisir à nos députés qui ont voté à l’unanimité (qui ne dit mot consent) cette opération qui nous met en position de guerre, surtout si on regarde ce qui se passe en Pologne… partout les foyers sont allumés… dans le Kosovo, Sarajevo et le Serbie vous vous en souvenez c’était le bon temps mon général, celui de la grande guerre mais aussi du dépeçage de la Yougoslavie, déjà où Robert Hue envoyait la liste “bouge l’Europe” jouer les supplétifs de l’OTAN… bravo les députés et vive la guerre derrière nos aristos : notez le parfum vieille France, celle de ce colonel français Alexandre de Feligonde, on se sent dans la grande tradition celle des boucheries commandées par des fils de famille… mais aussi hélas, la trahison de l’union sacrée, celle de la IIe Internationale criant à Moscou, à Moscou, on les aura… (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Source AFP

Peut être un dessin animé de une personne ou plus et texte qui dit ’ENDLESS WAR DECEMBER 2022 WHATTA WASTE OF TIME ...and ...and MONEY LIVES BEND GARRISON ©GRRRGRAPHICS.COM "PERSON OF THE YEAR"’
l’homme de l’année 1922

Temps de lecture : 4 min

Deux tirs d’obus de 120 mm font trembler le sol boueux du champ de tir : récemment arrivés dans le camp d’entraînement de Cincu en Roumanie, les chars Leclerc français font une démonstration de force dans ce pays voisin de l’Ukraine, où l’Otan ne cesse de consolider son dispositif.

“La crise ukrainienne nous montre que ce qui se passe à l’Est peut être une menace pour l’Europe. On montre donc que l’Otan est présente, unie et prête à toute éventualité”, commente le colonel français Alexandre de Feligonde, qui commande un bataillon interallié à Cincu, dans le centre de la Roumanie.

Nation-cadre d’un groupement tactique de présence avancée de l’Otan en Roumanie, la France vient d’y renforcer sa présence en déployant des moyens plus lourds : une vingtaine de véhicules blindés d’infanterie (VBCI) et 13 chars Leclerc.

La guerre ayant refait surface sur le continent européen, avec l’agression russe contre l’Ukraine, ce déploiement se veut dissuasif : l’imposant char de 56 tonnes, dont l’armée de Terre française possède 200 exemplaires, a un canon d’une portée de 4.000 à 6.000 mètres et peut tirer jusqu’à six obus par minute tout en roulant. Un armement adapté à des conflits dits de “haute intensité”.https://8c58bef33986c891f9c89b489f0f0a56.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-40/html/container.html

Des Leclerc avaient déjà été envoyés ces dernières années en Estonie et en Lituanie pour des missions de réassurance de l’Alliance atlantique. Mais le conflit en Ukraine a placé la Roumanie aux avant-postes, justifiant l’envoi de ces renforts blindés.

Le bataillon commandé par la France compte désormais 700 hommes, 620 Français et 80 fantassins néerlandais, soutenus par 300 militaires français. L’objectif est d’atteindre un total de 1.200 soldats dès que les capacités d’accueil en cours de construction seront suffisantes.

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l’homme de l’année 1938

5.000 soldats alliés

Objectif : consolider la présence de l’Otan sur son flanc sud-est par solidarité envers ses membres est-européens, et travailler sur l’interopérabilité des militaires de différentes nationalités.

“Pour être crédibles, on a besoin de s’entraîner ensemble”, fait valoir le colonel de Féligonde, observant à partir d’une colline les salves de tirs de ses Leclerc, déployés pour un exercice aux côtés de troupes néerlandaises et roumaines.

“Avec les Français, il y a la barrière de la langue, mais on a les mêmes procédures. C’est plus facile que ce que je pensais”, confie le lieutenant néerlandais Wietse.

Au total, quelque 5.000 militaires étrangers sont aujourd’hui en Roumanie, soit le plus gros contingent de forces alliées sur le flanc sud-est de l’Otan.

Une partie d’entre eux se trouvent sur la base aérienne militaire de Constanta, sur les bords de la mer Noire, à 400 km à vol d’oiseau de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Parmi ces renforts, les soldats d’élite de la 101e brigade aéroportée américaine occupent tout un coin de la base. Dans leur secteur s’alignent des dizaines de blindés légers, des hélicoptères Chinook et d’attaque Apache.

Un peu plus loin au nord sur la côte, à une centaine de kilomètres seulement de la frontière ukrainienne, un détachement français renforce depuis le mois de mai les capacités antiaériennes de l’Otan.

“Feu en quelques secondes”

Au bout d’une petite route cahoteuse traversant les champs, dans le centre d’entraînement de Capu Midia, l’armée de l’Air française a installé un de ses systèmes sol-air de moyenne portée MAMBA – équivalent du système Patriot américain – pour protéger la région hautement stratégique du port de Constanta.

“Nous avons des systèmes de défense antiaérienne, mais pas assez pour défendre l’ensemble de notre territoire”, fait valoir le lieutenant-colonel roumain Calin.

Avec le système MAMBA, son radar et ses lanceurs armés de huit missiles Aster d’une portée d’environ 100 km, “nous pouvons contrer un vaste éventail de menaces aériennes : missiles balistiques de courte portée, avions de chasse, hélicoptères, drones et même des salves de missiles de croisière avec des tirs multiples”, souligne le commandant Christophe, le chef opérations du détachement.

Depuis le début de la guerre en Ukraine voisine, aucune alerte n’a été déclenchée en Roumanie, mais des missiles russes tirés de la mer Noire sur l’Ukraine ont survolé l’espace aérien de la Moldavie toute proche.

En cas d’agression russe contre la Roumanie, sur décision de l’Otan et avec l’accord de Bucarest, “nous pouvons engager le feu en quelques secondes”, affirme l’officier français.

“L’Otan surveille tout ce qui se passe en mer Noire, rien ne s’y passe sans que nous le sachions”, résume le colonel italien Michele Morelli, dont le détachement assure à Constanta la mission de l’Alliance de police du ciel au profit de la Roumanie. Sous les hangars, quatre Eurofighter se tiennent prêts à décoller en 15 minutes en cas d’alerte.

“Nous nous assurons que les Russes sont bien conscients de notre présence le long des frontières, comme nous sommes bien conscients de la leur. Nous n’avons pas l’intention d’user de nos armes mais nous sommes prêts à le faire en cas de besoin”, prévient l’aviateur.

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10 Commentaires

  • Robert Gil
    Robert Gil

    5000 soldats ??? D’aprés “le telegraf” (journal britannique) rien qu’a Bakmouth les ukrainiens ont perdu plus de 10 000 soldats …

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  • Gérard Barembaum
    Gérard Barembaum

    A l’attention des marseillaises et des marseillais : A l’initiative des JC 13 et en coordination avec le PRCF et son organisation de jeunesse JRCF, rassemblement mardi 13 décembre au vieux port contre la guerre. Les mots d’ordre : guerre à la guerre, sortie de l’otan, rupture avec l’UE, non aux livraisons d’armes.
    Contre les faux communistes qui s’alignent sur le fascisme “otanien”, soutenons l’action courageuse de ceux qui sauvent l’honneur du mouvement communiste et luttent pour la (re) fondation d’un PC authentique.
    Fraternellement.

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    • Roger
      Roger

      à quelle heure svp?

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      • Gérard Barembaum
        Gérard Barembaum

        18h30 le 13 décembre.
        Fraternellement.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Le char Leclerc n’a été engagé au combat qu’au Yemen.

    La France en possède 200 dont 13 en Roumanie.

    La Russie possède 9 000 T72 modernisés et au moins 700 T90 avec un objectif de 1400 auxquels il faut ajouter 550 T80 actif plus 3000 en réserve.

    Les défenses anti antiaériennes ne peuvent rien aujourd’hui contre les missiles hypersoniques et l’avion qui reste le meilleur intercepteur au monde avec des capacités d’attaque au sol le MIG-31 capable dans la version K de porter le missile Kinjal ont déjà fait leurs preuves en Ukraine.

    Quant au système de défense aérienne MAMBA:

    Le système MAMBA il a une portée de 100 km pour les avions non manœuvrant, des fois qu’un idiot de pilote Russe vienne attaquer en prenant son petit déjeuné tranquillement. Sinon sa portée de détection efficace est de 50 à 60 km.

    https://air.defense.gouv.fr/armee-de-lair-et-de-lespace/actualite/Chammal_premier_deploiement_mamba

    Il est par ailleurs un système anti balistique ce qui ne correspond pas aux missiles utilisés en Ukraine par les Russes. Le système soviétique Iskander a une trajectoire et un profilage particulier développé du temps de l’URSS pour le rendre très difficile à détecter et à intercepter avec une trajectoire particulière qui ne correspond pas à un missile balistique.

    Les Russes ont utilisé en Ukraine le missile anti radar Kh-31PD qui a une portée de 250km avec un système de brouillage électronique couvrant toute la bande radio utilisée par les radar OTAN.

    Il est lancé depuis l’avion SU-35 qui a la particularité de transporter des contre mesures électroniques rendant aveugles les avions et radar ennemis.

    Les systèmes ukrainiens S-300PMU et S-300V ont une portée supérieure au MAMBA Franco-Italien, ce qui n’a pas empêché les frappes russes.
    Pour le S-300V détection à 300km et engagement de 12 cibles simultanées à 100km contre 10 cibles pour le MAMBA à 60 km.

    Les soldats ukrainiens ont été entraînés et formés sur S-300.

    C’est probablement bon pour la publicité de l’armement français, tout comme les industriels du BTP qui se lèchent déjà les babines sur la reconstruction de l’Ukraine à condition que les Russes leurs laissent une part de marché dans les négociations de paix.

    https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/ministere-armees/Fiche%20LPM%20-%20Syst%C3%A8me%20sol-air%20moyenne%20port%C3%A9e-terrestre%20%28SAMP-T%29%20%E2%80%93%20MAMBA.pdf

    https://meta-defense.fr/2022/04/08/avec-la-livraison-de-s-300pmu-slovaques-loccident-passe-a-la-vitesse-superieure-pour-soutenir-lukraine/

    https://dic.academic.ru/dic.nsf/ruwiki/1132649

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    • martin
      martin

      En gros les pauvres soldats français qui se sont engagés dans l’armée pour éviter le chômage vont se retrouver dans “le hachoir à viande”en Ukraine et leurs familles n’auront plus que leurs yeux pour pleurer.
      “Engagez-vous “disent les pubs de l’armée!!!Allez servir de chair à canon en première ligne pendant que nous nous remplissons les poches ce que ne leur disent pas les profiteurs de guerre de tout bord.!!!!
      Tout ceci dit compte tenu de la “compétence”de nos gouvernants bien sûr.

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    • Bosteph
      Bosteph

      Hier, Odessa à subi une nouvelle attaque de missiles Russes . Selon les Ukrainiens, 10 des 15 missiles ont été abattus (Ils ont “enfin” appris à bien compter)…………….ce qui n’ a pas empêcher Odessa d’ être replongé dans le noir !

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      • marsal
        marsal

        Il y a un peu plus d’un an, lorsque Macron a mis en place le bouclier tarifaire pour l’électricité, je trouvais cette mesure disproportionnée. Je me disais, c’est comme si Macron anticipait des perturbations majeures sur le marché de l’énergie. Quand la crise ukrainienne est montée en puissance, je me suis dit : ok, je comprends pourquoi Macron a agi ainsi.
        Aujourd’hui, j’ai entendu que Macron repousse à janvier la réforme des retraites pour laquelle il avait mis tant de pression sur Borne. Et j’ai exactement le même sentiment. Que cela cache-t-il ?

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    • Bardamu
      Bardamu

      Il faut dissocier 2 choses dans cette critique de l’armement français : les missiles d’une part et les chars de l’autre. Sans pour autant s’empêcher in fine, de repenser à leur cadre relativement commun de production.
      Les industriels français sont les premiers à reconnaître qu’en matière de missile, les russes ont “une longueur d’avance”. Pensons qu’au-delà des S300 très anciens dont il est question (et que Kiev ne peut vraiment entretenir, car tout système de ce type doit être “mis à jour” comme un PC Window, sans quoi…), les russes ont développé le S400 engagé en Crimée, et même le S500 qui protège Moscou et autres lieux stratégiques. Ce qui est une des grands caractéristiques de ces systèmes est la puissance de leur radar en effet. Et la même chose se retrouve entre les radars d’un Mig 31 cité, et d’un Rafale. Ce qui n’empêche cependant pas la qualité extrême de celui de ce dernier, à l’image de son emport d’armement (l’avion français pèse environ 13 tonnes à vide et porte 9 tonnes, là un un F18 Us père 15 et porte 8, ou un rival russe Sukhoi (dans les compétions internationales) pèse plus de 20 tonnes pour n’en transporter guère plus de 10 ; les russes avaient d’ailleurs qualifié le Rafale de “moustique”… Mais ce moustic n’a pas d’équivalent!
      Cette digression sur le Rafale nous permet d’en venir au char Leclerc. Pourquoi ? Mais parce le premier avait dû sortir du cadre d’un projet d’avion de combat européen pour se développer, et malgré qu’on ait tout fait pour conduire à son abandon (ministère Léotard d’une part, et l’Amirauté de l’autre qui avait décidé d’acheter de F18 d’occasion…). C’est donc la Gauche qui l’a sauvé. Et au final là ou l’Eurofighter Typhon ne peut opérer (hors de la stricte interception) qu’avec l’appui de Tornado ( Lybie, RFAllemagne…) le Rafale est prodigieusement multirôle; Et il aurait pu en être de même -voilà le fil de l’histoire- du char Leclerc ; lui aussi issu d’un programme “européen” avorté ; porté à bout de bras.
      Ce char est lui aussi exceptionnel, et son cahier des charges prévoyait le combat à 1 contre 4 soviétiques (suspensions oléopneumatique, tir en mouvement, électronique Thalès°, il dépasse de loin non seulement les russes, mais le Léopard allemand (dont il emprunte cependant le canon exceptionnel), l’Abraham Us. De fait, alors que les chars allemands des Turcs ont subi de grosses pertes face aux Kurdes, et pareillement les US saoudiens dans la corme de l’Afrique. L e Leclerc des Emirats arabes unis ne devait en subir aucune ! (sauf quelques casses de chenilles, etc…). C’est au point que l’Arabie Saoudite richissime souhaitera que l’on relance sa production pour en acquérir !! Car c’est là qu’est le drame si l’on ose dire. Car la production du Leclerc a été, elle, arrêtée (et depuis un bon moment hélas ; à la différence donc du Rafale)). On a donc la situation ubuesque de bataillons blindés qui paradent sans aucune arrière de secours ! Supposons en effet et pour une raison ou une autre des destructions de ce matériel, on ferait quoi pour le remplacer ? Ou si un pays otanesque voulait s’en équiper ? (si bien que la Pologne va acheter des chars corréens assez proches du Leclerc avec les fonds de l’UE évidemment). D’autant que le nouveau programme de char de combat européen du futur est lui aussi paralysé par l’Allemagne ; idem d’ailleurs le développement du missile MBDA). Oui est-ce que l’on achèterait des Léopard comme on a déjà acheté leur fusil ?i.
      Tout ceci pour dire -morale de l’histoire- que les missile Aster ou le char Leclerc sont excellents dans leur domaine, mais que la France est un pays en voie de totale désintrustrialisation (sachons tout de même pour en revenir au fusil, que des pays européens aussi petits que l’Autriche, la Belgique, la Suisse, la Finlande… produisent leur fusil de guerre national !). Et que la coopération “européenne” est un mythe profond, parce qu’elle est polluée par l’Otan (us). Les fortes tendances de cela ne pouvant plus être qu’Airbus militaire se propose d’importer en Europe des avons coréens, que l’Allemagne qui a/va acheter de F35 américains tout en songeant de plus à s’allier avec l’Angleterre et le Japon pour le nouvel avion de combat,, etc, etc…
      Oui, c’est Misère..

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      • Bardamu
        Bardamu

        …j’ai déjà été très long…. Mais j’apprends aujourd’hui même qu’à Kiev le Zèbre m’a entendu, et demande maintenant des chars Leclerc à la “France” ! Et l’ambassadeur dit “on y réfléchi” !!
        -Oui et pourquoi pas des missiles Mamba/Aster, et des Rafales ? Il nous reste aussi un Porte-avions et qqls s/s marins nucléaires, et puis des Bombinettes et les Macron. Mais ce sera tout ?-

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