Le président Zelensky réclame 38 milliards de dollars simplement pour assurer la survie de son état en faillite, 38 milliards par an, en plus de l’armement. Est-ce que l’Europe, la planète peut supporter cet “effort” dont personne ne sait dans quelle poche il aboutit, alors que tant de problèmes se profilent à l’horizon? Oui l’Ukraine est un virus, qui comme le Covid est à la fois un révélateur de l’état politique du monde, de la destruction de toutes les protections, le symptôme du suicide de l’humanité, de l’art d’entretenir les divisions à partir de ce qui devrait au contraire entraîner les coopérations. Cette folie témoigne d’une hégémonie en crise qui pour défendre ses profits, ses privilèges en appelle à toujours plus de haine, toujours plus de guerre, toujours plus de privilèges pour ceux qui ont mené la situation à une telle impasse et qui refusent de rendre le moindre compte sur la voracité dont ils font preuve, de cela Zelensky est le nom et la croyance en son “héroïsme” notre aveuglement. Réveillons-nous, ce qui se joue dépasse ce pitre, il s’agit de la survie de l’humanité.
Participant depuis Kiev à une conférence tenue à Berlin sur la reconstruction de l’Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à la communauté internationale une importante aide financière. Il a notamment assuré avoir besoin de 38 milliards de dollars (37,95 millions d’euros) afin de « boucher le trou du déficit du budget » du pays en 2023. Dans des propos relayés par l’AFP, il a expliqué que cette somme « très importante » correspondait aux « salaires des enseignants, des médecins, des prestations sociales ou des retraites ».
Ce qui est fascinant dans cet “appel” de Zelensky, c’est son aspect caricatural : nul ne sait réellement dans quelle poche ou plutôt paradis fiscal vont finir ces milliards dont on aurait le plus urgent besoin pour faire face aux échéances qui menacent l’humanité. Nul ne sait ce qu’il adviendra de ces armes quand la situation de dégradera au point que la survie d’une minorité exigera de leur part un véritable terrorisme, la violence de la jungle avec ses bandes armées.
C’est cela dont l’Ukraine et les folies du régime de Zelensky nous renvoient dans un futur trop proche. Poutine n’est pas non plus un enfant de chœur, il est également entouré d’oligarques corrompus, mais l’initiative de l’opération spéciale n’est qu’une réponse aux menées de l’OTAN, à un hégémonisme sans perspective qui est à l’œuvre depuis plus de trente ans. La majorité des Russes le comprend, soit parce qu’elle a le souvenir de l’URSS et de sa politique de paix et de développement autant que de solidarité internationale, soit parce que ces Russes revivent le terrible démantèlement de l’URSS, soit parce que face à la lutte à mort qui leur est imposée ils ne peuvent que s’enfuir ou faire face avec tous les moyens à leur disposition. Ils sont acculés, comme l’est le peuple cubain, comme le sont tant de peuples, y compris les Chinois.
La paix et agir en défense de l’humanité c’est avoir le courage de mesurer les véritables responsabilités.
Nous devons avoir le courage de regarder en face nos propres responsabilités françaises, européennes, occidentales, non seulement parce qu’elles sont écrasantes historiquement mais parce qu’il est plus facile d’intervenir sur ses propres tares que sur celles des autres.
Non nous ne pouvons pas continuer à armer l’Ukraine contre la Russie comme le veulent les USA, nous ne pouvons pas déverser dans cette folie faite de corruption et de haine identitaire y compris contre une partie du peuple ukrainien et notre devoir, celui que nous avons choisi ici est de donner à la vie politique, aux efforts citoyens, aux combats des jeunes générations cet axe parce que ce qui se joue c’est la possibilité de la fin de l’humanité.
Nous devons combattre ensemble pour vaincre les véritables défis de notre temps et bien que ne partageant pas tout ce qui est dit dans cette vidéo, je crois qu’elle a néanmoins la vertu de nous confronter à nos devoirs d’êtres humains.
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Franck Marsal
L’action de Facebook, pompeusement rebaptisée “Meta Platforms” a perdu 19 % hier. Il y a quize mois environ, cette action navigait entre 350 et 400 $, elle a terminé hier à 105. Il faut être fort pour rattacher cet échec soit au Covid soit à Poutine.
Cette compagnie est simplement en train de revenir à sa juste valeur : une entreprise qui gère des applications informatiques, certes très populaires, mais soumises à des effets de modes. L’ensemble est d’autant plus instable que le modèle économique est basé sur la publicité, secteur trè volatil.
On pourrait tenter de rattacher l’effondrement de Facebook à la guerre par ce biais : il faudrait dire que, à cause de la guerre, les entreprises réduisent leur budget publicitaire, mais ce ne serait pas sérieux. Tout le monde savait que l’action de Facebook était sur-évaluée depuis longtemps, alimentée par la spéculation, elle-même alimentée par la politique de prêt gratuit d’argent aux marchés des banques centrales.
Facebook n’est pas une entreprise de haute technologie. Il n’y à rien de compliqué technologiquement dans le fait de gérer des comptes d’utilisateurs, avec du texte et des photos, de diffuser des vidéos sur des plateformes … La seule particularité de Facebook, c’est d’avoir été la première à le faire et de le faire à très grande échelle. Cela demande énormément de serveurs et de bande passante dans les réseaux, ce qui coûte cher, et d’être capable de sentir les évolutions des pratiques des utilisateurs qui, inévitablement, se lassent et cherchent de nouvelles formes (comme Tik Tok), ce qui est très difficile à anticiper.
Tesla s’en sort mieux, de 400 $ il y a quinze mois, elle est encore 225 $ aujourd’hui. Et Tesla possède des usines, fabrique des voitures, … c’est déjà plus concret. Sauf que Tesla s’est construit et valorisé en étant le premier constructeur de véhicules électriques, avec un positionnement haut de gamme. Mais aujourd’hui, ce marché devient très concurrentiel. LEs constructeurs existant développent tous des gammes électriques (Toyota vient de s’y mettre après avoir longtemps misé sur l’hybride). Tesla est aujourd’hui soumis à la rude épreuve des marques chinoise comme BYD ou SAIC dont la concurrence va écraser les marges du secteur.
Daniel Arias
FB est elle une entreprise de haute technologie ?
À première vue, non ! Mais les évidences sont souvent trompeuses surtout dans le numérique.
En effet le concept de son fondateur quand il a réalisé la première version de FB dans son université ne demande que très peu de ressources. Les fonctions sont simples et faciles à coder. Quelques formulaires, une poignée de requêtes sur les bases de données et la gestion des liens entre les utilisateurs. Un utilisateurs accepte 0 à n amis et on explore le graphe sur une certaine profondeur pour recommander les amis des amis ou promouvoir les publications des amis. Bref en effet pas de quoi effrayer un étudiant en informatique attentif sans besoin d’être un génie.
Quelques jours de programmation pour un développeur moyen. Pour comparaison et avoir une idée de la charge de travail à cette époque début 2000, je développais pour une multinationale un module de colisage pour affecter les colis au bon camion à la bonne tournée et à la bonne place dans la remorque afin d’optimiser les chargements et garantir une livraison au client en juste à temps, c’est à dire ni la vieille ni après l’heure exigée, chaque colis ayant un poids et un volume différent. Ce seul module, une boîte noire qui ne communiquait avec aucun humain m’a demandé un mois de programmation et presque autant en conception par l’ingénieur qui travaillait avec moi. Le champs d’application était l’Europe entière dans un premier temps. Pour l’utilisateur la modification était invisible, le garagiste n’avait qu’à passer sa commande comme avant.
Le fondateur de FB a eut une très bonne idée d’utilisation des possibilités d’Internet et des ordinateurs de l’époque, à ce moment les serveurs commencent à être assez costauds et peu chers et l’équipement Internet des ménages est en pleine explosion, l’argent coule à flot et surtout les logiciels open sources LAMP sont gratuits et très performants. Son génie est moins technique que celui d’un homme d’affaire qui su saisir l’opportunité de proposer à un large public un nouvel usage. (idée volée avec procès et 65 millions de $ de compensation)
Aujourd’hui les fonctionnalités de FB pour les utilisateurs ne sont toujours pas très compliquées.
Là ne réside pas les prouesses technologiques actuelles de FB. Il ne faut pas oublier l’exploitation et l’analyse des données recueillies par FB.
Une fois le stade du prototype passé, le déploiement mondial pose d’énormes problèmes de performances c’est le plus difficile à résoudre pour les GAFAM, la gestion de dizaines de milliers de serveurs, de milliards de connexions et de millions d’utilisateurs est très complexe et c’est là qu’interviennent des spécialistes que personne ne voit, un peu comme les ingénieurs qui améliorent les moteurs de nos voitures, ça ne se voit pas.
Il y a du développement logiciel comme le framework REACT maintenu par FB (META) qui permet d’avoir du code relativement optimisé, ce code est aujourd’hui libre et open source, ce n’est pas là que FB gagne du fric.
Sur une idée simple que n’importe quel étudiant peut copier la différence va se faire, dans ce domaine du web 2.0, par le fait d’être le premier à dominer le marché, donc ici dominer la technologie des data center, leur optimisation, supervision des serveurs et de chaque composant, programmer les interventions de maintenance, garantir des temps de latences acceptables pour les utilisateurs. Ceci demande du matériel et des compétences réseaux particulières et rares. J’avais lu que certaines cartes électroniques avaient été conçues par les ingénieurs de FB pour enlever tous les composants inutiles et baisser la consommation électrique, là ça devient High Tech.
N’importe quel étudiant informatique de première année peut copier FB et le faire fonctionner pour quelques amis, voire quelque milliers d’utilisateurs sans trop de contraintes.
Par contre optimiser le code d’un logiciel demande de maîtriser la technologie utilisée, les techniques de test, la simplification des algorithmes et des astuces aussi bêtes que de savoir dans quel ordre on effectue un test, ce qui n’est pas évident en langage naturel.
Exemple: un algorithme pour aller à la plage les dimanches ET quand il fait plus de 20 degrés: En logique c’est un ET les deux conditions doivent être vraies, l’ordre dans lequel on les évalue ne change pas le résultat.
Un programmeur débutant va écrire un algorithme:
Si température > 20 et jour = “Dimanche” alors
aller à la plage
Facile ! non ? Qu’il teste la température en premier ou la date l’algorithme est bon, pourquoi s’embêter car si (A ET B) = vrai alors (B ET A) = vrai, pareil pour un OU.
Le programmeur débutant va donc coder l’algorithme décrit et l’exécuter sur son ordinateur. Quelque soit l’ordre le résultat sera toujours le même. Il va faire éventuellement le test avec 2,10,100 répétitions et ce sera peut être encore bon.
Il va appeler la fonction date et consulter la météo depuis un serveur éloigné via un service en ligne pour programmes informatiques.
Mais voilà le programmeur débutant n’a pas lu la documentation qui fait des centaines de pages concernant le langage qu’il va utiliser, ou celle du sous ensemble logiciel.
Et là comme dans de nombreux langages on lit que l’évaluation d’une expression logique se fait de gauche à droite. Une fonction logique ET va renvoyer FAUX dès le premier FAUX qu’elle va rencontrer et arrêter là son travail, ça change tout quand votre bout de programme va être utilisé des millions ou des milliards de fois.
Dans l’exemple l’accès à la date est disponible en mémoire vive en permanence dans n’importe quel ordinateur c’est très rapide de plus elle est stockée en millisecondes écoulées depuis le 1er janvier 1970 et déjà formatée par le système d’exploitation, alors que pour obtenir la température il faudra au mieux la lire sur une base de données ou accéder à un serveur ce qui est bien plus lent.
Un expert en optimisation va sur une fonction logique mettre à gauche les comparaisons qui s’obtiennent le plus rapidement ou bien celles qui renvoient avec la plus haute fréquence FAUX.
L’idée est de trouver le plus rapidement possible un FAUX. Pour trouver un VRAI dans une fonction ET il faut évaluer toutes les comparaisons. Pour une fonction OU on cherchera le plus rapidement possible un VRAI.
Parfois c’est le changement d’un paramètre qui ne change pas les résultats mais qui modifie grandement les performances. Pour une banque en changeant un seul paramètre d’un programme qui traitait des millions de lignes d’informations j’ai obtenu un gain avec un facteur 15 et un gain de 30 minutes de calcul. Il fallait lire la documentation et avoir des notions d’architecture des ordinateurs. En 20 ans de programmation ce sont des centaines de programmes que j’ai optimisés parmi des milliers qui plombent les performances des ordinateurs des entreprises.
Seules les connaissances techniques approfondies, la maîtrise des bonnes pratiques et l’expérience permettent d’avoir des logiciels performants. ça prend du temps ne serait ce que pour former l’expert et pour le temps de production des logiciels, ça coûte cher.
Les cas que j’ai cités sont très simples, parfois ce sont les algorithmes qu’il faut optimiser, c’est encore plus compliqué et en dernier recours, c’est sur le matériel qu’il faut agir. Les imprimantes qui produisent les relevés de comptes des banques et des grandes administrations mesurent parfois 30 mètres de longs et utilisaient des rouleaux de papiers chargés par un chariot élévateur, une simple modification de logiciel pour produire ces relevés de banque avait pour effet de saturer la faible mémoire de la carte de pilotage de l’imprimante et lors des tests ce monstre c’est mis à produire des saccades au risque de casser la mécanique et d’empêcher la production des relevés, le fabriquant de l’imprimante a changé la carte pilote et le problème a été résolu.
Tout ça pour dire que ce qui nous paraît parfois très simple peut cacher une technologie et des savoirs complexes, que ce soient nos réseaux sociaux ou votre petit courrier émis par la banque ou la sécu ou encore ce colis si banal livré à domicile.
Début 2000 c’est la grande vague Internet et le développement du Web 2.0 qui sera renforcé par les milliards de dollars d’Obama, le Web 2.0, les réseaux sociaux sont un enjeu stratégique pour les USA et ils doivent les dominer mondialement.
Il faut produire l’énergie pour les immenses data centers 2% de la consommation électrique des USA, 10 à 50 fois la consommation d’un centre commercial à surface équivalente, 1% au niveau mondial. Mais aussi développer toutes les technologies qui font que si le disque dur sur lequel ce trouve votre page FB brûle vous ne le verrez même pas. Pour cela il faut mettre au point des technologies de redondance d’information, de virtualisation des systèmes, des logiciels de sauvegarde et de réplication automatiques performants et fiables et développer des réseaux à faible latence.
Une étude faite pour HUAWEI prévoit 13% de consommation de l’électricité mondiale pour les Data Center et 51% pour le numérique en 2030. L’équivalent de milliers de centrales nucléaires.
META a comme base matérielle des outils qui ne fonctionnent qu’à l’électricité. C’est la raison pour laquelle tout ce qui peut optimiser le poids des pages WEB émises par FB tout comme la performance énergétique de son réseau sont d’une grande importance et implique les techniques les plus avancées.
Si on ne peut pas enlever la créativité des fondateurs de FB, les prouesses technologiques reviennent à la société et aux scientifiques, FB n’est plus produite par les fondateurs mais par des ingénieurs et techniciens brillants avec le support de la société entière et de l’Histoire, sans oublier la matière première de FB les données produites gratuitement par les millions d’utilisateurs.
N’oublions pas le caractère social du travail inscrit dans un processus historique la puissance des travailleurs produisant leur monde, ce que la bourgeoisie ne veut pas révéler ou nie en propageant des mythes sur les surhommes surdoués.
La numérisation est la poursuite formidable de la découverte du transistor et de son mariage avec le système binaire dont l’usage était déjà conçu par Leibnitz “tout peut être exprimé sous forme de nombres”, et “le système binaire est la perfection”.
Notes:
Quelques articles sur le cœur qui bat dans le monstre META.
https://engineering.fb.com/2020/12/09/data-center-engineering/how-facebook-keeps-its-large-scale-infrastructure-hardware-up-and-running/
https://engineering.fb.com/2022/09/06/data-center-engineering/viewing-the-world-as-a-computer-global-capacity-management/
Efficacité énergétique des data centers:
https://www.energy.gov/eere/femp/energy-efficiency-data-centers
https://www.energy.gov/eere/buildings/data-centers-and-servers
Consommation électrique mondiale dans les data center en 2030:
https://balises.bpi.fr/les-data-centers-13-de-la-consommation-energetique-mondiale-en-2030/
Franck Marsal
Passionant !!! Merci beaucoup pour ces explications très claires et pédagogiques.
C’est très complexe, en effet, beaucoup de travail, beaucoup d’énergie, d’énormes processus, une optimisation ultre-fine … et quelque chose qui n’avait jamais été imaginé auparavent : parvenir en quelques années à plusieurs milliards d’utilisateurs. Mais qu’est-ce que la haute technologie ?
Il me semble que Facebook est davantage une entreprise utilisatrice de haute technologie qu’une entreprise productrice de haute technologie. En fait le mot qui m’est venu à l’esprit, c’est de la sophistication. Mot étrange : aujourd’hui, la définition du Larousse poru le verbe sophistiquer est :
1. Introduire dans quelque chose une recherche ou une subtilité excessive : Sophistiquer un raisonnement.
2. Apporter à un objet des améliorations, des perfectionnements très poussés, relevant de techniques avancées : Des armes que l’on sophistique de plus en plus.
Etymologiquement, sophistiquer se rapporte à sophiste et dans le Littré, on trouve pour sophistiqué:
1 : Subtilisé avec excès.
Vous y verrez [aux états de Provence] l’effet des protestations de M. de Marseille ; je les trouve bien sophistiquées et avec de grandes restrictions, Sévigné, 20 sept. 1671.
On dit… que le comte de Guiche et Mme de Brissac sont tellement sophistiqués, qu’ils auraient besoin d’un truchement pour s’entendre eux-mêmes, Sévigné, 16 mars 1672.
2 : Frelaté. Du vin sophistiqué par la litharge, Genlis, Maison rust. t. II, p. 289, dans POUGENS.
Fig. Ces faux monnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistiquée, Molière, 1er placet.
Nous nous gardons bien, sur notre petit théâtre, de supprimer ce qui est si fort dans la nature ; car nous n’avons pas le goût sophistiqué comme on l’a dans Paris, Voltaire, Lett. d’Argental, 26 janv. 1762.
En particulier, dans nos “réseaux sociaux” (cette appellation est une sophistication au sens “frelaté” du Littré, ce sont en fait des réseaux privés), il y a une rupture avec les origines de l’internet, basé sur un réseau distribué et des protocoles partagés alors que les “réseaux anti-sociaux” actuels sont des architectures privées et plus ou moins concurrentes.
Du coup, voici ma question : est-ce que je dis une bétise lorsque je dis que, en faisant évoluer intelligemment le standart commun qu’est le sms on pourrait complètement se passer des messenger et autres whatsapp ?
Et comment ça fonctionne exactement le sms ? quand moi qui suis chez free, j’envoie un sms à un ami qui est chez orange, il y a un protocole de communication entre les serveurs de free et les serveurs d’orange ? Est-ce totalement auto-géré par les sociétés de téléphone ou y-a-t-il un coordonnateur, quelqu’un qui s’assure du bon fonctionnement d’ensemble et du respect par chacun des protocoles ?
Daniel Arias
“Du coup, voici ma question : est-ce que je dis une bêtise lorsque je dis que,
1) en faisant évoluer intelligemment le standard commun qu’est le sms on pourrait complètement se passer des messenger et autres whatsapp ?
2) Et comment ça fonctionne exactement le sms ? quand moi qui suis chez free, j’envoie un sms à un ami qui est chez orange, il y a un protocole de communication entre les serveurs de free et les serveurs d’orange ?
3) Est-ce totalement auto-géré par les sociétés de téléphone ou y-a-t-il un coordonnateur, quelqu’un qui s’assure du bon fonctionnement d’ensemble et du respect par chacun des protocoles ?”
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1) Les limitations des tailles des SMS proviennent du protocole lui même 70, 140 ou 160 caractères selon que l’on encode le message en 16, 8 ou 7 bits. Le MMS a corrigé ce problème.
L’évolution du standard SMS est déjà définie c’est le RCS qui est déjà livré par Google dans l’application de nos smartphones Android Messages. Côté utilisateurs nous sommes déjà prêts.
Ce sont les opérateurs téléphoniques qui ne voient pas l’intérêt d’appliquer RCS, ce qui demande une modification de leur réseau.
2) Comment fonctionne un SMS ? Pour faire faire très simple les SME les téléphones, ordinateurs où n’importe quel appareil utilisant SMS communiquent avec un SMCS, les serveurs de votre fournisseur, le SMS est stocké par le SMCS jusqu’à ce que la connexion avec le SME (votre destinataire) soit établie.
Ce qui permet de recevoir un SMS même si vous avez éteint votre téléphone.
Un SMS contrairement aux applications de messagerie instantanées ne chiffre pas le contenu ce qui est un problème de sécurité. Les normes de communication et de signalisation sont définis par le SS7.
Chaque opérateur a son système de signalisation SS7 puis les réseaux sont connectés au niveau national et enfin au niveau international. Ce qui explique que parfois une panne chez un opérateur prive de SMS tout ces utilisateurs ou certaines zones, les messages s’ils ont été stockés sur SMCS pourront une fois la panne réparée être délivrés. L’interconnexion des SS7 au niveau international fait que parfois vous avez des surcoûts dans certains pays, les frais de roaming, des accords politiques permettent de mettre fin à ces frais de roaming.
Oui les échanges sont donc normalisés au niveau international dans la norme SS7 et la définition du protocole de bas niveau MTP. Tout est normalisé depuis les spécifications matérielles jusqu’au logiciel ainsi que le système de sémaphores qui permet de gérer les commutateurs. La gestion des signaux et du contenu du message sont traités séparément.
(Voir en note le lien vers un cours sur SS7 pour plus de détails.)
3) Les protocoles sont souvent définis dans des associations professionnelles ici le RCS est définit par le GSMA qui regroupe des entreprises qui fournissent ensemble leurs services à plus de 6 milliards d’utilisateurs.
Depuis longtemps des standard sont mise en place comme pour les commandes pour la chaîne logistique automobile, ou bien la définition du modèle OSI Open Systems Interconnection qui à été un lieu de conflit entre USA et France et surtout entre entreprises privées et services publics.
Et demain ?
Pourquoi le standard SMS me semble-t-il va mourir ?
Pour passer à RCS les opérateurs mobile vont devoir investir et modifier leur réseau.
Il l’ont déjà modifié pour proposer la 4G qui permet les communications Internet et donc l’usage des protocoles TCP/IP.
Ces opérateurs nous vendent la mise en relation entre les terminaux de communication, l’utilisation du réseau physique, ce que l’on y fait leur importe peut. Que l’on passe par des applications TCP/IP ou que l’on utilise le SMS, le réseau 4G est en place et la 5G est leur priorité.
Ce que nous allons perdre est interopérabilité du SMS, si vous respecter le standard vous pouvez communiquer avec n’importe qui dans le monde sans tenir compte du système d’exploitation utilisé, de la marque de l’appareil, du logiciel qui émet et reçoit les SMS, vous pouvez même envoyer et recevoir des SMS entre machines si ça vous chante, ou entre machines et humains (votre téléphone).
Les applications ne communiquent pas entre elles, depuis Telegram vous n’envoyez pas de messages directement à WhatsApp ou même au format SMS. La raison est simple ces entreprises qui vendent vos données n’ont aucun intérêt à partager les utilisateurs et doivent les rendre captifs. L’adoption de la norme RCS ferait que chaque utilisateur resterait sur son application favorite et ainsi réduirait le chiffre d’affaire de l’un ou de l’autre. **Comme justement dit ces réseaux sont privés quand SMS est public.** Mais ils utilisent les protocoles ouvert d’Internet, la privatisation se fait au niveau de leurs serveurs et de la fermeture de leurs logiciel les applications sur les smartphones.
Google propriétaire d’Android ne fait pas encore de réseaux sociaux, lui gagne de l’argent grâce entre autre à Analytics qui est proposé gratuitement côté serveur dans les pages d’un site WEB. Analytics associé aux services marketings de Google permet de tracer l’activité et la fréquentation des sites WEB pour vendre de la publicité ciblée. Google n’a aucun intérêt à coincer les utilisateurs au contraire plus il est global plus il gagne, d’où son implémentation du protocole RCS. **Google a intérêt à faciliter l’accès à ses utilisateurs.** mais le réseau physique coince.
Google et FB se livrent la guerre des messageries instantanées avec de sérieux concurrents comme Telegram et surtout WeChat.
Quelle que soit les acteurs la domination des GAFAM et de leur équivalents chinois laisseront peu de place au logiciel libre que le grand public connaît très mal et ne perçoit pas les enjeux du logiciel libre et de l’Open Source. C’est pourtant le cœur de la révolution économique en cours. Pourquoi s’embêter à passer sur Linux quand Windows fait le travail demandé ? L’utilisateur est très loin des enjeux de pouvoir qui se jouent à ce niveau.
Architecture SMS:
https://developer.orange.com/od-uploads/Le-SMS-Architecture-et-composants.pdf
SS7:
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjvoJDc0IL7AhVD_IUKHSXFBbwQFnoECBUQAQ&url=https%3A%2F%2Flms.fun-mooc.fr%2Fc4x%2FMinesTelecom%2F04001S02%2Fasset%2FMooc-Semaine2a.pdf&usg=AOvVaw23kWjS2vxLaDp81PDdk2R1
Le protocole TCP/IP:
https://csricted.univ-setif.dz/Documents/cours-informatique/TCP-IP.pdf
Modèle OSI (rivalité USA/France Secteur privé/ Secteur public)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_OSI
GSMA
https://fr.wikipedia.org/wiki/GSM_Association
Android Messages:
https://messages.google.com/
Franck Marsal
Très clair !!! Encore merci !!
Michel BEYER
Conclusion: les décideurs sont tranquilles, il n’y a plus de Parti Communiste. Il n’y a plus d’idéologie.
Daniel Arias
“Arrêter de financer le régime ukrainien infesté de nazis”.
“Une guerre nucléaire va annuler notre dette et nos vies !”
https://youtu.be/KuRtJKJwYxQ
Au moins aux USA certains osent ouvrir leur gueule.