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Guerre en Ukraine : le Mercosur refuse la demande de Volodymyr Zelensky de faire un discours à son sommet

Le bloc économique sud-américain du Mercosur, composé de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, n’a pas autorisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à faire un discours à l’occasion de son sommet des chefs d’État qui se déroulera jeudi à Asuncion, a annoncé la présidence tournante paraguayenne. « Il n’y a pas eu de consensus. Notons que nous ne sommes pas dans un système de renversement à l’identique des alliances mais bien dans une transformation où chaque bloc existant hors alliance atlantique agit selon ses intérêts, se multiplient les relations sud-sud et le multilatéralisme qui met en cause concrètement la domination nord-américaine et ses sanctions. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Le Parisien avec AFP – Hier à 23:13Réagir|10

Cela a été communiqué à l’ambassadeur ukrainien en Argentine et au Paraguay. C’est le ministre des Affaires étrangères lui-même » qui l’a signifié au représentant diplomatique, a déclaré mercredi Raul Cano, le vice-ministre des Affaires étrangères du Paraguay, le pays hôte du sommet.

Le ministre a précisé que toutes les décisions du bloc économique se prenaient à l’unanimité. Il n’a cependant pas donné le nom du ou des États qui s’étaient opposés à l’intervention du président ukrainien. « Qui était en faveur, qui était contre. Je ne sais pas quel État n’était pas d’accord. Nous ne pouvons pas non plus divulguer quel État n’a pas donné son accord », a-t-il déclaré en conférence de presse.

Zelensky avait contacté le chef de l’État paraguayen

La semaine dernière, le président ukrainien avait contacté Mario Abdo, le chef de l’État paraguayen, dont le pays assume la présidence tournante du bloc régional, pour demander un espace de participation virtuelle au cours du sommet. Ce dernier s’ouvrira jeudi, après la réunion ordinaire du Conseil du marché commun du Mercosur qui a lieu mercredi. Le président brésilien d’extrême droite© -Le président argentin Alberto Fernandez (au premier plan) s’entretient par visioconférence avec son homologue brésilien Jair Bolsonaro. Les deux chefs d’Etat s’étaient abstenus de soutenir une déclaration condamnant l’invasion russe de l’Ukraine en février dernier.

.Jair Bolsonaro avait déclaré au début du conflit entre la Russie et l’Ukraine que son pays resterait « neutre ». Il avait voyagé à Moscou pour s’entretenir avec Vladimir Poutine quelques jours avant l’invasion le 24 février. La Russie fournira le Brésil en engrais fin juin, pendant une conversation téléphonique avec son homologue russe, Jair Bolsonaro avait obtenu de la Russie un engagement à garantir un approvisionnement « ininterrompu » en engrais, vital pour la puissante agro-industrie brésilienne. Mi-juillet, le Brésil a déclaré qu’il comptait acheter autant de diesel qu’il le pourrait à la Russie malgré son invasion et les sanctions pesant sur elle.

Le président argentin Alberto Fernandez, quant à lui, s’était rendu à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine début février. Au lendemain du déclenchement de la guerre, le Brésil et l’Argentine s’étaient abstenus de soutenir une déclaration de l’Organisation des États américains (OEA) condamnant l’invasion russe de l’Ukraine. La veille le président Fernandez avait regretté l’ « escalade belliqueuse » ayant conduit à la guerre. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président Zelensky a multiplié les interventions virtuelles lors de sommets, devant des Parlements ou lors d’événements médiatiques. Il s’est notamment exprimé lors des sommets de l’Otan, etc.

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