Les “oies sauvages” armées de mitrailleuses n’ont pas franchi le Dniepr.

Au moment où on nous annonce la mort d’un “volontaire” normand qui semble effectivement un malheureux soldats de fortune – mais qui sur la photo (1) adopte avec enthousiasme le badge néo-nazi rouge et noir de pravy sektor sans que la presse française s’intéresse le moins du monde à ses sympathies politique alors que le terrorisme d’extrême-droite commence à être un vrai danger – cet article dresse un bilan sur le panel mercenaires-volontaires. Il nous renseigne sur l’usage qui est fait de cette chair à canon par les Ukrainiens, des gens fortement idéologisés mais peu préparés pour la plupart mais il y a aussi de vrais mercenaires qui sont hautement qualifiés et coûtent très cher. Aux deux extrêmes du spectre il y a cet individu venu de Colombie et qui a déjà été formé par l’armée américaine dans la lutte contre les FARCS et ce Français venu de Normandie sans aucune formation (2). Il y a aussi ceux que leur gouvernement envoie en mission avec les armes… La catégorie la plus mal formée tente de s’enfuir du front mais les Ukrainiens les retiennent en otage et s’en servent comme des boucliers, résultat on serait passé de 6000 à 3000 “oies sauvages”. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/war21/article/335931/

Les mercenaires occidentaux en Ukraine se sont avérés être de mauvais guerriers.
3 juin Dmitriy Rodionov

Le matériel est commenté par : Vsevolod Shimov, Gevorg Mirzayan

La plupart des mercenaires étrangers présents en Ukraine ont été détruits au combat en raison de leur mauvaise formation, a déclaré le porte-parole du ministère de la défense, Igor Konashenkov.

“Des centaines de mercenaires étrangers en Ukraine ont été détruits par des armes de précision à longue portée russes peu après leur arrivée, alors qu’ils étaient encore en cours de préformation et de débriefing des unités tactiques. Mais la plupart des mercenaires ont été détruits dans la zone de combat en raison de leur faible niveau de formation et de leur manque d’expérience réelle du combat”, a-t-il déclaré.

Selon M. Konashenkov, le nombre total de mercenaires étrangers en Ukraine a presque diminué de moitié, passant de 6 600 à 3 500, tandis que leur flux s’est pratiquement tari depuis début mai.

Le major-général a déclaré que les personnes faites prisonnières lors des interrogatoires se sont plaintes que les commandants d’unité et la Garde nationale, cherchant à réduire les pertes parmi leurs soldats, sacrifient les étrangers en premier lieu. En raison de leurs pertes élevées, les mercenaires souhaitent quitter l’Ukraine, mais les autorités les en empêchent.

“En raison du silence du régime de Kiev sur les pertes et de l’absence de dépouilles, les proches des mercenaires dans leur pays de résidence ne savent tout simplement pas qu’ils sont morts. Face à la situation réelle des combats et aux lourdes pertes parmi les militaires des forces armées ukrainiennes, de la garde nationale et des étrangers, un nombre important de mercenaires préfèrent quitter le territoire ukrainien dès que possible, mais le régime de Kiev les empêche de quitter le pays”, a souligné M. Konashenkov.

Il a également rappelé qu’en vertu du droit humanitaire international, les mercenaires ne sont pas considérés comme des combattants, de sorte qu’au mieux, ils seront pénalement responsables. Dans le même temps, il a déclaré que les tentatives visant à garantir la protection juridique des étrangers en les intégrant dans les forces armées ou la garde nationale ukrainiennes, ou en leur délivrant des passeports ukrainiens, ne permettront pas d’éviter toute responsabilité.

Qu’est-ce qui attend finalement les quelques personnes qui sont capturées ? Prison en Russie ? Un échange ? Ou une punition sévère dans le LDPR, allant jusqu’à la peine de mort ? C’est peut-être pour ça qu’ils préfèrent ne pas être capturés ?

Et la plupart des mercenaires ont-ils vraiment déjà été détruits ?

– Le ministère russe de la défense dispose de beaucoup plus de données sur cette question que vous et moi”, déclare Gevorg Mirzayan, professeur associé à l’université financière relevant du gouvernement de la Fédération de Russie.

Personne ne sait combien il en reste, à part nos services de renseignement et le ministère ukrainien de la défense. Mais ce qui est sûr, c’est que de nouveaux mercenaires vont arriver. Et aussi bien des idéalistes que des gens qui ne travaillent que pour l’argent. Le fait est que des équipements occidentaux arrivent en Ukraine, ce qui signifie que nous avons besoin de personnes capables de les utiliser. Ils doivent être du personnel d’un ministère de la Défense occidental ou de mercenaires des CMP.

Les volontaires et les mercenaires occidentaux eux-mêmes disent qu’ils voient un chaos organisationnel complet sur le terrain. C’est l’une des raisons pour lesquelles un certain nombre d’entre eux rentrent chez eux. Quant au manque d’expérience du combat, il ne s’agit pas de mercenaires, mais plutôt de volontaires.

“SP : – Pourquoi pensez-vous qu’ils sont si rarement faits prisonniers ?

– D’abord, parce que peu d’entre eux travaillent en “première ligne”.

Deuxièmement, nous ne savons pas combien d’entre eux sont faits prisonniers.

Troisièmement, il est possible qu’ils ne soient tout simplement pas autorisés à se rendre. Ils sont les porteurs d’informations qui sont extrêmement importantes pour l’Ukraine.

“SP : Que va-t-il arriver aux prisonniers ? Ils peuvent être fusillés dans la LNR, l’Occident fera bien sûr une crise d’hystérie. Les épouses et les enfants vont commencer à écrire des lettres à Poutine. Que faire d’eux, s’ils n’ont pas été abattus dans la bataille ? Seront-ils jugés à Donetsk ou à Lougansk ?

– Konashenkov a rappelé qu’ils ne sont pas des combattants. Cela signifie qu’ils ne sont pas soumis aux normes qui doivent être observées dans le traitement des prisonniers de guerre. Le plus probable est qu’ils seront soit jugés, soit extradés vers l’Occident dans le cadre d’échanges. Par exemple, pour nos citoyens qui sont emprisonnés en Occident.

Bien entendu, une proportion importante de ces mercenaires a déjà été “malmenée” au combat ou a quitté l’Ukraine, estimant que les conditions n’y étaient pas satisfaisantes. Mais nous ne devons pas oublier qu’il y a suffisamment de “soldats de fortune” prêts à se battre pour de l’argent dans le monde. Par conséquent, tant que Kiev paiera, et il paiera, il y aura des mercenaires”, déclare Vsevolod Shimov, conseiller du président de l’Association russe des études baltes.

“SP : – D’où viennent encore ces gens et pourquoi ?

– La géographie est très large, de la Pologne au Mexique en passant par le Brésil. Il y a les habituels “profiteurs” qui se battent pour l’argent ; il y a les idéologues, y compris les néo-nazis de tous bords. Il est inutile de protester auprès des pays pour les faits de mercenariat, car il s’agit d’une affaire volontaire et la responsabilité est individuelle. Toutefois, on ne peut exclure que certains pays, comme la Pologne, envoient délibérément des mercenaires. Mais il est difficile de trouver des preuves dans ce domaine. C’est pourquoi les mercenaires sont nécessaires, afin d’éviter une implication directe dans le conflit.

“SP : – Est-ce qu’il y a vraiment beaucoup de mercenaires qui meurent en raison de leur mauvaise formation ? Ou est-ce notre mérite et non leurs défauts ?

– Plus un spécialiste est qualifié, plus il est cher. Étant donné le niveau de corruption et de vol en Ukraine, ils auraient pu “économiser” sur les mercenaires en recrutant de la “chair à canon” mal formée. Et il y a aussi assez de ceux qui rejoignent les mercenaires par désespoir et qui ne brillent pas par leur talent et leur formation militaire. Ou bien on peut se souvenir du “régiment de Kastus Kalinovsky” biélorusse, où combattent des nationalistes idéologiques et des mercenaires, mais le niveau de formation est très bas, et de nombreux combattants ont déjà abandonné, les médias d’opposition biélorusses en parlent régulièrement.

“SP : – Cependant, très peu sont faits prisonniers. Pourquoi ?

– Je pense que c’est parce que le niveau des mercenaires et leur motivation sont en moyenne plus élevés que ceux des hommes ukrainiens mobilisés, dont beaucoup préfèrent consciemment la captivité à une mort certaine au front.

“SP : Qu’arrivera-t-il à ceux qui seront pris ? Un procès dans le LDPR ? Prison en Russie ? Un échange ?

– Je pense qu’il n’y a pas de recette unique ici. Quelqu’un peut être envoyé dans un “fonds d’échange” et quelqu’un peut être traduit en cour martiale, et il est plus logique de le faire dans la DPR et la LPR.

(1) le journal ouest FRANCE montrait une photo du “volontaire” mort en ukraine avec sa biographie :Guerre en Ukraine. Le volontaire français tué sur le front était originaire du Calvados (ouest-france.fr) (note de DB)

(2)Un organisme qui se présente comme la Légion étrangère des volontaires pour l’Ukraine indique sur son site que des citoyens de pays comme le Danemark, Israël, la Pologne, la Lettonie, la Croatie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Canada ont rejoint leurs rangs .Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la formation de cette force au début de la guerre et les autorités ukrainiennes ont peu après déclaré avoir reçu environ 20.000 candidatures. Le conflit, qui vient de dépasser 100 jours, aurait également attiré un nombre important de combattants volontaires de la Géorgie, ex-république soviétique qui a connu une guerre éclair avec la Russie en 2008 ayant entraîné la reconnaissance par Moscou de deux territoires séparatistes prorusses d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Il est clair qu’il y a des organismes installés dans divers pays et des pays eux-mêmes qui incitent à “l’embauche” et envoient des soldats formés. La Russie a affirmé cette semaine avoir tué “des centaines” de combattants étrangers en Ukraine depuis le début de son invasion le 24 février et comme dans cet article prétend avoir endigué le flux de nouveaux arrivants, comme ils se félicitent de détruire systématiquement les stocks d’armement accumulés par les différents pays de l’OTAN, en tous les cas en France cela parait le cas puisque sur 15 canons CESAR nous en envoyons 11, notre armée s’étant peu formée à la défensive sur le territoire mais à des expéditions. (note de DB)