Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Russie pourrait faire l’objet de sanctions américaines comparables à celles prises contre Cuba et la Corée du Nord.

Il y a des moments où l’on se demande jusqu’où pourra aller la mégalomanie folle de cet empire à la dérive, incapable de gérer ses problèmes intérieurs et qui semble avoir perdu le sens des réalités au point d’oser revendiquer pour le reste du monde, pour la Russie, un gros morceau à avaler, la torture qu’il ose infliger comme un infâme caprice à Cuba et à la Corée du Nord. (note de Danielle BLEITRACH et traduction de MARIANNE DUNLOP)

https://tass.ru/ekonomika/13377833

NEW YORK, 9 janvier. /Les États-Unis pourraient ajouter la Russie à leur liste de pays soumis aux mesures restrictives les plus sévères si elle attaque l’Ukraine, a rapporté Associated Press samedi, citant des sources.

Selon ses informations, les restrictions à l’exportation en cas d’agression russe contre Kiev pourraient être comparables à celles appliquées par les États-Unis à Cuba, à la Syrie, à la RPDC et à l’Iran. « Nous infligerions immédiatement, en coordination avec nos alliés et partenaires, des pertes sérieuses et sans précédant à l’économie russe, notamment à son système financier et aux secteurs que le Kremlin considère comme critiques », a déclaré l’agence citant un responsable américain.

Plus tôt, Bloomberg a rapporté que l’administration américaine envisageait une option visant à restreindre les exportations vers la Russie de produits de haute technologie, ainsi que de produits microélectroniques fabriqués à l’aide de technologies ou de logiciels américains. La liste des composants et des marchandises pourrait aller de l’avionique et des outils aux smartphones, consoles de jeux et téléviseurs.

Un haut responsable de l’administration américaine a déclaré samedi, lors d’une séance d’information sur les prochaines discussions entre les États-Unis et la Russie en matière de sécurité, que la Russie s’exposerait à des “sanctions financières et économiques” et à des répercussions diplomatiques si elle agressait l’Ukraine.

Des allégations récentes dans les pays occidentaux, ainsi qu’à Kiev, font état d’une prétendue menace d’invasion russe en Ukraine. Le secrétaire de presse du président russe, Dmitri Peskov, a décrit ces informations comme une escalade de tension creuse et sans fondement. Il a souligné que la Russie ne représentait une menace pour personne. Dans le même temps, M. Peskov n’a pas exclu la possibilité de provocations pour justifier de telles déclarations et a averti que toute tentative de résoudre la crise dans le sud-est de l’Ukraine par la force aurait les conséquences les plus graves. Il a déclaré que Moscou faisait de son mieux pour aider Kiev à résoudre le conflit dans le Donbass tout en restant attaché au format Normandie et aux accords de Minsk.

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2 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Les dépendances technologiques et financières vis à vis des USA sont des armes contre les nations qui s’appliquent non seulement à ceux qui s’opposent aux USA mais également aux “alliés” ou plutôt aux vassalisés depuis la fin du XIXe siècle et surtout depuis la seconde guerre mondiale.

    Le mythe capitaliste de la main invisible du marché et de l’autorégulation veut que l’optimum économique s’obtienne par des banques centrales indépendantes et la libre circulation des capitaux, des biens et des services sur des marché où l’information est connue de tous.

    Après l’indépendance, les USA vont développer leur infrastructure, réseaux et industrie lourde, mécaniser l’agriculture et standardiser la production pour gagner en productivité. Standardisation inspirée par les français qui ont contribué à l’indépendance des USA.
    La crainte de la guerre fait se développer l’industrie des armes légères pour armée la population, L’industrie est soutenue par le crédit.
    Les USA vont connaître une période d’expansion de 1841 à 1856 et le développement de la Californie.

    Le Japon est un cas de l’application de cette liberté de commercer, fin XIX, en pleine expansion économique, le 8 juillet 1853, le Commander Perry arrive avec sa flotte dans la baie d’Edo (Tokyo), sur ordre du Président Millard Fillmore, afin d’ouvrir le commerce avec le Japon.
    Cela se soldera par la Convention de Kanagawa.
    Le Commander Perry, père de la Marine militaire à vapeur, avait déjà obtenu des résultats lors de la guerre de 1812, puis lors de la guerre contre le Mexique 1846-1848.
    Le Mexique cédera la Californie, l’Utah, le Nevada, une partie de l’Arizona, le Nouveau Mexique, le Wyoming, ,le Colorado et le Texas.

    Avec la seconde guerre mondiale le Japon va développer une économie de guerre qui se poursuivra pendant l’occupation américaine du Japon. Cette économie de guerre, administrée par la Banque Centrale du Japon va permettre de développer l’industrie et d’arriver à un quasi plein emploi grâce à des politiques monétaires ciblées, avec la fin des accords des accords de Bretton Woods (destinés à stabiliser le marché des devises), la pression du FMI pour la libéralisation des capitaux au Japon va augmenter.
    La classe dirigeante Japonaise, n’a pas intérêt à cette libéralisation, mais certains complices vont créer les conditions nécessaires.
    Pendant les années 80 la politique des “fenêtres ouvertes” est appliquée au Japon le crédit est abondant, l’immobilier s’envole, certains japonnais achètent un puis deux puis trois logements, le prix de certains parcs coûtent plus cher que la totalité de la Californie. Lorsque la bulle éclate le chômage augmente brusquement, des entreprises sont détruites, les conditions pour changer de politique financière sont mures.
    Le FMI vient au secours en imposant le marché à l’américaine ou la prime de risque est fixée par le marché avec une banque centrale indépendante, et une économie ouverte sans contrôle des capitaux, nous revenons à la situation des années 30. Les taux d’intérêts américains attirent l’épargne et le crédit japonnais vers la spéculation et laissent l’économie réelle stagner.

    Le même traitement sera appliqué en 1997 à la Corée du Sud pour affaiblir leurs puissants conglomérats industriels et favoriser la pénétration des capitaux étrangers, la prise de contrôle d’entreprises et le contrôle du crédit par la marché.

    En Europe ce sera la création de la BCE, un long chemin vers le marché de type USA qui commence dans les années 60 en France avec la fin des circuits du trésor et la place de plus en plus importante des banques dans le financement de l’économie.

    Le point commun est la prise de pouvoir sur les banques centrales et la politique monétaire des nations par les USA et leur bras armé le FMI et la Banque Mondiale. Privant les nations de toute politique économique souveraine et du pouvoir de création monétaire ; dont le monopole revient aux USA qui ne s’appliquent pas cette règle, pouvant provoquer ainsi des crises là où ils le souhaitent, la crise polonaise des années 80 était due à la dette, comme la crise vénézuélienne. La Pologne et la Turquie subissent actuellement une crise monétaire.

    Concernant l’immense Russie et avant l’URSS la dépendance économique ne peut s’expliquer que par la complicité de la classe dirigeante. Cette zone géographique dispose de toutes les ressources naturelles pour se développer ce qui est très rare, et qui n’est pas le cas de la Chine par exemple.
    La prise des sanctions américaines n’est possible que si le dollar a infiltré l’économie Russe et que la Russie a abandonné son tissus industriel, technique et scientifique.
    L’URSS était au début de l’informatique aussi avancée que les USA, tout comme en électronique et même en avance dans des domaines comme la sidérurgie. Cette situation de dépendance est le résultat de la destruction de l’URSS, au point que certains composants de la défense russes sont importés, comme les fusils anti blindés,même s’ils font des efforts pour s’en passer comme pour les pneus pare balles Michelin montés sur des blindés légers.

    La situation de dépendance de la France est bien plus grave encore et elle aussi organisée par ceux qui vendent ou ferment nos entreprises stratégiques, malgré les institutions censées nous protéger, aujourd’hui infiltré par des cabinets de conseil privés et parfois étrangers.
    Notre industrie pharmaceutique comme celle de la défense en font les frais et les stratégies de défense présentées ne font parfois que masquer des partenariats financiers avec des puissances étrangères.
    On pourrait observer cette pratique dans tous les pays de l’UE et une grande partie du tiers monde à qui on refuse les politiques économiques planifiées qui ont fait leurs preuves aussi bien dans les pays socialistes que dans les pays capitalistes comme la France, le Japon ou la Corée du Sud.
    La clé du développement souverain réside dans la maîtrise publique de la création monétaire et le contrôle des capitaux soumis à autorisation administrative dans les pays capitalistes ou bien détenu par l’État ou les coopératives dans un système socialiste.

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    • Baran
      Baran

      Très fort Daniel et Danielle! (juste ça à dire)

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