Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’entente entre Meloni et Ursula est quasi “familiale” et la cacophonie est la règle

Encore une magnifique incohérence : face au désintérêt pour les élections européennes, comme il n’est pas question de défendre les enjeux sociaux et la paix, on joue la diabolisation de l’extrême-droite qui elle serait mobilisée parce que théoriquement eurosceptique. Et dans le même temps selon le même modèle avec lequel on joue à se faire peur avec Poutine tout en agissant de telle sorte que l’on fait comme s’il bluffait, là cet ultime épouvantail face à l’extrême-droite s’avère un leurre. Puisque comme on le voit en France, le gros de la troupe renonce à l’euroscepticisme, joue l’absorbtion de la droite classique, et se ménage une réserve avec un extrémisme qui reste compatible. En fait, ce à quoi nous sommes invités c’est à arbitrer entre une social démocratie à la Glucksmann qui se porte à l’avant du bellicisme, perd des plumes partout et une recomposition droite extrême-droite qui comme Ursula von der Layen et Meloni n’ont aucun mal à s’entendre sur une Europe anticommuniste (comme la social démocratie) dont le nazisme n’a jamais été éradiqué… Ce n’est que “politicaillerie” au profit des mêmes, je suggère que l’on daigne enfin s’écouter et voir au-delà des élections l’enjeu visant à reprendre pied dans les couches populaires, la classe ouvrière, dans les bouleversements actuels des rapports de forces géopolitique

Cette semaine, les gens ont commencé à spéculer sur une nouvelle alliance politique, inédite jusqu’à présent, à savoir une coalition de partis de centre-droit et d’extrême-droite.

Interrogée à ce sujet lors d’un débat, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission et candidate de centre-droit s’est exprimée en ces termes :

“Cela dépend beaucoup de la composition du Parlement et de qui fait partie de quel groupe”.

Ces propos concordent avec ceux du Premier ministre italien d’extrême droite, qui aimerait bien faire équipe avec le Parti populaire européen de Mme von der Leyen.

Le parti de Giorgia Meloni est en tête des sondages dans son pays, et elle cherche à reproduire le schéma au pouvoir en Italie : une alliance du PPE et des groupes d’extrême droite ECR et Identity & Democracy.

Les sondages suggèrent que le prochain Parlement européen évoluera vers l’extrême droite, les partis nationalistes et populistes semblant gagner du terrain.

Les fissures de l’extrême droite

Pour Pawel Zerka, chargé de mission au Conseil européen des relations extérieures et principal analyste de l’opinion publique européenne, ce bloc d’extrême droite présente de nombreuses fissures.

“C’est donc l’un des domaines où les partis d’extrême droite auront du mal à se mettre d’accord. Pas seulement l’extrême droite, mais aussi les eurosceptiques. Il est évident que certains partis, comme l’Alternative pour l’Allemagne ou le parti de Geerd Wilders aux Pays-Bas, sont beaucoup plus enclins à ne plus soutenir l’Ukraine et à considérer le soutien actuel de l’Europe comme un bellicisme. Mais il y a bien sûr des partis, comme le parti polonais Droit et Justice, qui soutiennent fermement l’Ukraine. Et même en Italie, Giorgia Meloni s’est révélée être une transatlantiste convaincue et une partisane fiable d’une ligne européenne de soutien à l’Ukraine”.

Qu’en est-il d’une hypothétique sortie de l’UE – ne s’agit-il pas d’un projet favori des partis nationalistes ?

“Ce n’est plus à la mode en Europe. Et de nombreux partis européens d’extrême droite, anti-européens ou eurosceptiques ont choisi de se concentrer sur la réparation de l’Europe de l’intérieur plutôt que sur la sortie de l’UE”, affirme Pawel Zerka.

Nous sommes à quelques semaines des élections. Quelle serait votre stratégie pour contrer l’extrême droite lors de la campagne électorale ?

“Le problème que je vois actuellement, c’est que de nombreux partis d’extrême droite ont un électorat fortement mobilisé. Leurs électeurs pensent donc qu’il s’agit d’élections importantes et veulent aller voter, alors que les électeurs du camp pro-européen sont souvent assez démobilisés, comme si les gens ne comprenaient pas quels sont les enjeux de cette élection ? Pourquoi cela devrait-il être important ? Ma principale recommandation aux dirigeants des partis pro-européens est donc d’expliquer clairement à leurs électeurs pourquoi ces élections sont importantes”, analyse M. Zerka

Et les électeurs des partis d’extrême droite, peuvent-ils encore être influencés ?

“Rarement. Je pense que la question est surtout de savoir s’ils seront fortement mobilisés ou si certains d’entre eux resteront chez eux. Si le camp pro-européen rappelle aux électeurs les différents risques que comporte le fait de voter pour l’AfD en Allemagne, Marine Le Pen en France ou Kaczynski en Pologne, alors peut-être que certaines des personnes qui disent actuellement, oui, j’aimerais voter pour ces partis, y réfléchiront à deux fois. Peut-être y réfléchiront-ils à deux fois”.

La logique de cette affaire c’est d’éliminer les communistes ou tout ce qui peut les rappeler. RTL a franchi le pas en supprimant Deffontaines

Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Raphaël Glucksmann (PS), Valérie Hayer (Renaissance), Marion Maréchal (Reconquête) et Marie Toussaint (Verts) ont débattu, ce dimanche midi, sur « RTL ». Des échanges souvent musclés.

Pas simple d’organiser un débat, dans la perspective du scrutin européen, avec sept têtes de liste. La radio RTL s’y est essayée ce dimanche 5 mai 2024, durant deux heures. La gagnante ? La cacophonie ! Jordan Bardella (RN) a été la cible des six autres. Valérie Hayer (Renaissance) presque autant, en tant que porte-voix de la politique d’Emmanuel Macron. Raphaël Glucksmann (PS) a tenté de chiper des suffrages à Marie Toussaint (Verts) et inversement. Manon Aubry (LFI) a lancé des piques régulières à son voisin socialiste. Et entre Jordan Bardella et Marion Maréchal (Reconquête), les différences sont rares.

Mais cela permet aux insoumis de reprendre certaines propositions des communistes en affirmant “nous sommes les seuls à défendre cette mesure”…

de nombreuses interventions interpellent le PCF sur sa “stratégie”, en l’accusant parfois avec sympathie d’avoir avec Roussel et deffontaines choisi de se positionner à droite de la FI pour être traitée d’une manière respectable par des gens qui de toute manière ne voteront pas pour lui. Cette critique mérite d’être entendue mais elle reste au plan électoral alors que le véritable problème du PCF (outre une incapacité à se positionner au plan international) n’est pas ‘aller vers la droite par rapport à la France insoumise mais de ne pas s’être suffisamment préoccupé de ce qui fait sa force, avoir un parti qui en tant que tel peut être considéré comme un des derniers lieux démocratiques dans lequel les adhérents ont un vrai rôle à jouer et qui pet et doit s’enraciner dans le monde du travail, la jeunesse tous ceux qui souffrent de cette cacophonie.

certes il devient indispensable de reconquérir une cohérence idéologique, dans la formation des militants mais cela passe par l’organisation du PCF, une centralité retrouvée et pas seulement dans des campagnes électorales.

Dans les conditions actuelles, ce qui est essentiel est que quel que soit les résultats d’une campagne comme les Européennes tout va dépendre de cette prise de conscience et de la capacité d’enfin accepter de ne pas considérer comme des ennemis ceux qui demeurent les seuls à être capables de déjouer toute cette “politicaillerie”, c’était le choix affirmé de Roussel pourquoi refuse-t-il d’entendre ceux qui ont le même but mais souhaitent d’autres méthodes ?

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1 Commentaire

  • Andeol
    Andeol

    L’élite des intellectuels italiens se mobilise pour dévoiler la véritable nature de la guerre en Ukraine, tentant de conjurer la catastrophe imminente. Qu’il s’agisse du physicien Carlo Rovelli (sans doute le plus grands théoricien du moment), de l’historien Alessandro Barbero (fils spirituel de Marc Bloch, il a fait salle comble au théatre San Carlo de Naples), du philosophe et historien de l’antiquité Luciano Canfora, du journaliste Michele Santoro, du mathématicien Olifredi, ou … du Pape Bergoglio … tous dépassent nos intellos de plusieurs têtes. Ils pourfendent la propagande avec un courage qui me fait honte quand je pense à la morne plaine qui est la nôtre. Est-ce parce que, finalement, et par leur histoire, les italiens sont devenus plus capables que nous de penser par eux-même sans attendre la bonne parole des autorités de l’État ? Est-ce parce que cette génération a été marquée par la vision gramscienne des rapports entre les intellectuels et ceux qui ne le sont pas ?

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