Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

BEAU MASQUE

François ton idée est intéressante et il est vrai que Jean Marais avec sa voix de crécelle et sa beauté sans aspérité eût tout à gagner à avancer masqué et peut-être symbolise-t-il effectivement le vide abyssal français en matière de séduction, des femmes comme de la politique, de la frime… On pense bien sûr à cet acteur de seconde zone qu’est MACRON… ET tous ces faux culs qui ont joué le président à la manière de MITTERRAND. Vichy avec le masque de la résistance d’où la nécessité pour eux d’avoir un faire valoir déguisé en HITLER. Je me faisais la remarque en les écoutant TOUS à l’Assemblée NATIONALE tous ces politiciens sans épaisseur et grotesques personne ne pouvait croire à de telles indignations, ces minables ne se rendaient pas compte que depuis TALMA, Sarah BEENHARDT et autres MOUNET SULLY, il y avait la télévision avec ses “icônes” électroménagères et que personne ne surjouait ainsi. C’est ce que découvre Fritz Lang à Hollywood, il passa de Metropolis, au film de gangster, et comprend avec BRECHT que les Etats-Unis c’est le fascisme avec les élections “démocratiques”, l’aliénation est si totale qu’elle n’a plus besoin de la théâtralisation d’HITLER, Mabuse est à renvoyer aux accessoires du muet. Macron surjoue l’indignation et les autres suivent le spectacle qu’il a monté…. L’UE suit à son tour et notre benêt peut dans la logique du spectacle mitterrandien nous prendre tous pour des imbéciles. Une remarque, être un écrivain communiste et aimer les femmes n’avait rien d’un masque y compris pour ARAGON, je peux te le certifier même si une bande de minables qui a pris l’héritage du poète tente de nous convaincre que celui-ci n’a jamais été autre chose qu’un icône gay antisoviétique, je témoigne qu’à 83 ans Louis était plus que sensible à mes charmes, même s’il aimait d’amour RISTAT, son fils. Comme il me l’a dit un jour, je ne suis pas homosexuel, j’aime des hommes qui ont ces goûts-là… Aragon ne s’est jamais contenté de cliché en matière d’essentiel. Et l’essentiel est l’amour. Quant à Jean MARAIS sur ce plan-là, il a su aimer Jean COCTEAU et son amour fut une chose très respectable, sans masque et c’est cela qui importe à mes yeux. (note de Danielle BLEITRACH pour histoire et société)

Non, notre rubrique cinéma ne va pas évoquer le chef d’œuvre de Roger Vaillant, écrivain communiste qui aimait les femmes (ce n’est pas incompatible) et dont le héros beau masque était en réalité un ‘bel maschio’ c est à dire un beau mâle.

Restons dans le domaine du cinéma et parlons d’un autre beau mâle : Jean Marais. Oui parlons cette fois-ci  d’un acteur et non pas d’un film car que serait le cinéma sans les acteurs même si certains les haïssent.

Donc Jean Marais.  Jeune premier dans ‘ L ‘Eternel retour’, on l’a cru  quelques temps beau. On a hélas vite réalisé que ses traits n’étaient pas des plus réguliers, son rire agaçant, son sourire un peu crispé et sa voix, de crécelle. Pas aussi lumineux qu’un Gérard Philipe, pas aussi viril qu’un Henri Vidal, son jeu  limité ne le propulsa pas vers les grands rôles. Mais s il n’était pas très bon comédien il était bel homme et il avait de la crinière, ce qui l’orienta  vers des films de cape et d’épée de qualité française.

Pourtant au cours de sa riche carrière cet acteur moyen devenait subitement très bon, voire  excellent, chaque fois que les nécessités du rôle l’obligeaient à se couvrir le visage. Comme certains bègues qui parlent mieux sous le masque, il modifiait soudain son langage corporel,  donnait de l’épaisseur au personnage, assourdissait sa voix. Et là, tout en retenue, le Jean Marais masqué devenait une star !

Séducteur Implacable dans Nez de Cuir, il est diablement attirant en Bête et sa façon de prononcer ‘la bbbeeeelle ‘fit frissonner sa victime et le public au point que les deux  montrèrent une certaine déception quand le monstre fumant et diamanté se changea en fiancé un peu benêt.

On se souvient qu’il fit un effrayant Bossu méconnaissable et menaçant,  meilleur bossu que celui de Blanchar qui tint le rôle dans un film pourtant très supérieur .

En Edmond Dantès sur courant alternatif,  il ne devient intéressant qu’au Château d’If,  visage dévoré par une barbe noire et les cheveux longs, très Raspoutine . Une fois évadé, rasé , et retapé, il est à nouveau banal. Mais devenu Comte de Monte-Cristo et conscient de ses faiblesses, il organise, malin,  un bal masqué ce qui lui permet d’approcher  Mercedes dans les meilleures conditions.

Capitan à faux nez, il sera ensuite un Fantômas verdâtre, tout mystère et voix de métal, face à un Fandor (lui-même, mais en Jean Marais ) bodygraphé et trop bien coiffé .

On aurait aimé pour notre plus grand plaisir l’admirer par la  suite en Zorro,  pénitent espagnol , grand dragon du Ku klux klan, nationaliste corse, spiderman et même Elephant man. Des rôles où il aurait su sans aucun doute donner toute sa mesure.

En y réfléchissant bien, combien de nos ennemis politiques avancent masqués ?  Les Doriots, Gorbatchev  et autres rénégats en puissance ne montrent leur vrai visage qu’une fois la comédie finie.

 Et puis grâce à la pandémie de Covid, le masque sur le nez ne sommes nous pas tous déjà un peu des Jean Marais ?

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