Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Black in the USSR

Black in the USSR 11 janv. 2021, 17:31

RT vous propose de découvrir les destinées d’Afro-américains qui ont fui vers l’Union soviétique pour échapper à la discrimination raciale à laquelle ils faisaient face aux Etats-Unis. Les Etats-Unis, Land of the Free?franchement ce film est superbe et il m’a fait pleurer d’un monde que j’ai rêvé… J’ai eu envie de voir le film préféré de Staline le cirque… j’aurais l’éternel regret de ne pas m’être lancée dans une étude du film soviétique à partir de quelques films. (note de danielle Bleitrach)

Le XXe siècle regorge d’histoires méconnues.

RT vous propose de découvrir les destinées d’Afro-américains qui ont fui vers l’Union soviétique pour échapper à la discrimination raciale à laquelle ils faisaient face aux Etats-Unis. Les Etats-Unis, Land of the Free?

Le racisme qui existaient dans les années 1930 aux Etats-Unis a poussé des centaines d’Afro-américains à quitter leur pays et à s’installer en Union soviétique. Inspirés par l’idéologie soviétique, beaucoup sont venus à la recherche d’une société où ils n’auraient pas à subir de discriminations raciales. 

Certains de leurs descendants vivent aujourd’hui toujours en Russie. Pour ce film, ils racontent leurs histoires personnelles et familiales, leur départ des Etats-Unis et leur quête de liberté en terre soviétique.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/documentaires/82444-black-in-the-ussr

On apprend sur RT que ce film de Alexandrov lui-même juif était le film favori de Staline… En France la mention sur Wikipedia sur le film note simplement qu’en 1953 quand est organisé la répression contre le “cosmopolitisme” les chansons juives sont suprimées du film. Mais nous avons déjà eu l’occasion de parler de ce que nous pensions du mythe de l’antisémitisme de Staline par des gens qui eux ont soutenu de veritables antisémites comme Soljénitsyne.

Réalisation : Grigori ALEXANDROV (Григорий АЛЕКСАНДРОВ)
Scénario : Grigori ALEXANDROV (Григорий АЛЕКСАНДРОВ)
D’après la comédie Sous la coupole du cirque de Ilf et Petrov.

 InterprétationEmmanuil GUELLER (Эммануил ГЕЛЛЕР) …Chef d’orchestreFiodor KOURIKHINE (Федор КУРИХИН) …Capitaine Borneo, dompteurPavel MASSALSKI (Павел МАССАЛЬСКИЙ) …Franz von KleischitzEvguenia MELNIKOVA (Евгения МЕЛЬНИКОВА) …Raetchka, fille du directeur du cirqueSolomon MIKHOELS (Соломон МИХОЭЛС)Lioubov ORLOVA (Любовь ОРЛОВА) …Marion DixonNikolaï OTTO (Николай ОТТО) …Charlie ChaplinAleksandra PANOVA (Александра ПАНОВА)Sergueï STOLIAROV (Сергей СТОЛЯРОВ) …Ivan MartynovLev SVERDLINE (Лев СВЕРДЛИН)Vladimir VOLODINE (Владимир ВОЛОДИН) …Directeur du cirque Images : Boris ARETSKI (Борис АРЕЦКИЙ), Vladimir NILSEN (Владимир НИЛЬСЕН), Boris PETROV (Борис ПЕТРОВ)Décors : Gueorgui GRIVTSOV (Георгий ГРИВЦОВ)Musique : Isaac DOUNAEVSKI (Исаак ДУНАЕВСКИЙ)Ingénieur du son : Nikolaï TIMARTSEV (Николай ТИМАРЦЕВ)Production : MosfilmRestauration : 1970Date de sortie en Russie : 25/05/1936 SynopsisMarion Dixon, une artiste de cirque américaine donne naissance à un enfant noir. Elle est chassée de sa ville. Elle recommence sa vie en Union soviétique où elle découvre que l’idée même du préjugé racial semble absurde.
Cette comédie musicale est un hommage à Busby Berkeley. Elle présente des chansons, des danses et des numéros de cirque spectaculaires. Commentaires et bibliographie

Joyeux garçons, 1934Mosfilm

Connue comme la première comédie musicale de l’URSSJoyeux garçons de Grigori Alexandrov a été un succès immédiat dans tout le pays, lançant la carrière de Lioubov Orlova, une des actrices soviétiques les plus célèbres. Campée à Odessa et dans le Moscou des années 1930, l’intrigue retrace le parcours du berger Kostia d’un kolkhoz (ferme collective) jusqu’à la scène du théâtre Bolchoï. Kostia est confronté à un dilemme majeur lorsque la femme qu’il aime le prend pour un chef d’orchestre de renommée mondiale, mais par chance et par une habile tromperie, il réussit à devenir un musicien à succès. La rumeur veut que le célèbre écrivain Maxime Gorki ait amené le film directement à Joseph Staline, qui a proclamé que « quiconque ose faire un film aussi drôle doit être un brave homme ».

Grigori Alexandrov a eu l’idée de faire la première comédie musicale soviétique après un voyage en Europe et aux États-Unis avec le réalisateur Sergueï Eisenstein et le caméraman Eduard Tisse, où ils se sont familiarisés avec les composants des films sonores occidentaux. Eisenstein, qui a rencontré Walt Disney et Charlie Chaplin à Hollywood, espérait faire une adaptation cinématographique d’Une tragédie américaine, un roman écrit par Theodore Dreiser. Alexandrov regardait souvent les comédies musicales d’Hollywood et était fasciné par ce nouveau genre. Joyeux garçons a été largement influencé par Hollywood, mais il offre également une interprétation unique de la comédie musicale classique en incorporant des chansons et même une scène de « combats musicaux », qui ont par la suite été incorporés dans de nombreux films.

Cirque, 1936Mosfilm

Lioubov Orlova, l’héroïne du film, incarne une artiste de cirque américaine exclue de la société après avoir donné naissance à un enfant noir. Elle se réfugie en URSS et finit par devenir une star du cirque de Moscou, jouant un tour dangereux, un canon humain appelé « Vol pour la Lune ». La comédie musicale, une combinaison astucieuse de mélodrame et de comédie, a marqué le public avec une scène de berceuse émouvante, une chanson d’amour et d’acceptation pour l’enfant. La plupart des Russes ont également entendu Chanson de la patrie, une chanson patriotique populaire présentée pour la première fois dans cette comédie musicale.

Volga-Volga, 1938

CIRQUE, CINÉMA ET ATTRACTIONS, Sébastien DENIS et Jérémy HOUILLERE (Dir.), Presses Universitaires du Septentrion, 2019RUSSIA BEYOND : Cinq comédies musicales soviétiques qui ont volé la vedette à Hollywood, Neha PATEL, RUSSIA BEYOND, 2018Лента длиною в эпоху. Шедевры советского киноNeïa ZORKAIA, Bely Gorod, 2017«Нам уже не до смеха»: Музыкальные кино комедии Григория АлександроваRimgaila SALYS, Новое литературное обозрение, 2012

Cinéma et régimes autoritaires au XXe siècle. Ecrans sous influence. Le festin pendant la peste

Françoise NAVAILH, kinoglaz.fr, 2010Circus.[Цирк], rusfilm.pitt.edu, 2006Мы не можем учиться у Чаплина : Александров о трудностях смешногоGrigori ALEXANDROV, chapaev.media, 1939 Sélections dans les festivals :
– Festival “Toute la Mémoire du Monde” à la Cinémathèque française, Paris (France), 2017
– Festival du film russe à Paris, Paris (France), 2017
– Moscou, Saint-Pétersbourg : deux visages de la Russie, Paris (France), 2010
– Hommage à la comédie musicale : Festival Grigori Alexandrov, Paris (France), 2010
– Epopée russe à l’Institut de l’image d’Aix en Provence, Aix en Provence (France), 2010
– Russian Resurrection Film Festival, Différentes villes (Australie), 2009
– Festival du film russe à Londres, Londres (Royaume Uni), 2009
– Festival des Films du Monde : FFM, Montréal (Canada), 2008
– Cycle de cinéma russe à l’Arlequin, Paris (France), 2008
– Festival international du film de Venise / Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise (Italie), 2006
– Gels et dégels, une autre histoire du cinéma soviétique (1926-1968), Paris (France), 2002
– Festival du film de Locarno, Locarno (Suisse), 2000
Images et vidéos 
Source : www.russiancinema.ru

Film avec sous-titres anglais

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2 Commentaires

  • Yannick LB
    Yannick LB

    Pinaillage cinéphile : Dans Le cirque d’Alexandrov, j’ai cru comprendre que seul un couplet en yiddish chanté à la fin par Salomon Mikhoels avait été caviardé après guerre, dans un contexte plus “tendu”. Il réapparait dans la version restaurée de 1970 : https://www.youtube.com/watch?v=FVAN0A6OWE4 (sous-titres anglais). Belle découverte en tout cas que ce film !

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  • reneegate
    reneegate

    à corriger “l’éternel regret de ne pas mettre” par “l’éternel regret de ne pas m’être”

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