Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

De l’utilité du retour aux cellules de quartiers ou d’entreprises !

Nous avons choisi dans notre blog Histoire et Société de nous intéresser à la géopolitique, au basculement historique qui s’opère et est déjà là. Ce qui nous confronte nécessairement à la perte de repères et la confusion des forces médiatico politiques en France. La politique parait y compris au niveau des “candidatures” aux élections européennes conditionnée par des pratiques qui relèvent d’intérêts sordides et jeux de services de renseignements, avec les pseudos affrontements entre une gauche molle, des mouvements en dérive, et une extrême-droite qui toutes s’entendent pour priver le citoyen en particulier celui de la classe ouvrière et couches populaires de sa capacité d’intervention. La seule manière de vaincre cette dépossession c’est de se ré-ancrer à la base. Les militants de Béziers confrontés aux mœurs de Robert Ménard passé du trotskisme médiatique anti-cubain et anti-chinois, sur le mode Glucksmann, à l’extrême droite bon chic bon genre et folklore provençal, uniformes tout contre “l’étranger” l’ont compris avant d’autres et ils reconstituent un parti, le seul qui pourra lutter contre la fascisation ordinaire de Glucksmann à Zemmour en passant par Macron, Bardella, Ciotti et d’autres… pour le pouvoir d’achat et pour la paix. J’ajouterai à la nécessité de ce retour à la base, là où les communistes puissent leurs forces, la nécessité de reconstituer une centralité, un réseau national qui donne à la multiplication de ces initiatives toute leur capacité de peser sur la souveraineté nationale et l’internationalisme. C’est à cause de ce qui est en train de naitre dans le PCF que nous dans Histoireetsociete nous invitons nos lecteurs et tous ceux qui partagent nos combats à voter pour la liste de Léon Deffontaines non pour ce qu’elle est déjà mais pour les potentialités qu’elle porte. Faites comme nous n’écoutez plus les débats à la télé, et entamez le dialogue autour de vous pour renforcer le seul espoir qu’il nous reste. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Publié le 24 avril 2024

La section PCF de Béziers, comme beaucoup d’autres en France, est persuadée que l’avenir du Parti communiste passe par la création ou la recréation de cellules de quartiers et d’entreprises qui organisent dans la proximité les gens, les ouvriers et employés sur les maux et les souffrances qu’ils vivent au quotidien.

Ainsi, pour faire court, nous sommes persuadés qu’il ne peut y avoir de parti révolutionnaire sans occuper le terrain avec une dimension organisationnelle et émancipatrice. Sans cela, pas d’espoir d’enrayer l’abstention ni la progression de l’extrême droite qui, elle, n’a que très peu de militants locaux. Notre travail doit donc consister à reconstituer le maillage politique et de voisinage du PCF en faisant vivre des cellules avec un militantisme de proximité.

C’est aussi une des solutions pour ne pas abandonner des électeurs abusés par les médias dominants et les abstentionnistes. De toute manière, l’équation est simple, sur une ville comme Béziers de 80 000 habitants, gérée par un maire d’extrême droite député de la circonscription et sa femme, avec trois quartiers prioritaires de la ville et 20 militants actifs pour 140 adhérents, chacun comprendra que le défi est impossible à relever.

En partant de ce constat, en deux ans, nous avons recréé une cellule d’entreprise, les cheminots, et dernièrement une cellule de quartier qui prend toute sa place dans la campagne électorale pour la liste Gauche unie conduite par Léon Deffontaines.

En deux mois, la cellule est passée de 4 à 10 membres avec deux adhésions ; elle s’est trouvée un nom, Élise Carbonne, une résistante de Béziers complètement invisibilisée par une histoire dominée par les hommes après la Libération.

Et pourtant, Élise Carbonne fut responsable pour Béziers du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme en 1936. Elle déploya à ce titre une grande activité en faveur de l’Espagne républicaine, fut torturée dans la journée du 15 août 1944 et découverte pendue à un fil de fer, sans doute par ses bourreaux qui lui avait porté tant de coups qu’elle avait perdu l’usage de ses bras et de ses jambes. Une rue de Béziers, rue des Époux-Pignol, du nom de son mari, lui aussi résistant, perpétue leur souvenir.

Ainsi, les camarades de la cellule ont lié la question mémorielle à celle du féminisme. En deux sorties, dans une campagne qui démarre, en lien avec le plan de travail de la section, plus de 1 500 tracts ont été distribués par la cellule, des panneaux d’affichages ont été tenus, et des contacts pris pour renforcer le Parti, au plus près des citoyens, avec la pétition vie chère du PCF signée notamment devant l’école du quartier !

Imaginons un instant le résultat de l’activité militante si nous disposions d’une dizaine de cellules du même acabit sur la section !

C’est en cela une des voies, sinon la seule, que nous devons prendre afin de reconstruire une action collective de classe pour porter des solutions transformatrices et révolutionnaires, passer d’une classe en soi à une classe pour soi et forger la conscience de classe du prolétariat et la mobilisation populaire contre le capitalisme.

Jean-Marc Biau

P/ La section PCF de Béziers et la cellule Elise Carbonne

Article publié dans CommunisteS, n°993, 24 avril 2024.

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