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Les Etats-unis invités à corriger leurs pratiques commerciales… par Wang Cong et Feng Fan

NE / DIPLOMATIE Les États-Unis exhortés à corriger l’unilatéralisme et les pratiques commerciales d’intimidation lors d’une réunion clé de l’OMC. Pékin promeut la coopération, alors que Washington s’engage dans le protectionnisme… Les Etats-Unis ont prétendu livrer une guerre hors limite du seul champ de bataille, par leur militarisation du dollar, par la multiplication des blocus et sanctions, par l’interdiction d’accès à des productions monopolisées, mais c’est aussi sur ce terrain que la Chine instaure de nouvelles pratiques. (note et traduction de Danielle Bleitrach) Publié : 27 févr. 2024 12:11    The World Trade Organization (WTO) Director-General Ngozi Okonjo-Iweala speaks at a WTO summit in Abu Dhabi, United Arab Emirates, on February 26, 2024. The WTO opened its biennial meeting Monday in the United Arab Emirates as the bloc faces pressure from the US and other nations ahead of a year of consequential elections around the globe. Photo: VCG

La directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, s’exprime lors d’un sommet de l’OMC à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, le 26 février 2024. L’OMC a ouvert sa réunion biennale lundi aux Émirats arabes unis, alors que le bloc fait face à la pression des États-Unis et d’autres pays avant une année d’élections importantes dans le monde entier. Crédit photo : VCG


Le ministère chinois du Commerce a déclaré lundi que la Chine protégeait fermement le système commercial multilatéral et attachait une grande importance au travail de l’OMC, tout en critiquant les États-Unis pour avoir violé les règles de l’OMC et s’être livrés à des actes d’intimidation commerciale unilatéraux, ce qui sape gravement l’ordre commercial mondial et nuit aux intérêts communs des membres de l’OMC.

Ces commentaires sont intervenus alors que l’OMC a officiellement donné lundi le coup d’envoi de la 13e Conférence ministérielle à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, alors qu’elle cherche à s’attaquer à un large éventail de questions, notamment les réformes, les subventions à la pêche et le commerce numérique, dans un contexte d’incertitude croissante dans le commerce mondial.

La Chine et les États-Unis, les deux plus grandes économies du monde, ont fait preuve d’approches radicalement différentes du commerce multilatéral mondial, les responsables chinois étant le fer de lance des efforts visant à réformer l’OMC et soutenant divers travaux de la plus haute instance commerciale, tandis que les États-Unis se livrent au protectionnisme, à l’intimidation économique et à la reculpabilisation, selon les experts.

Bien que l’OMC soit confrontée à des défis croissants posés par des membres comme les États-Unis qui ont remis en question la pertinence de l’OMC, l’organisation multilatérale mondiale du commerce continue de bénéficier du soutien ferme d’une grande majorité de ses membres, y compris la Chine, et est plus essentielle que jamais pour aider à traverser une période tumultueuse du commerce mondial en défendant la coopération entre les membres. ont noté les experts.

La 13e Conférence ministérielle de l’OMC intervient à un moment crucial, alors que l’OMC et le commerce mondial sont confrontés à d’énormes défis et risques. En ce qui concerne l’OMC, alors que certains membres dirigés par les États-Unis ne respectent pas ouvertement ses règles et s’efforcent même de paralyser ses fonctions fondamentales telles que l’Organe d’appel, son influence et sa pertinence ont été remises en question. Dans le même temps, le commerce mondial est également confronté à une vague croissante d’antimondialisation, de protectionnisme et de nationalisme économique, tandis que les conflits géopolitiques pèsent également sur le commerce.

S’exprimant lors de la conférence lundi, le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, a déclaré que le gouvernement chinois protégeait fermement le système commercial multilatéral et attachait une grande importance au travail de l’OMC, et qu’il travaillerait avec toutes les parties pour promouvoir le succès de cette réunion ministérielle et construire conjointement une économie mondiale ouverte.

M. Wang a également déclaré que la Chine élargirait progressivement l’ouverture institutionnelle, réduirait la liste négative pour l’accès aux investissements étrangers, mettrait en œuvre la levée complète des restrictions à l’accès aux investissements étrangers dans le secteur manufacturier et garantirait l’égalité de traitement pour les entreprises à capitaux étrangers. La Chine est convaincue qu’elle fera progresser l’économie chinoise dans une nouvelle étape de développement de haute qualité et qu’elle donnera une impulsion durable à la croissance économique et commerciale mondiale, a-t-il déclaré.

Huo Jianguo, vice-président de la Société chinoise pour les études sur l’Organisation mondiale du commerce à Beijing, a déclaré lundi au Global Times que la Chine avait toujours fermement soutenu les organisations commerciales multilatérales par des actions pratiques, mais que sous l’ingérence du protectionnisme américain, les organisations commerciales multilatérales sont en effet relativement fragiles et qu’il est difficile de parvenir à un accord satisfaisant.

Alors que les résultats définitifs de la conférence ministérielle restent à voir, une tendance frappante s’est dégagée : alors même que la Chine et d’autres pays en développement promeuvent des réformes sensées de l’OMC pour la rendre plus inclusive et influente, les États-Unis continue de faire obstacle à toute réforme significative et de se livrer au protectionnisme et à l’intimidation économique.

Cette différence était évidente avant même le début de la conférence ministérielle de l’OMC. Dimanche, M. Wang a rencontré la Directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, à Abou Dhabi et a souligné que la Chine était prête à travailler avec toutes les parties pour faire pression en faveur de résultats plus pragmatiques de la conférence. Plus précisément, la Chine est favorable à la reprise du fonctionnement normal du mécanisme de règlement des différends, à l’élaboration d’un plan de travail pour les négociations agricoles, à la réponse aux demandes de sécurité alimentaire des pays les moins avancés et des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires, et à la promotion de la conclusion de la deuxième phase de l’accord sur les subventions à la pêche.

Dimanche également, MM. Wang et Okonjo-Iweala ont participé à la Table ronde de la Chine sur les adhésions à l’OMC, qui vise à aider les membres en développement, en particulier les pays les moins avancés, à mieux s’intégrer dans le système commercial multilatéral. « Un grand merci à la Chine pour son soutien à ce partage d’expériences et d’apprentissage pour les nouveaux membres adhérents comme les Comores et le Timor Leste et les 22 pays en voie d’adhésion, dont un tiers sont des pays arabes », a déclaré Mme Okonjo-Iweala.

« La Chine est membre du mécanisme multilatéral, nous espérons donc que l’OMC pourra parvenir à un consensus afin que l’organisation puisse fonctionner pleinement, et nous pourrons discuter de la réforme du mécanisme de l’OMC », a déclaré Li Xiangyang, directeur général de l’Institut national de stratégie internationale de l’Académie chinoise des sciences sociales, au Global Times lundi. tout en soulignant les dommages causés par les États-Unis à l’OMC, y compris le blocage de la nomination de nouveaux juges à l’Organe d’appel, une fonction cruciale de l’OMC qui résout les différends entre les membres.

À l’opposé du rôle positif de la Chine, les États-Unis continuent d’attiser les tensions commerciales. À la veille de la Conférence ministérielle de l’OMC, le Bureau du représentant américain au commerce a publié un rapport sur le respect des règles par la Chine à l’OMC, qui était rempli d’accusations contre la Chine. « La Chine reste le plus grand défi pour le système commercial international établi par l’Organisation mondiale du commerce », a déclaré la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai.

Le ministère chinois du Commerce a qualifié les affirmations du rapport d’infondées. La partie américaine critique les politiques économiques et commerciales de la Chine avec des normes sans fondement et arbitraires, qualifie à tort les mesures commerciales légitimes de la Chine de « coercition économique » et confond le bien et le mal, ce qui « reflète pleinement l’unilatéralisme et le comportement d’intimidation des États-Unis », a déclaré lundi le ministère.

Le ministère a en outre souligné qu’au cours des dernières années, les États-Unis, avec leur programme « America first », ont violé les règles de l’OMC, se sont livrés à des intimidations économiques unilatérales, ont formulé des politiques industrielles discriminatoires, ont perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales, ont gravement sapé l’ordre commercial mondial et ont porté atteinte aux intérêts communs des membres de l’OMC.

En marge de la réunion de l’OMC lundi, M. Wang a rencontré Mme Tai et a eu des échanges professionnels et approfondis sur des questions commerciales bilatérales et multilatérales d’intérêt commun. M. Wang a également exprimé les graves préoccupations de la Chine concernant les droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis sur la Chine et les questions économiques et commerciales liées à Taïwan, selon le ministère chinois du Commerce.

« Les États-Unis ont toujours dit une chose et en ont fait une autre. Le postulat actuel est que l’OMC est directement liée aux États-Unis. Les États-Unis ont pris l’initiative de paralyser le mécanisme de règlement des différends », a déclaré M. Huo, notant que les États-Unis ont également violé de nombreuses règles de l’OMC en imposant des droits de douane sans raison, en prenant des mesures protectionnistes et en promulguant des lois nationales en contradiction avec les règles et les normes commerciales multilatérales. « Dans cette situation, les États-Unis ne sont pas du tout qualifiés pour accuser la Chine. »

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