Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’ignorance obscurcit la perception que nous avons les uns des autres ce qui engendre les guerres…

A propos de Navalny et de son décès en prison, partons des faits rien que des faits premièrement pour voir réellement si nous sommes en situation d’empêcher réellement non seulement la mort d’un individu mais celle de centaines de milliers d’autres ? En Ukraine comme à Gaza, comme dans des dizaines de conflits qui déchirent l’humanité ? Et ceux qui se préparent jusqu’à l’embrasement total ? Pouvons-nous passer d’un moralisme un peu suspect il faut l’avouer, à un véritable dialogue… Celui qui justement peut nous aider à bâtir la paix et le droit à l’expression de chacun ce qui est notre souhait et la garantie d’aboutir à ce que chaque décision soit vraiment l’affaire de tous ? Le contraire de ce qui se passe en France où un président irresponsable, une assemblée nationale pétrifiée par sa propre auto-intoxication choisit d’amplifier une guerre avec ces centaines de milliers de morts, alors même qu’Avdeievka est tombée… Pour nous il est clair que cela est difficile, la paix ne peut pas vivre là où règne le capital cupidité mais cela ne signifie pas que nous devions renoncer à l’exiger et d’abord de nos propre généraux. Le capital crée les conditions de notre aliénation intellectuelle pour nous jeter dans la guerre. Quelques guerres mondiales parties d’Europe en témoignent pour ceux qui considéreraient cette affirmation comme trop “rustique”…

légende de Hartefield : Le sens de Genève, la paix ne peut pas vivre là où il y a du capital cupidité !

La campagne autour de la mort de Navalny alors que des milliers d’individus sont sacrifiés…

A propos de Navalny et de son décès en prison

1) Respect au mort et comment éviter la mort de qui que ce soit ?… Nous n’avons pas pour habitude d’entamer une polémique sur la mort d’un individu, nous respectons nécessairement un délai parce que la mort d’un être humain l’exige. De quoi est-il mort, d’un accident cardiaque. Ce cas isolé, sur fond de massacres planétaires peut-il devenir un symbole, alors que dans le même temps chacun parait se désintéresser des conséquences de la poursuite des guerres ? Est-ce que la mort d’un individu et l’utilisation qui en est faite est destinée à nous faire haïr la guerre ou à en justifier la poursuite avec des conséquences d’apocalypse ?

2) sans encore répondre à cette question qui n’a rien de secondaire, nous regrettons que la presse française et tous ceux qui se déchaînent aujourd’hui n’aient pas le même souci, dans des cas où ils auraient pourtant une grande efficacité puisqu’il s’agit de leur propre gouvernement, des cas qui témoignent d’un arbitraire encore plus manifeste que tout ce qu’on peut alléguer à propos de Navalny, je pense au cas d’Assange.

3) Nous n’avons certainement pas la même position que le gouvernement russe face à Navalny qui certes outre le fait qu’il a obtenu le score de 3,5% aux élections russes, est un raciste du type de Marion Maréchal le Pen et Zemmour très proche d’eux et de Steve Banon. Si l’on devait mettre en prison tous les racistes d’extrême droite proche de la CIA, les prisons françaises déborderaient, vu qu’elles sont déjà pleines d’individus qui sont là certes pour des faits de délinquance mais aussi incontestablement ont subi des critères “raciaux” qui aggravent leur sélection ce qui est dénoncé par la plupart des organismes internationaux y compris européens. Exiger toujours plus de justice face à l’enfermement est une de nos tâches. Donc pas de prison pour Zemmour et Marion Maréchal même s’ils sont loin d’œuvrer pour la justice dans l’enfermement ici même…

Peut être une image de 8 personnes et texte

4) Si j’ai du mal à me faire à certains saluts, propos, qui réveillent chez moi de facheux souvenirs il me parait mal aisé de mettre en prison tous ceux qui utilisent un tel floklore en bande organisée. Cela dit il faut reconnaitre que le fait de ne pas être en guerre et de ne pas avoir à supporter de tels agents de l’ennemi qui mettent en danger nos braves pioupious me rend plus tolérante probablement

.5) c’est là d’ailleurs que je commence à avoir des doutes: est-ce que nous sommes oui ou non en guerre? Nos gentils “humanitaires” ont un profil bien singulier… Séjourné le nouveau ministre ne semble plus faire la différence et Macron lui en est à défier la Russie avec notre nucléaire et en nouant un pacte de sécurité avec un gars dont on ne sait plus très bien quelle faction il représente en tous les cas certainement pas le peuple qui l’a élu pour qu’il fasse la paix… Nous en sommes aujourd’hui à l’intervention directe du Conseil d’État qui a demandé mardi à l’Arcom, le régulateur des médias, de renforcer son contrôle sur la chaîne d’information CNews, et au-delà le contrôle de toutes les télés et radios. La décision fait suite à un recours de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), qui considère que CNews “est devenue un média d’opinion”, ce que l’intéressée conteste. On se demande ce que ces gens là feront en temps de guerre officielle ? Cette propension à nous entraîner dans une guerre sans avoir demandé à personne l’autorisation de la déclarer est en train de s’assortir et sans avoir de préjugés avec le fan club de Pétain ; avec eux la délation on sait où ça commence mais pas où ça s’arrête…

5) donc il me semble que la seule solution pour ne pas avoir à mettre en taule les plus dangereux de nos bellicistes c’est de se battre pour la paix et les négociations… pour que les Navalny et autres racistes proches de la CIA aient le droit de donner leur opinion sans que celle-ci interdise celle des autres.

Pourquoi ne jamais faire état de l’opposition des communistes russes à la guerre des oligarques et leur volonté patriotique ?

A priori, je n’ai pas la moindre accointance avec Poutine, si j’étais russe, je serais communiste et adhérente du KPRF, et je subirais sans doute pas mal de problèmes de la part de son parti Russie unie. Je subirais à ce titre des bourrages d’urne, des campagnes médiatiques parfaitement injustifiées. C’est une situation que la gauche française devrait mieux connaitre avant de lancer de vertueuses campagnes d’un moralisme qui masque mal la totale ignorance de la réalité russe.

Un commentateur américain à propos de l’interview de Poutine et des commentaires qu’il a provoqué dans ce qui est devenu le système de propagande occidental explique : “Il fut un temps où Poutine écrivait des éditoriaux pour le New York Times, à l’époque où les libéraux américains prétendaient être civilisés et, par conséquent, s’intéresser à la compréhension de leurs adversaires à leurs opinions.” Ce commentateur dont nous citons l’analyse ci-dessous attribue à Trump cette négation de l’opinion, mais on peut noter que ces publication dans le New York Times n’ont jamais concerné le KPRF, pas plus hier qu’aujourd’hui, interdit, il a fallu qu’il reconquière à la base son électorat dans des conditions aussi difficiles que la plupart des partis communistes dans le monde.

J’ajouterai que bien des citoyens de par le monde qui adoptent des positions “patriotiques” en sont arrivés à se dire comme les communistes russes que le patriotisme intelligent exige de comprendre ce qui se passe dans le monde sans faire confiance à la propagande et sans pour autant donner dans le complotisme d’extrême droite, c’est la position de notre blog.

Voici quelques remarques de bon sens que l’on peut partager d’un certain Titus Techera:

  • La première chose importante à noter est que les États-Unis ont soutenu l’Ukraine contre la Russie, mais qu’ils ont perdu et des voix s’élèvent de par le monde qui ne sont pas pour Biden mais refusent l’alternative Trump pour dire ce que rien que l’interview de Poutine aurait pu nous apprendre:

Vladimir Poutine est à nouveau dans l’actualité, puisque Tucker Carlson a fait l’impensable et s’est rendu à Moscou pour l’interviewer. Cela s’est avéré être une sensation médiatique sur le X d’Elon Musk, un geste remarquablement populaire, mais a également suscité de nombreuses critiques. Carlson a été accusé de manque de patriotisme et de servilité envers les tyrans, et pire encore, mais ça a été généralement par des gens qui n’ont jamais témoigné de courage ou de capacité à faire face à eux-mêmes. En effet, l’interview de Tucker est avant tout l’occasion pour les personnalités des médias américains de dire des choses négatives et moralisatrices sur Poutine et la Russie. La folie a remplacé la curiosité intelligente et, en conséquence, les faits massifs de la politique et de la guerre ont été oubliés ou ensevelis sous la propagande. Mais Tucker d’aujourd’hui n’est que le libéral intelligent d’il y a 10 ans.

Des faits…

Dans les moments d’errance de ceux où il prend ses désirs pour des réalités, le président Joe Biden a exprimé des opinions sur le fait que « le rouble est désormais réduit en ruines », ce qui peut ou non être un compos mentis de nos jours. Mais les États-Unis n’ont pas réussi à créer une alliance économique ou politique contre la Russie.

Personne, en somme, ne se battra, à l’exception d’une armée ukrainienne qui s’est montrée tactiquement impuissante et stratégiquement folle dans sa tentative de reprendre le Donbass, l’extrême est du pays. L’échec au bout de deux ans, puisqu’il présage la défaite, devrait châtier l’arrogance.

Les médias et les politiciens pro-guerre, loin d’avoir gagné le droit de remettre en question le patriotisme de Tucker, devraient dire au peuple américain ce qu’ils ont accompli, à quel prix, dans quel but, et ce qu’ils prévoient de faire ensuite.

Toute réponse à ces questions nécessite une compréhension de base de ce qui meut Poutine et la Russie, une compréhension qui fait totalement défaut au débat public américain..

Fantasme et paranoïa

Tout d’abord, le fantasme de Poutine en tant que voyou ou figure de la cruauté du KGB ou en tant que seigneur de guerre déterminé à envahir doit être abandonné. C’est un non-sens digne d’un blockbuster hollywoodien. La conduite de la guerre a prouvé que Poutine n’est pas particulièrement intéressé ou compétent lorsqu’il s’agit d’envahir même un pays faible et corrompu comme l’Ukraine.

De plus, il n’y a rien d’important dans la guerre qui soit spécifiquement attribuable à Poutine. Il n’a pas de préférences stratégiques ou tactiques ; l’armée russe se serait battue de la même manière sans lui, comme elle l’a fait dans le passé ; et à peu près n’importe quel autre dirigeant russe aurait fait la même chose à sa place.

Deuxièmement, nous devons commencer à considérer Poutine comme un « économiste » d’une capacité remarquable. Non seulement le rouble n’a pas été réduit à l’état de décombres, mais la Russie ne semble pas avoir souffert de graves problèmes économiques après deux ans de guerre.

Peut-être que les décisions de guerre que les États-Unis ont prises pour nuire à la Russie ont plutôt nui à l’Occident, en particulier en ce qui concerne l’énergie. Pour résumer très rapidement, Poutine est la meilleure chose qui soit arrivée à la Russie depuis que le tsar s’est bêtement fait évincer et massacrer avec sa famille il y a un siècle. Depuis lors, la Russie n’a pas connu autant de prospérité pacifique que depuis 2000, lorsque Poutine a pris le pouvoir.

Il peut être intolérable pour les libéraux de respecter les réalisations d’un despote, bien que ce soit étroit d’esprit de ne pas le faire.

Et peut-être que le mépris pour la pauvreté russe aveugle les élites à l’accomplissement historique stupéfiant, malgré la comparaison immédiatement disponible avec la catastrophe économique et sociale qu’a été la Russie des années 1990, que les libéraux ont entretenue avec un certain enthousiasme. Mais il n’est jamais malin de mêler moralisme et mépris quand on parle d’une puissance importante.

Troisièmement, nous devons recommencer à apprendre la politique, et Poutine nous l’enseignera à un prix que nous pouvons nous permettre de payer, et que nous avons déjà payé.

Les États-Unis sont très riches et ont assez de puissance militaire pour prendre soin d’eux-mêmes ; mais il ne faut pas gaspiller ces avantages. Nous ne pouvons pas avoir d’alliance avec la Russie, mais l’Amérique ne peut apparemment pas vaincre la Russie, et n’aurait donc pas dû essayer.

De plus, nous devons arrêter avec l’hystérie des médias et des groupes de réflexion. Poutine a prouvé qu’il n’était pas un danger pour l’OTAN par sa faiblesse et une victoire très limitée dans l’est de l’Ukraine, qui aurait pu être évitée avec une stratégie moins suicidaire.

La Russie est un pays de vieillards, et les guerres sont menées par des jeunes hommes. La Russie est également pauvre par rapport à l’Europe, sans parler des États-Unis, et la guerre coûte très cher.

Plus important encore, Poutine a 71 ans et a une crise de succession sur les bras, pas des rêves d’écraser la Pologne.

Admettons ces faits et planifions en conséquence. Arrêtons avec le moralisme et mettons fin à une guerre que nous sommes en train de perdre partout en Occident, pas seulement en Ukraine – retrouvons la raison, la clarté sur les dangers auxquels nous sommes confrontés et un peu de sérieux en matière de politique étrangère.

Deux ans de massacre, c’est assez.

TITUS TECHERA

Titus Techera est membre Publius du Claremont Institute, un groupe de réflexion conservateur basé à Upland, en Californie, et enseigne dans le cadre du Manhattan Institute Logos Fellowship.Autres applis de Titus Techera

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Petite remarque sur le pays “faible” qu’était l’Ukraine.

    L’Ukraine disposait à la veille de la guerre d’une armée bien plus puissante que toutes les armées européennes réunies en quantité de matériel et en nombre de soldats.
    Les stocks étant essentiellement soviétiques mais également des productions ukrainiennes qui disposait encore des plus grosses usines d’Europe dont AzovStal ou la centrale nucléaire d’Energodar.

    Sur le plan industriel et militaires nous étions des nains à côté de l’Ukraine, la plus puissante armée d’Europe après la Russie.

    Pour vous faire une idée le rapport du Ministère Russe de la Défense

    “Au total, depuis le début de l’opération militaire spéciale, on a détruit : 571 avions, 266 hélicoptères, 12723 véhicules aériens sans pilote, 470 systèmes de missiles anti-aériens, 15098 chars et autres véhicules blindés de combat, 1222 lance-roquettes multiples, 8091 canons et mortiers d’artillerie de campagne, ainsi que 18801 unités de véhicules militaires spéciaux.”

    Pour comparaison la France dispose en 2021 de 222 chars lourds (qu’on ne sait plus reconstruire) qui font partie d’un total de 6623 blindés, de 119 canons mobiles (arme clé de la guerre en Ukraine), de 265 hélicoptères dont 86 de la vieillissante Gazelle et seulement 1260 système anti char et 739 drones mais surtout de 110 000 soldats opérationnels seulement et d’une population jeune dont l’expérience militaire se limite en majorité aux jeux vidéos. Nos soldats, dont une partie non négligeable est issue de l’immigration, sont ils prêts à mourir pour une France et une Ukraine racistes ?

    Pourquoi l’Ukraine n’a pas connu de raids aériens comme la Yougoslavie, l’Irak ou la Libye ?

    Les encore nombreux systèmes anti aériens S300 bien que vieillissants et datant des dernières années soviétiques restent mortels pour n’importe quel appareil volant.
    C’est rustique, performant et encore une réelle menace.

    Les deux camps combattent avec les mêmes véhicules T72 et BMP soviétiques pendant les premiers mois et les même fusils.

    L’Ukraine disposait encore d’ingénieurs et même dépassent les Russes dans les drones marins, concernant les drones FPV, l’arme des snipers de ce siècle ils sont à égalité et infligent des pertes sérieuses également à l’armée russe.

    Avdeevka n’est pas tombée sans un sacrifice de nombreux soldats russes même si leur support d’artillerie est en leur faveur, les premières colonnes d’assaut blindées ont parfois été entièrement détruites.

    Il faut également reconnaître que la résistance des soldats de l’AFU ne s’est pas effondrée, ils se battent comme des Russes, ce qu’ils sont en réalité mais manquent justement en ce moment de matériel et surtout d’officiers capable de préparer et évaluer correctement le terrain. Nous verrons si le Général Syrsky adopte les tactiques soviétiques plus souples pour économiser les ressources mais l’OTAN n’a plus les capacités industrielles de résister, Zelensky n’a plus d’usines non plus et encore moins de travailleurs qu’il gaspille dans les tranchées et les stocks de matériel soviétique ont l’air épuisés ou économisés pour défendre la capitale. Les soldats ukrainiens sont contraints de se déplacer dans les cercueils roulants des poubelles dont se sont débarrassés les membres de l’OTAN, véhicules que les ukrainiens eux même améliorent en ajoutant quelques protections.

    L’Ukraine est elle plus corrompue que nos pays ? C’est probablement plus visible mais pas sûr que ce soit pire.

    Si l’armée russe est bien loin des capacités soviétiques les armées de l’OTAN elles ne sont que des trappes à impôts et tout juste bonnes a combattre des pickup dans le désert avec là aussi de grandes difficultés et si peu de résultats.

    Chiffres clés défense nationale 2021:

    https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/ministere-armees/Chiffres%20cl%C3%A9s%20de%20la%20D%C3%A9fense%202021%20FR%20%28pdf%20version%20fran%C3%A7aise%29.pdf

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