La Chine de son côté multiplie les recherches archéologiques et met en évidence le fait que l’identité chinoise est depuis longtemps le fruit d’échanges multiples… Il y a d’un côté le mythe des origines racistes par lequel une société choisit de fait ce qui détruit la nation autant que l’internationalisme, et il y a ce que toutes les recherches et réflexions historiques montrent : l’échange, la mixité, à la base de la connaissance réelle et même du fait national, sans doute dans une nouvelle étape de coopération. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
ART révélées Par Lou Kang Publié : 30 janv. 2024 23:42 
Les ruines de Shangjing de la dynastie Liao à Baarin Bannière gauche, région autonome de Mongolie intérieure du nord de la Chine Photo : VCG
Des sites de fouilles reflétant l’ancien pouvoir politique et une rare secte chrétienne dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, figurent parmi les six principales nouvelles découvertes archéologiques en Chine en 2023, comme ils ont été dévoilés mardi par l’Académie chinoise des sciences sociales (CASS) à Pékin.
Couvrant une période allant d’il y a 70 000 ans à la dynastie Liao de l’ère Khitan ou Qidan (916-1125), les six découvertes récompensées lors d’un forum mardi par le CASS et deux autres institutions ont été mises en évidence par le site de Mengxihe dans la ville de Ziyang, dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine).
Daté de l’âge paléolithique, il y a environ 60 000 à 70 000 ans, le site de Mengxihe a fourni de nouvelles preuves permettant aux experts de mieux comprendre la complexité des êtres humains primitifs et de retracer l’ascendance directe des peuples d’Asie.
En outre, « la découverte d’un grand nombre d’outils en pierre fonctionnels a également fourni aux archéologues plus de matériel de recherche pour mener des recherches sur l’âge paléolithique dans le sud de la Chine », a noté mardi le professeur Wang Youping de l’Université de Pékin.
Deux sites néolithiques sont le site de Qujialing dans la ville de Jingmen, dans la province du Hubei (centre de la Chine), où le premier projet de conservation de l’eau connu en Chine datant d’il y a 5 100 ans a été découvert, et les ruines de Keqiutou vieilles de 3 000 ans à Pingtan, dans la province du Fujian (est de la Chine), connues pour les origines des Austronésiens.
Une découverte montre que le nestorianisme, une branche du christianisme originaire de l’actuelle Syrie et appelée Jingjiao dans les anciens documents chinois, était autrefois populaire en Chine.
En 2023, plus de 1 000 reliques culturelles ont été mises au jour dans une église nestorienne de Turpan, dans le Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Au total, 186 fragments de peintures murales ont été mis au jour sur le site, selon le média local Xinjiang Daily, dont certains sont recouverts de poudre d’or ou de feuille d’or.
« Les fragments de peintures murales mis au jour au Xinjiang ont un style et des techniques qui sont liés aux peintures murales bouddhistes », a déclaré Luo Jia, un archéologue de peintures murales et de statues basé à Chongqing, au Global Times, ajoutant que la découverte montre l’apprentissage mutuel qui a eu lieu entre plusieurs cultures depuis l’Antiquité au Xinjiang.
Parmi les deux autres projets récompensés, citons les ruines de Qingjian Zhaigou de la dynastie Shang (vers 1600 av. J.-C.-1046 av. J.-C.) dans la province du Shaanxi, dans le nord-ouest de la Chine, et les ruines de Shangjing de la dynastie Liao, situées dans la bannière gauche de Baarin, dans la région autonome de Mongolie intérieure du nord de la Chine. Le premier est connu comme un centre politique important pour les Shang et le second comme l’emplacement du palais impérial de la dynastie Liao.
Sept autres projets ont été présélectionnés, dont un cimetière noble de la dynastie Shang dans un centre-ville de Zhengzhou, dans la province du Henan, et des ruines de l’âge du bronze dans la province du Qinghai, dans le nord-ouest de la Chine.
En outre, le site paléolithique du lac Bogoria au Kenya a également été sélectionné comme la meilleure nouvelle découverte archéologique étrangère en 2023. Le projet transnational a été mené conjointement par l’Institut provincial des reliques culturelles et de l’archéologie du Henan, l’Institut de recherche archéologique de Luoyang et le Musée national du Kenya.
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