Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le fétichisme de la marchandise, ou pourquoi tous les antisémites sont-ils derrière Netanayoun ?

Les promoteurs historiques de l’antisémitisme se sont transformés en soutien sans faille du gouvernement israélien et leur philosémie conserve à quelques nuances près le même discours. Ce Fait est particulièrement soulevé aux Etats-Unis où une grande partie des intellectuels juifs, y compris sur les campus, dénonce l’alliance entre les forces racistes, antisémites, conservatrices et ceux qui soutiennent l’extrême-droite israélienne dans sa répression meurtrière. Ces juifs américains qui se mobilisent contre ce qui se passe à Gaza dénoncent les soutiens de Netanayoun en les accusant d’être eux les antisémites. Ce qui ne manque pas de pertinence même si cela ne va pas toujours jusqu’à Trump reconnaissant qu’il fait du Hitler sans le savoir. Il ne s’agit pas de dire que les antisémites sont tous dans le camp d’Israël, il y a de la même manière dans l’argumentaire des “anti-Israël” souvent des allusions répétées au judaisme, au nazisme, qui visent d’ailleurs plus ou moins clairement le même objectif, empêcher toute négociation par la diabolisation. Mais ce que nous tentons de montrer ici c’est que cette référence au corpus traditionnel de l’antisémitisme manifeste le blocage théorico pratique pour aboutir à la paix, le capital ne peut plus produire qu’un personnel politique corrompu, à courte vue qui porte la guerre et tente de l’imposer à des peuples qui veulent la paix mais n’ont pas atteint un stade de maturité nécessaire. Nous voudrions montrer qu’on peut lire dans ce retournement de l’antisémitisme en philosémitisme, aussi bien que l’appel à la rhétorique de l’antisémitisme témoigne de la nature du “contrat social” que propose la “démocratie” impérialiste occidentale,. La manière dont la propagande parait enfermée dans une rhétorique religieuse, apocalyptique dont il est clair qu’elle masque les enjeux et ce de part et d’autre. Parallélement surgit un monde nouveau auquel ces analogies sont de plus en plus inadaptées. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’antisémitisme est une catégorie qui ne concerne que l’occident marqué par la christianisme, le marché et son homme abstrait au point qu’il est quasiment impossible à certains Révolutionnaires (sic) de s’en abstraire mais il y a de ça. Le reste du monde n’en est pas exempt mais ces références ont été importées avec le colonialisme, cela participe des formes de soumission qu’on lui a inculqué, Il est antisémite parce qu’il se perçoit comme le Vendredi du maître et n’osant pas affronter le maître il adopte sa réthorique religieuse. Est-ce un hasard si en Asie, le seul antisémitisme existant réellement est japonais, ?

Bref, je reprendrai le titre de mon article en parodiant ce que Bunuel disait de le relation entre les Espagnols et l’Eglise catholique. Il s’avère que tous les antisémites courent derrière Netanayoun, les uns avec un cierge, les autres avec un baton, mais c’est un peu pareil…

Illustration : le Moïse hollywoodien traversant la mer rouge

La marchandise : valeur marchande et valeurs éthiques, fétichisme…

Les formes religieuses fournissent une éthique, un reflet du monde réel, explique Marx dès l’ouverture du Capital. On pourrait résumer cette introduction sur le thème de la valeur et son chapitre sur le fétichisme, sur la manière dont l’exploitation capitaliste se présente comme un contrat social, politique, une aliénation dont la croyance religieuse fournit l’explication du lien entre valeur morale, éthique, et valeur achat et vente des hommes marchandises. L’illusion, qui caractérise le fétichisme est de l’ordre de la magie celle du monde religieux, il fait oublier que les produits ont été fabriqués par des hommes, et que leur échange a lieu au sein d’une société donnée. Les hommes considèrent que les marchandises expriment en elles-mêmes une valeur, alors que c’est en réalité le travail qui incorpore la valeur dans les choses (biens ou services). Le fétichisme de la marchandise est une pensée magique qui fait exister une puissance nouvelle des objets, leur aptitude à s’échanger entre eux.

Le monde religieux n’est que le reflet du monde réel. Une société où le produit du travail prend généralement la forme de marchandise et où, par conséquent, le rapport le plus général entre les producteurs consiste à comparer les valeurs de leurs produits et, sous cette enveloppe des choses, à comparer les uns aux autres leurs travaux privés à titre de travail humain égal, une telle société trouve dans le christianisme avec son culte de l’homme abstrait, et surtout dans ses types bourgeois, protestantisme, déisme, etc., le complément religieux le plus convenable. Dans les modes de production de la vieille Asie, de l’antiquité en général, la transformation du produit en marchandise ne joue qu’un rôle subalterne, qui cependant acquiert plus d’importance à mesure que les communautés approchent de leur dissolution. Des peuples marchands proprement dits n’existent que dans les intervalles du monde antique, à la façon des dieux d’Epicure, ou comme les Juifs dans les pores de la société polonaise. Ces vieux organismes sociaux sont, sous le rapport de la production, infiniment plus simples et plus transparents que la société bourgeoise ; mais ils ont pour base l’immaturité de l’homme individuel — dont l’histoire n’a pas encore coupé, pour ainsi dire, le cordon ombilical qui l’unit à la communauté naturelle d’une tribu primitive — ou des conditions de despotisme et d’esclavage. Le degré inférieur de développement des forces productives du travail qui les caractérise, et qui par suite imprègne, tout le cercle de la vie matérielle, l’étroitesse des rapports des hommes, soit entre eux, soit avec la nature, se reflète idéalement dans les vieilles religions nationales. En général, le reflet religieux du monde réel ne pourra disparaître que lorsque les conditions du travail et de la vie pratique présenteront à l’homme des rapports transparents et rationnels avec ses semblables et avec la nature. La vie sociale, dont la production matérielle et les rapports qu’elle implique forment la base, ne sera dégagée du nuage mystique qui en voile l’aspect, que le jour où s’y manifestera l’œuvre d’hommes librement associés, agissant consciemment et maîtres de leur propre mouvement social. Mais cela exige dans la société un ensemble de conditions d’existence matérielle qui ne peuvent être elles-mêmes le produit que d’un long et douloureux développement.

Marx . Le Capital livre I section IV le fétichisme de la marchandise

Cette analyse qui établit une relation inversée entre le monde des idées et un mode de production sera repris par Max Weber dans l’ethique protestante ou l’esprit du capitalisme) Marx met ainsi en évidence dans le livre I du Capital, dans la section consacrée au fétichisme de la marchandise l’adéquation entre christianisme (essentiellement sous sa forme déiste) avec le capitalisme, il note à quel point le judaïsme est encore rattaché à des formes primitives tribales et permettant dans le féodalisme polonais la respiration marchande d’une societe non marchande.

Dire qu’il y a reflet inversé entre ce qui peut être la superstructure, le ciment idéologique d’une société, explique aussi la manière dont certaines fables peuvent avoir une efficacité quand le monde nouveau n’est pas encore apparu et que l’ancien est en crise profonde, quand il se produit un “ébranlement” tel que les images ne coïncident plus avec ce qui s’est déjà transformé dans la vie des individus et qui en général a une influence directe sur la vie quotidienne, la production des conditions matérielles.

Mais il y a aussi les permanences ce qui entretient les illusions, divise .

Ainsi le capitalisme dans son illusion d’objets s’échangeant entre eux s’est très vite emparée de l’image du juif capitaliste, celui qui après avoir vendu le Christ est prêt à vendre tous les êtres humains, le juif est l’image archaïque de la modernité capitaliste . Une image connue et reconnue qui favorise une lecture rapide de l’insupportable du capitalisme. Ce lourd stigmate juif est si prégnant dans le monde chrétien qu’il arrive à se justifier par son existence même : les juifs sont bien quelque part haïssables puisqu’ils finissent toujours par être haïs. Ce stéréotype que l’on retrouve dans le national socialisme et dans mein Kampf, aide-t-il à mesurer le paradoxe dans lequel ont été depuis la création d’Israël enfermés les juifs et comprendre que ce que l’occident chrétien celui qui a été la terre d’élection du capitalisme, a fait de l’Ukraine n’a rien d’original, partout il a créé des Etats-kapos parmi les peuples qui ont été victimes de sa haine. Haine, le mot n’est pas trop faible quand l’on voit la littérature, qui depuis Saint Jean Chrysostome(1) jusqu’à Luther (2), en passant par le protocole des sages de Sion (3), et quelques autres chef d’oeuvre plus laïcisés (4) qui font de Bagatelle pour un massacre, de Céline “le grand écrivain” désormais de nouveau encensé par la dite élite occidentale, une sorte de fleuve tranquille d’un courant dans lequel nous baignons au coeur de cette répulsion maladive … Qui comme chez Léaon Bloy et son salut par les juifs, ou Léon TolstoÏ devient une espèce de figure de l’éternité de la survie de l’existence de dieu (5) . Il faut vraiment appartenir à ce monde là pour être comme ces Polonais, qui alors qu’il n’y a plus de juifs continuent à le ressentir comme un membre fantôme de leur propre être. Avec quelle volupté le vieil antisémitisme de la catholicité espagnole s’est-il muté dans une identification entre Israël et le IVe Reich, les vestiges de l’orthodoxie chez les Grecs, ou encore le fin du fin la haine ukrano-polonaise qui jouit littéralement par cette justification de siècles de pogromes. Les 300.000 morts supposés dans le conflit ukrainiens ne donnent pas lieu à cette débauche de raffinement dans l’horreur que peuvent inspirer l’extrême-droite israélienne, il n’y a pas de discussion possible, pas de négociation avec de tels monstres, en les nazifiant on s’abstrait de toute solution politique.

Dans la modernité capitaliste, on passe dans la problématique nazie aisément de l’éructation haineuse à la conférence de Wansee et son organisation bureaucratique pour détruire les stocks. Ce qui faisait dire à Brecht “Nous allemands sommes des obsessionnels méticuleux, nous mettons le même perfectionnisme dans le nettoyage des parquets et dans l’extermination des juifs”, des malédictions de la société non marchande féodale à la solution finale impérialiste et à son taylorisme. Jusqu’à quel point l’impérialisme dans son déclin trouve-t-il aliment dans le recours à l’annexion d’Israël dans son propre apocalypse ?

La trahison et la guerre au stade impérialiste

Notre hypothèse est celle d’un blocage théorico-pratique comparable à celui que Staline décrivait pendant la guerre froide à propos des gouvernements des pays capitalistes :

Bien sûr, il y a des forces agressives aux États-Unis d’Amérique, en Grande-Bretagne et en France, qui ont soif d’une nouvelle guerre. Ils ont besoin d’une guerre pour faire de super profit pour piller d’autres pays. Voici les milliardaires et millionnaires qui voient la guerre comme une source de revenus qui apporte des profits colossaux.Ils, ces forces agressives, contrôlent les gouvernements réactionnaires. Mais en même temps ils ont peur de leur peuple qui ne veut pas une nouvelle guerre et veut maintenir la paix. C’est pourquoi ils essaient d’utiliser des gouvernements réactionnaires pour mettre leur peuple en réseau avec des mensonges, pour tromper et pour dépeindre la nouvelle guerre comme protectrice et pour décrire la politique pacifique des pays épris de paix comme agressive. Ils essaient de piéger leur peuple pour qu’ils leur forcent leurs plans agressifs et de les traîner à la guerre. “- Staline, 1951

La situation s’est incontestablement dégradé et ce n’est pas un hasard si partout nous avons des gouvernements affaiblis, corrompus, soumis à des procédures judiciaires qui ne voient dans la guerre que la manière d’échapper au jugement qu’ils méritent non pas seulement pour les affaires qu’ils traînent mais bien pour ce dont ils entrainent leurs peuples, les crimes contre l’humanité et les populations civiles étant dans la logique. A ce titre l’Ukraine, Israél ne sont guère différents des Etats-Unis, du Japon et de bien des gouvernements de l’UE. L’exemplarité que l’on attribue à Netanayoun ne reflétant que l’impossibilité dans la plupart des conflits attisés par les Etats-Unis et leurs alliés à produire d’autres modes de gouvernance mais aussi d’autres forces politiques révolutionnaires. Le recours à l’antisémitisme est le narratif commode de l’occident à une vision apocalyptique.

Comment peut-on dépasser les cadres étroits de la stagnation de la théorie dans une situation de bouleversement révolutionnaire et où paradoxalement la réaction prend le dessus. Les grands dirigeants du mouvement communiste ont été ceux qui ont su boueverser leur propre cadre conceptuel. Lénine recourt à la théorie dans ce qu’elle parait avoir de plus abstrait, de plus métaphysique, dans des moments politiques où la situation s’obscurcit . En particulier en 1914, face à la guerre, face à la “trahison” de la deuxième internationale, ce moment “incompréhensible” inspire à Lénine un texte étrange, le cahier de la logique sur la dialectique hégélien. Ce livre n’auraient pas été renié par les surréalistes eux mêmes en train d’exprimer leur rejet intégral de la boucherie de la première guerre mondiale. le livre est fait de citations, de collages et de prise à partie.

Il s’agit d’une remise en cause face à la guerre de la doctrine officielle de la IIe Internationale, de Mehring à Kautsky en passant par Plekhanov; Lénine pense l’échec et l’avenir, la prise de distance face à une variante d’évolutionnisme scientiste et de déterminisme à prétention matérialiste, combiné à un quiétisme politique, que seuls les « révisionnistes » (de droite ou de gauche, de Bernstein à Sorel et Karl Liebknecht) de l’Internationale contestaient, presque toujours à partir de positions néo-kantiennes que l’on retrouvera dans l’école de Francfort à la veille de la II e guerre mondiale. En réalité, cette matrice de la doctrine de la IIe internationale participait pleinement au climat intellectuel typique de l’époque, à ce XXIe siècle positiviste, imbu de croyance au progrès, à la mission de la science et à celle de la civilisation européenne à l’apogée de son expansion coloniale.

Il y a chez lénine dans cette confrontation de la colère et une volonté tendue comme un arc parce qu’il ne s’agit justement pas pour lui en dénonçant le matérialisme évolutionniste de la II e internationale de concilier matérialisme et idéalisme mais d’être toujours plus matérialiste en conduisant le matérialisme vers une « activité pratique révolutionnaire ». . Celle qui lui permet de voir dans la mondialisation capitaliste déjà décrite par Marx, le stade impérialiste avec sa relation à la guerre.

C’est bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui : quelle activité pratique révolutionnaire à ce stade impérialiste ?

Nous ne sommes pas dans un temps où l’impérialisme est imbu de se mission civilisatrice, mais dans celui du déclin, de l’impossibilité de faire face, tout ce que nous analysons ici, à et dans le même temps il y a le fait que d’autres sociétés comme la Chine peuvent se passer d’Hegel pour imposer une dialectique propre et proposer une autre modernité aux pays du sud. .

Un des enjeux de la période fait songer au nécessaire dépassement de l’évolutionnisme de la IIe internationale, avec sa vision du progrès et de la mission civilisatrice de l’occident auquel est confronté Lénine dès 1914 et plus encore en 1917, la question théorico pratique. Ce qui est proposé par la Chine est d’offrir au Sud une autre voie de modernité de celle de l’occident. Il n’est pas obligé de passer par les chemins du capitalisme occidental pire encore ces voies là sont bloquées, destructrices .

L’échange entre Xi Jinping et Poutine sur la période historique la plus importante depuis 100 ans, la confirmation de la lucidité et de la préparation à faire face est proprement stupéfiant. “Le signal donné par le dirigeant chinois a été le suivant : l’Histoire s’est ébranlée, nous avons devant nous un long chemin, et nous le parcourrons nécessairement ensemble.” et Poutine tout à coup héritier de l’URSS, lui a répondu “je suis prêt”… Qui a osé interpréter cet échange…

Il y a sa dimension géopolitique et en particulier l’effondrement potentiel du dollar : Les institutions financières mondiales doublent leurs investissements en Chine alors que le pays vise à devenir une puissance financière. Derrière le jeu de la propagande, il y a la grande inquiétude de l’écroulement du système monétaire international avec un dollar monnaie universelle dans les mains d’un système politique complètement autarcique et n’agissant que d’une manière autistique aux dépends du reste de l’humanité. est-ce qu’il faut susbtituer une monnaie le yuan, à ce qu’est la dollar?Est-ce que la Chine, et même l’état des échanges internationaux est en mesure de le faire? Vraisemblablement non mais elle met en place des formes de stabilté refuge basées sur une autre conception de l’ordre international.

Dans un tel contexte géolitique, tous les vieux fantasmes du capitalisme usuraire remontent à la surface et l’équivalent usuraire médieval du juif réactualisé par la figure de Rothshild le capitalisme bancaire remonte à la surface sous la forme du complot digne du faux tsariste le protocole des sages de Sion se subsitue à une compréhension du mouvement réel multipolaire.

Quel est le rôle des “masses”?

Pourquoi cette omniprésente référence aux “religions” et à leur guerre? Le judaisme pervers figure archaïque du capitalisme bouté hors de la terre sainte par une croisade mystique, des jacqueries ? Comme si l’activité révolutionnaire ne pouvait être consciente que sur un mode idéaliste, celui de l’individu transformé en marchandise et en idée, le mode messianique… Avec les propositions de transformer l’intervention des masses en jacqueries ou en forces sectaires… voir apocalyptiques sur un mode assez proche de celui qui caractérise également le capitalisme en crise, l’irrationnel en est le fond…

Il suffit de considérer le but réel de la politique des Etats-Unis de contrer la Chine et ses routes de la soie en créant un corridor concurrent de l’Inde à l’Afrique et à l’Europe en refaçonnant un moyen orient dont Israël serait son point d’ancrage ce qui suppose la fin d’un Etat palestinien. En quoi les décisions brutales d’un individu aussi profondément antisémite et raciste que Trump ne s’embarrassant pas de la dialectique des peuples avec la moitié du cerveau inspirée par un tiroir caisse et l’autre par le Klux klux klan a beaucoup fait pour qu’Israël et son extrême-droite raciste redevienne le lieu de l’explosion du 7 octobre et comment pour le moment si on reste là ce qui semble le choix de l’occident et des USA cela signifie comme en Ukraine la guerre perpetuelle.

si nous allons jusqu’au bout des conséquences d’une telle mise en mouvement, cela suppose que non seulement la modernité capitaliste s’est retournée en son contraire mais que le mode d’illusion que nous avons entretenu sur ce qu’est l’humanité son histoire doit être confronté à d’autres savoirs, d’autres expériences. Sortir de ces illusions pour mesurer sur quoi peut se construire une autre societe, disons le socialisme, et comment peut-on s’attaquer à ce qui engendre partout les guerres, imposer la paix et la justice.

La mer rouge est bloquée : Moïse revu par Hollywood

Peut-être le moment le plus caricatural de l’épisode de tension actuel téside-t-il dans cette mer rouge bloquée, les Etats-Unis formant une coalition baptisée pompeusement “gardiens de la prospérité” ; une armada occidentale pour affronter les Houtous. IL faut s’arrêter sur ce fait, en voir toutes les composantes mais aussi ce qui crée la “dynamique” de la situation, le mouvement de transformation de l’ordre des choses existant qui est la seule véritable dialectique.

Le fait central est économique, marchand, mondialisé : Les attaques des houthis en mer Rouge désorganisent le fret maritime mondial, et ils déclarent la guerre aux Etats-Unis à partir de cette réalité-là .

Pour passer par le canal de Suez , il faut traverser le détroit de Bab al-Mandeb là où ce peuple est en situation avec des armes relativement légères de bloquer une situation que l’armada occidentale doit affronter à un coût prohibitif. . La stratégie des Houthis a paralysé le trafic maritime à travers cette zone vers Elat en Israël, mais surtout ils bloquent les navires des partisans occidentaux d’israël. Les compagnies qui transportent le frêt on déclaré forfait les unes après les autres selon la description ci-dessous:

Maersk, l’un des leaders mondiaux du transport maritime de conteneurs, a ordonné à ses navires d’éviter cette zone, en particulier la mer Rouge. Ils ont immédiatement augmenté les tarifs parce qu’ils ont augmenté l’assurance de toutes les compagnies. En conséquence, entre autres facteurs tels que l’allongement du délai d’approvisionnement, l’assurance contre les risques a explosé, passant de 0,007 % de la valeur du navire marchand à 0,2 %. Si l’on tient compte du fait que le coût moyen d’un tel navire est de 77 millions de dollars, l’assurance est actuellement de 154 000 dollars par navire, alors qu’avant la décision des Houthis de les attaquer, elle était de 5 390 dollars. Et cela a un impact sur les prix du fret. Les Houthis l’ont justifié ainsi : « Si la nourriture et les médicaments ne peuvent pas entrer dans la bande de Gaza, tout navire se dirigeant vers Israël deviendra une cible légitime. » . L’exode a été amorcé par Maersk, mais il est maintenant généralisé. Hapag-Lloyd Shipping Company a fait de même, ainsi que deux autres compagnies maritimes, A.P. Moller et Mediterranean Shipping Company. Samedi, la société chinoise OOCL, basée à Hong Kong, a fait de même. C’est-à-dire que cinq des six grandes compagnies maritimes ont renoncé à voyager en mer Rouge. Pas moins de 40 % du commerce maritime mondial transite par ici à l’heure actuelle, alors que son trafic normal avant la crise du canal de Panama était de 15 % dans le monde.

Une seule entreprise chinoise, COSCO, a continué à fonctionner pendant quelques jours de plus, avec la bénédiction des Houthis. Le soutien de la Chine au cessez-le-feu à Gaza, ainsi que l’intervention capitale de la diplomatie chinoise dans la paix signée entre l’Arabie saoudite et l’Iran début 2023, sont pris en compte par les Houthis. Mais lorsque les États-Unis ont décidé de lancer ce qui a été pompeusement appelé « l’opération Gardien de la prospérité » avec des navires de guerre sous prétexte de « la menace des Houthis pour la sécurité maritime », le 18 décembre, cette société a également annoncé qu’elle cessait ses opérations en mer Rouge. On assiste donc aujourd’hui à une fermeture totale de facto de cette route maritime, par laquelle transitent chaque année environ 20 000 navires, certains à destination des pays côtiers et d’autres pour passer par le canal de Suez vers la Méditerranée.

Israël est visé mais plus encore ses parrains occidentaux et même le monde arabe qui s’entend avec eux. Ce blocage est dévastateur pour Israël dont « le transport maritime Eilat mais aussi vers Ashdod de ses routes traditionnelles », la perte de commerce dans ces deux grands ports est déjà de 85%, très proche de l’effondrement total, il est visé au-delà par cette action, elle s’adresse à l’Arabie saoudite, à l’Égypte, à la Jordanie, à l’Allemagne et à l’Italie qui en subissent les conséquences.

Mais il faut encore mesurer qui est réellement visé par cette action des Hothous, et il ne s’agit pas d’une nouveauté, on peut dire que dans cette partie de l’Afrique une guerre est là depuis pas mal de temps et elle a pour principal adversaire les Etats-Unis.

Les États-Unis n’ont pas non plus tort lorsqu’ils convoquent leurs vassaux à participer à l’opération maritime en cours au motif que les actions des Houthis contre les navires constituent une violation du droit international. mais de plus en plus il est posé le principe aux Etats-Unis et à leurs vassaux: si vous ne respectez pas le droit il n’y a aucune raison de respecter le droit en ce qui vous concerne.

Tous les navires qui circulaient dans cette zone sont détournés par le cap de Bonne-Espérance, à la pointe de l’Afrique australe. Le président de l’Autorité égyptienne du canal de Suez a déclaré que de nombreux navires qui auraient normalement traversé la mer Rouge utilisent désormais cette route alternative. C’est plus de temps et plus d’argent, comme indiqué ci-dessus.

C’est à cela que s’accrochent les États-Unis pour dire maintenant avec confiance que « nous sommes confrontés à un défi international qui nécessite une action collective » et c’est pourquoi ils lancent la stratégie de « patrouilles conjointes en mer Rouge et dans le golfe d’Aden pour « garantir le commerce international et le droit de navigation ».


il n’y en a eu que 8 pays pour accepter de participer à ce qui relève d’une milice d’autodéfense, en plus des États-Unis eux-mêmes : Bahreïn, le Canada, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège et les Seychelles. L’Espagne, qui figurait initialement sur la liste, s’est retirée à la dernière minute, affirmant que la décision ne pouvait pas être prise unilatéralement et aucun pays sauf le Barhein n’a de frontières sur la mer rouge et le Barhein est seulement la principale base navale américaine dans la région, et abrite la Cinquième Flotte, nécessaire pour ravitailler les navires.

Les Houthis défient d’ailleurs depuis pas mal de temps non seulement Israël, l’occident, mais également les pays arabes et leurs compromis avec ‘occident. Ce qui apparait dans cet événement c’est la véritable réalité de l’affrontement qui a lieu en Israël, en Ukraine, et dans tous les autres lieux de conflit de la planète. Encore faut-il éviter de projeter notre vision mythique occidentale sur les enjeux réels.

Nous avons un petit peuple yemenite en proie à la guerre contre les Saoudiens dans leur alliance avec l’impérialisme américain, dans une nation le Yemen qui a été socialiste. Si l’on en reste aux aspects religieux de l’affrontement nous sommes là loin des simplifications de notre catéchisme occidental, dans lequel l’impérialisme derrière les Etats Unis tentent de se présenter à travers israël comme un succédané de l’image de Moïse traversant la mer rouge(5).

Leur slogan est le cri (Allahu Akbar, Mort à l’Amérique…) avec la main qui monte et descend est une imitation du slogan de Khomeini « Marg bar Âmrikâ » avec la main qui descend et monte mais il ne s’agit pas simplement de partisans de l’Iran ou même du Hezbollah.Ce slogan est apparu à l’époque de Hussein al-Houthi, qui exprimait son admiration pour l’Iran et Khomeini mais il ne fait pas l’unanimité. Des hommes politiques yéménites l’ont condamné comme une insulte aux Juifs, qui font partie du peuple yéménite, et historiquement, le judaïsme était la religion monothéiste dominante au Yémen avant la propagation de l’Islam, sous la période himyarite, ce qui signifie que beaucoup d’ancêtres des Yéménites étaient des arabes convertis au judaïsme avant la destruction du Royaume d’Himyar. Le nombre de Juifs yéménites s’élève à environ un demi-million de personnes réparties dans le monde. Paradoxalement l’anti-américanisme est beaucoup plus explicatif de l’intervention de Houthous que l’antijudaisme même si l’événement déclancheur est le massacre des populations civiles à Gaza dans le silence général, sous protection des USA . Et ceci est largement partagé dans la corne de l’Afrique, en Ethiopie.

Ce que nous percevons à travers cette simple référence événementielle c’est à quel point la période historique dans laquelle nous sommes aujourd’hui ne peut pas être lue avec nos propres systèmes de valeurs ethiques, religieuses de l’occident y compris dans ceux issus de la “victoire” de la guerre froide.

En revanche nous pouvons mesurer combien les concepts de marchand, non marchand, impérialisme, monnaie, etc.. demeure pertinents à condition que nous en percevions ce qui est mis en mouvement en particulier l’affrontement nord-sud et le contrôle des échanges en particulier de l’énergie, La guerre, ses enjeux…

la Chine l’a dit aux occidentaux : inutile de rassembler tant de monde, il suffit simplement de résoudre le problème à Gaza et vous débloquerez cette voie indispensable aux échanges internationaux. ‘Si Washington et ses alliés veulent résoudre le problème de la mer Rouge, ils devraient jouer un rôle responsable au Conseil de sécurité de l’ONU pour adopter une résolution de cessez-le-feu et déployer des efforts concrets pour améliorer la situation humanitaire à Gaza, ce qui serait plus efficace que d’envoyer des navires de guerre pour effectuer des patrouilles conjointes, ont déclaré des experts.”

Perdure l’illusion de ce monde magique, celui des marchandises s’échangeant entre elles et le reflet ethique de la démocratie à l’occidentale, La caricature entre le monde religieux s’affrontant dans ce paroxysme des monothéismes avec sa réalité : le monde de la marchandise.

Le tout réduit à la question qui sera coupable de l’anéantissement du genre humain ?

Ce sont ceux qui imprégnés d’une telle idéologie, qui ont pratiqué l’extermination de masse et les mêmes qui comme ceux qui aux Etats-Unis ont traité les juifs de la même manière que les Africains ou les Chinois, à l’ombre du Klux klux Klan se présentent comme ceux qui autorisent tout à leur créature et les font hair des autres opprimés. Comment et par quel étrange retournement de situation ces antisémites patentés ont-ils installé cet avant poste que nous décrivons par ailleurs et qui a été armé y compris de l’arme nucléaire face aux pays du sud? Et en quoi cela illustre-t-il cette phase de l’impérialisme avec son affrontement nord-sud?

Est-ce que la référence nous dit simplement jusqu’où ira l’autodestruction du capitalisme à ce stade ultime.?l’holocauste n’est que le reflet de toutes les apocalypses dont le capitalisme dans son effondrement menace l’humanité. En quoi l’antisémitisme et toute la production littéraire, conceptuelle élaborée par l’occident chrétien est-il devenu le reflet inversé de l’affrontement autour de la fin du mode de production capitaliste..

Le recours à l’antisémitisme est le signe d’une incapacité à penser la dialectique d’une situation, le refuge de la contestation dans la fausse sécurité de solutions réactionnaires. C’est ce qui excède Marx chez Proudhon mais aussi chez Dhuring qui annonce le national socialisme. Il n’y a pas encore eu l’extermination de masse et pourtant déjà le mépris que Marx porte à Prroudhon est plein et entier, il ne se relache même pas à la mort de ce dernier, où il réitère sa charge de “misère de la philosohie”, les remarques sur l’incapacité à sortir de l’étroitesse de la visiondu théoricien français qui ne reflète que des couches prolétariennes en perte de vitesse et donc ne voit de solution que dans la régression correspond bien à l’antisémitisme mais aussi à la misogynie du personnage. Mais même quand il s’agit des jeunes hégéliens, Marx s’insurge (ce qui l’a fait accuser d’antisémitisme à propos de la question juive) sur une vision centrale du judaisme, il est clair qu’il observerait avec intérêt la manière dont l’occident parait faire une fixation sur cette question alors même que comme il l’avait envisagé dans un texte prémonitoire l’axe géopolitique s’est déplacé vers l’asie pacifique. .

Danielle Bleitrach

(1) Saint jean Chrysostome est un des pères de l’Eglise, il est originaire d’Antioche entre 344 et 400, il est celui qui fixe les thèmes de l’antisémitisme, ce qui le rend particulièrement intéressant c’est que c’est celui qui après Saint Paul est chargé de mettre une ligne rouge entre le culte juif et chrétien, de surcroit il est un des saints les plus marquants de l’Église orthodoxe et certains lui attribuent l’antisémitisme assez fervent que l’on trouve chez les orthodoxes, les Grecs en particulier. On voit que Luther reprend quelques thèmes. «Les Juifs sacrifient leurs enfants à Satan… Ils sont pires que des bêtes sauvages. La synagogue est un bordel, un repaire de scélérats, le temple des démons voué aux cultes idolâtres, une assemblée criminelle de juifs, un lieu de rencontre pour les assassins du Christ, une maison de mauvaise renommée, une demeure d’iniquité, un golfe et abîme de perdition…La synagogue est une malédiction. Obstinée dans son erreur, elle refuse de voir ou d’entendre; elle a délibérément perverti son jugement; elle a éteint en elle-même la lumière du Saint-Esprit…[Les Juifs] sont tombés dans un état inférieur à celui des animaux les plus vils. La débauche et l’ivresse les ont amenés au niveau de la chèvre vigoureuse et du cochon. Ils ne savent qu’une chose: satisfaire leur estomac, se saouler, se tuer et se battre comme des méchants de scène et des cochers…
Je déteste les Juifs parce qu’ils violent la loi. Je déteste la synagogue parce qu’elle déteste la loi et les prophètes. Il est du devoir de tous les chrétiens de haïr les juifs. »

(2) Luther : l’homme abstrait

Luther mentionne les Juifs comme « une portée de vipères et enfants du diable » (de Matthieu 12:34), « misérables, aveugles et stupides », « des imbéciles vraiment stupides », « des voleurs et des larrons », « des fripons paresseux », « des meurtriers permanents », et « de la vermine » et les apparente à de la « gangrène ». Puis il continue en recommandant que les synagogues et les écoles juives soient brûlées, leurs maisons rasées, leurs écrits confisqués, leurs rabbins interdits d’exercer, leurs déplacements restreints, qu’ils aient l’interdiction de prêter de l’argent et qu’ils soient obligés de gagner leur vie en cultivant la terre. Luther conseille : « Si nous voulons laver nos mains du blasphème des Juifs et non participer à leurs affaires coupables, nous devons nous séparer d’eux. Ils doivent être expulsés de notre pays » et « nous devons les chasser comme des chiens enragés ». Dans son traité, Luther écrit que les Juifs sont un « peuple de débauche, c’est-à-dire pas des gens de Dieu, et que leurs fanfaronnades sur leur lignage, la circoncision et leurs lois doivent être considérées comme une cochonnerie ». « Ils sont remplis d’excréments du diable… dans lesquels ils se vautrent comme des pourceaux. » Quant à la synagogue, c’est une « putain incorrigible et une souillure du diable… ». On ne doit montrer à leur égard aucune pitié ni aucune bonté, ne leur procurer aucune protection légale, et ces « vers venimeux et vénéneux » doivent être punis de travaux forcés ou expulsés une fois pour toutes. Il semble aussi recommander leur meurtre et écrit : « Nous sommes fautifs de ne pas les tuer».

Et pour conclure, il note :

« Il n’y a pas d’autre explication pour ceci que celle de Moïse citée précédemment, à savoir, que Dieu a frappé les Juifs de « folie, de cécité et de confusion d’esprit ». Aussi nous sommes nous-mêmes coupables si nous ne vengeons pas tout ce sang innocent de notre Seigneur et des chrétiens qu’ils ont répandu pendant les trois cents ans après la destruction de Jérusalem, et le sang des enfants qu’ils ont répandu depuis lors (qui brille encore de leurs yeux et de leur peau). Nous sommes fautifs de ne pas les tuer. Au contraire, nous leur permettons de vivre librement dans notre milieu, en dépit de tous leurs meurtres, leurs imprécations, leurs blasphèmes, leurs mensonges et diffamations; nous protégeons et défendons leurs synagogues, leurs maisons, leurs vies et leurs biens. De cette façon, nous les rendons paresseux et tranquilles et nous les encourageons à nous plumer hardiment de notre argent et de nos biens, ainsi qu’à se moquer et à se railler de nous, avec comme but de nous vaincre, de nous tuer pour un tel péché et de prendre tous nos biens (comme ils le prient et souhaitent tous les jours). Maintenant, dites-moi s’ils n’ont pas toutes les raisons d’être les ennemis de nous, les maudits Goyim, et de nous maudire et de faire tout leur possible pour obtenir notre ruine finale, complète et éternelle ! »

— Martin Luther, Von den Jüden und ihren Lügen22.

(3) Les Protocoles des Sages de Sion, en russe : Протоколы сионских мудрецов ou Сионские протоколы, est un texte inventé de toutes pièces par la police secrète du tsar et publié pour la première fois en Russie en 19031,2. Ce faux se présente comme un plan de conquête du monde établi par les Juifs et les francs-maçons. Traduit en plusieurs langues et diffusé à l’échelle internationale dès sa parution, il devient un best-seller.
Le contenu plagie largement le Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu de Maurice Joly, pamphlet satirique de 1864 qui décrivait un plan fictif de domination mondiale par Napoléon III, pour inventer un programme élaboré par un « conseil de sages juifs » visant à anéantir la chrétienté et à contrôler le monde. L’ouvrage réunit les comptes rendus d’une vingtaine de prétendues réunions secrètes exposant ce plan qui utiliserait violences, ruses, guerres, révolutions et s’appuierait sur la modernisation industrielle et le capitalisme. Adolf Hitler y fait référence dans Mein Kampf comme argument justifiant à ses yeux la théorie du complot juif et en fait ensuite l’une des pièces maîtresses de la propagande du Troisième Reich. Cet opuscule joue également un rôle clé dans la théorie du ZOG apparue dans les milieux suprémacistes blancs d’extrême droite aux États-Unis. Il est devenu aujourd’hui tout à la fois un symbole de l’antisémitisme et de la falsification. Il a aujourd’hui une nouvelle vie dans le monde arabe où il est à nouveau considéré comme la preuve irréfutable du complot juif.

(4) A ce titre il est tout de même étonnant que dans l’assaut mené contre l’URSS, hier comme aujourd’hui des Juifs n’aient pas craint d’assurer la promotion d’antisémites aussi enthousiastes que Walesa, ou plus caractéristiques encore le cas Solejestyne qui a tout de même écrit récemment un chef d’oeuvre d’antisémitisme traduit chez Grasset dans lequel en deux volumes il étudie la manière dont les juifs ont fait le malheur d’un peuple russe innocent et naif, le pire étant bien sur le rôle des judéo-bolcheviques à qui il attribue tous les crimes supposés y compris ceux du stalinisme, de la famine ukrainienne à l’archipel du goulag.

(5) « Qu’est-ce qu’un Juif ? Quelle créature unique est-il celui que tous les dirigeants de toutes les nations du monde ont disgracié, écrasé, expulsé, persécuté, brûlé et noyé et qui, malgré sa colère et sa fureur, continue à vivre et à prospérer. Quel est ce Juif qu’ils n’ont jamais réussi à séduire par toutes les séductions du monde, dont les oppresseurs et persécuteurs ont seulement suggéré qu’il renie sa religion et renie la loyauté de ses ancêtres ?!« Le Juif est le symbole de l’éternité… Il est celui qui a protégé le message des prophètes et l’a transmis à l’humanité. Un tel peuple ne peut jamais disparaître.« Le Juif est éternel. Il est la manifestation de l’éternité. »Léon TOLSTOÏ

(5) Moïse lui même est personnage fondateur du judaïsme mais qui va bien au-delà en matière de monothéisme, Freud a fait de lui non pas un juif mais l’héritier du monothéisme égyptien celui d’Akenaton. dans un livre l’homme moise et le monothéisme juif Freud. Ce qui contredit la vision hollywoodienne avec laquelle nous illustrons cet article : Les dix commandements de Cécile B de Mille avec dans le rôle titre Charlton Eston ce défenseur du lobby des armes, l’aspect le plus réactionnaire d’Hollywood y compris durant le Maccarthysme qui frappa un maximum de juifs. Donc nous avons un imaginaire sur le personnage mythique qui relie la LOI à l’existence d’Israël.


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