Le célèbre romancier de science-fiction chinois Liu Cixin a été une des multiples erreurs que les milieux intellectuels occidentaux ont faites sur la Chine. Comme son roman débutait par une description saisissante de la révolution culturelle et paraissait en constituer une critique, ils ont cru avoir affaire à un dissident. Non seulement celui-ci à propos des événements de Hong Kong a refusé de critiquer la Chine mais a affirmé son besoin de trouver son inspiration dans le mouvement chinois vers l’avenir. Il reprend ici cette idée. Il y a toujours eu une grande différence entre la science fiction dans les pays socialistes et dans les pays capitalistes, mais celle-ci tend encore à s’accentuer. D’un côté en occident règne la peur, des héros “merveilleux” (marvel) sans imagination, des moules conformistes loin de créateurs comme Azimov, alors qu’il y a le gout de la conquête, à la fois technique et comme chez Liu Cixin en inventant des univers avec des humains se dépassant et en ce sens il préconise de promouvoir la futurologie dans l’éducation de base pour aider les jeunes a toujours plus être dans le mouvement qui change l’ordre des choses existant. Par Li HangPublié : 28 nov. 2023 21 :32 
Liu Cixin Photo : IC
« Nous devons amener les adolescents à réfléchir : à quoi ressemblera le monde de demain ? Est-il possible qu’il en soit autrement ? Pouvons-nous nous adapter à l’avenir ou le changer ? Que pouvons-nous faire pour rendre l’avenir meilleur ? C’est la pensée la plus fondamentale de la futurologie. On peut dire que la futurologie et la science-fiction sont intrinsèquement liées », a souligné Liu Cixin en insistant sur l’importance d’inculquer un sens de l’avenir aux jeunes esprits lors d’un discours en ligne à Pékin récemment.
Liu est connu pour son chef-d’œuvre The Three Body Problem, qui lui a valu le prix Hugo en 2015. Au cours de son discours, il a fait valoir qu’il existe une discipline qui n’a pas encore été incluse dans l’éducation de base – la futurologie – qui devrait être intégrée dans le cadre de la vulgarisation scientifique et de l’enseignement de la science-fiction.
Citant Stellar Wanderer, une œuvre de science-fiction chinoise qui prend comme fil conducteur l’histoire de la croissance d’une « fille interstellaire », il a noté comment l’œuvre présente aux jeunes lecteurs un vaste et brillant paysage futur dans un cadre cosmique.
De telles œuvres offrent un contenu abondant qui peut être exploré et développé, a déclaré Liu.
Notamment, Liu a longtemps défendu l’importance de l’imagination dans la création d’œuvres de science-fiction, un sentiment repris lors de son discours.
En octobre, la World Science Fiction Convention (WorldCon) s’est tenue à Chengdu, dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine), rassemblant des écrivains, des artistes et des passionnés pour discuter du développement de la science-fiction.
Liu a déclaré aux journalistes lors de l’événement que « la science-fiction est quelque chose qui peut stimuler l’imagination des jeunes, ouvrir leurs horizons et les intéresser au monde inconnu et à la science. Si nous y parvenons, je pense que beaucoup de talents littéraires de science-fiction émergeront parmi les jeunes générations.
Il a également exprimé ses espoirs pour l’humanité dans 100 ans.
« J’espère que les humains de 100 ans seront bien au-delà de ce que nous sommes aujourd’hui, qu’il s’agisse de leur vie, de leurs réalisations ou de la sphère dans laquelle vivent les humains de leur époque, bien au-delà de l’imagination des écrivains de science-fiction de notre génération », a-t-il déclaré.
La science-fiction chinoise a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie, et de plus en plus de jeunes écrivains émergent avec des idées plus créatives telles que les jeux de science-fiction, les bandes dessinées et l’animation.
À la WorldCon, il y avait déjà des signes prometteurs, puisque la nouvelle chinoise The Space-Time Painter de l’auteur chinois Hai Ya a remporté le prix Hugo de la meilleure nouvelle. Hai est le troisième auteur chinois à remporter le prix international de science-fiction le plus prestigieux après celui du meilleur roman de Liu en 2015 et celui de la meilleure nouvelle remporté par Hao Jingfang en 2016.
« Nous pouvons utiliser notre imagination pour créer des mondes que nous n’avons pas dans notre réalité. C’est pourquoi nous avons besoin de science-fiction », a déclaré Liu lors de la WorldCon.
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