Histoire et société

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L’Occident risque de perdre la confiance des pays du Sud, estime Hoyer (BEI)

Face à l’audience de ce sommet, l’occident qui a cru pouvoir une fois de plus le traiter avec un cocktail d’arrogance et de paranoïa, on voit tout à coup surgir des discours invitant l’occident à se réveiller. Ici le président de la Banque européenne d’investissement, Werner Hoyer dit simplement que la propagande habituelle, la création de foyers de guerres ne suffisent plus face à la réalité concrète du mouvement qui est en train de secouer les pays du sud et qui d’ailleurs a son écho dans les rebellions qui se multiplient au cœur de l’empire malgré le consensus politico-médiatique. La France visée au premier chef par ce refus de l’Afrique et dans laquelle le régime qui provoque ce rejet, celui de Macron, est de plus en plus dans l’impossibilité de gouverner sa propre population. Elle pourrait donc être le pays qui pourrait s’inscrire dans une nouvelle donne si elle échappe à la fascisation qui permet d’entretenir le néocolonialisme et les divisions internes pour le seul profit des marchands d’armes et des marchés financiers. Ici aussi développement et souveraineté sont le point d’appui des luttes des classes en France. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

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par Marc Jones LONDRES (Reuters) – Le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Werner Hoyer, estime que l’Occident risque de perdre la confiance des pays du Sud s’il n’intensifie pas ses efforts de soutien, à l’heure où la Chine et la Russie sont devenus plus que des solutions de repli. “Le fait que de plus en plus de pays en développement, notamment en Afrique, se tournent vers eux. Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement© Thomson Reuters

par Marc Jones

LONDRES (Reuters) – Le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Werner Hoyer, estime que l’Occident risque de perdre la confiance des pays du Sud s’il n’intensifie pas ses efforts de soutien, à l’heure où la Chine et la Russie sont devenus plus que des solutions de repli.

“Le fait que de plus en plus de pays en développement, notamment en Afrique, se tournent vers des pays comme la Chine et d’autres nations émergentes pour trouver du soutien plutôt que les institutions occidentales traditionnelles, devrait être une source d’inquiétude”, a déclaré Werner Hoyer à Reuters, en marge du sommet des BRICS.

Le bloc, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, organise un sommet à Pretoria et doit discuter d’un élargissement alors que certains membres souhaitent en faire un contrepoids à l’Occident, notamment via sa Nouvelle banque de développement, vue comme une alternative aux institutions traditionnelles.

La BEI est une institution financée par les 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) et est l’une des plus grosses banques multilatérales de développement au monde avec des investissements à hauteur de 10 milliards d’euros par an dans des pays en développement, via sa branche BEI Monde.

Werner Hoyer a ajouté que le nombre grandissant de nations à avoir adopté une attitude neutre face à l’invasion russe de l’Ukraine était également une source d’inquiétude.

“Les votes récents à l’Assemblée générale de l’Onu ont déjà clairement montré que nous risquons de perdre la confiance des pays du Sud, à moins que nous n’agissions avec plus de visibilité”, a-t-il ajouté.

Le sommet sur le développement durable organisé aux Nations unies le mois prochain sera une bonne occasion pour les institutions occidentales de montrer leur bonne volonté et leur capacité à soutenir les pays les plus pauvres, a ajouté Werner Hoyer.

L’intérêt porté à l’élargissement des BRICS et à sa Nouvelle banque de développement s’explique par le fait que de nombreux pays en développement “se sentaient abandonnés” par l’Occident face à leurs problèmes de dettes, de coûts énergétiques, de changement climatique ou lors de la pandémie de COVID-19, a-t-il aussi indiqué.

Basé à Shanghaï, la Nouvelle banque de développement a été fondée en 2015 par les Etats membres des BRICS. Le Bangladesh, les Emirats arabes unis et l’Egypte y ont adhéré alors que des pays comme l’Uruguay, l’Arabie Saoudite, l’Argentine ou encore le Zimbabwe sont en pourparlers pour en devenir membre.

“C’est symptomatique de ce que l’Europe et les institutions occidentales doivent affronter rapidement”, a déclaré Werner Hoyer en référence à la popularité de la banque.

“Si nous n’offrons pas un partenariat sincère et plus convaincant pour répondre aux défis des pays du sud en termes de transition énergétique, de dettes et d’inégalités sanitaires, nous allons à l’encontre de grands problèmes”, a-t-il conclu.

(Reportage par Marc Jones; version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)

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