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Une étude avertit que l’effondrement du système critique de courants océaniques provoqué par le climat est « beaucoup plus proche que nous le pensions »

Le système des courants de l’océan Atlantique qui poussent l’eau chaude des Tropiques vers l’Europe risque de s’effondrer dans les décennies à venir, a conclu une analyse de 150 ans de données de température publiée mardi 24 juillet 2023 . « Il est très plausible que nous soyons déjà tombés d’une falaise et que nous ne le sachions pas », a déclaré un chercheur. Franchement, il serait temps d’arrêter un système fondé sur l’aggravation de toutes les concurrences et qui mène à la guerre, aux sanctions et blocus, pour mettre en place des coopérations mutuelles et tenant compte des intérêts souverains, des conceptions sociétales de chaque pays pour un nouvel ordre international. Toute préoccupation écologique qui ne tiendra pas compte de cette nécessité à imposer en priorité à l’occident et à ceux qui utilisent la planète sans limite sera vouée à l’échec. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

30/07/2023

Par Brett Wilkins
Juil 25, 2023

Le système des courants de l’océan Atlantique qui poussent l’eau chaude des tropiques vers l’Europe risque de s’effondrer dans les décennies à venir, a conclu une analyse sur 150 ans de données de température publiée mardi.

La circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (AMOC), qui comprend le Gulf Stream, « est un élément de basculement majeur dans le système climatique et un effondrement futur aurait de graves impacts sur le climat dans la région de l’Atlantique Nord », indique l’étude, publiée dans la revue scientifique Nature Communications.

Bien que l’analyse note que « les évaluations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), basées sur les simulations de modèles du Climate Model Intercomparison Project (CMIP) suggèrent qu’un effondrement complet est peu probable au cours du 21e siècle », les auteurs de l’étude « estiment qu’un effondrement de l’AMOC se produira vers le milieu du siècle dans le scénario actuel des émissions futures ».

« Nous montrons qu’une transition de l’AMOC est plus susceptible de se produire vers 2025-2095 », indique le document avec « 95% de confiance ».

Peter Ditlevsen, professeur à l’Université de Copenhague, qui a dirigé l’étude, a déclaré au Guardian: « Je pense que nous devrions être très inquiets. Ce serait un très, très grand changement. L’AMOC n’a pas été fermé depuis 12 000 ans. »

Bill McKibben, cofondateur du groupe d’action climatique 350.orga tweeté que « l’effondrement du Gulf Stream était considéré comme une possibilité lointaine… Moins maintenant.

Le météorologue et journaliste climatique Eric Holthaus a qualifié les résultats de l’étude d'”incroyablement inquiétants ».

Le Washington Post rapporte:

« La nouvelle étude s’ajoute à un nombre croissant de preuves que ce système océanique crucial est en péril. Depuis 2004, les observations d’un réseau de bouées océaniques [ont montré] que l’AMOC s’affaiblissait – bien que la période limitée de cet ensemble de données rende difficile l’établissement d’une tendance. Les scientifiques ont également analysé plusieurs indicateurs « indirects » de la force du courant, y compris des organismes microscopiques et de minuscules sédiments du fond marin, pour montrer que le système est dans son état le plus faible depuis plus de 1 000 ans.

Pendant des milliers d’années, le Gulf Stream a transporté les eaux chaudes du golfe du Mexique vers le nord le long de la côte est de l’Amérique du Nord et à travers l’Atlantique jusqu’en Europe. Alors que le réchauffement climatique causé par l’homme fait fondre la calotte glaciaire du Groenland, des quantités massives d’eau douce sont libérées dans l’Atlantique Nord, refroidissant l’AMOC – qui fournit la majeure partie de la chaleur du Gulf Stream – vers un « point de basculement » qui pourrait arrêter le courant dans son élan.

Selon The Guardian :

« Un effondrement de l’AMOC aurait des conséquences désastreuses dans le monde entier, perturbant gravement les pluies dont dépendent des milliards de personnes pour se nourrir en Inde, en Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest. Cela augmenterait les tempêtes et ferait baisser les températures en Europe, et entraînerait une élévation du niveau de la mer sur la côte est de l’Amérique du Nord. Cela mettrait également en danger la forêt amazonienne et les calottes glaciaires de l’Antarctique.

Lire aussi :COP26 : pourquoi les pays avancés doivent procéder proportionnellement de loin aux réductions les plus importantes des émissions de carbone – briefing factuel

« Il est très plausible que nous soyons déjà tombés d’une falaise et que nous ne le sachions pas », a déclaré Hali Kilbourne, professeur agrégé de recherche au Centre des sciences de l’environnement de l’Université du Maryland, au New York Times. « Je crains, honnêtement, qu’au moment où tout cela sera une science établie, il sera beaucoup trop tard pour agir. »

D’autres études, dont une publiée en mars et une autre en 2021, ont également conclu que l’AMOC risque de s’effondrer au cours de ce siècle.

Pendant ce temps, dans l’hémisphère sud, les courants antarctiques qui enrichissent 40% des océans profonds de la Terre en oxygène et en nutriments essentiels à la vie marine ont ralenti dangereusement au cours des dernières décennies et pourraient également s’effondrer d’ici le milieu du siècle, selon une étude australienne publiée en mai.

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1 Commentaire

  • etoilerouge.
    etoilerouge.

    3 jours de neige fin août en montagne entre 2200 et 4800. Je n’ai jamais vu cela en 50 ans. Juin ds les basses alpes extrêmement pluvieux,température matinale faible et . La falaise est là où on est déjà tombé : conséquence pour l’Europe de l’ouest refroidissement sérieux et non réchauffement sauf période estivale, réduction des pluies avec tps froid donc plus sec,réduction de l’évaporation,mort soudaine de forêt, du fait de l’absence de minerai énergétique en Europe et du refus d’acheter du gaz à la Russie ss la pression des jobards des USA le temps de gâte sérieusement.

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