Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une belle manif, la jonction se fera-t-elle ?

Une très belle manif sous un solel ardent, ce qui était extraordinaire après tant de jours de lutte c’était non seulement l’affluence mais l’enthousiasme de ceux qui défilaient,occupaient une fois de plus les rues marseillaises . J’étais dans le cortège des retraités 13 CGT et ils étaient déchaînés….

Mais avant le défilé nous avons passé une bonne heure à tenter de naviguer entre les groupes, j’ai été émue non seulement par la force d’une JC qui portait fièrement ses drapeaux mais avait également un jeune garçon d’une vingtaine d’années avec un immense drapeau chinois. je lui ai demandé pourquoi il portait un drapeau chinois, il m’a assuré que c’était le drapeau de l’Union soviétique, j’ai ri en lui disant que de toute façon ‘étais pour les deux et il m’a remercié, ravi visiblement d’avoir une “adepte”.

une camarade retraitée enthousiaste qui n’a que 70 ans et qui me félicite à mon âge vénérable que je viens de lui avouer, d’être toujours là…

cette foule mobilisée un jour de semaine est déjà considérable alors que tout a été fait pour dire que les retraites c’était plié, et cela ne ressemblait pas à un baroud d’honneur mais bien plutôt à l’idée: ne vous inquiétez pas on est toujours là et on va ensemble chercher … une amie Maria, en voyant la fin de la manif qui continuait toujours avec les cortèges de la CFDT et d’autres nombreux, m’a dit “ils sont nombreux mais je n’arrive pas à comprendre ceux qui n’ysont pas”. Je lui ai montré le cortège de la CFDT, “c’est important qu’ils soient là, quelquefois ils sont à la CFDT parce que c’est le seul syndicat de leur boite, mais c’est eux l’unité syndicale, celle qui a choisi de rester dans la lutte”…

Alors je suis bien d’accord avec l’article que nous publions par ailleurs de Pierre Alain Millet :  le rapport de forces général n’est pour l’instant pas en notre faveur. Il ne changera pas par un coup de baguette magique. C’est sur le terrain, dans les entreprises et les quartiers, qu’il faut gagner des forces, des salariés et citoyens mobilités, unis, organisés. Nous sommes engagés dans une lutte de longue haleine pour nos retraites, pour la SECU, pour le service public.

Nous sommes engagés dans une lutte qui va durer parce que c’est un modèle de civilisation contre un autre et cela porte un nom : socialisme ou barbarie capitaliste… Ils veulent ramener nos travaileurs français au 19 e siècle comme s’il ne s’était rien passé… Il faut leur faire retrouver la mémoire, notre histoire réelle… et il faut ouvrir une perspective politique sur l’avenir et qu’on le veuille ou non cela passe par une ré-appropriation de notre histoire véritable, celle des révolutions et pas de l’apologie romancée des historiettes de nos exploiteurs, cela passe par la compréhension de ces luttes victorieuses mais aussi du contexte dans lequel elles ont surgi et comment celui-ci en a ét bouleversé. Ce que nous avons conquis à la Libération grâce au ministres communistes est le résultat des luttes de la résistance françaises, des fusillés par les nazis, qui ont porté de vieilles exigences ouvrières de la Commune de Paris, revendiquant l’éducation, la santé, la retraite, le droit à la vie pour tous, ils l’ont défendu pied à pied à travers des caisses ouvrières, oui mais toute cette histoire française n’a pu exister que parce que l’Union soviétique avait créé ces droits et les avaient payé de leur 26 millions pendant la guerre contre le nazisme.

Nous sommes à nouveau dans un grand combat de classe comme il n’en avait plus existé depuis 1917, impérialisme stade suprême du capitalisme…

Donnez moi un levier et un point d’appui je souleverai le monde… le levier c’est cette volonté de lutte mais le point d’appui c’est la nouvelle situation internationale, l’anti-impérialisme qui monte sous des formes diverses: monde multipolaire avec de nouveaux rapports entre le nations, formes de coopération face aux défis que doit surmonter l’humanité, nouveaux rapports sud-sud avec décolonisation, etc… Elle a impérativement besoin de cette force française comme nous avons besoin d’appuyer notre perspective politique sur ce basculement historique…

Et n’oubliez pas ce proverbe africain lu recemment dans le métro: “les arbres qui tombent font plus de bruit que les forêts qui poussent “

Peut-être n’entendent-ils pas encore mais dans les luttes on apprend vite…

danielle Bleitrach

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