Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Quand Poutine a accusé Hollande d’ouvrir la boîte de Pandore…

Un des principaux dangers politiques de la période serait de ne pas percevoir les possibles qu’elle recèle. Malheureusement c’est le cas qui se traduit par l’absentéisme électoral et même actuellement la difficulté à penser la situation par la majorité des Français. Ils hésitent à se laisser convaincre de la toute puissance de et de la légitimité de ceux qui gouvernent, mais l’alternance droite-gauche avec les mêmes a fait son œuvre. Pourtant, ils sont stupéfaits devant tant de médiocrité, leur art persistant à créer des problèmes et à empêcher d’y trouver des solutions, mais l’alternative a disparu ou alors elle est à l’extrême-droite, la manière dont un François Hollande et ceux qui l’entourent ont détruit la dite alternative joue un rôle fondamental. Le deuxième danger est de “saucissonner” comme les “experts”, les “technocrates” en ont coutume, les domaines du politique, d’isoler un aspect de leur politique nocive, par exemple la destruction des conquis sociaux, ou celles des services publics ou encore les privatisations pour mieux détruire des pans entiers de nos industries, ou la multiplication des conflits armés, non tout cela va ensemble. Il faut reconstruire la politique comme une totalité et cela n’existe que si l’on retrouve la dimension de classe. Mais la troisième erreur serait de croire que l’on pourra se débarrasser aisément de ces gens-là, que leur médiocrité les rend plus vulnérables, d’en rester à leur conception de la politique comme relevant des seules capacités, vertus et vices des dirigeants… Le cas Hollande après celui de Sarkozy mais avant Macron, nous fait voir à quel point le pire dans la continuité doit être considéré comme une possibilité alors même que nous sommes dans une situation historique qui peut nous permettre d’espérer une toute autre perspective. La question d’un parti capable de remettre en avant cette dimension de classe s’impose y compris si l’on veut l’existence d’un rassemblement de classe. Une rétrospective s’impose…

Couverture du périodique britannique: The Economist, l’homme qui ne valait pas un euro. Dans ce chapitre on découvre à quel point Poutine fait sentir à Hollande qu’il ne vaut pas un kopeck et nous nous découvrons que le “terrorisme” subi par la France a quelque chose à voir avec nos propres dirigeants élus démocratiquement..

Hier en suivant ce livre de confidences (1) nous avons quitté Hollande, le chef de guerre improvisé mais enthousiaste en aout 2013, mais pour saisir le sel de l’affaire et ses développements ultérieurs il faut revenir un peu en arrière.

Au mois de février 2013, Hollande se rend à Moscou, protecteur historique, aux côtés de l’Iran, du régime syrien. “ça a été dur avec Poutine sur la Syrie”, nous raconte-t-il quelques jours plus tard. Lors de leur tête-à-tête, les deux hommes n’ont pas abordé le dossier syrien. C’est au cours du repas offert par le président russe à la délégation française que la tension est subitement montée. “Il devenait assez brutal dans son expression. Poutinien”, rapporte Hollande. (…) A cette date, la nécessité d’armer les rebelles syriens commence à s’imposer en France dans le débat public. “je pense que ça viendra, si on n’y arrive pas” confie Hollande, qui anticipe sur la réponse russe: Poutine aurait un argument: “Vous allez vous mettre dans la même situation qu’en Libye, vous verrez ces armes-là se retourneront contre vous…” Ce qu’on peut entendre d’ailleurs. Il est assez bon quand il commence en disant: “Vous trouvez qu’en Irak, ça a été un progrès, vous pensez qu’en Libye, ça a été un progrès?”(p 461)

On a envie en lisant ces lignes d’ajouter : est-ce que vous trouvez qu’en Ukraine ça a été un progrès ?

François Hollande le reconnaît: “Quand les transitions se passent mal, le terrorisme peut trouver son terreau. Mais est-ce à dire qu’il faut maintenir pour autant toutes les dictatures? Quand des peuples se soulèvent, on peut espérer que ça se passera bien. Mais l’argument de Poutine, que l’on peut comprendre, ne doit pas conduire à dire: “Bon, eh bien maintenons tous les régimes autoritaires. Je ne lui ai pas dit qu’il fallait maintenir l’Union Soviétique… Cela dit, peut-être qu’il m’aurait dit oui!” pouffe le chef de l’Etat”. (p.462)

On est en tous les cas atterré par le niveau de ce paltoquet qui se prend pour un chef d’Etat et fait le beau devant deux journalistes…

En tous les cas la suite sera beaucoup moins amusante et nous retournons à la situation exposée hier et qui débute la VIe partie des confidences, partie intitulée LE MONDE…

Ce vendredi 30 août, il s’apprête à prendre le président Barack Obama au téléphone, à 18 h 05 très précisément. Ces derniers jours, l’état-major a rédigé, à son intention une note utra-confidentielle. C’est une pièce d’histoire. Elle fait partie de ces documents que nos avons pu consulter, plusieurs mois après leur rédaction, auprès de diverses sources. Intitulée “timeline read”, cette note, publiée dans le Monde en août 2016, détaille le plan d’attaque des forces syriennes par des avions français. Tout est prévu. Déjà, le gouvernement italien a accordé l’autorisation de survol de son territoire. Le jour choisi, à 15 heures, les Rafale devront être prêts, ravitaillés, les missiles en place. A 20 heures, Hollande donnera son feu vert. A 1 heure du matin, à Paris, le chef de l’Etat aura une dernière fois la possibilité d’interrompre le processus. Deux heures plus tard, les cibles seront touchées. “Il faut faire vite pour des raisons opérationnelles et politiques” lui a recommandé son conseiller diplomatique, Paul Jean-Ortiz. Mais encore faut-il qu’Obama se joigne aux efforts de guerre. (p.459)

Nous avons vu hier que tel n’a pas été le cas et que le président américain avait été empêché d’intervenir par le Congrès alors que Hollande lui avait choisi de se passer d’un quelconque assentiment français, en revanche tout était subordonné pour lui à la participation des Etats-Unis. Le seul feu vert dont ce “président français” estimait avoir besoin pour violer aller bombarder un état souverain. Ce qui est déjà assez étonnant en droit international, mais il y a mieux.

Même Nicolas Sarkozy lui fait défaut. “la séquence, poursuivent les deux journalistes, a, de son point de vue, mis en lumière “l’incohérence” de la droite. “Vous vous souvenez que, quand je suis arrivé, on m’a sommé de régler la question syrienne. Sarkozy, Fillon, dès l’été 2012… C’était : “Les gens sont en train de se faire tuer en Syrie, que fait le président de la République?” Sarkozy qui passe son coup de téléphone au chef de ce qui était à l’époque la coalition… Et quand on le fait, c’est : “Mais qu’est-ce qu’on va faire là-bas, de toute façon, ce sont des extrémismes dans les deux cas, on ne peut pas intervenir sans légalité internationale”. Comme le notent les deux journalistes: “Pour l’avoir mentionné à plusieurs reprises devant nous, il est clair que François Hollande n’a pas digéré l’initiative de Nicolas Sarkozy critiquant, dès août 2012, le supposé attentisme de son successeur dans le dossier syrien, après s’être entretenu, comme s’il était toujours à l’Elysée, avec une figure de l’opposition, le président du Conseil National syrien (CNS), Abdelbasser Sieda (2). D’autant que Sarkozy avait cru devoir, à cette occasion, dresser un parallèle avec l’intervention française en Libye, dont Hollande considère – il est loin d’être le seul- qu’elle a eu des conséquences catastrophiques sur les équilibres régionaux. ” (P. 466 et 467)

On ne peut pas dire qu’au plan européen, il rencontre plus d’enthousiasme. Bref, si l’on devait résumer la situation : notre président français a l’air d’un con et il s’est embarqué dans une affaire dont il ignore visiblement les conséquences. Mais en revanche, il découvre la capacité de Poutine en tant que joueur d’échec d’un tout autre niveau.

Le volte-face d’Obama a en tout cas permis à Poutine de réussir un coup de maître. Le 9 septembre, prenant tout le monde de court, il propose de placer l’arsenal chimique syrien sous surveillance internationale, en vue de sa destruction. En expert, Hollande décrypte, admiratif, la tactique du président russe: “Poutine s’est dit: “Je vais éviter les frappes, parce qu’elles affaibliraient Bachar el-Assad, et en même temps je vais permettre à Obama de sortir par le haut, et moi de me réinstaller dans le jeu”. “Poutine, dit-il encore, ne comprend que les rapports de forces” (p.465)

Erreur, Poutine dans cette affaire, à l’inverse de notre malheureux président sait créer d’autres rapports de forces sans avoir besoin de violer un pays souverain et en ayant évité que les armes se fassent entendre.

Pourtant Hollande reste persuadé que “ne pas intervenir à la fin de l’été 2013 a constitué une erreur majeure? “Certes, Assad a livré ses armes chimiques, mais il a été préservé de toute agression, et il a été réinstallé dans le jeu grâce à l’appui russe, c’est pour ça que je reste convaincu qu’il aurait fallu frapper l’année dernière” affirme-t-il à la rentrée 2014. “”Ce qui se serait passé, je pense, c’est que le régime aurait été affaibli, l’opposition plus forte, et Daech ne serait pas apparu comme ça, même s’il existait déjà en Irak.”

Il s’obstine et même quand interviendront les attentats du Bataclan, quand les réfugiés affluent il continue en dehors de toute vraisemblance à incriminer “l’absence de stratégie des Etats-Unis“: “Sur la Syrie, cela a été une frustration, nous confie-t-il le 30 avril 2015. Je ne sais pas ce que cela aurait donné si on avait frappé, peut-être qu’on se reverrait et que vous me diriez: “Vous avez frappé, mais il y a Daech qui est là, c’est de votre faute” Ce qu’on peut dire, c’est qu’on a pas frappé et il y a Daech” (467)

Depuis de nombreuses affaires ont laissé percevoir des liens compliqués entre Daech et le gouvernement français (3) surtout qu’avec ce qu’ont provoqué ces guerres dans lesquelles la France, qu’il s’agisse de celle de Sarkozy ou celle de Hollande ont joué un rôle déterminant un afflux massif de réfugiés contre lequel Poutine l’a mis en garde en lui expliquant que la France en Libye avait déjà ouvert la boîte de Pandore, mais que la politique de déstabilisation des États et le soutien à des forces terroristes allait avoir des conséquences très graves. Effectivement c’est l’Europe tout entière qui entre en crise et Sarkozy autant que Hollande “Entre la générosité et la fermeté, Hollande a clairement fait son choix: les migrants ne sont pas les bienvenus” (P.469) et aux journalistes qui l’interrogent sur les conséquences de ses choix syriens il ne trouve à répondre que : “le problème c’est qu’il n’y a pas que des Syriens. Il y a des Erythréens, des Soudanais, des gens qui sont là et qui ne devraient pas être là. Il faut leur dire qu’il ne peut pas y avoir cinq millions de réfugiés partout sans conséquence” (p.469) (…) Les Syriens, ils veulent aller en Allemagne, en Suède ou aux Etats-Unis” La réponse est habile mais partiellement fausse et puis ce n’était pas vraiment notre question. (p.470)

La question prend d’autant plus d’importance que ceux qui ont fait les attentats du 13 novembre ont bien suivi les routes des réfugiés.

Le 13 novembre 2015, ce sont les terribles attaques à Paris. “Les actes du 13 novembre ont une traduction diplomatique inattendue: le retour en grâce de la Russie – mise au ban depuis l’annexion de la Crimée – à la faveur des bombardements visant l’EI en Syrie et en Irak décidés par François Hollande juste après les attentats. (p.470)

Pourtant, Hollande continue à ne pas reconnaitre que sa stratégie et celle de son prédécesseur ont été complètement fausses, ne noue des relations avec la Russie que contraint et forcé et cela éclaire le double jeu des accords de Minsk. En fait faute de bénéficier d’un appui américain qui leur permettrait de poursuivre et amplifier une stratégie néo-coloniale, faute plus encore d’un consensus européen, tous ces présidents français qui n’en réfèrent jamais au peuple français, ni même à leur parlement, mènent des politiques occultes de barbouzes qui cèdent de plus en plus à la xénophobie. Dans un tel contexte, transformer chaque obstacle politique en mal absolu devient logique.

Cela va de pair avec la pratique des expertises technocratiques qui consiste à isoler chaque domaine de la décision politique en secteurs “réservés” apparemment isolés les uns des autres. La cohérence de l’ensemble étant une cohérence de classe qui est toujours masquée sous une logique bureaucratique qui explique qu’il est impossible d’agir autrement. Mais comme par hasard, on retrouve les mêmes à l’œuvre. (4) J’ajouterai volontiers que ces gens-là qui ne craignent pas de créer les conditions de la guerre y compris nucléaire et dont on vient de voir dans le cas de Hollande et de la Syrie, jusqu’où peut aller la volonté de puissance d’un crétin méprisant, sont les mêmes qui ont joué avec l’imaginaire de la peur atomique en ce qui concerne le nucléaire civil. Et tout cela n’a qu’une raison la soumission “à la finance”… en paralysant l’initiative populaire.

Il nous reste à voir jusqu’où sont allées les confidences de Hollande dans le chapitre suivant intitulé LA MORT.

Danielle Bleitrach

(1) notons que ce conseiller sinologue, qui a joué un rôle essentiel non seulement dans l’affaire syrienne mais dans l’intervention au Mali est à l’époque en pleine chimiothérapie et il meurt le 30 juillet 2014 sans jamais arrêter d’être l’éminence grise et le “sherpa” (celui qui prépare les sommets) de François Hollande.

(2) Il s’agit d’un opposant syrien d’origine kurde, mais comme rien n’est simple dans ce magma, il est l’ennemi juré du PKK qui voit en lui une marionnette des Turcs d’Erdogan, dont on sait qu’il soutient de fait avec les saoudiens les terroristes de Daech contre Bachar El Assad. Le tout en lien avec Israël.

(3) Il y a les entreprises comme le cimentier Lafarge dont on n’ignorait pas les financements, les trafics d’armes et dans le même temps, le jeu des barbouzes, Le Monde révélait que la France mènerait des actions secrètes en Libye. Ces opérations des forces spéciales et clandestines viseraient à empêcher l’expansion de Daech dans ce pays ravagé par la guerre civile. Le tout, sans mandat de l’ONU ni débat parlementaire. Ces informations posent la question d’une part de la stratégie choisie par François Hollande, alors qu’officiellement, il n’est pas question de s’engager dans la guerre en Libye. Et d’autre part, du secret-défense, pour le moins mis à mal.».

(4) Si l’on considère le cas de l’énergie dont on veut nous faire croire que les problèmes seraient liés à l’intervention de Poutine en Ukraine, voici le constat auquel se livre l’hebdomadaire Marianne :

Hollande, Voynet, Macron... : les onze qui ont foutu en l'air le nucléaire
De gauche à droite : François Hollande, Emmanuel Macron, Dominique Voynet.
AFP

Hollande, Voynet, Macron… : les onze qui ont foutu en l’air le nucléaire Atom heart killer

Par Etienne Campion et Louis Nadau

Publié le 10/12/2022 La situation actuelle du parc nucléaire et le risque de pénurie d’électricité ne se résument certainement pas à un enchaînement de mauvaises décisions politiques. Il n’empêche : à entendre certains anciens ministres socialistes, écologistes et macronistes, personne – et surtout pas eux – n’y serait pour quoi que ce soit dans la classe politique française. C’est pourtant le cas : « Marianne » a donc dressé une liste (non exhaustive) des fossoyeurs de l’atome.

Oublier le temps / Des malentendus / Et le temps perdu / À savoir comment / Oublier ces heures / Qui tuaient parfois / À coups de pourquoi / Le cœur… du réacteur. » La lamentation de Brel s’adapte sans peine à la filière nucléaire française : tandis que le temps passait et que l’outil industriel vieillissait, un temps précieux a été gaspillé pour renouveler et développer nos centrales nucléaires – tout comme nos énergies renouvelables. Si bien que la France se trouve dans une situation de précarité énergétique au lieu d’être en position de force. « Il est important de comprendre comment la cohérence d’une stratégie industrielle a cédé la place à l’opportunisme d’une stratégie de communication lançait récemment Yves Bréchet, Haut-Commissaire à l’énergie atomique de 2012 à 2018, devant la Commission d’enquête sur la souveraineté et l’indépendance énergétique.

La situation actuelle du parc nucléaire et le risque de pénurie d’électricité ne se résument certainement pas à un enchaînement de mauvaises décisions politiques : d’abord parce que le problème de corrosion à l’origine de l’arrêt de nombreux réacteurs était prévisible, ensuite parce que le fonctionnement interne d’EDF mérite lui aussi d’être remis en question, enfin parce que la France doit composer au sein d’une Union européenne dont certains membres sont bien décidés à avoir la peau de l’atome.

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2 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Poutine fou, Poutine paranoïaque( terme employé par Le Drean ex-ministre), cet article montre au contraire un Poutine “maître du jeu”. Il n’y a pas besoin d’être poutinophile pour le comprendre. Que valent des Sarkhozy, Hollande, Macron en comparaison avec ce personnage?
    Et pourtant, il s’est laissé berné par le tandem Merkel/Hollande sur les accords de Minsk.

    Sur la partie traitant de l’énergie nucléaire, tous les anciens grands patrons des entreprises EDF, GDF ont témoigné devant la commission parlementaire, tous ont mis en cause les choix gouvernementaux. Ces choix s’appuyaient sur les directives de la commission européenne.
    Daniel Arias a répondu au document des 169 jeunes sur la partie traitant de l’Union Européenne. J’approuve son commentaire. Je m’associe totalement à son analyse.
    Sur la question de l’Europe, l’idéalisme triomphe. L’Europe, l’Europe…comme disait De Gaulle. Les illusions perdurent surtout dans la jeunesse

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  • Mikaty
    Mikaty

    “Je ne sais pas ce que cela aurait donné si on avait frappé”(en Syrie contre Assad)
    Extraordinaire aveu d’un dirigeant politique qui accepte, tel un joueur de poker, les risques de déclencher une guerre lointaine,aïs aux conséquences humaines si proches et si monstrueuses.
    Il me rappelle que cette génération de dirigeants est la première à ne pas avoir connu ou fait la guerre. Chirac avait été lieutenant en Algérie pendant 4 ans sur le terrain. Sarkozy et Hollande sont mes collègues de fac des années 70, dont les seuls faits de guerre étaient les manif post-68 dans les universités.

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