Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La contribution du KPRF à l’unité de la gauche internationale

Un texte pédagogiquement et factuellement essentiel pour comprendre ce qui s’est passé depuis une cinquantaine d’années et remettre en perspective la contrerévolution qu’a été la fin de l’URSS. Comment cela s’est traduit par un reflux global du mouvement communiste international, l’échec de l’eurocommunisme et avec lui un reflux des forces progressistes et pacifistes, et une aggravation de la situation planétaire, et le capitalisme dit néo-libéral a pu porter partout guerre et pillage. Si l’URSS avait pu imposer une conception internationale basée sur la paix et le respect des souverainetés nationales, dont la Chine a repris le flambeau, la situation exige que le Mouvement communiste international qui a beaucoup souffert de la chute de l’URSS s’implique et reconnaisse son rôle. Ce texte devrait être lu et discuté par les communistes français préparant leur congrès parce qu’avec celui des partis communistes de la Havane, il pose clairement les problèmes de ce que pourrait être la nouvelle internationale et chaque parti peut et doit se déterminer, de la base au sommet, toute censure nous fait perdre du temps alors que celui ci manque cruellement. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/214840.html

Article de la Pravda, par le Service international du Comité central du KPRF.
2022-11-25 12:09

L’histoire de la formation et du développement du Mouvement communiste international (MCI) est directement liée à la victoire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre, qui a ouvert une nouvelle ère dans l’histoire du prolétariat mondial, et est inséparable du nom de Lénine, qui a initié la toute première association internationale de prolétaires.

La devise communiste “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”, inscrite dans le “Manifeste du parti communiste”, est mise en pratique pour la première fois.

Le MCI a suivi un chemin de développement complexe. Il a connu de brillantes réussites et des erreurs fâcheuses, des hauts et des bas, des situations critiques et des solutions de compromis, mais a résisté à l’épreuve du temps.

L’Internationale communiste (Comintern), première association internationale de communistes de l’histoire mondiale, a été créée en 1919 sous la direction de Lénine. Selon sa formule, il s’agissait d’une “alliance des travailleurs du monde entier, qui s’efforce d’établir le pouvoir soviétique dans tous les pays”.

En 1922, les partis communistes et ouvriers étaient déjà actifs dans 37 pays, à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans 69 pays, en 1969 dans 88, en 1982 dans 95 et au début du XXIe siècle dans 100 pays.

Au début des années 1990, le nombre total de communistes dans le monde dépassait les 80 millions, dont plus de 19 millions de communistes au sein du PCUS.

Mais malheureusement, les changements géopolitiques mondiaux pointaient déjà leur nez.

La “perestroïka” de Gorbatchev en URSS, l’intégration européenne et les changements socio-économiques connexes à la fin des années 1980 ont entraîné de graves problèmes pour les partis communistes dans les pays socialistes, capitalistes et en développement, en raison de facteurs internes et externes.

Les événements tragiques des années 1990 pour le mouvement communiste international ont affecté de manière critique l’état et la situation des partis communistes et ouvriers dans de nombreux pays.

Sous la pression de raisons objectives et subjectives, un certain nombre d’anciens partis au pouvoir en Europe de l’Est se sont transformés en partis sociaux-démocrates, tandis que de nombreux partis d’Europe occidentale ont connu des scissions idéologiques et organisationnelles, qui ont considérablement affaibli leur influence sur les masses.

Les tentatives de certains partis d’Europe occidentale de surmonter cette situation en embrassant l’eurocommunisme n’ont pas donné les résultats escomptés. Leur popularité auprès de la population n’a pas augmenté et la rupture avec le mouvement communiste international a été établie une fois pour toutes.

L’effondrement de l’URSS a été un coup dur pour toutes les forces progressistes qui considéraient le socialisme comme une option de développement alternative, aggravant considérablement la position déjà fortement ébranlée des partis communistes en raison du discrédit du socialisme “réel”.

Les événements survenus dans le pays et le retrait du PCUS du mouvement communiste international ont détruit le système de liens multilatéraux et bilatéraux entre les partis communistes et ouvriers qui existait depuis des décennies, plaçant nombre d’entre eux dans une position très difficile.

Le Fonds international de solidarité, qui apportait une aide financière aux partis communistes, a cessé de fonctionner, les établissements d’enseignement du parti où étaient formés les militants étrangers ont été fermés, l’admission des étudiants recommandés par les partis dans les universités soviétiques a cessé, et la Nouvelle Revue Internationale (Problèmes de la Paix et du Socialisme) a cessé d’être publiée.

Les consultations régulières et la coordination des actions communes pour le développement du mouvement international pour la paix et des mouvements syndicaux, des femmes, des jeunes et des étudiants ont été interrompues.

En outre, la défaite du socialisme a permis aux forces de droite et aux monopoles de lancer une vaste campagne anticommuniste dans les différents pays et au niveau international. Ils ont fait tout leur possible pour remplacer les idéaux du mouvement communiste par les idées de la social-démocratie et ont malheureusement réussi dans de nombreux cas.

Les partis ont lutté pour surmonter, et certains en sont encore à cette étape, leurs phénomènes de crise. Certains partis sont devenus des agents de l’opportunisme de droite ou de gauche, d’autres ont éclaté en plusieurs factions politiques et ont donné naissance à de nouveaux partis, y compris des partis marxistes-léninistes.

C’est le cas, par exemple, des principaux partis communistes européens : français, italien et espagnol.

Un certain nombre de partis dans l’espace post-soviétique ont été contraints de changer de nom, voire de passer dans la clandestinité. Il s’agit notamment des partis communistes du Kazakhstan, de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie.

Le parti communiste d’Ukraine a été quant à lui interdit et anéanti.

Depuis la seconde moitié des années 1990, la situation du mouvement communiste international a progressivement commencé à se stabiliser. Les processus de changement et de transformation qui avaient eu lieu dans les partis à des degrés divers ont pris fin et, dans ces conditions difficiles, la recherche de nouvelles formes d’interaction entre les partis et la restauration de leur coopération multilatérale et bilatérale ont commencé.

L’échange de délégations a été relancé, et des séminaires internationaux et des réunions thématiques en ligne ont commencé à être introduits. Des activités scientifiques et théoriques communes se sont développées.

Plus de 120 partis communistes et ouvriers sont actifs dans le monde aujourd’hui. C’est une force importante et bien organisée, dont faire partie est à la fois un honneur et une grande responsabilité.

À l’initiative du parti communiste grec, les réunions internationales annuelles des partis communistes et ouvriers du groupe Solidarité ont lieu depuis 1998. Une caractéristique particulière de la participation à ce réseau est que les partis doivent être basés uniquement sur les principes du marxisme-léninisme (il y a actuellement plus de 100 partis dans Solidnet). Environ 70 à 80 partis participent systématiquement aux réunions. La préparation est effectuée par un groupe de travail formé par les partis membres de Solidnet (le KPRF est membre du groupe de travail). Conçues à l’origine comme un lieu d’échange d’informations sur les activités des partis dans leurs pays respectifs, sur les formes et les méthodes de lutte, et comme un lieu permettant de rétablir des contacts bilatéraux interrompus, les Rencontres se sont transformées en événements au cours desquels les partis peuvent présenter leurs positions sur les questions les plus pressantes du moment et proposer des actions communes de solidarité.

Un changement qualitatif dans la nature des réunions peut être observé dans l’adoption d’un document final à la fin des réunions qui contient des évaluations communes des événements et des phénomènes. Une particularité des Rencontres est le principe de la participation à celles-ci exclusivement des partis communistes et ouvriers. Toute participation de partis “de gauche” ou “progressistes” est interdite.

Bien qu’il y ait certaines lacunes dans la préparation et le déroulement des Rencontres, il faut dire qu’elles constituent sans aucun doute une véritable réussite du mouvement communiste et ouvrier contemporain.

Du 27 au 29 octobre dernier, la XXIIe réunion internationale des partis communistes et ouvriers s’est tenue à La Havane, République de Cuba, sous le thème “Solidarité avec Cuba et tous les peuples en lutte. En nous unissant à tous les mouvements sociaux et populaires, nous deviendrons plus forts dans la lutte anti-impérialiste contre le capitalisme et ses politiques, les menaces de fascisme et de guerre ; en défense de la paix, de l’environnement, des droits des travailleurs, de la solidarité et du socialisme”.

La réunion a adopté un plan d’action des partis communistes et ouvriers pour la période à venir.

Les communistes sont également actifs dans d’autres forums et réunions internationaux et régionaux réguliers au cours desquels sont discutées les questions du présent et le rôle et la place du parti communiste et des autres partis de gauche dans la lutte pour les droits des travailleurs.

A l’initiative du Parti communiste libanais, un forum de la gauche arabe et des forces progressistes fonctionne depuis 2010, réunissant aux côtés des communistes des représentants de plusieurs mouvements de libération nationale de la région.

Le Forum de São Paulo se tient depuis 1990 à l’initiative de Fidel Castro et de Luiz Lula, président du parti travailliste brésilien et président nouvellement élu du Brésil.

Il est devenu un lieu de rencontre pour les partis communistes, socialistes de gauche, sociaux-démocrates, notamment ceux d’Amérique latine. Pendant longtemps, les partis communistes d’Amérique latine étaient restés à la périphérie de la lutte de classe mondiale.

La participation des communistes au Forum leur permet d’élargir leur coopération politique lorsque cette coopération est dans l’intérêt de la lutte des larges masses populaires pour leurs droits.

Nombre d’entre eux ont été contraints pendant des décennies de lutter contre les juntes militaires et les régimes dictatoriaux dans la clandestinité la plus profonde.

Dans cette lutte, des coopérations et des alliances avec d’autres partis et organisations d’orientation de gauche et parfois radicale sont nées.

L’effondrement des dictatures militaires, la possibilité d’activités légales, le prestige acquis par les communistes dans la lutte pour les droits démocratiques leur ont permis d’occuper des positions de premier plan dans un certain nombre de pays d’Amérique latine et de s’impliquer dans la solution des problèmes nationaux.

Dans leurs activités, les communistes d’Amérique latine, sans trahir leurs principes, coopèrent avec les gouvernements qui mènent des réformes sociales et économiques dans l’intérêt du peuple et d’une politique étrangère indépendante.

En ce qui concerne l’état actuel des choses, nous devons tout d’abord noter qu’aujourd’hui, les partis communistes et ouvriers des anciens pays socialistes d’Europe fonctionnent dans des conditions difficiles.

Ces dernières années, une “chasse aux sorcières” a battu son plein dans un certain nombre de pays, visant principalement les communistes et tous ceux qui luttent contre les politiques néolibérales.

Le MCI entre dans une phase qualitativement nouvelle de son développement.

Il devient évident que les idées du socialisme gagnent du terrain dans le monde et c’est la peur de la justice socialiste qui a conduit les députés européens à voter une résolution identifiant le communisme au nazisme et les régimes fascistes aux États socialistes. Le but de cette résolution calomnieuse et cynique est assez évident – construire un mur de défiance entre les travailleurs et les communistes.

En substance, par cette résolution, les députés bourgeois ont insulté non seulement les millions de soldats-libérateurs soviétiques tombés dans la lutte contre le fascisme, mais aussi les patriotes de leurs propres pays – les communistes de Grèce, d’Italie, de France et d’autres pays, qui ont mené la résistance au fascisme ; ils ont insolemment menti sur le système social et politique qui a assuré la Grande Victoire et sauvé les peuples d’Europe de l’asservissement fasciste.

Le KPRF et le mouvement communiste international

La déclaration de politique générale adoptée lors du deuxième congrès du parti communiste en février 1993, déclare que le KPRF fait partie du mouvement communiste et ouvrier international et développera des liens avec les partis communistes et ouvriers fraternels, les forces progressistes et de gauche dans le monde entier. Le Parti a toujours suivi ces dispositions, les prenant comme guide d’action.

L’entrée du KPRF dans le mouvement communiste international n’était pas automatique, c’était une décision délibérée et justifiée.

À l’époque, il y avait très peu d’informations à l’étranger sur notre parti, ses activités, ses dirigeants et ses documents de programme. Parfois, les informations étaient délibérément déformées.

Grâce au renforcement de sa position à l’intérieur de la Russie et aux bons résultats obtenus aux élections à différents niveaux, le KPRF a étendu ses liens internationaux et a gagné en autorité et en influence.

Grâce à un travail assidu et cohérent, le KPRF a pu, dans une mesure plus ou moins grande, rétablir les liens interpartis perdus.

Les liens bilatéraux traditionnellement amicaux avec les partis au pouvoir occupent une place particulière : le Parti communiste chinois, le Parti communiste vietnamien, le Parti communiste cubain, le Parti des travailleurs de Corée et le Parti révolutionnaire populaire du Laos.

Sous leur direction, la construction du socialisme se poursuit, en tenant compte des particularités de chacun de ces pays.

Les activités de ces partis et les résultats obtenus au cours de l’édification du socialisme ont suscité un grand intérêt et une grande attention parmi les partis communistes et ouvriers et dans le monde entier. Leur expérience positive doit être sérieusement étudiée et utilisée.

L’organisation et la participation à des campagnes internationales de solidarité avec les peuples en lutte, l’opposition à l’adoption de documents anticommunistes au sein de l’APCE et de certaines autres organisations, la tenue de conférences et de séminaires internationaux en Russie, la réalisation internationale d’initiatives visant à empêcher la falsification de l’histoire à l’occasion de la célébration du 75e anniversaire de la victoire dans la Grande Guerre patriotique, l’organisation de la XIXe réunion internationale des partis communistes et ouvriers à Saint-Pétersbourg à l’occasion du 100e anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre, et la participation à la conférence internationale sur la Grande Guerre patriotique ont mis en valeur le rôle du KPRF dans le Mouvement communiste international.

Il convient de mentionner tout particulièrement le rôle positif du KPRF, qui a apporté un soutien réel au Donbass en guerre contre la junte de Kiev. Les initiatives du parti pour la reconnaissance des républiques et leur admission dans la Fédération de Russie ont finalement été mises en œuvre concrètement et ont confirmé une fois de plus l’ancrage véritablement populaire du parti.

En outre, 103 convois humanitaires ont été envoyés dans les républiques par le KPRF, des vacances régulières pour les enfants du Donbass ont été organisées à Moscou, et de nombreuses autres actions en leur faveur ont eu lieu.

Malheureusement, l’Opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine a révélé une divergence d’opinion sur la position du KPRF, qui la soutient. L’un des principaux partis communistes d’Europe, le parti communiste de Grèce, a accusé le KPRF d’être opportuniste et pro-impérialiste.

Le KPRF a immédiatement publié une réponse théoriquement justifiée à leurs camarades grecs, mais malheureusement, cela n’a pas changé leur position. Comme le KKE a autorité dans le MCI, un certain nombre de partis ont adopté un point de vue similaire. Ce fait peut entraîner des divisions supplémentaires entre les communistes et affaiblir le mouvement.

Lors de la XXIIe réunion internationale des partis communistes et ouvriers qui s’est tenue du 27 au 29 octobre de cette année à La Havane, la délégation du KPRF, ainsi que les délégations de l’UPC-PCUS et du Parti communiste d’Ukraine, dans leurs discours depuis la plate-forme de la réunion et lors de nombreuses réunions et conversations avec ses participants, ont présenté une position consolidée raisonnée de tous les partis de l’UPC-PCUS sur la guerre de libération nationale au Donbass, sur la nature de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine et son soutien. La délégation du Parti communiste d’Ukraine a présenté aux participants à la réunion de nombreux exemples de crimes commis par l’AFU et les bataillons nationalistes dans le Donbass, confirmant la légitimité des actions de la Fédération de Russie et la validité de la position du KPRF. L’impression donnée et les nombreuses déclarations faites par les participants à la réunion indiquent un certain changement dans la compréhension générale de la situation en Ukraine.

Le KPRF, agissant dans le cadre général des tâches à accomplir, informe constamment les partis frères des décisions politiques importantes prises et leur donne une justification sur le plan théorique.

Les initiatives du KPRF, la participation aux événements bilatéraux et multilatéraux à l’étranger, ainsi que leur conduite en Russie, le soutien et la conduite d’actions anti-impérialistes et anti-fascistes de solidarité et pour les droits des travailleurs ont permis au KPRF de prendre une des positions actives dans le mouvement communiste international.

Dans le cadre des liens internationaux du KPRF, le Komsomol et l’Union panrusse des femmes – “L’espoir de la Russie” sont impliqués dans la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD) et la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF).

Le Parti prévoit de promouvoir le développement d’organisations syndicales sectorielles fortes afin de neutraliser les activités des organisations syndicales pro-gouvernementales, dont la plupart ne défendent pas les intérêts des travailleurs mais servent uniquement de paratonnerres, et de faciliter leur coopération avec diverses associations politiques de gauche, en premier lieu avec la Fédération syndicale mondiale, qui rassemble le mouvement syndical dans plus de 100 pays.

Un aspect important des activités internationales du Parti est de travailler à promouvoir la présence maximale des partis communistes membres de l’UPC-PCUS [Union des Partis Communistes – Parti Communiste de l’Union Soviétique] et cette Union elle-même dans le mouvement communiste international.

Le KPRF s’efforce constamment de développer la coopération avec les partis communistes des anciennes républiques soviétiques. La présence maximale des partis communistes membres de l’UPC-PCUS au sein du MCI renforce la position du KPRF lorsqu’il s’agit d’activités internationales nécessitant des solutions consensuelles.

Une tâche urgente des partis membres de l’UPC-PCUS est de coordonner les activités des organisations publiques travaillant sous la direction de ces partis dans leur participation aux mouvements internationaux, parmi, par exemple, les femmes, les jeunes et les syndicats.

La crise économique et politique mondiale et la lutte des larges masses populaires pour leurs droits impliquent des millions de travailleurs dans le monde entier.

L’issue de cette lutte dépendra largement de la question de savoir si le mouvement communiste international remplit son rôle d’avant-garde, s’il peut introduire à temps les idéaux du socialisme scientifique dans l’esprit de millions de travailleurs et mener la lutte pour le socialisme.

Aujourd’hui, la plupart des partis communistes et ouvriers sont restés fidèles aux idéaux communistes, marxistes-léninistes et poursuivent la lutte contre le capital international dans les nouvelles conditions.

troupes russes aujourd’hui en Ukraine certaines d’entre elles ont mis ces drapeaux antifascistes
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2 Commentaires

  • Christian "le Z", PCUSA
    Christian "le Z", PCUSA

    Je crois qu’il est juste de dire que 3 dates ont marqué le 20ème siècle : le 7 novembre 1917, le 9 mai 1945 et le 26 décembre 1991. Le 20ème siècle fut le siècle du communisme, et ces 3 dates représentent sa naissance, son apogée et sa disparition (que nous souhaitons temporaire). L’histoire tranchera, mais il est clair que le 24 février 2022 marquera le début d’une ère nouvelle.
    Pour la première fois depuis 31 ans, l’impérialisme victorieux de 1991, US/UE/OTAN, trouve en face de lui un adversaire qui refuse de se soumettre et décide de ne plus subir: la Russie.
    Au début du 21ème siècle, les penseurs néo-cons étatsuniens ont publiquement déclaré leur intention de bâtir “the American Century”, le siècle de l’Amérique.
    En d’autres termes, les U.S. ne permettraient à aucun état, capitaliste ou non, de mettre en cause la position dominante des États-Unis sur la planète.
    Pendant une dizaine d’années la Russie capitaliste a cru à l’American Dream et s’est aplatie comme un fidèle chien d’accompagnement, acceptant sans broncher de voir l’OTAN s’étendre en 5 vagues successives toujours plus près de ses frontières. Pour US/UE/OTAN, la Russie, capitaliste ou non, est avant tout une caverne d’Ali Baba. Aux U.S., on entend dire régulièrement : “Russia is not a country, just a giant gas station”.

    Finalement, les évènements de 2014 à Kiev mirent fin une fois pour toutes aux illusions des capitalistes russes sur leurs soi-disant “Western partners”.
    Et n’oublions pas les tentatives infructueuses de “révolution de couleur” en Biélorussie durant les étés 2020-21.
    Ce changement de cap de la Russie capitaliste a pour soutien les partis communistes russes, à part quelques cercles soi-disant “marxiste-léninistes”, qui répètent les slogans copié-collés de 1914 de “ne pas prendre parti pour l’un ou l’autre des deux brigands impérialistes” (ligne KKE).
    À noter que cela faisait 8 ans que le KPRF de Zyuganov demandait la reconnaissance des Républiques Populaires du Donbass et l’avait introduit en proposition de loi à la Douma. Poutine l’a signa le 21 février 2022 et lâcha le marteau en Ukraine 3 jours plus tard.
    La Russie bénéficie également du soutien des mouvements progressistes de nombreux pays sur 3 continents : Asie, Afrique et sous-continent américain.
    Il est clair et évident que les peuples qui ont eut affaire à l’impérialisme U.S. et à ses marionnettes européennes (Cartel UE), asiatiques (Japon, Sud Corée et Australie) et du Moyen-Orient (Israël) depuis 1945, ne voient pas d’un mauvais œil la Russie tenir tête au soi-disant maître du monde.
    Lorsque la Russie osa dire à l’Empire US/UE/OTAN: “non, pas cette fois-ci!”, la majorité de la population mondiale eut ce sentiment: “et bien ce n’est pas trop tôt!”
    Pour ce qui concerne la Chine, il suffit de dire que le mot “Ukraine” a pour traduction “Taïwan” en chinois.
    Si le bloc impérialiste US/UE/OTAN remportait la victoire contre la Russie, la Chine serait la suivante par l’intermédiaire de Taïwan.
    En ce qui concerne la position des partis communistes soutenant la Russie capitaliste dans ce conflit, il faut savoir qu’une issue victorieuse ne signifierait évidemment pas l’avènement automatique du socialisme, mais qu’elle le rendrait possible.
    À l’inverse, une victoire du bloc impérialiste, que Poutine a très justement qualifié de 4ème Reich, rendrait l’avènement du socialisme totalement impossible.

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  • Alain Girard
    Alain Girard

    Suite de la réunion de La Havane, si les divergences demeurent fortes sur l’analyse du conflit, une certitude émerge, le combat commun pour la Paix, contre l’Otan.
    Ce texte du KPRF tranche avec certains, fruits souvent de réflexions individuelles qui par amalgames, sectarisme et autres peuvent , volontairement ou non, renvoyer chaque parti dos au mur et ce dos au mur l’Otan, les forces impérialistes sont tout autant à l’affut qu’en difficultés.
    Le KKE et le KPRF divergent sur le contenu du conflit, il faudrait ignorer que les divergences, différences d’analyses ont toujours été présentes au sein du mouvement communiste international.

    Ces divergences ont pu porter notamment sur la situation de la Grèce, en fin de la seconde guerre mondiale, et du mouvement de libération nationale avec l’écrasement de ce dernier par les forces de droites et impérialistes de la Grande Bretagne.
    L’Urss avait vaincu mais était saignée, venir soutenir le parti communiste grec relevait d’une quasi impossibilité.
    Le massacre fut en tous les cas perpétré par les forces de la réaction, il faut bien situer l’ennemi.

    Donc le KPRF n’a pas de position hégémonique au sein du mouvement communiste international, il n’en revendique pas le rôle et reste dans une démarche unitaire, échanges, dialogues et respect mutuel entre partis.

    Pour tenter de traduite les positions d’autres partis, les lignes semblent bien figées sur l’analyse de chaque organisation sur la guerre en court en Ukraine.
    Il demeure un aspect que nous ne devons pas occulter, les conséquences de ce conflit sont elles, le plus souvent partagées, elles le sont totalement sur l’urgence d’en finir avec l’Otan et pour chaque parti avec sa propre classe exploiteuse, car gardons à l’esprit que ce conflit permet à nombre de nations de s’émanciper du poids de positions imposées par l’impérialisme le plus féroce, celui de l’Oncle Sam.

    Oui la crise en Europe mais le reste du monde a également ses propres combats, en Palestine, au Yémen, en Syrie, en Inde, en Chine sur une volonté d’affermir le socialisme.

    La libération du monde passe par chacune des nations, par chacun des partis communistes, ils ont leurs ennemis intérieurs et nous avons tous un ennemi en commun, le capital, l’impérialisme et le fascisme rampant.

    Aujourd’hui ils nous bassinent avec la famine en Ukraine, histoire d’associer l’Urss d’hier à la Russie d’aujourd’hui, les barbares. On nous rejoue le ticket gagnant communisme et fascisme qui seraient frères jumeaux, l’Union Européenne y excelle, elle dont tant de nations ont pillé, massacré, organisé le crime dans les colonies.

    C’était hier, c’est encore aujourd’hui, ne demandez pas aux yéménites, ils ne peuvent même plus se tenir debout, affamés, assoiffés.

    ET cela sera demain si l’Otan,Macron et consorts devaient sortir vainqueurs de ce conflit, si cette classe là devait l’emporter après s’être refait une santé sur le dos du peuple ukrainien et pas que, alors oui le combat exigerait, non pas de monter d’un cran, mais d’un nombre conséquent et nous n’en sommes pas là dans nos forces organisées.

    Partir du texte commun de La Havane c’est se doter d’un socle de rassemblement pour l’action, pour que les communistes entrent en action dans un front, de la Paix e du désarmement celui-là, un front devenant populaire, tenant les deux bouts de la chaîne, la Paix et la construction de puissants mouvements populaires face aux politiques d’austérités, politique de l’ennemi commun, le capital.

    La direction du PCF a signé ce texte et n’en fait rien de plus, le parti est atone sur le risque du nucléaire militaire et en pointe sur le civil, d’ailleurs toute cette manne financière qui va aux ogives , que représenterait-elle au service de la population, pour remettre notre réseau d’énergie en état avec à la clé une non étatisation mais une salutaire nationalisation.

    Le combat pour le désarmement nucléaire, pour la sortie de l’Otan, pour que notre contribution sous forme d’impôts dont l’injuste TVA n’alimente plus les dons d’armements à l’Ukraine, ne fusse que pour gagner de nouveaux marchés, mais là Oncle Sam a des longueurs d’avances.

    Revenons à nos affiches 40 milliards pour l’école, à prendre sur ce nucléaire
    , quand on crée une ogive, on ferme une classe aurait pu dire qui vous savez…

    Cela est un programme de rupture, de progrès social, humain, communiste. il n’y manque que l’essentiel, la volonté et le courage politique de monter au front, celui de Paix, ce qui appelle, in fine, au socialisme.

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