Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

A propos des vainqueurs : Combien a coûté à l’Angleterre, à la France et à l’URSS la défaite des armées hitlériennes ?

Il est difficile à la lecture de ce texte de ne pas ressentir de la honte face à ce qui est toléré et encouragé par toute la gauche à savoir une vague négationniste d’autant plus immonde quand elle est l’œuvre de salopards je pèse mes mots qui doivent leur vie à ce sacrifice de masse, les ordures comme Glucksmann, BHL, Cohn Bendit qui jouissent de la complicité active pour des raisons électoralistes de liquidateurs communistes. Alors que ledit Glucksmann soutien des tortionnaires partout de la Géorgie à Gaza a voté la criminalisation des communistes. Tout cela n’ayant pour seul résultat que de nourrir un antisémitisme qui ne connait pas plus l’histoire. Cette infamie aurait besoin d’avoir pour adversaire une presse capable de publier de tels chiffres et faits, mais cette presse-là n’existe plus, elle a été arrachée aux communistes et donnée à la social démocratie sous toutes ses facettes. Histoire et société et quelques blogs qui sauvent l’honneur d’une lâcheté collective et d’un mensonge imposé par l’atlantisme et la manière dont il s’appuie sur le nazisme a souvent l’impression de se battre en vain tant cette négation de l’histoire est accueillie depuis des années par le silence de la quasi totalité de la gauche. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

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Sur le prix que nous avons dû payer pour notre victoire dans la Grande Guerre Patriotique et notre contribution à la victoire dans la Seconde Guerre Mondiale
Texte : Valentin Katasonov

La révision de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale a fait couler beaucoup d’encre. Cette révision a commencé lorsque l’Occident a déclaré la guerre froide à l’Union soviétique, c’est-à-dire quelques mois seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Je rappelle qu’elle s’est achevée avec la capitulation du Japon le 2 septembre 1945. Un exemple de la révision permanente de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale se trouve dans les déclarations de Winston Churchill. Pendant la guerre, cet homme politique et homme d’État britannique a apprécié et même admiré le rôle de l’Armée rouge dans la lutte contre l’Allemagne nazie et ses alliés.

En décembre 1941, commentant à la Chambre des communes la contre-offensive soviétique près de Moscou, Churchill a noté que “les soldats russes et le peuple russe se battent pour chaque rue, chaque maison, chaque pouce de leur terre”, ils ont réussi à “frapper un coup fort et décisif, qui est presque sans équivalent dans l’histoire militaire”.

Quelques jours avant ce discours au Parlement, les États-Unis se joignent à la Grande Alliance. Churchill traverse l’Atlantique et s’adresse, le 26 décembre, à une session conjointe des chambres haute et basse du Congrès à Washington. Dans son discours à l’establishment américain, il note que “la magnifique défense de la terre natale par les armées et le peuple russes a infligé au système de la tyrannie nazie de profondes blessures qui s’envenimeront et engloutiront par le feu non seulement le corps nazi, mais aussi l’âme nazie”.

Et voici son discours à la Chambre des communes au début du mois d’août 1944 : “En dehors de l’armée russe, il n’y avait aucune force capable de briser les reins de la machine de guerre d’Hitler”.

Mais la paix est arrivée. Le ton des évaluations a changé. Dans ses mémoires “La Seconde Guerre mondiale”, publiées en 1948, Churchill décrit déjà plus que modestement le succès de l’Armée rouge. Il évalue déjà la contribution à la victoire de l’URSS, d’une part, et de ses alliés occidentaux (Angleterre, France, États-Unis), d’autre part, comme étant équivalentes. Une révision “larvée” de l’histoire de la guerre a commencé.

Par ailleurs, l’historiosophie soviétique partait d’une évaluation assez équilibrée de la contribution des différents pays à la victoire. Nous n’avons jamais nié la contribution des alliés occidentaux. Notre point de vue sur la question était à peu près le suivant : nous aurions pu vaincre l’Allemagne nazie seuls, mais au prix de sacrifices humains supplémentaires, et la guerre se serait terminée plus tard.

L’historien russe Valentin Faline l’a exprimé en ces termes : “Les hommes politiques ont souvent pris des positions diamétralement opposées : “Alors que les hommes politiques ont souvent adopté des positions diamétralement opposées sur le second front et les opérations conjointes, les soldats ont fait leur devoir honnêtement. C’est grâce à la coopération des armées de l’Ouest et de l’Est que la guerre s’est terminée en mai 1945, au lieu de s’éterniser pendant plusieurs années”.

Aujourd’hui, l’Occident a complètement chamboulé l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il prétend que c’est l’alliance de l’Angleterre, de la France et des États-Unis qui a assuré la victoire sur le bloc fasciste. De plus, certains historiens occidentaux vont jusqu’à qualifier l’Union soviétique d'”agresseur”, au même titre que l’Allemagne. Sans oublier que l’URSS est également devenue un “occupant” en étendant ses frontières. Je ne veux même pas citer de tels mensonges.

Je ne suis pas un historien, mais un économiste qui travaille principalement avec des statistiques. Je vais essayer de reconstituer, à l’aide de statistiques, la véritable image de la Seconde Guerre mondiale du point de vue du prix de la guerre et de la contribution à la victoire de ses principaux participants. Le prix et la contribution ont deux dimensions principales : les ressources humaines et les ressources économiques (coûts).

Commençons par le nombre de personnes mobilisées pour le service militaire pendant les années de guerre dans les trois principaux pays de la coalition anti-hitlérienne (en millions de personnes) : Russie (URSS) – 34,48 ; France – 6,00 ; Angleterre – 5,90. Et ce, bien que pour la France et l’Angleterre, la guerre ait commencé presque deux ans plus tôt que pour l’Union soviétique.

Si l’on rapporte le nombre de mobilisés à la population totale, les chiffres pour les trois pays sont les suivants (%) : Russie (URSS) – 17,5 ; France – 14,5 ; Angleterre – 12,4. Comme on peut le constater, des trois pays, c’est l’Union soviétique qui a mobilisé le plus de population pour la guerre, tant en termes absolus qu’en termes relatifs.

Il convient de noter que la plupart des mobilisés en France et en Angleterre n’ont pas participé aux hostilités, ils étaient à l’arrière et dans la “réserve”. En revanche, en Russie (URSS) et en 1941-1945, la plupart des mobilisés se trouvaient dans les tranchées, sur la ligne de front. Sur le front occidental, les Alliés ont mené une guerre de position, qui ne nécessitait pas un grand nombre de troupes. L’Allemagne et ses alliés ont concentré toutes leurs forces majeures sur le front oriental (slogan du Troisième Reich : Drang nach Osten – “Assaut vers l’Est”).

Pendant les trois premières années de la guerre, l’Union soviétique, en fait, a combattu seule en Europe contre les principales forces de l’Allemagne nazie et de ses alliés. Au cours de cette période, les troupes de nos alliés occidentaux n’ont été confrontées à différents moments qu’à 9 à 40 divisions du bloc fasciste. Sur le front germano-soviétique agissaient simultanément de 180 à 260 divisions ennemies, dont 140 à 200 divisions de l’Allemagne nazie.

Après la guerre, on considérait que 70 à 80 % des pertes subies par les forces armées allemandes l’avaient été sur le front oriental ; selon les données plus récentes de l’historien Valentin Faline, cette part atteint 93 %.

C’est sur le front oriental, dans la lutte contre l’URSS, que les troupes allemandes ont perdu 507 divisions, et que 100 divisions des alliés de l’Allemagne ont été complètement défaites.

Il n’est donc pas surprenant que les pertes directes de soldats allemands soient incomparablement plus élevées que celles de nos plus proches alliés du bloc antifasciste.

Selon diverses estimations, le nombre de militaires soviétiques tués ou disparus se situe entre 8,67 et 10,92 millions. Soit entre un quart et un tiers de l’ensemble des mobilisés. Et voici les pertes de nos alliés européens (en millions d’hommes) : Angleterre, 0,29 ; France, 0,25. Total : 0,54. Presque 20 fois moins que les pertes de l’Union soviétique !

Le tableau est encore plus contrasté en ce qui concerne les pertes civiles (en millions de personnes) : URSS – 17,93 ; Angleterre – 0,09 ; France – 0,41. Les pertes de l’URSS sont presque 90 fois supérieures aux pertes totales de l’Angleterre et de la France !

Enfin, je donnerai un indicateur des pertes humaines totales – personnel militaire et population civile (en millions de personnes) : URSS – 26,0 ; Angleterre – 0,38 ; France – 0,66. Nos pertes sont 25 fois supérieures à celles de l’Angleterre et de la France !

La deuxième composante de la contribution des pays à la victoire est constituée par les coûts et les dépenses financières et matérielles. La littérature soviétique et post-soviétique a cité à maintes reprises les chiffres des coûts encourus par notre pays à la suite de l’agression perfide de l’Allemagne nazie et de l’occupation d’une partie du territoire de l’Union soviétique.

La source principale de ces chiffres est le livre de N. Voznesensky “L’économie militaire de l’URSS pendant la guerre patriotique” (Moscou : Gospolitizdat, 1948). L’auteur du livre, Nikolai Alekseevich Voznesensky (1903-1950), a été président du comité de planification de l’État de l’URSS en 1938-1949. Une fois de plus, je rappellerai quelques chiffres sur les dommages que nous avons subis à cette époque. Pendant les années de guerre, sur le territoire soviétique, 1710 villes et établissements de type urbain et plus de 70 000 villages et hameaux ont été détruits, 32 000 entreprises industrielles, 98 000 fermes collectives et 1876 fermes d’État ont été détruites.

Le décret du Présidium du Soviet suprême de l’URSS du 2 novembre 1942 a créé la Commission d’État extraordinaire chargée d’établir et d’enquêter sur les atrocités commises par les envahisseurs nazis et leurs complices, ainsi que sur les dommages qu’ils ont causés aux citoyens, aux fermes collectives, aux organisations publiques, aux entreprises d’État et aux institutions de l’URSS.

Selon le ChGK, les pertes matérielles directes subies par l’URSS pendant la guerre de 1941-1945 à la suite de la destruction, de l’endommagement et du vol de biens se sont élevées aux montants suivants pour certains types d’installations de production et de moyens de production :

Machines à découper le métal (unités) – 175 mille ; Marteaux et presses (unités) – 34 mille ; Machines à déchiqueter (unités) – 2,7 mille ; Marteaux-piqueurs (unités) – 15 mille ; Centrales électriques (capacité en kW) – 5 millions ; Hauts-fourneaux (unités) – 62 ; Fours Martin (unités) – 21 ; Machines à tisser (unités) – 45 000 ; Broches de filature (unités) – 3 millions.

Et voici les pertes directes de la base de production de l’agriculture :

Chevaux (têtes) – 7 millions. Bovins (têtes) – 17 millions. Porcs (têtes) – 20 millions. Chèvres et moutons (têtes) – 27 millions. Tracteurs (unités) – 137 mille. Moissonneuses-batteuses (unités) – 49 mille.

Les documents de la Commission contiennent également des informations détaillées sur d’autres types de pertes directes : dans les transports, les infrastructures économiques, les logements, etc.

Nos pertes matérielles totales se composent de pertes directes et de pertes indirectes. Parmi ces dernières, il convient de distinguer en premier lieu les pertes dans la production de nombreux types de produits. Elles sont estimées en volume de production manquant pour l’année. Le volume annuel de production de 1940 a été pris comme base. Pour certains types de produits, les pertes s’élèvent à :

Houille – 307 millions de tonnes. Électricité – 72 milliards de kWh. Acier – 38 millions de tonnes. Aluminium – 136 mille tonnes. Machines à découper le métal – 90 000 pièces. Sucre – 63 millions de tonnes Céréales – 11 milliards de livres. Pommes de terre – 1 922 millions de tonnes. Viande – 68 millions de tonnes. Lait – 567 millions de tonnes.

La Commission d’Etat a évalué le coût des différents types de dommages et a établi que les pertes matérielles représentaient environ 30 % de la richesse nationale de l’Union soviétique et, dans les zones occupées, environ les deux tiers. Au total, les pertes matérielles de l’Union soviétique ont été estimées à environ 2,6 trillions de roubles. À titre de comparaison, la richesse nationale de la Grande-Bretagne n’a diminué que de 0,8 %, celle de la France de 1,5 %. Sans parler d’une augmentation significative de la richesse nationale des États-Unis, qui ont participé à la guerre aux côtés du bloc antifasciste.

À une époque, j’ai fait mes propres estimations des coûts économiques des principaux pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale. Voici les estimations des dépenses militaires budgétaires directes des principaux participants (en milliards de dollars) : URSS – 357 ; Angleterre – 120 ; France – 15 ; Allemagne – 272 (note : ici et ci-dessous, les estimations sont exprimées en dollars de 1938).

Et voici les estimations des dommages directs sous forme de destruction, destruction et vol de biens (milliards de dollars) : URSS – 128 ; Angleterre – 6,8 ; France – 21,5 ; Allemagne – 48. Le total des pertes économiques directes (dépenses militaires budgétaires plus pertes de biens) s’élève à (milliards de dollars) : URSS – 485 ; Angleterre – 126,8 ; France – 36,5 ; Allemagne – 320. Comme on peut le constater, les pertes économiques directes totales de l’Union soviétique ont été presque trois fois supérieures à celles de l’Angleterre et de la France réunies. Cependant, ces deux pays européens sont aujourd’hui à la tête du nouveau Drang nach Osten. Ils réécrivent sans vergogne l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à leur convenance.

Je pense que ces chiffres confirment une fois de plus que c’est grâce à l’Union soviétique que la victoire décisive sur l’Allemagne nazie et ses alliés a été remportée. Nous célébrons le 9 mai le Jour de la Victoire de la Grande Guerre Patriotique. Mais nous ne devons pas oublier que nous sommes également les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.

Pour conclure, je me tournerai à nouveau vers Churchill qui, jusqu’à la fin de la guerre, a évalué avec lucidité et objectivité le rôle de l’URSS dans la guerre et la victoire sur l’alliance fasciste. Dans une lettre adressée à Staline le 23 février 1945, Churchill écrit : “L’Armée rouge célèbre le vingt-septième anniversaire de son triomphe qui […] a décidé du sort du militarisme allemand. Les générations futures reconnaîtront leur dette à l’égard de l’Armée rouge avec autant d’enthousiasme que nous, qui avons vécu pour être les témoins de ces magnifiques exploits”.

Hélas, l’Occident a oublié son devoir envers notre pays, se livrant à une falsification flagrante de l’histoire. L’essentiel est que nous, citoyens de Russie, connaissions et nous souvenions de la véritable histoire de la guerre. C’est ainsi que nous pourrons gagner la confrontation avec l’Occident, qui se développe rapidement sous nos yeux.

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