Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Selon Gazprom, le gaz pourrait recommencer à couler vers l’Europe en utilisant une ligne de Nord Stream 2 encore intacte.

La preuve du pudding c’est qu’on le mange disait Engels, la preuve de qui a saboté les pipelines réside moins dans l’extase de Blinken sur “l’opportunité quasi divine de ce sabotage” que dans cette proposition russe d’utiliser une ligne de Nord Stream 2 encore intacte, en effet les Russes n’ont aucun intérêt à ce sabotage pas plus qu’ils n’ont d’intérêt à s’envoyer des missiles sur une centrale nucléaire qu’ils occupent (1). Je conseille d’ailleurs à nos lecteurs d’en profiter pour prendre connaissance grâce aux liens avec les nouvelles de News. Antiwar.com (note de Danielle Bleitrach, traduction de Jean-Luc Picker)

Dû à l’arrêt du projet par l’Allemagne en liaison avec le début de la crise ukrainienne, Nord Stream 2 n’a jamais livré de gaz.

Par Dave DeCamp, le 4 octobre 2022. Publié par News.Antiwar.com

Un communiqué de Gazprom paru lundi indique qu’ils pourraient délivrer du gaz à l’Europe en utilisant une des lignes du pipeline Nord Stream 2.

Les deux pipelines Nord Stream 1 et 2 ont été attaqués la semaine dernière et les explosions ont causé des fuites géantes de gaz qui se sont taries lundi. Nord Stream 1 et 2 ont chacun 2 lignes parallèles et Gazprom a confirmé que les deux lignes de Nord Stream 1 avaient été touchées. Mais, selon la compagnie de gaz russe, la ligne ‘B’ de Nord Stream 2 est intacte et ils sont disposés à reprendre les livraisons à travers cette ligne en cas de décision favorable en ce sens : « si la décision est prise de démarrer les livraisons en utilisant la ligne ‘B’ de Nord Stream 2, le gaz recommencera à être pompé après vérification de l’intégrité du système par les autorités de surveillance ».

Des livraisons de gaz à travers la ligne intacte pourraient offrir à l’Allemagne et aux autres pays européens un moyen de soulager la crise énergétique. Mais il est probable qu’une telle décision ne sera pas approuvée par l’Union Européenne qui se prépare à infliger de nouvelles sanctions à la Russie malgré l’envolée des prix de l’énergie à laquelle les Européens font face.

Les USA se sont longtemps opposés à Nord Stream 2 et ont essayé d’arrêter la construction du pipeline au travers de sanctions. Le secrétaire d’état Antony Blinken a déclaré récemment que les explosions présentaient une « opportunité fantastique » de sevrer les Européens du gaz russe.

Il n’y a pour l’instant aucune preuve que les Etats-Unis soient impliqués dans le sabotage de Nord Stream, mais il y a de bonnes raisons de penser que les Etats-Unis ont un mobile crédible pour ce faire.

Avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Biden avait promis de mettre fin à Nord Stream 2 et la sous-secrétaire d’état pour les affaires politiques, Victoria Nuland, a émis une menace semblable.

Autre nouvelle celle relevée par COMAGUER qui tranche sur l’hystérie générale et dans le même sens que la précédente ;

BULLETIN COMAGUER 492

05.10.2022

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La Russie nomme un nouveau directeur à la centrale nucléaire de Zaporoye/Energodar

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D’après deux dépêches de l’agence SOUTHFRONT le 3 octobre la Russie a expulsé vers l’Ukraine IGOR MURASHOV le directeur de la centrale qu’elle accuse de collaboration avec les services secrets ukrainiens. Cette expulsion a été confirmée par l’AIEA qui précise que Mr MURASHOV a rejoint sa famille.

Selon l’agence atomique russe ROSENERGOATOM il a été remplacé le 5 octobre par OLEG ROMANENKO le directeur de la centrale de BALAKOVO, une centrale nucléaire de 4 réacteurs installée dans l’oblast de SATOVO (900 km au sud est de Moscou)

Les réacteurs de conception soviétique des deux centrales sont identiques et le personnel d’ENERGODAR sera bientôt en possession d’une carte d’identité russe.

AUTRE NOUVELLE ESSENTIELLE DANS LE NOUVEAU VISAGE DE LA GUERRE : Contrairement à l’Occident, l’OPEP+ réduira la production de pétrole à partir de novembre

La réunion des pays producteurs de pétrole de l’OPEP+ s’est terminée par la décision de réduire la production d’hydrocarbures à partir de novembre de cette année de 2 millions de barils par jour.

Cela a été rapporté hier par « Kommersant ».

Les journalistes ont noté que l’accord OPEP+ a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2023. Les autorités des pays de l’association vont prendre comme base pour compter la réduction des quotas de production pour le mois d’août de cette année.

L’organisation a précisé qu’une réunion du comité de suivi se tiendrait tous les deux mois. Dans le même temps, tous les chefs de délégation ont l’intention de se réunir tous les six mois. Il est souligné que la prochaine réunion est prévue pour le 4 décembre.

Plus tard, les correspondants de CNN ont rapporté que les autorités américaines avaient tenté de dissuader les pays de l’OPEP + de la décision de réduire la production de pétrole. L’organisation n’a pas pris au sérieux ces intentions, ainsi que les plans visant à introduire un plafond sur les prix du pétrole en provenance de Russie. L’association des producteurs de pétrole a décidé de réduire, ce qui a été perçu extrêmement négativement à la Maison Blanche.

Lors de la conférence de presse finale, le journaliste américain a voulu exprimer son mécontentement face à la décision, mais son intervention a été repoussé par le secrétaire général de l’OPEP +, Haitham al-Gais, qui a déclaré que les États-Unis devraient payer pour la sécurité énergétique.Interrogé par une Américaine sur le fait que la décision de l’OPEP+ pourrait mettre en danger le marché mondial de l’énergie et l’économie mondiale, al-Ghais a répondu : « Nous ne menaçons rien, nous assurons la sécurité et la stabilité des marchés de l’énergie. » Quant aux prix du pétrole et à leur croissance dans le monde, le Secrétaire général en est sûr : « Tout a un prix. Y compris la sécurité énergétique.

Lors de la même conférence de presse, le prince saoudien Abdel-Aziz ben Salmane a refusé de répondre aux questions de Reuters, l’accusant de mentir.« Vous avez écrit, comme, la Russie fait ceci et cela. Mais en fait, quand le matériel est sorti, je n’avais pas encore communiqué avec quelqu’un de Russie. Puis vous avez écrit à nouveau que l’Arabie saoudite et la Russie, essaient de négocier un prix de 100 $. Mais ce n’est pas vrai », a souligné le représentant du pays, leader mondial de la production pétrolière. Les journalistes occidentaux n’ont pas pu contrer ces critiques et ont été contraints de battre en retraite.

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