Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Novikov : “Le renforcement des liens entre la Russie et Cuba est une contribution à la formation d’un monde plus juste”.

Sous la pression des militants communistes français, il a été impossible de tenir la ligne qu’avaient prétendu inaugurer les liquidateurs de soutien à Robert Ménard avec le slogan “Cuba, Castro no” le meeting au Champs-Élysées avec le soutien de l’Humanité, le parrainage par ce journal d’un dissident cubain présenté par le dit Robert Ménard qui ne faisait pourtant pas mystère de ses liens rémunérés avec la CIA, l’enthousiaste participation d’Ariane Ascaride et autres courtisans mitterandiens pendant que Cuba se débattait dans la période spéciale… On peut se tromper mais quand on ne fait pas d’autocritique et que l’on continue à n’enfoncer que les portes ouvertes par les “mondains”, il y a peu de chance que l’on soit passé du lèche-cul du pouvoir à celui de Che Guevara… même si l’on se déguise… Tout n’est pas noir heureusement, la pression de la base a payé… Il y a eu une avancée et on doit saluer l’infatigable André Chassaigne qui malgré sa lourde charge de président du groupe trouve encore le temps d’animer des débats autour de son livre… Mais il est un peu seul, les autres dirigeants qui ont pris des responsabilités dans ce domaine sont aux abonnés absents et divisent plus qu’ils n’apportent, découragent bref poursuivent et amplifient l’inertie du secteur international partout… Alors malgré le courageux André Chassaigne on ne saura rien des analyses internationales et internationalistes de Cuba… Là encore il faut lire les communistes russes, et ici le compte-rendu de Novikov… (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/dep/gosduma/activities/225148.html

Le 19 mars, lors de la session plénière de la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, le projet de loi fédérale n° 553823-8 “sur la ratification des protocoles d’amendements aux accords de prêt intergouvernementaux russo-cubains” a été examiné. Ce document vise à développer la coopération économique entre la Russie et Cuba.

Chers collègues !

Aujourd’hui, nous abordons à nouveau le thème Russie-Cuba.

Les chefs d’État – Vladimir Poutine et Miguel Díaz-Canel – ont souligné à plusieurs reprises l’importance de renforcer le partenariat stratégique entre nos pays.

Une commission mixte de haut niveau, dirigée par Viatcheslav Volodine et Esteban Laso, opère au niveau parlementaire. Ses travaux pour l’année en cours ont été planifiés.

Il y a quatre jours, la 21e session de la Commission intergouvernementale sur la coopération commerciale, économique, scientifique et technique s’est tenue à l’exposition et au forum de la Russie. Elle est dirigée par Dmitri Tchernychenko et Ricardo Cabrisas.

La Commission a discuté des questions de commerce et d’investissement bilatéraux, de la coopération dans les domaines de l’industrie, de l’énergie, des transports, du tourisme, de la construction, de l’agriculture, des communications, des douanes, de la science, de la culture et des sports. Cinq nouveaux accords ont été signés, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’exploration géologique et des soins de santé.

D’une manière générale, nous avons réalisé des progrès significatifs dans notre coopération. Son renforcement est essentiel pour la mise en œuvre du plan national de développement socio-économique de Cuba jusqu’en 2030. Nos pays disposent d’un plan commun pour le développement de domaines clés de coopération dans la sphère commerciale et économique jusqu’en 2030.

L’année dernière, un accord a été signé pour encourager les investisseurs russes à participer à des projets à Cuba.

Un bureau pour la mise en œuvre de projets d’investissement russo-cubains a été créé sur la base de VEB.RF. Un accord a été conclu pour créer une structure similaire à Cuba.

L’acceptation des cartes Mir a été lancée à Cuba et leur utilisation se développe. Le gouvernement cubain propose d’étudier la possibilité d’émettre des cartes Mir par les banques cubaines.

L’année dernière, le nombre de touristes russes à Cuba s’est élevé à 185 000 personnes. Ce chiffre a dépassé le niveau d’avant la pandémie. Mais il serait bon qu’avec notre aide, ce chiffre augmente de manière significative à l’avenir. De telles opportunités existent.

Le dialogue russo-cubain a acquis un caractère rythmé et planifié. Toutefois, et je le souligne au nom de l’ensemble du groupe du KPRF à la Douma d’État, il est nécessaire de comprendre et de ne pas oublier que l’impact des sanctions brutales imposées par les États-Unis, qui durent depuis des décennies, a un effet négatif cumulatif sur l’économie cubaine. Nous n’avons pas le temps de faire traîner la reprise de notre coopération, autrefois exceptionnellement étroite, pendant de nombreuses années. Les décisions relatives à sa revitalisation doivent être prises rapidement et mises en œuvre dès que possible.

Nous supposons que la réunion déjà annoncée du groupe d’amitié parlementaire Russie-Cuba se tiendra au plus tard dans la première moitié du mois d’avril avec la participation de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Cuba, Julio Antonio Garmendia Peña. Nous déterminerons la date la semaine prochaine, lorsque l’ambassade cubaine accueillera la délégation gouvernementale qui travaille actuellement à Moscou.

Le sujet de Cuba est important pour nous sous différents aspects. Il y a un mois, dans cette même salle, nos collègues ont soulevé d’importantes questions relatives à l’éducation russe. Viatcheslav Viktorovitch a soutenu la question, et nous avons pris la décision d’organiser des auditions à grande échelle à la Douma d’État sur ce sujet.

Je pense que le contenu du processus éducatif devrait également être au centre de la discussion. C’est une bonne chose qu’il y ait un manuel d’histoire unifié, mais nous devons travailler davantage sur son contenu.

Une autre question importante est l’enseignement des langues étrangères dans l’enseignement secondaire et supérieur russe. Il est devenu habituel de prévoir des cours d’anglais dans l’emploi du temps scolaire. Mais il est temps de se poser des questions : Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi nous accrochons-nous à cette pratique ? L’apprentissage de l’anglais est nécessaire, certes, mais est-il normal de ne pas laisser le choix aux élèves ? L’espagnol est tellement utilisé dans le monde qu’il mérite certainement d’être enseigné dans les écoles et les universités. Nous devrions également penser au chinois.

Quant à la ratification d’aujourd’hui. La commission des affaires internationales de la Douma d’État a examiné la question lors de sa réunion. Nous proposons de soutenir le projet de décision présenté par le ministère des finances.

Que ce soit un petit pas de plus vers la formation de ce monde multipolaire et juste, dont notre collègue et ami serbe Nenad Stevandic a évoqué l’importance aujourd’hui.

Je vous remercie !

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1 Commentaire

  • Xuan

    Et des liens avec la Corée du Nord et la Chine contre l’impérialisme occidental, dit encore Iuri Afonin.
    Mais d’où vient l’avantage militaire de la Russie ?

    Iouri Afonin sur Russie-1: Nos amis et alliés dans le monde sont un soutien fiable dans la lutte contre l’impérialisme occidental

    https://kprf.ru/party-live/cknews/225322.html

    Premier vice-président du Comité central du Parti communiste Yu. V. Afonin a participé à l’émission “60 Minutes” sur la chaîne de télévision “Russie-1”.

    Service de presse du Comité central du FCRR
    2024-03-30 08:15

    Afonin Iouri Viatcheslavovitch
    Premier vice-président du Comité central du PCRF, député à la Douma d’Etat
    Youri Afonin a commenté une autre crise de colère en Occident à propos de la fourniture de produits pétroliers par la Russie à la RPDC – disant : la Russie viole le régime des sanctions!
    En premier lieu, nous n’aurions pas dû soutenir les sanctions contre la Corée du Nord, a-t-il dit, et nous, communistes, l’avons toujours dit. Toute la “culpabilité” de la RPDC est d’avoir défendu son indépendance pendant des décennies, de ne pas vouloir être victime de l’agression américaine. Comme le sont devenus la Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, la Libye, le Yémen.

    Il y a 25 ans, en ces jours de mars, l’OTAN a bombardé la Yougoslavie, a rappelé Youri Vyacheslavovitch. Je me souviens bien, a-t-il dit, comment nous, étudiants en histoire, avons été indignés par l’agression de l’OTAN, comment nous nous sommes réjouis de chaque succès de la Yougoslavie dans cette lutte. Nous avons été particulièrement heureux lorsque la défense aérienne yougoslave a abattu un avion de chasse furtif américain F-117, soi-disant invisible et invulnérable.
    Et nous répondons à la question: y aurait-il eu cette guerre, Belgrade aurait-elle été bombardée si la Yougoslavie avait eu des armes nucléaires? Bien sûr que non. Et les États-Unis et leurs satellites n’auraient rien fait aux autres pays si ces pays avaient possédé des armes nucléaires.
    La République populaire démocratique de Corée devait donc simplement mettre au point des armes nucléaires et des missiles pour ne pas devenir victime d’agression, pour ne pas déclencher une grande guerre dans la péninsule coréenne et tuer des millions de personnes.

    Les États-Unis ont fait adopter les sanctions de l’ONU contre la RPDC. Malheureusement, la Russie y a participé. Mais cela ne devrait pas se reproduire, a déclaré le premier vice-président du Comité central du PCRF.
    Les États-Unis eux-mêmes ont détruit le système de droit international, en ont fait un instrument de punition des indésirables, et nous ne devrions certainement pas y participer.

    Nos relations avec la RPDC et la Chine ont un potentiel énorme, et nous ne manquerons pas de les développer. En général, la Russie ne devrait plus jamais trahir ses alliés dans le monde, comme elle l’a fait dans les années 1990, a déclaré Youri Afonin. La nécessité d’un soutien économique à Cuba, qui souffre des sanctions américaines, a été discutée, entre autres, lors de la réunion de la faction du Parti communiste avec Mikhaïl Mishustin. Nos alliés, nos amis sont des soutiens fiables dans la lutte contre l’impérialisme occidental, et avec eux, nous allons construire un nouveau système mondial juste.

    Un autre sujet de discussion dans le studio a été une déclaration du ministre français des Armées, LeCornu : il a menacé d’user de son autorité pour réquisitionner le personnel et les ressources de diverses entreprises industrielles pour les besoins de la production militaire. Naturellement, pour augmenter la fourniture d’armes à l’Ukraine.

    Même des méthodes telles que les réquisitions sont peu susceptibles de les aider beaucoup, a déclaré Youri Vyacheslavovitch. Le complexe militaro-industriel de l’Ouest est entre des mains privées, et cela ne peut être changé. Pour les capitalistes occidentaux, la production d’armes et de munitions est un moyen de faire du profit comme les autres. Et les capitalistes ne sont vraiment pas pressés maintenant d’augmenter considérablement la production des mêmes coquilles. Ils pensent: eh bien, nous allons investir de l’argent, construire de nouveaux ateliers, et si la Russie gagne dans un an, qui achètera tous ces millions d’obus ? Nous préférons produire de nouveaux avions et des navires coûteux – il y aura des acheteurs pour eux.

    En conséquence, il y a des incantations constantes envers l’Occident “nous avons besoin de plus de coquilles”, mais il n’y a vraiment pas de croissance spéciale. Il est plus facile pour l’Occident de donner à l’Ukraine un peu d’argent pour créer de nouvelles munitions dans son pays ou pour augmenter la capacité des anciens sites de production. Et l’une des tâches importantes de l’armée russe est la destruction de ces industries.

    Le grand avantage de la Russie, a déclaré le premier vice-président du Comité central du PCRF, est que notre complexe industriel de défense est resté largement détenu par l’État. Et il produit autant d’armes que le pays en a besoin, ce n’est pas aussi rentable pour les capitalistes. Ce qui a été illégalement privatisé dans les années 90 revient progressivement à la propriété de l’État. Il est bon qu’il y ait de petites entreprises privées qui produisent les drones nécessaires, les systèmes anti-drones, les fusils, mais le principal potentiel du complexe militaro-industriel doit rester entre les mains de l’État. Et l’Etat accumulera ce pouvoir aussi longtemps qu’il le faudra pour gagner.

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