Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Nos vaillants petits soldats de l’OTAN démocratique: Zelensky et Ursula comme copains cochons…

En fait, nous sommes malheureusement dans un conflit de longue durée dont la portée géopolitique excède de beaucoup la seule Ukraine et même l’UE comme en témoigne la rencontre en Asie centrale des présidents russe et chinois. C’est en Europe que la situation ukrainienne joue le rôle le plus dramatique et témoigne non seulement de l’incapacité à vivre des relations régionales apaisées mais nous mène tous vers une catastrophe historique. C’est une guerre menée par des fascistes non pas contre la Russie ou le Donbass mais bien contre les peuples d’Europe. Il serait temps de se réveiller et d’imposer la paix à nos propre dirigeants parce que l’escalade se poursuit et sous couvert de “démocratie” c’est le choix de l’extrême-droite, la seule capable de se retourner contre leur propre peuple pour lui imposer misère et guerre.

PROVOCATIONS EN TOUS GENRES : « Il faut que Poutine perde cette guerre et réponde de ses actes, c’est important pour moi »

C’est ce qu’a déclaré Ursula von der Leyen à la chaîne de télévision du quotidien « Bild ». Elle a ajouté « c’est pourquoi nous soutenons la collecte des preuves » en vue d’une procédure devant la Cour pénale internationale, a ajouté la cheffe de l’exécutif européen, qui a effectué dans la journée une visite à Kiev.

Et voyez comme tout cela fonctionne bien puisque Zelensky a aussitôt annoncé qu’à Izium ils avaient découvert un charnier.

Après la reconquête, la désolation. Une « fosse commune » a été découverte à Izioum, ville reprise aux Russes il y a quelques jours dans le cadre de la contre-offensive ukrainienne dans la région de Kharkiv (est), a affirmé jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Nous voulons que le monde sache ce que l’occupation russe a provoqué », a-t-il dit sans donner de détails sur le nombre de personnes enterrées ni sur les causes de leurs décès. L’enquête a commencé, « on doit avoir plus d’informations vérifiées et claires demain », a ajouté le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne.

Il a comparé Izioum aux villes de Boutcha et Marioupol devenues symboles d’atrocités de l’invasion russe de l’Ukraine. « La Russie laisse partout la mort derrière elle. Et elle doit répondre. Le monde doit vraiment tenir la Russie responsable de cette guerre. Nous allons tout faire pour cela », a-t-il lancé. Problème parce que qui veut trop prouver en arrive en suivant Zelensky et Ursula à quelques contradictions dont l’affaire des Russes se bombardant eux-mêmes dans une centrale nucléaire.

Au même moment d’autres reportages toujours aussi “impartiaux” accompagnant le retour à Izium et l’affrontement dans les rues entre habitants qui avaient accepté d’être “nourris” par les rations russes. Quelques individus à qui les autres demandaient s’ils étaient vraiment d’Izium accusaient les habitants de la ville de s’être bien accommodés de la manière dont les Russes fournissaient soins et assistance.

MAIS QUI A COUTUME DE TORTURER ET TUER DES CIVILS DE SON PROPRE PEUPLE ?

En revanche, pour qui a le minimum de connaissance sur ce qui se passe réellement dans l’est et le sud du pays on sait ce que les régiments néo-nazis sont capables de faire en matière de tortures et de charnier.

Cette démocratie a non seulement interdit les partis d’opposition, enlève et torture les militants communistes mais ceux qui s’expriment avec le retour de la bête ne sont même plus à l’abri de leurs propres enfants encouragés à la délation, ce qui est un grand classique nazi (1).

Sur l’image ci dessous, des nazis ukrainiens portant les symboles de la division SS “Totenkopf” (Tête de mort) et des terroristes islamistes tchétchènes portant le drapeau de l’Ichkeria à l’une des entrées d’Izium, localité reconquise pendant la contre-offensive ukrainienne. et dans laquelle déjà le pitre de Kiev flanqué de la belliciste vassale des USA, la chef de la Commission européenne sont en train de monter une provocation sur un charnier découvert. Ceux qui fabriquent les charniers depuis 2014 sont ces gens-là encadrés par le haut commandement de l’OTAN et des légions étrangères du même acabit.

La véritable révélation de l’offensive de Kharkov est dans la présence massive de l’OTAN.

Et cela coïncide avec le délire d’Ursula qui bras dessus, bras dessous ne connait plus de limites à son offensive personnelle. Avec la garde personnelle du grand démocrate que serait Zelensky, mais qui peut encore croire ces gens-là? Peut-être une certaine “gauche” à la suédoise …

Peut être une image de 1 personne
Les néo-nazis ne sont pas une bande d’égarés, ils sont les gardes du corps rapprochés de la “danseuse” de l’UE

Interrogée sur les conséquences éventuelles de la crise énergétique en Europe sur le soutien à l’Ukraine, Ursula vraiment en transe a répondu que cet appui avait “un coût élevé mais notre liberté, l’ordre pacifique international et la démocratie n’ont pas de prix”.

L’UE a pour la première fois cette année financé une aide militaire extérieure, au bénéfice de l’Ukraine, via un nouvel instrument unique, la Facilité européenne pour la paix. Notez l’étrange nom de cette caisse des bonnes œuvres de l’impérialisme made US. Ursula von der Leyen a déclaré que ce programme serait probablement encore mobilisé à l’avenir et elle a jugé que la récente contre-offensive ukrainienne dans le nord-est et le sud du pays “gonfl(ait) le moral, pas seulement en Ukraine mais dans toute l’Europe”.

Pourtant il faut reconnaitre que ce qui est important pour cette excitée du bocal d’Ursula ne l’est pas nécessairement pour les peuples au nom desquels cette hystérique personne s’exprime, mais en gros elle a expliqué qu’elle s’en foutait autant que Zelensky des accords de Minsk, ce en quoi ils sont à l’unisson de Macron et de Hollande…

Il serait temps que les Français la calment. On a senti à la fête de l’Humanité comme un frémissement en ce sens même si nous sommes loin d’une véritable bataille politique pour la paix et contre la fascisation de l’UE.

S’il y a un résultat tangible de la contre-offensive de l’OTAN c’est qu’elle se fout des morts, il s’agit de faire une démonstration pour obtenir plus d’armes, plus de fric pour des gens totalement corrompus. La Maison Blanche a validé jusqu’à 600 millions de dollars d’assistance militaire supplémentaire à l’Ukraine, selon un communiqué jeudi. Cette assistance se compose d’équipements et de services, mais aussi de formation, selon l’exécutif américain, qui ne donne pas plus de détails, notamment sur les armements fournis. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les Etats-Unis ont déjà fourni pour plus de 15 milliards de dollars d’assistance militaire à l’Ukraine. Cette nouvelle annonce américaine intervient alors que l’armée ukrainienne mène depuis le début du mois une vaste contre-offensive qui n’avait qu’un but même pas militaire: faire cracher du fric et Ursula est venue pour assurer que l’UE, vous et moi allons aussi envoyer dans ce gouffre, la contre-offensive ukrainienne est le dernier salon de l’armement et la naissance d’un look kaki, avec breloque néo nazie et à sa tête une pompom girl qui porte les couleurs de l’équipe.

L’ESCALADE DE LA GUERRE

Mais la ficelle trop apparente a provoqué la colère grandissante des Russes qui dans leur majorité ne veulent plus entendre parler de négociations avec pareille engeance.

Comme le notait récemment et avec une rage froide une blogueuse franco-russe ce qui se passe à Izium, une ville livrée à de telles brutes est pour les Russes inadmissible parce qu’elle témoigne du fait qu’un certain nombre de dirigeants russes y compris dans le parti présidentiel n’ont pas voulu prendre la mesure de cet affrontement direct et de la manière dont est livrée une région qui a fait confiance à l’armée russe. La véritable défaite pour un grand nombre de Russes est dans cette sous-estimation d’un ennemi qui comme madame Ursula Von Der Leyen, marionnette servile des USA tombe les masques et va avec l’autre marionnette humer l’odeur des charniers que ses propres nazis créent à IZIUM.

“Et les combats sont dirigés par des officiers de l’OTAN, selon les interceptions de communications. D’ailleurs, le NYT publie lui-même un article confirmant la direction de l’armée ukrainienne par l’OTAN et la préparation de l’offensive avec le renseignement américain cet été. Et n’oublions pas cette nouvelle technique, celle de la sur-utilisation des “mercenaires”. Personne n’a vu leur contrat, personne ne sait s’il s’agit réellement de mercenaires (la quantité ici est quand même surprenante) ou s’il s’agit d’une implication directe – mais discrète – des militaires des pays membres de l’OTAN sous couvert de mercenariat. Comme cela été justement remarqué dans la région de Kharkov :

Il y a des mercenaires dans les rangs des unités des forces armées ukrainiennes, qui sont actuellement impliquées dans la région de Kharkov. Ce sont des citoyens des États-Unis, de Grande-Bretagne, de France et d’autres pays membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Ils sont pas seulement dans les formations de combat des Forces armées ukrainiennes, ils commandent la bataille dans les unités, qui sont en action offensive.”

Donc, l’OTAN est bien entrée en guerre contre la Russie à Kharkov. Sans déclarer la guerre, mais la faisant.

Cette colère est celle de gens impuissants et désorganisée et le risque est grand qu’elle ne devienne la nôtre à nous un certain nombre de communistes français parce que nous avons le sentiment de ne plus avoir de force politique en capacité de résister à cette politique dirigée contre la Russie et qui maintient à n’importe quel prix une hégémonie en crise profonde, celle des Etats-Unis et de ses vassaux, une sorte de club très fermés du G7(2) qui est prêt à embraser la planète, à tout détruire et pour cela recourir aux fascistes, les seuls capables de massacrer, torturer leur propre peuple.

SAVOIR RAISON GARDER ET AGIR POUR LA PAIX

Nous publions par ailleurs le dirigeant du parti communiste Ziouganov à propos de la situation, qui invite à une meilleure appréciation de ce qui se passe en Ukraine, la faiblesse de fait d’un gouvernement mercenaire qui de fait brûle ses bases arrières, il annonce même un piège mais dans le même temps il revient sur le fait que l’on ne peut vaincre sans avoir une base arrière solide. Les dirigeants ukrainiens n’en ont pas plus que ceux de l’UE et pour les mêmes raisons parce qu’ils vouent à la misère, à la guerre leur propre peuple. Ce sont des agents de l’étranger… Pour avancer il faut avoir une meilleure estimation de se passe actuellement en Ukraine et que les mêmes tentent de provoquer en Arménie, partout dans le monde et qui est tout autant dirigé contre la Russie, contre la Chine, contre Cuba, contre la souveraineté des pays qui refusent de payer pour le fascisme étatsunien et celui de l’UE.

Arrêtez la censure de la presse qui prétend être liée au PCF et ouvrons le débat sur la réalité de la situation, échangeons avec les forces de gauche, les partis communistes… En attendant d’avoir un parti communiste qui aurait reconquis son internationalisme, sa perspective politique je conseille à mes camarades qu’ils soient ou non encartés de se souvenir de cette réflexion de Pasolini: “On ne lutte pas seulement dans les places, les rues, les ateliers, ou avec des discours, avec des écrits, avec des versets : la lutte la plus dure est celle qui se déroule dans l’intime de la conscience, dans les sutures les plus délicates des sentiments.”

Danielle Bleitrach

(1) Sur le panneau des écoles ukrainiennes on peut voir ceci : Informez votre professeur !- Si tu as de la famille en Russie- Si tes parents parlent russe- Si tes parents regardent les chaînes russes- S’ils parlent négativement de Zelensky. Parles-en au professeur !

2) Le Groupe des sept (G7) est un groupe de discussion et de partenariat économique de sept pays qui étaient réputés en 1975 pour être les plus grandes puissances avancées du monde qui détenaient alors environ les 2/3 de la richesse nette mondiale, puis 45 % en 2019 : Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni. Le groupe rassemble 7 des 10 pays avec le plus important PIB du monde, mais avec l’absence notable de la Chine qui occupe le 2e rang, de l’Inde qui occupe le 6e rang et de la Corée du Sud qui occupe le 10e rang. A mettre en parallèle avec la réunion du groupe de Shanghai au même moment.

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8 Commentaires

  • Reitnomud
    Reitnomud

    Crise de surproduction

    et velléité guerrière.

    Bien sûr, l’Histoire de l’humanité avec un grand H se déroule en une chaîne ininterrompue de petites histoires quotidiennes et en une succession d’anecdotes diverses et variées, tristes ou joyeuses selon l’actualité du moment.

    Aucun journal d’information n’épargne le téléspectateur des misères médiagéniques d’un Monde à l’horizon petit-bourgeois.

    Crise du Capitalisme à la Une, sur cinq colonnes, à tous les flashs d’info, alertes enlèvement et autres sous-titres clignotants.

    On ne joue pas, mais rien ne va plus !

    L’instantanéité, l’immédiateté, le scoop, le buz règnent en maître sur l’« information en continu » refusant à chacun le recul et la mise à distance nécessaires pour une bonne digestion des attributs de la communication.

    L’émotion, l’affect, l’insouciance, l’urgence, l’individualisme nombriliste face à ce déferlement continuel de perversité et d’obscurantisme parviennent à détacher le secondaire du principal, le doigt de la Lune ; et le lapin ou la colombe du prestidigitateur l’emporte sur la raison attentionnée du spectateur.

    Qu’il soit érudit ou ignorant, savant ou pilier de comptoir, chacun y va de son commentaire sagace et dégourdi. Dieu y retrouvera les siens.

    Les mots « crise » et « capitalisme » se côtoient en tous sens, s’amalgament en toutes hybridations, rivalisent en jeu de mots désopilants, en contrepèteries hilarantes ou en anagrammes cérébrales:

    Crise de l’emploi, crise de l’énergie, crise intérieure, crise du moi profond, crise écologique, crise de la biodiversité, crise de la circulation à bicyclette, etc.,

    et bien sûr les crises économiques de tout acabit, habillées pour l’occasion du caprice éphémère de telle ou telle personnalité publique ; expert, spécialiste, philosophe, savant, juge enfin bref, tout virtuose en bric-à-brac de la baliverne. La notoriété publique confirme d’ailleurs l’extrême complexité à distinguer un homme politique brillant d’un aboyeur médiatique en tête de gondole.

    La crise du capitalisme se confond avec les aléas de la Roue de la Fortune, le machiavélisme du vilain Russe ou la fâcheuse pincée de sel en excédent d’une émission culinaire.

    Et pourtant,

    Tout étudiant prépubère de première année pourra vous l’affirmer sans crainte avec certitude :

    « Les seules crises auxquelles est confronté le Capitalisme sont les crises de surproduction. »

    Ce postulat est pourtant simple et intelligible par tous.

    Même les banquiers l’ont assimilé par peur de devoir à nouveau se jeter par les fenêtres.

    Cette loi est universelle et intemporelle !

    Elle était l’article 1 de toutes les formations politiques et syndicales depuis le 19e siècle.

    Le capitalisme survit de crises de surproduction en crises de surproduction depuis un bon siècle et demi. S’il a survécu, c’est qu’il a trouvé des solutions pour s’extraire cette épine du pied.

    Ça ne s’est pas fait sans dégâts collatéraux.

    En gros, le système de production capitaliste produit tout ce qu’il peut pour accumuler le capital dans les caisses des capitalistes.

    Quand le « marché » est saturé, que l’argent ne circule plus, ne s’accumule plus, du moins au rythme attendu par les prédateurs…

    Ceux-ci choisissent délibérément de renverser la table, de tout casser, de tout raser et de remettre le couvert.

    Il faudra tout reconstruire !

    Il y aura bagarre et étripage dans le sac de chats enragés des concurrents au trône de fer, mais les plus opportunistes, les plus cyniques, les plus salopards réussiront à se faire les couilles en or et à remettre le bastringue en route dans leurs propres intérêts.

    De la monarchie aux bourgeois puis aux oligarques… en route pour Gotham City !

    Cela fait quelques siècles que cela dure, il n’y a aucune raison que cela s’arrête sauf si une intervention énergique des masses laborieuses et transpirantes vient remettre de l’ordre dans cette gabegie.

    Hélas, nous n’en sommes pas là.

    L’Europe, l’Occident au sens large, demeurait jusqu’à il y a peu le principal déversoir indispensable des innovations du système de production mondialisé. La clientèle était là. Pour acquérir la dernière nouveauté, le nouveau truc indispensable, le gadget à la mode, bref dépenser sans compter dans l’inutile et le futile.

    Hélas, le marché européen s’est tari. Il est saturé. Chacun possède désormais sa machine à laver, sa voiture, son loyer ou son crédit, sa cafetière électrique, ses chaussures, son vélo et même ses baskets de marque, la nourriture dégorge des rayons de supermarchés.

    Chacun n’est susceptible de dépenser une véritable petite fortune que dans un téléphone high-tech, véritable successeur du catalogue ManuFrance des années 60, qui deviendra obsolète d’ici quelques semaines.

    Malgré l’omniprésence des campagnes publicitaires effrénées, les techniques d’obsolescence programmée des biens de consommation, la complicité des édiles et des élus qui légifèrent selon leurs marottes et leurs caprices sur les autorisations-limitations-interdictions d’utilisation / circulation de certains types de matériels, rien n’enraye cette crise de surproduction.

    Qui n’est pas rappelons le une panne de la consommation.

    Bref, l’argent circule de moins en moins.

    Le problème est là. L’échéance de la crise de surproduction approche, des stocks ingérables, des usines inutiles et désaffectées. Tout se joue dans le transport des marchandises et la recherche d’une clientèle juteuse et pérenne, fut-elle de l’autre côté de la planète. Conduire le produit à proximité de la demande rémunératrice est devenu le Graal et la martingale des entrepreneurs.

    Les capitalistes sont passés au déstockage puis au flux tendu, aux zones commerciales, à la mondialisation de la production. Ils ont concentré la production, ils ont fermé les usines, ils ont délocalisé la production vers des contrées à moindre coût, ils ont désertifié le maillage industriel, ils ont ubérisé et précarisé toute une population laborieuse de haute qualification.

    Ils ont désertifié le pays.

    Il ne reste que larbins, serviteurs et domestiques de l’hôtellerie, de la com et de la pub. Plus une rafale de vigiles et de FDO de toutes engeances. Bel avenir pour la jeunesse !

    Pour un pays à la pointe de l’innovation technique internationale, il n’y a pas si longtemps. Rappelons-nous de Concorde, de l’Étoile filante, de la 4CV, de la Traction avant, de la 2CV et de la DS, de la Caravelle, des Bréguets et des Berliets, des tours Cazeneuve, des Mirages Dassault, de l’informatique Bull, des caméras Beaulieu, les locomotives BB, les travaux publics Poclain, le véritable jambon de Paris, tous fleurons en leur domaine, etc.

    Le catalogue est bien trop riche pour être exhaustif. Chaque ville, chaque patelin avait sa spécialité industrielle et commerciale. Les faïences de Gien, les émaux de Briare, le charbon du Nord, la marine de Saint-Nazaire, les dentelles de Calais, les croquets de Sancerre, les cars Chausson de Gennevilliers, les manufactures d’armes de Saint-Étienne, les usines Renault de Billancourt, etc.

    Surproduction, surproduction.

    Des médicaments aux pots de moutarde de Dijon. Hors la finance, il y aura toujours trop de tout.

    Dans la prolongation de la désertification industrielle du pays, ils ont même décidé, sous des arguments fallacieux, de paralyser quasiment l’activité de toute la Nation pendant une année.

    Elle était belle cette histoire pseudosanitaire pour immobiliser chacun chez soi, stopper la production et payer les frais de cette folie en vidant les caisses de la Sécurité Sociale. Une année blanche de production aux frais du contribuable et de l’assuré social. Très peu ont protesté.

    Enrayer les coûts de la surproduction aux frais des Assurances Sociales.

    Chapeau l’artiste !

    Surproduction, surproduction.

    Quand le vers est dans le fruit, il est chimérique de vouloir l’en extirper sans une prise de mesures radicales et draconiennes. Concentration, délocalisation, pays à l’arrêt… toutes ces « mesurettes », ces « vétilles » n’ont pas suffi à redynamiser la bête. La dynamique d’accumulation du Capital s’évertue à hoqueter au démarrage.

    Surproduction, surproduction.

    La radicalité nécessite d’agripper la contradiction à bras le corps.

    Nous y arrivons.

    Rappelons-nous cette citation de Jaurès à la veille de la guerre de 14 :

    « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! »

    Rien de tel pour remettre à zéro les compteurs de la production qu’une bonne vieille guerre sur les territoires des futurs clients. Tout casser, tout raser, peu importe les dégâts collatéraux.

    Ils voient la guerre comme une modernisation, une reconstruction, un puits d’opportunités pour gamers audacieux, un terrain de jeux pour aventuriers bourgeois ;

    (bien à l’abri des bombardements)

    Il suffit de regarder les frontons des écoles et des mairies pour constater que ces édifices ont pour beaucoup d’entre eux été élevés dans la foulée de la guerre de 1870, pourtant défaite contre l’Allemagne.

    Les cendres de Verdun et du chemin des dames n’ont en aucun cas fait trembler l’élite bourgeoise. Bien au contraire, elles marquèrent le coup d’envoi des années folles et des extravagances art déco.

    Ronds de serviette à la Coupole, suite au Georges V, Hispano-Suiza et Bugatti, Kiki de Montparnasse et Charleston. Sans omettre la première traversée de l’Atlantique par Lindberg et son Spirit of Saint Louis en trente-trois heures.

    La destruction d’Hiroshima et de Nagasaki n’a jamais empêché la bourgeoisie japonaise de renaître de ses cendres et de réintégrer sa place dans le concert des Nations. Nikon, Canon, Toyota, Honda…

    Ce qu’aujourd’hui certains appellent les « trente glorieuses » n’est qu’une répercussion en France de la Seconde Guerre mondiale encadrée par la clairvoyance du Conseil National de la Résistance.

    Quand tout est à reconstruire, la synarchie bourgeoise fait preuve d’une grande expertise pour renchérir à son profit la dynamique de l’accumulation du Capital.

    Toutes les guerres engendrent de prometteuses friches pour les aventuriers du patrimoine bourgeois.

    Guerres de colonisation, guerres impériales, guerres mondiales ; rien ne les arrête…

    La surproduction en Europe est latente.

    Et la guerre est voisine, très voisine… d’une proximité effrayante.

    D’autant qu’un premier essai transformé eut lieu en Yougoslavie à la fin du siècle dernier.

    Jamais aucun yougoslave n’a jamais menacé la sécurité européenne ou états-unienne ; ou de qui que ce soit d’ailleurs.

    Une guerre américaine en plein cœur de l’Europe sans que personne n’y trouve à redire. Personne !

    Un sans faute.

    La problématique de l’époque était :

    Les peuples instinctivement n’aiment pas la guerre. Quelle belle histoire leur raconter pour tenter de les anesthésier, de couper leurs velléités de protestation dans l’œuf ?

    Tout y est passé ; mensonges éhontés, montages photos, fake news, menaces…

    Même aujourd’hui depuis que la vérité a fait jour, chacun reste dubitatif, confronté à ce déballage effréné de propagande sans foi ni loi. Certains choisissent toujours de se réfugier derrière un « Il n’y a pas de fumée sans feu. » Pour ne pas avoir à décider de leur arbitrage.

    Le test yougoslave fut une réussite complète pour les forces de la bourgeoisie occidentale et de l’OTAN sa combinaison militaire. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

    L’Ukraine prend le bon chemin pour être le second vecteur de la destruction militaire de l’Europe.

    Chacun y va de sa chatouille dans les moustaches du tigre.

    Jusqu’au dernier ukrainien.

    Les Français sont-ils volontaires pour engager les hostilités guerrières avec la Russie ?

    Les Français approuvent-ils toutes ces livraisons d’armes en leur nom au profit d’un des deux belligérants ? Alors que pour leurs besoins sociaux, l’État n’a jamais un sou à leur concéder !

    Les Français sont-ils assez naïfs pour croire que ces choix d’alliance belliqueuse n’auront pas de répercussions militaires envers eux et leurs territoires ?

    Les Français sont-ils assez benêts pour mandater leur gouvernement à les engager dans un rôle de gendarme du monde ? La guerre comme unique ambassadeur ?

    Les capitalistes sont en train de réunir toutes leurs forces militaires et commerciales à l’encontre de la plus conséquente partie de l’humanité.

    (1/3 de l’humanité cherche à mater 2/3 de la population mondiale)

    Blocus, sanctions, livraisons d’armes, infiltrations, révolutions de couleur, coups d’État…

    Ils sont l’armada des gendarmes du Monde Libre.

    Son invincibilité est posée sur la table avec condescendance et défie avec une arrogance toute britannique impériale le reste du monde.

    Aucun peuple n’a ouvertement mandaté ses représentants pour s’embarquer dans pareille aventure.

    Cette guerre est un coup d’État rocambolesque tenté par les bourgeoisies de l’Ancien Monde pour conserver leur monopole avide et autoritaire sur l’émergence d’un nouvel univers multipolaire.

    L’Occident contre le reste du monde.

    Mais le reste du monde est pacifique, d’une intelligence redoutable et surtout d’une expérience inégalée envers les félonies de la cavalerie des tuniques bleues.

    Gringo GO HOME

    La crise de surproduction est là !

    La guerre arrive !

    Il serait peut-être temps de s’étriper sur autre chose que les pistes cyclables, le composte et le barbecue.

    PS : Arrogance quand tu nous tiens.

    Les Saxons devraient tout de même savoir où finissent en général les « Invincible Armada »

    vu que ce sont eux-mêmes qui l’ont envoyé par le fond. (5 août 1588)

    Asta la Victoria Siempre !

    Adelante.

    Reitnomud Sined

    16/09/2022

    Bonjour Danielle,

    Je n’ai pas su où proposer ce texte

    Je l’ai donc posé là.

    J’espère qu’il te conviendra

    En cas contraire, tu peux le virer

    Bien fraternellement

    et bonjour à Marianne

    Denis

    Répondre
    • admin5319
      admin5319

      cher Denis, nous somes toujours heureuse et moi d’avoir de tes nouvelles et de lire ta prose poétique et politique, mais Histoire et societe est victime de son succès, tous les jours nous devons faire un tri dans les propositions d’articles qui nous parviennent y compris du monde entier et ceux que Marianne et moi traduisons. L’actualité est telle que nous privilégions l’information mais espérons que dans le cadre du prochain congrès nous aurons plus l’occasion de laisser la parole à des militants comme toi riche d’une expérience de lutte ouvrière… Mais notre courrier des lecteurs est très lu et il constitue souvent un lieu d’information et de sensibilisation qui ne le cède en rien aux articles… tu y es chez toi, mais je ne sais pourquoi tu ne tiens pas compte de mon invite à resserer tes textes… amitiés danielle

      Répondre
      • Reitnomud
        Reitnomud

        Bonjour Danielle,
        Je dois être nigaud ou aveugle… mais je ne sais pas où trouver “le courrier des lecteurs”.
        Effectivement, je pourrais l’utiliser de préférence.
        Faire court… je sais… déjà je me fais la guerre pour pas que ça dépasse deux pages…
        Comme ça déborde toujours un peu, je limite à trois et quelques lignes.
        Promis, je persévère dans l’effort. Je vais bien finir par concrétiser la concision.
        “Ce qui se conçoit bien, s’énonce rapidos presto !” Prompto…

        J’en profite pour remercier au passage les auteurs des commentaires que j’ai lu avec grand intérêt et un vif plaisir non dissimulé. J’aime bien les discussions comme ça… même si les longueurs d’onde bifurquent parfois vers des horizons sensiblement disparates.

        C’est vrai, je me suis peut être avancé un peu sur un terrain que je ne maîtrise pas trop: l’industrie navale de Saint Nazaire. J’en suis resté aux premières pages des années 80. Je m’en excuse… Méa Culpa… Mille merci pour ces précisions.

        Bien fraternellement à tous

        Répondre
    • Jean-Claude Delaunay
      Jean-Claude Delaunay

      Deux mots de commentaire pour toi, Denis : Le premeir est pour appuyer ce que t’a dit Danielle. Elle a entièrement raison encore une fois. Si tu écris des articles de 25 kilomètres, personne ne te lira. C’est l’époque qui veut ça. Il faut être court, Le deuxième est à mon avis beaucoup plus important. Toute crise dis-tu est une crise de surproduction. Les capitalistes produisent plus qu’ils ou elles ne peuvent écouler. C’est pourquoi ils (elles, Von Leyden machin chose montre que tous les sexes sont concernés) font la guerre. La guerre permet d’écouler les surplus sans que soit porté atteinte à la rentatbilité privée du capital.

      Il existe à mon avis, une raison encore plus fondamentale, basique, importante de mise en crise du capitalisme. C’est le fait que les forces productives matérielles et humaines d’aujourd(hui, celles portées par la cyber-révolution en cours, ne peuvent plus être gérées, développées, aménagées, etc…dans le cadre des rapports privés capitalistes de production et de consommation.

      Cela nous renvoie au Manifeste communiste. Les forces productives sont de plus en plus sociales et les rapports prives capitalistes sont en contradiction croissante avec la socialisation engendrée par les forces productives. A un moment, il faut foutre en l’air les rapports sociaux et en créer de nouveaux.

      Aujourd’hui, les forces productives permettraient le développement de tous les pays au bénéfice de tous les peuples. Mais le développement de tous les pays et de tous les peuples met un frein, et devient de plus incompatble avec la nature privée (capitaliste, monopoliste) des rapports sociaux de production et de consommation et de tous les rapports dérivés.

      La crise n’est plus seulement une crise régulière de surproduction. Cela devient une crise du système.

      A mon avis, si tu réfléchis en ce sens tout enfaisant plus court, beaucoup plus court, ton efficacité politique en sortira grandie.

      Fraternelles salutations

      .

      Répondre
      • Girard alain
        Girard alain

        J’ai zéro en économie cependant comme tout militant j’ai un vais, le charme de tout communiste non…
        La crise du capitalisme, celle-ci, débute au tout début des années 70, à l’époque j’entendais la notion de crises cycliques du capitalisme.
        D’évidence, nous en sommes à deux générations de crise, ce n’est plus du cyclique mais des crises qui se rejoignent et se fondent en une seule.
        La baisse tendancielle du taux de profit me semble de mémoire être un élément central qui aboutisse à l’aggravation de toutes les formes d’exploitations, dont celle de la force du travail demeure essentielle.
        Surproductions oui mais surtout sur accumulation du capital en mal de débouchés,tant pas la nature même du développement de ce système en bout de courses avec , de plus, des résistances populaires qui lui portent des coups bien que les ressources d’états au service de , renforcées d’autres formes d’unions du capital type UE et bien sûrs des résistances plus faibles voire totalement dévoyées lui apportent un peu d’oxygène.
        Le CAC40 est loin, à mon sens, de refléter la profondeur, la durabilité de la crise de l’ensemble du capital qui ne se borne pas aux sociétés côtées en Bourse.

        La crise du système reconnue globale, systémique est dans toutes les composantes de la société , dans tout ce qui constitue la nation. Crise économique, morale, politique, crise renforcée par la guerre, les guerres comme bouées de sauvetage du système.

        Les connaissances humaines, les progrès scientifiques se heurtent à la barricade de l’actionnaire pour qui cela finit par constituer une menace potentielle à son égard, les aspirations des peuples, populaires, malgré toutes formes de tentatives de soumission à l’idéologie dominante.
        Cela circule, certes rarement dans les sens du combat de classe mais les peuples ne font pas que l’histoire, ils l’appréhendent et vous pouvez raconter à n’importe quel individu que le prix de votre litre de carburant augmente car Poutine, le même se rappelle que la flamblée a commencé bien avant.

        Donc baisse tendancielle du taux de profit, concurrence exacerbée entre forces capitalistes sous le poids d’une crise systémique (même si pour casser un peuple, une lutte, ils savent converger pour mieux se bouffer ensuite), tout démontre que le B A BA demeure lui constant, l’affrontement entre le capital et le travail avec une seule possibilité de sortie, la fin de l’exploitation de la force de travail, en bref le socialisme et l’émancipation humaine.

        C’est le sens de mon intervention lors de ma réunion de syndicat , cgt je précise, jeudi. Première réunion après changement de département et une réflexion : “ça décoiffe là”.

        Car comme l’affirme Jean-Claude il s’agit de foutre en l’air les rapports sociaux en place, c’est la Révolution.

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Ce constat devrait être la base de toute communication communiste dont n’oublions jamais la tâche historique : détruire la classe bourgeoise pour fonder le socialisme, base du communisme.

      Le catalogue est bien trop riche pour être exhaustif. Chaque ville, chaque patelin avait sa spécialité industrielle et commerciale. Les faïences de Gien, les émaux de Briare, le charbon du Nord, la marine de Saint-Nazaire, les dentelles de Calais, les croquets de Sancerre, les cars Chausson de Gennevilliers, les manufactures d’armes de Saint-Étienne, les usines Renault de Billancourt, etc.

      Ici tu cite parmi d’autres deux exemples : Les chantiers de l’Atlantique de St-Nazaire que j’invite à visiter si vous avez l’occasion, dont le carnet de commande est plein jusqu’en 2034 de mémoire, avec en cours 6 énormes navires en construction et un outil industriel impressionnant.

      Mais voilà ces commandes repose exclusivement, sauf une commande militaire, sur les loisirs les immenses paquebots et des yacht de grand luxe de 300 places, pour les parties de la Gentry.
      Aucun bâteau utilitaire, cargo, pétrolier, méthanier,… Les gros paquebots sont vendu à plus de 1 milliard pièce et rentabilisés par l’exploitant en 5 ans seulement. Voilà dans quelles futilités passe le pognon de dingue quand dans les hôpitaux il n’y a pas de quoi payer les infirmières ou acheter des horloges.

      Les Chantiers de l’Atanlantique sont détenus à plus de 80% par l’État et ils marchent du tonnerre.

      L’autre exemple les MAS manufacture d’armes de St-Etienne, j’ai fait mon service militaire fin années 80, nous avions le FAMAS MAS pour Fusil Automatique Manufacture Armes St-Etienne.
      le PAMAS de la même manufacture, déjà remplacé progressivement par l’Italien Berretta et aujourd’hui la fin du FAMAS pour ce minable HK416 allemand. Ici c’est l’abandon de l’industrie française pour l’Allemagne, abandon total ou fusions au profits du capital allemand.

      Juste un point de désaccord sur ta vision de la pandémie, largement partagée dans la population, comme étant un prétexte pour soumettre les populations. La soumission s’est largement faite bien avant sans recours à cet artifice. Et si c’était un complot bourgeois pourquoi alors Cuba y a t elle cédé et la Chine paralysé sa production d’un un territoire aussi peuplé que la France ?

      Je crois que la pandémie est surtout le révélateur de la décomposition avancée de notre société en général et de nos “élites” en particulier.

      J’y vois une raison psychologique, l’attirance pathologique pour la fortune, mais ce comportement reste secondaire aux modes de productions qui se sont succédés depuis l’apparition de la propriété privée des moyens de production.

      Merci Denis !

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      • Franck Marsal
        Franck Marsal

        Oui, tu as raison Daniel de rappeler tout cela. Ce n’est pas seulement le découplage énergétique de l’Europe à la Russie qui pose problème aujourd’hui, mais que ce découpage vient après une longue politique d’abandon industriel et de folie néo-libérale.

        Ce qui est nouveau, c’est que l’Allemagne, qui jusqu’ici tirait un peu mieux les marrons du feu que la France ou l’Italie est touchée de plein fouet. L’Angleterre aussi d’ailleurs, qui a – un temps – théorisé les bienfaits de la desindustrialisation. Vendons des services financiers, c’est plus rentable et moins emmerdant que d’investir dans des usines.
        Avantage : les services financiers, c’est très opaque, peu de pays savent s’en débrouiller (il faut dire que la plupart des pays sont occupés d’abord à se nourrir, éduquer leur jeunesse, se loger correctement … ). Ça a marché … quelques décennies.

        Sauf que, au final, l’argent ne se mange pas et les services financiers encore moins. Les avantages que ces niches haut de gamme (qu’il s’agisse des services financiers ou des paquebots de croisière) ont pu apporter à l’Europe en cours de désindustrialisation ont aujourd’hui tous les traits d’un splendide mirage. Ce sont juste quelques arbres qui ont caché la forêt dévastée. Finalement, les chinois (mais aussi les russes; les iraniens et les indiens) apprennent peu à peu à délivrer des services financiers. Ce n’est pas compliqué en soi.

        Pour développer des services financiers, il faut une base industrielle car, les flux qui alimentent les services financiers sont issus de la plus-value. Donc, à partir du moment où le flot de plus-value se déplace vers l’Asie, celle-ci peut commencer à développer peu à peu ses propres structures financières. Les places européennes gardent un temps leur acquis historique, mais après, il n’y a pas de lois magiques qui ferait que l’Europe (ou les USA) pourrait garder les structures financières contrôlant une production qui se déroule majoritairement désormais en Chine. La fuite en avant de l’occident vers des produits dits “à haute valeur ajoutée” se révèle peu à peu un leurre. Elle a servi à couvrir l’abandon complet de savoir-faire et d’infrastructures indispensables à un pays moderne. Par exemple, les difficultés que nous connaissons sur le nucléaire, ne sont pas seulement des difficultés liés à des problématiques purement atomiques. Nous sommes en difficultés pour souder des cuves, produire de la fonte et de l’acier aux qualités requises …

        À l’inverse, la certification de l’avion Chinois C919 va changer radicalement la donne sur un autre secteur clé de l’occident. Huawei développe son propre système d’exploitation concurrent d’Android et il faudra juste quelques années avant que la Chine dispose aussi des technologies les plus pointues pour la conception et la fabrication des puces informatiques. On peut tourner le problème de toutes les manières, on en arrive à la même conclusion : l’Europe (et les USA) perdent (par leur seule faute, leur auto-intoxication néo-libérale, poussant à l’abandon de l’industrie, de la recherche scientifique, de l’éducation, des infrastructures) des compétences, pendant que le reste du monde les accumule.

        C’est pourquoi la hausse des prix de l’énergie en occident intervient à un moment où les paramètres se sont ajustés pour une grande bascule. Le plus étonnant, c’est qu’on continue (à part sur ce blog, encore merci Danielle et Marianne pour tout ce travail) à se cacher les yeux de ce monde nouveau. Les réveils seront douloureux pour certains.

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  • Philippe, le belge
    Philippe, le belge

    Je suis enchanté de pouvoir lire sous cet article, les commentaires éclairants de la plupart des grands intervenants de ce blog et dans le même temps désolé de ne pouvoir (ou au moins de ne pas oser) apporter ma pierre à l’édifice.
    Il est par contre effarant que malgré toute cette information qui nous nourrit tous les jours et que j’essaye de transmettre à mes proches, je ne parvienne pas à faire lire le blog à un seul d’entre eux! Il sont certes nourris à la soc-dem depuis le biberon mais je ne l’étais pas beaucoup moins jusqu’à ma rencontre avec Danielle il y a 15 ans! Quand je vois les progrès théoriques, idéologiques et méthodologiques que j’ai fais depuis, je me dis que c’est vraiment ralant de ne pouvoir rallier d’autres à notre cause! Je continue d’essayer……

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