Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’UKRAINE POUR REMPLACER AL QAIDA, par COMAGUER

OU comment les USA et l’Otan ont-ils tenté de constituer à la frontière de la Russie un Etat nucléaire voyou ? L’intervention de la Russie a eu selon Comaguer un rôle préventif… La première opération à la fin de la guerre froide a été la fabrication de l’ennemi officiel dans les éprouvettes de la CIA avec Ben Laden, qui justifie pillage et extension, le terrorisme islamiste, nous voici dans la deuxième époque celle qui se fabriquait en Ukraine avec la menace nucléaire contre la Chine et la Russie… La démonstration de Comaguer est crédibilisée par le jeu meurtrier des Ukrainiens autour des centrales nucléaires et une double gaffe, celle d’Amnesty international les accusant de tirer sur leur propre population et celle de Gabriel Attal (expliquant que la France a fourni le plus d’armes de l’OTAN à cet état voyou y compris quand elle se portait garante de accords de Minsk). Cette stratégie criminelle que l’on nous tente d’imputer aux Russes, voire aux Chinois avec la même hystérie que les précédents objectifs en nous travestissant les enjeux met en cause l’humanité et comme le dit un article russe que nous publions : l’Amérique n’a pas changé, espérons que la conscience viendra à son peuple comme au peuple français. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Les Etats-Unis viennent d’annoncer la liquidation d’Al Zawhiri dirigeant historique d’Al Qaida.

Selon les communiqués officiels émanant de Washington ce personnage recherché depuis des années aurait été liquidé par un drone étasunien alors qu’il prenait le frais sur un balcon à Kaboul. Façon pour le Pentagone de faire oublier le pitoyable retrait d’Afghanistan voici un an et de démontrer que le bras armé de Washington est encore efficace au pays des talibans.

L’information n’est pas plus vérifiable que celle annonçant la liquidation de Ben Laden au Pakistan mais elle a un sens politique plus profond : la période de la lutte contre le terrorisme (GWT) comme cœur et moteur de la politique impérialiste lancée par GW BUSH en septembre 2001 est close et elle l’est d’autant plus que la manipulation du terrorisme islamique par les services étasuniens et le soutien financier des monarchies du Golfe est une réalité mondialement reconnue. Cette manipulation a porte des fruits très amers et fait des millions de victimes en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie et continue à le faire mais sur un mode mineur dans le Sahel

Restait à fabriquer le nouvel agent impérial de fragmentation du monde et il importait qu’il fut d’un degré de dangerosité beaucoup plus élevé. Enfin l’Ukraine vint.

Explications

1 – la nouvelle stratégie étasunienne a défini la Russie et la Chine comme les deux adversaires à combattre et tous les pays de l’OTAN ont fait leur cette stratégie lors du dernier sommet de l’alliance.

2- La menace islamiste a déjà été utilisée dans ces deux pays et elle y a été combattue efficacement

3- Il faut trouver une autre menace de beaucoup plus grande magnitude et les Etats-Unis sont retombés dans leurs vieilles ornières : face à deux puissances nucléaires la seule menace vitale reste le nucléaire.

Difficulté

Depuis plusieurs années après que la Russie ait mis au pont des vecteurs hypersoniques capables d’atteindre sans difficulté le territoire et les centres vitaux des Etats-Unis, le président russe a expliqué très posément aux dirigeants et stratèges de Washington sa doctrine : « nous ne ferons jamais de première frappe nucléaire mais grâce à nos nouveaux vecteurs notre riposte sera imparable ». Résultat : Nous mourrons mais vous mourrez aussi.

Moralité : l’arme nucléaire est inutilisable.

Or ce qui est passé inaperçu des médias et même des commentateurs spécialisés c’est que cette leçon a été entendue au point que les chefs d’Etat des cinq puissances nucléaires membres du Conseil de Sécurité ont signé et rendue publique le 3 Janvier 2022 la déclaration commune qui suit qui a été publiée sur le site de l’Elysée.

https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2022/01/03/declaration-conjointe-des-chefs-detat-et-de-gouvernement-pour-prevenir-la-guerre-nucleaire-et-eviter-les-courses-aux-armements

***

Publié le 3 janvier 2022

Avec la Chine, les États-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni et la Russie, la France s’engage pour prévenir la guerre nucléaire et éviter les courses aux armements.

Déclaration conjointe des chefs d’État et de Gouvernement de la République populaire de Chine, des Etats-Unis d’Amérique, de la République française, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et de la Fédération de Russie pour prévenir la guerre nucléaire et éviter les courses aux armements

«  La République populaire de Chine, les Etats-Unis d’Amérique, la République française, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et la Fédération de Russie considèrent qu’il est de leur responsabilité première d’éviter une guerre entre États dotés d’armes nucléaires et de réduire les risques stratégiques.

Nous affirmons qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée. (Souligné par nous)

Compte tenu des conséquences de grande ampleur qu’aurait l’emploi des armes nucléaires, nous affirmons également que celles-ci, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre. Nous sommes fermement convaincus de la nécessité de prévenir la poursuite de la dissémination de ces armes. 

Nous réaffirmons l’importance de traiter les menaces nucléaires et soulignons la nécessité de préserver et de respecter nos accords et engagements bilatéraux et multilatéraux en matière de non-prolifération, de désarmement et de maîtrise des armements. Nous demeurons déterminés à respecter nos obligations en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), notamment celle qui figure à l’article VI de « poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace ».

Chacun d’entre nous entend maintenir et renforcer encore ses mesures nationales destinées à empêcher l’utilisation non autorisée ou non intentionnelle d’armes nucléaires. Nos déclarations passées sur le déciblage, qui ont rappelé qu’aucune de nos armes nucléaires ne prenait pour cible l’un d’entre nous ou un quelconque autre État, demeurent valides. 

Nous soulignons notre volonté de travailler avec tous les États pour mettre en place un environnement de sécurité permettant d’accomplir davantage de progrès en matière de désarmement, avec pour objectif ultime un monde exempt d’armes nucléaires avec une sécurité non diminuée pour tous. Nous entendons continuer à rechercher des approches diplomatiques bilatérales et multilatérales pour éviter les affrontements militaires, renforcer la stabilité et la prévisibilité, accroître la compréhension et la confiance mutuelles, et prévenir une course aux armements qui ne profiterait à personne et nous mettrait tous en danger. Nous sommes déterminés à poursuivre un dialogue constructif dans le respect et la reconnaissance mutuels de nos intérêts et préoccupations en matière de sécurité. »

Cette déclaration signée par Biden engage la Russie tout autant que les Etats-Unis et elle est le fruit d’une intense activité diplomatique russe après l’arrivée au pouvoir de Biden. Elle a permis de calmer les inquiétudes russes après la sortie des Etats-Unis pendant le mandat de Trump de tous les traités de contrôle stratégique des armements à l’exception du traité START qui, prolongé d’un an, court jusqu’à fin 2022 et dont la déclaration du 3 janvier laisse augurer le renouvellement

Il faut situer la crise ukrainienne dans ce contexte :

  • Malgré tous les cris d’orfraie des médias occidentaux qui avaient pour consigne de dramatiser la situation les gouvernements signataires savaient tous que le recours à l’arme nucléaire par la Russie dans ce conflit était totalement exclu et d’ailleurs militairement stupide.
  • Le 19 février 2022 à Munich dans le cadre de la conférence sur la sécurité en Europe Zelenski annonce que si les Etats-Unis ne menacent pas eux-mêmes la Russie de recourir à l’arme nucléaire pour défendre l’Ukraine, celle-ci envisage en dénonçant le Traité de Non Prolifération dont elle est signataire de recourir elle-même à l’arme nucléaire. De cette façon l’engagement pris par les Etats-Unis dans la déclaration commune du 3 Janvier serait contourné. (Voir Bulletin Comaguer n° 465 du 11 Mars 2022)
  • Pour Moscou la menace est claire. Ce qui se prépare en Ukraine avec la complicité des Etats-Unis c’est la fabrication d’un Etat nucléaire voyou manipulé par Washington l’hypocrite. Cinq jours après l’opération militaire russe en Ukraine commence.
  • La Russie connait parfaitement les capacités de l’industrie nucléaire ukrainienne directement issues du moule soviétique. Aussi dès le début de l’opération militaire l’armée russe occupe-t-elle les deux sites nucléaires ukrainiens stratégiques celui de Tchernobyl (le 24 Février) qui depuis la catastrophe de 1986 s’est transformé en zone sécurisée ultra protégée et ultra secrète et celui de la centrale de Zaporojie (le 26 février) la plus grosse centrale d’Europe, les deux endroits où se trouvent concentrées les capacités scientifiques et techniques nucléaires d’Ukraine.
  • Ceci veut dire qu’avec une aide occidentale bien ciblée l’Ukraine pouvait ou même était peut-être déjà en train de rajouter les éléments industriels qui lui manquaient pour passer très vite de l’atome civil à l’atome militaire et comme elle avait hérité de la période soviétique des capacités technologiques et industrielles en matière de missiles elle pourrait envoyer ses bombes sur la Russie. Ainsi se serait constitué sous le patronage étasunien un état nucléaire voyou à deux cents kilomètres de Moscou, un Al Qaida à la puissance 10, facteur d’une crise internationale pouvant se prolonger sur plusieurs décennies et jeu dangereux des faucons étasuniens et des néonazis ukrainiens au bord du gouffre.

La Russie a enterré ce projet dément.

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