Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’ONU précise les fondements juridiques d’une inspection des laboratoires biologiques en Ukraine

Alors que par ailleurs, aujourd’hui nous présentons un important dossier sur le nucléaire militaire tel qu’il se développe en accord étroit et direct entre les USA et l’Ukraine, l’actualité veut que le conseil de sécurité ait été saisi d’un dossier tout aussi menaçant sur la manière dont l’Ukraine serait le lieu dans lequel des laboratoires US développerait des armes biologiques. On se demande jusqu’à quand les politiciens et les médias français, occidentaux pourront feindre d’ignorer la dangerosité de l’Ukraine, véritable poudrière que les USA ont installée non seulement à la frontière de la RUSSIE mais au coeur de l’Europe? En tous les cas le dossier est apparu suffisamment inquiétant à l’ONU pour que des procédures spéciales de contrôle soient envisagées. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

12 mars 2022, 06:33
Photo : Mark Olsen/
Agence de presse Keystone/
Global Look Press
Texte : Anton Nikitin

https://vz.ru/news/2022/3/12/1148220.html

La secrétaire générale adjointe aux affaires de désarmement des Nations unies, Izumi Nakamitsu, a recommandé d’invoquer les articles 5 et 6 de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques et à toxines (CIAB), suite aux allégations de Moscou concernant des programmes biologiques militaires en Ukraine.

M. Nakamitsu a souligné que la CIAB “ne dispose pas d’un mécanisme de vérification multilatéral supervisé par une organisation indépendante telle que l’OIAC”, “c’est donc aux pays membres qu’il incombe d’évaluer si les obligations prévues par la convention sont respectées”, a rapporté RIA Novosti.

Elle a toutefois souligné que, malgré les lacunes du régime international de vérification, la Convention sur les armes biologiques contient un certain nombre de mesures que les États parties peuvent invoquer “pour faire face aux situations dans lesquelles les États parties ont des préoccupations ou des soupçons concernant les activités de leurs homologues”.

Il s’agit des articles cinq et six. L’article cinq de la convention stipule notamment que ” les États parties … s’engagent à se consulter et à coopérer entre eux pour résoudre toute question qui pourrait se poser au sujet de l’objectif de la convention ou en rapport avec l’application de ses dispositions “. Comme l’a souligné Nakamitsu, les États parties à la Convention sur les armes biologiques ont mis au point des procédures pour clarifier les questions ambiguës et non résolues, y compris la convocation éventuelle d’une réunion consultative formelle pour traiter ces questions.

L’article 6 de la CIAB stipule que “tout État partie … à la convention qui constate qu’un autre État partie agit en violation des obligations découlant des dispositions de la convention peut déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies”.

“Si le Conseil de sécurité est d’accord, une enquête peut être ouverte sur la base de la plainte reçue”, a déclaré Nakamitsu, ajoutant que l’article six de la convention n’a jamais été appliqué.

“J’invite les États membres de la BTWC à envisager d’utiliser les procédures de consultation et de coopération disponibles pour résoudre ces questions”, a-t-elle ajouté.

Auparavant, le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vassily Nebenzya, avait déclaré, lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l’organisation mondiale sur les programmes militaires et biologiques américains en Ukraine, que le Pentagone recommandait à Kiev, en cas d’incident avec les laboratoires biologiques, de rejeter immédiatement la responsabilité des événements sur les forces armées russes.

La veille, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’organisation n’aurait pas été mandatée pour enquêter sur les biolaboratoires en Ukraine, où des expériences de développement d’armes biologiques auraient pu être menées.

Vendredi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vasily Nebenzia, a accusé les États-Unis de financer un réseau de biolaboratoires ukrainiens destinés à renforcer les propriétés des maladies mortelles.

Nous rappelons que le ministère russe de la défense a reçu des preuves de l’implication des États-Unis dans la création d’armes biologiques en Ukraine. Les forces armées russes ont trouvé dans des documents de biolaboratoires en Ukraine des preuves que le Pentagone a financé des recherches sur la création d’un mécanisme de propagation clandestine d’agents pathogènes mortels. La sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland a reconnu l’existence de biolaboratoires secrets en Ukraine lors d’un discours devant le Sénat. Elle a déclaré qu’il y avait des installations de recherche biologique en Ukraine et que Washington essayait d’empêcher leur transfert sous contrôle russe.

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3 Commentaires

  • Benjamin Verdickt
    Benjamin Verdickt

    Bonjour je ne retrouve nulle part cette déclaration de Izumi Nakamitsu ““Si le Conseil de sécurité est d’accord, une enquête peut être ouverte sur la base de la plainte reçue””. On a même l’impression que l’accusation de la Russie est en train de se retourner contre elle…

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    • Yan___el
      Yan___el

      Bonjour sur le site UN.org on peut lire ceci (vers la fin du papier) :

      En outre, elle a déclaré qu’en vertu de l’article VI, un État partie qui constate que son pair manque à ses obligations peut déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité. Une enquête basée sur la plainte peut alors être ouverte, si le Conseil l’accepte.

      Notant que l’article VI n’a jamais été activé – et que ces dispositions n’ont pas été régulièrement utilisées – il s’agit néanmoins de procédures internationalement reconnues disponibles pour désamorcer les tensions.

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      • Benjamin Verdickt
        Benjamin Verdickt

        Merci 😊

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