Les communistes russes qui ont obtenu un vote majoritaire de la Douma concernant la reconnaissance par la RUSSIE des républiques du Donbass sont convaincus que non seulement la population de ces républiques est en danger mais que les USA flanqués du catastrophique gouvernement ukrainien font tout ce qu’il est possible pour créer une guerre. Ils en font ici dans cette émission de télévision la démonstration. (note de Danielle BLEITRACH, traduction de Marianne DUNLOP)
Le premier vice-président du comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1.
17 février 2022
https://kprf.ru/party-live/cknews/208647.html
Le thème du programme était la crise croissante des relations internationales, une crise qui, ces derniers jours, s’est dangereusement rapprochée du précipice d’un conflit militaire. À la date donnée par le président américain Biden pour l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, il n’y a évidemment pas eu d’agression russe. Mais Biden a fait un discours vidéo au peuple russe.
Afonine a relevé la thèse suivante de ce discours : le président américain a assuré aux citoyens russes que les Etats-Unis ne voulaient pas déstabiliser la Russie et s’ingérer dans nos affaires… “Imaginez ce qui se serait passé si le président russe avait enregistré et rendu public un discours aux Américains ? Pas aux autorités, mais au peuple des États-Unis d’Amérique ? Il y aurait eu un tollé : la Russie tentait de déstabiliser les États-Unis, d’influencer les élections américaines, etc. Le message très direct d’un chef d’État étranger à la population d’un autre pays est une tentative d’influencer les événements dans ce pays.
Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste a déclaré : toute l’histoire de la Russie après l’effondrement de l’URSS est une série de tentatives des États-Unis de s’ingérer dans nos affaires et de manipuler, explicitement ou implicitement, le développement de notre pays. Dans les années 1990, ce sont les conseillers américains dans les ministères russes qui ont en fait dirigé la destruction du système financier et de l’ensemble de l’économie, en soumettant la Russie aux prêts du FMI. Les États-Unis ont également soutenu les forces politiques qui servaient les intérêts de l’impérialisme occidental dans notre pays. Les Américains ont financé un grand nombre d’ONG en Russie. Les responsables américains se permettent constamment de s’exprimer sur les décisions des tribunaux russes, en indiquant qui, selon eux, ne doit pas être poursuivi.
Ceci en dépit du fait que les États-Unis eux-mêmes détiennent plus de personnes dans leurs prisons que n’importe quel autre pays du monde, notamment en recourant constamment à la répression politique. Aujourd’hui, par exemple, se prépare le procès d’Assange, qui n’est “coupable” que d’avoir révélé au monde les crimes de guerre des États-Unis à travers la planète et la façon dont Washington a organisé des coups d’État dans d’autres pays. Tout cela n’empêche pas les États-Unis de nous dire comment nous devons vivre. Les États-Unis continuent de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Russie, même si le président Biden tente de nous assurer le contraire.
Le premier vice-président du comité central du KPRF a noté que les anciens libéraux pro-occidentaux ont déjà perdu pratiquement toute leur influence en Russie. Mais ils ont leurs successeurs. Youri Viatcheslavovitch a rappelé à l’audience que lors du vote sur le projet d’appel de la Douma au Président sur la reconnaissance de la DNR et de la LNR, proposé par les communistes, une faction – le Parti nouveau peuple – a voté contre. Apparemment, cette nouvelle génération de libéraux n’apprécie pas la tentative de la Russie de mener une politique étrangère indépendante. “Si une personne ne comprend pas qu’il est nécessaire de protéger les Russes dans le Donbass, elle ne les protégera pas non plus à Riazan ou à Kostroma”, a déclaré Youri Afonine.
Il a également commenté la thèse répétée par de nombreux politiciens occidentaux : la crise actuelle a conduit à la consolidation de l’OTAN. Et la Russie l’aurait aidé, en présentant ses exigences en matière de garanties de sécurité. Le premier vice-président du comité central du parti communiste a noté qu’en réalité, l’hystérie militaire a été lancée par les médias occidentaux bien avant les demandes russes. Et l’un des objectifs les plus importants de toute cette campagne pour les États-Unis était précisément d’effrayer et de rallier autour d’eux les membres européens de l’OTAN.
En effet, les politiciens normaux des pays européens de l’OTAN se demandent parfois : pourquoi avons-nous besoin de ce bloc ? Pourquoi dépensons-nous beaucoup d’argent en armement à la demande des chefs d’alliance ? Après tout, il n’y a plus d’URSS ou d’organisation du Pacte de Varsovie pour affronter le bloc de l’OTAN depuis 30 ans maintenant. Des guerres conjointes – en Yougoslavie, en Irak, en Libye et en Afghanistan – sont nécessaires pour résoudre ces problèmes et unifier l’alliance. Ou, à tout le moins, une hystérie militaire comme celle qui sévit actuellement.
Sous couvert de cette hystérie militaire, le président ukrainien Zelensky résout tranquillement ses propres problèmes et rend son régime de plus en plus autoritaire. L’autre jour, la chaîne de télévision d’opposition Nash a été fermée en Ukraine. C’est déjà la sixième chaîne de télévision d’opposition qui a été liquidée sous le régime de l’actuel président ukrainien. Le combat de Zelensky contre les oligarques ne mène en réalité qu’à une redistribution des biens.
Yuri Afonin a également déclaré que la politique et une atmosphère étouffante de haine avaient infiltré le grand événement sportif que sont les Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Des politiciens et des journalistes occidentaux et ukrainiens s’en prennent ouvertement aux athlètes russes. Kamila Valiyeva a été exposée à un véritable harcèlement de la part de ces gens-là. Nous devons nous élever au-dessus de cela. Heureusement, nos journalistes sportifs ne sont pas infectés par ce virus de l’hostilité et rendent hommage aux athlètes de tous les pays, admirent et se réjouissent de leurs victoires, quelles que soient les mesures prises aujourd’hui par leurs gouvernements contre la Russie.
Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a déclaré qu’en discutant avec des personnes au cours de la semaine dernière, qu’il s’agisse d’électeurs ou d’hommes d’affaires, il entendait toujours la même question : y aura-t-il une guerre ? Aujourd’hui, les politiciens bourgeois jouent avec le destin de millions de personnes et de nations entières dans leur propre intérêt. Et seuls la gauche du monde entier a poursuivi avec constance la ligne de la paix et de l’amitié des peuples. Dans l’intérêt de l’humanité, cette ligne doit l’emporter.
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