Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le KPRF présente à la Douma d’État un projet d’appel au Président sur la nécessité de reconnaître les Républiques indépendantistes du Donbass.

Mercredi 19 janvier, le groupe parlementaire du KPRF à la Douma d’État a soumis un projet d’appel au président russe Vladimir Poutine pour examen par la chambre basse du Parlement sur la nécessité de reconnaître l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Les autorités russes ont déclaré qu’elles voulaient untraité en bonne et due forme reconnaissant que comme promis en1991, l’OTAN ne destabiliserait pas la RUSSIE en s’installant à ses frontières en particulier en Ukraine.Le Parti Communiste propose de donner un contenu clair à cettevolonté en reconnaissant les républiques du Donbass qui ne veulent pas rester en UKRAINE et qui pour cette raison subissent depuis des années, blocus, attaques de régiments fascistes et bombardements.(1) (traduction de MARIANNE DUNLOP pour Histoireetsociete)

2022-01-19

https://kprf.ru/dep/gosduma/activities/207995.html

Cet appel a été préparé par un groupe de députés dirigé par Guennadi Ziouganov, le président du comité central du KPRF.

Les députés communistes proposent de reconnaître les républiques de Novorossiya en tant qu’États indépendants, souverains et autonomes, et également de mener des négociations avec les dirigeants de la LPR et de la DPR sur la poursuite de la coopération, notamment dans le domaine de la sécurité.

Voici le texte de l’appel :

Au Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine sur la nécessité de reconnaître la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk.

Cher Vladimir Vladimirovitch !

La Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie exprime son soutien sans équivoque et renouvelé aux mesures adéquates à des fins humanitaires pour soutenir les résidents de certaines zones des régions de Donetsk et de Lougansk en Ukraine, qui ont exprimé le désir de parler et d’écrire en russe, qui souhaitent observer la liberté de religion, et qui sont en désaccord avec les actions des autorités ukrainiennes, qui violent leurs droits et libertés.

Le 27 mars 1994, les habitants des régions ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk ont accepté l’organisation fédérale et territoriale de l’Ukraine et le renforcement du russe en tant que langue d’État de l’Ukraine à côté de l’ukrainien. Ils ont également soutenu l’utilisation de la langue russe sur le territoire des régions de Donetsk et de Lougansk de l’Ukraine dans la sphère des relations de travail, des affaires commerciales, de l’enregistrement des documents, de l’éducation et des activités scientifiques.

Les nouvelles autorités ukrainiennes, qui glorifient désormais les fascistes Bandera, Choukhevitch et leurs partisans, sont devenues intolérantes à l’égard des normes historiquement établies, de la vie quotidienne, ainsi que de la volonté et de la religion des habitants de ces oblasts. Les actions des autorités ukrainiennes ont obligé les habitants de certaines zones des régions de Donetsk et de Lougansk en Ukraine à lancer un référendum et à voter en mai 2014 pour l’adoption de la loi sur l’autodétermination de la République populaire de Donetsk (89 %) et de la loi sur l’autodétermination de la République populaire de Lougansk (96 %).

Depuis huit ans maintenant, les habitants de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk vivent sous la menace des tirs de petits et gros calibres. Selon les Nations Unies, plus de 10 000 personnes ont été tuées, plus de 50 000 blessées et plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur de l’Ukraine et plus de 2,5 millions de personnes sont entrées en urgence et en masse dans la Fédération de Russie en quête d’asile. Les autorités ukrainiennes ont cessé de verser les pensions et les prestations sociales et ont imposé un blocus économique complet à la population et aux entreprises de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk. Les actions des autorités ukrainiennes pourraient bien être comparées au génocide de leur propre peuple.

Un règlement pacifique de la situation dans le sud-est de l’Ukraine n’a pu être obtenu qu’avec la participation personnelle des dirigeants de la Fédération de Russie, de la France, de l’Allemagne et de l’Ukraine au format du quartet de Normandie. Un groupe de contact a également été mis en place pour résoudre la situation dans l’est de l’Ukraine, composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie, de l’OSCE, de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk. Les travaux des lieux de négociation ont abouti à l’adoption des accords de Minsk, qui ont été entérinés par une résolution spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi qu’à de nombreuses décisions du groupe de contact sur le règlement de la situation dans l’est de l’Ukraine.

Aujourd’hui, aucune des clauses des accords de Minsk, qui ont défini le vecteur de base pour la protection des droits et libertés et le rétablissement d’une vie pacifique pour les citoyens, les infrastructures et les économies de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Louhansk, n’a été mise en œuvre par les nouvelles autorités ukrainiennes. Au lieu d’agir de manière cohérente, les autorités ukrainiennes tentent de réviser ou d’annuler complètement tous les accords conclus. De nombreuses tentatives ont été faites pour perturber le processus de paix : de nombreuses violations du cessez-le-feu ont de nouveau été enregistrées sur l’ensemble de la ligne de contact, des obus détruisent des maisons civiles, des écoles et d’autres infrastructures, des agglomérations habitées, entre autres, par la partie ukrainienne entre les lignes de contact sont saisies, et un représentant de la République populaire de Lougansk au Centre conjoint de contrôle et de coordination a été arrêté pour complaire aux autorités ukrainiennes alors qu’il exerçait ses fonctions. Les représentants de la partie ukrainienne au sein du Groupe de contact sur le règlement de la situation dans l’est de l’Ukraine démontrent délibérément leur incompétence et continuent de saper le travail visant à faire respecter le cessez-le-feu établi dans les régions de Donetsk et de Lougansk en Ukraine.

À des fins humanitaires, depuis 2014, la Fédération de Russie a pris un certain nombre de mesures importantes pour soutenir les résidents de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk. Régulièrement, des convois humanitaires contenant de la nourriture, des matériaux de construction, des médicaments et des cadeaux pour les enfants sont envoyés de Russie.

Les députés de la Douma d’État considèrent que la reconnaissance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk est raisonnable et moralement justifiée. Au fil des ans, des organes démocratiques et des États dotés de tous les attributs de l’autorité légitime se sont construits dans les républiques sur la base de l’expression de la volonté du peuple.

Cette reconnaissance permettra de garantir la sécurité et la protection de leurs peuples contre les menaces extérieures et la mise en œuvre de politiques génocidaires à l’encontre des habitants des républiques, ainsi que de renforcer la paix internationale et la stabilité régionale, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations unies et d’engager le processus de reconnaissance internationale des deux États.

Compte tenu de ce qui précède, la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie vous demande d’examiner la question de la reconnaissance par la Fédération de Russie de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk en tant qu’États indépendants, souverains et autonomes, ainsi que la question de la tenue de négociations avec les dirigeants de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk dans les meilleurs délais afin d’établir un cadre juridique pour les relations interétatiques qui régisse tous les aspects de la coopération et de l’assistance mutuelle, y compris les questions de sécurité.

(1) En Russie et dans bien d’autres républiques soviétiques, il n’y a pas le moindre doute: l’occident capitaliste veut la guerre mais il cherche surtout à avancer pour se mettre en position favorable et avoir des prétextes à intervention, mais actuellement il bluffe. Voici l’opinion d’un ancien ambassadeur sur la situation.

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