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Ukraine : comité antifasciste d’Ukraine table ronde contre le fascisme, le racisme et l’antisémitisme…

De jeunes représentants du Comité antifasciste d’Ukraine ont participé à une table ronde consacrée à la Journée internationale contre le fascisme, le racisme et l’antisémitisme. Cet article de nos camarades ukrainiens qui mènent un combat magnifique contre les néonazis que l’UE et les Etats-Unis ont mis au pouvoir dans leur pays par un coup d’Etat proclamé libération par les GLUCKSMAN et autre Bernard henri levy qui s’accordent le droit de se dire de gauche et juifs tout en soutenant partout les nazis et fascistes dit ce qu’aura été l’hypocrisie de notre pays et pourquoi la gauche y est ce qu’elle est, indigne de la mémoire et de la réalité d’un combat plus que jamais nécessaire (note de danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

09.11.2021

https://kpu.ua/uk/100378/molodye_predstavytely_antyfashystskogo_komyteta_ukrayny_prynjaly_uchastye_v_kruglom_stole_posvjaschennomu_mezhdunarodnomu_dnju_protyv_fashyzma_rasyzma_y_antysemytyzma

Le 8 novembre 2021, une table ronde avec des représentants de l’aile jeunesse du Comité antifasciste d’Ukraine (AFCU), consacrée à la Journée internationale contre le fascisme, le racisme et l’antisémitisme, s’est tenue dans la ville-héros de Kiev. Elle a été initiée par le Réseau international contre le racisme, qui réunit plus de 500 organisations de près de 50 pays, et est célébrée dans le monde entier depuis le 9 novembre 2011

Cette date a été choisie pour commémorer une vague de pogroms anti-juifs qui se sont produits dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 dans toute l’Allemagne, l’Autriche annexée et dans les Sudètes de Tchécoslovaquie qui venaient d’être occupées par les troupes d’Hitler.

Cet événement tragique, connu sous le nom de “Nuit de cristal” ou de “Nuit des vitrines brisées”, a été fomenté par des dirigeants du parti nazi, des membres des SA (Sturmabteilungen : littéralement “escadrons d’attaque”, communément appelés “storm troopers”) et de l’organisation de jeunesse d’Hitler. La “Nuit de cristal” doit son nom aux éclats de verre provenant des vitres brisées des synagogues, des maisons, des magasins et des institutions privées appartenant à des Juifs, pillés et détruits lors de ces violences.

Les dirigeants allemands ont déclaré plus tard que la Nuit de cristal était une explosion publique spontanée en réponse au meurtre d’Ernst von Rath, secrétaire de l’ambassade allemande à Paris. Herschel Grynszpan, un jeune juif polonais de 17 ans, a abattu le diplomate le 7 novembre 1938. Quelques jours auparavant, les autorités allemandes avaient expulsé du territoire du Reich des milliers de Juifs polonais vivant en Allemagne. Grynszpan a appris que ses parents, résidents allemands depuis 1911, étaient parmi eux. Refusés en Pologne, les parents de Grynszpan, ainsi que d’autres Juifs déportés d’Allemagne, se sont retrouvés dans un camp de réfugiés près de Zbąszyn, à la frontière germano-polonaise. Grynszpan, qui se trouvait à ce moment-là en situation irrégulière à Paris, cherchait manifestement à se venger de ce qui s’était passé. Il est entré dans l’ambassade d’Allemagne et a tiré sur le représentant diplomatique chargé de son dossier.

Von Rath, blessé, est mort le 9 novembre 1938, deux jours après la tentative d’assassinat. Ce jour coïncidait d’ailleurs avec l’anniversaire du “Putsch de Munich” de 1923, qui était un jour important dans le calendrier des nationaux-socialistes en Allemagne.

La direction du parti nazi, réunie à Munich pour une cérémonie festive, décide d’utiliser l’occasion comme prétexte pour lancer un coup d’éclat antisémite. Le ministre de la propagande, Joseph Goebbels, principal instigateur du pogrom, a déclaré à la vieille garde nazie rassemblée que la “juiverie mondiale” complotait pour commettre un attentat, « le Führer a décidé que les manifestations ne devaient pas être préparées ou organisées par le Parti, mais que, quelle que soit l’ampleur de leur désordre, il ne fallait pas les empêcher ».

Les mots de Goebbels ont été pris comme un ordre de lancer le pogrom. Après son discours, les chefs des organisations nazies régionales présentes à la célébration ont élaboré des instructions pour leurs branches locales.

Les violences ont commencé dans diverses parties du Reich en fin de soirée du 9 et en début de matinée du 10 novembre. À 1 h 20 du matin, Reinhard Heydrich, en tant que chef de la police de sécurité (Sicherheitspolizei), envoie des télégrammes urgents aux départements et circonscriptions de police, ainsi qu’aux dirigeants des SA, contenant des instructions sur la mobilisation à venir.

Des branches des SA et de la Hitlerjugend dans tout le territoire annexé à l’Allemagne ont détruit des maisons et des entreprises privées juives, et les membres de nombreuses unités se sont déguisés en vêtements civils pour soutenir les affirmations selon lesquelles les émeutes étaient “la réaction d’un public indigné”.

Malgré l’apparente spontanéité de la violence et la coloration locale que prennent les pogroms dans diverses régions du Reich, les instructions spéciales de Heydrich préviennent que les émeutes “spontanées” ne doivent pas affecter la vie ou les biens des citoyens non juifs ; les étrangers ne doivent pas être victimes de la violence.

Il a également été ordonné qu’à la veille de la destruction barbare des synagogues et autres biens communaux juifs, toutes les archives soient retirées et remises au service de sécurité (SD).

En outre, la police a reçu l’ordre d’arrêter autant de Juifs que les prisons locales pouvaient en accueillir, principalement des hommes jeunes et en bonne santé.

Des centaines de synagogues dans toute l’Allemagne et l’Autriche ont été brûlées cette nuit-là, au vu et au su de tous, y compris des pompiers, qui avaient reçu l’ordre de n’intervenir que s’il y avait un risque de propagation du feu aux bâtiments adjacents aux synagogues.

Les SA et les membres des Jeunesses hitlériennes pillent et brisent les vitres d’environ 7 500 magasins appartenant à des Juifs.

Dans de nombreuses régions, les cimetières juifs étaient spécifiquement visés. Berlin et Vienne, les villes où se trouvent les deux plus grandes communautés juives, ont été lourdement endommagées.

Des foules de soldats SA parcourent les rues, attaquent les maisons juives et soumettent les Juifs à des humiliations publiques. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, au moins 91 Juifs sont assassinés. Un grand nombre de viols et de suicides ont été enregistrés par la police.

Alors que le pogrom s’étend, les branches de la SS et de la Gestapo (police secrète d’État), suivant les instructions de Heydrich, arrêtent jusqu’à 30 000 hommes juifs et les envoient ensuite à Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen et d’autres camps de concentration.

Il est clair que la Nuit de cristal a été le premier pas vers l’emprisonnement massif des Juifs, dont la base était simplement leur identité raciale. Des centaines de personnes sont mortes en détention à la suite des mauvais traitements qu’elles ont subis.

Immédiatement après le pogrom, de nombreux dirigeants allemands, comme Hermann Göring et d’autres chefs de parti, décident de saisir l’occasion et d’introduire certaines mesures pour éliminer les Juifs ainsi que la prétendue influence juive dans les sphères économiques de l’Allemagne. Le gouvernement allemand déclare immédiatement que “ces Juifs” sont eux-mêmes responsables du pogrom et impose des sanctions d’un milliard de Reichsmarks (environ 400 millions de dollars américains au taux de change de 1938) à la communauté juive allemande. Le gouvernement du Reich a confisqué tous les paiements d’assurance dus aux Juifs dont les entreprises privées et les maisons avaient été pillées ou détruites, obligeant ainsi les entrepreneurs juifs à supporter eux-mêmes les coûts de la reconstruction.

Dans les semaines qui suivent, les dirigeants allemands promulguent une masse de lois et de règlements destinés à priver les Juifs de leurs biens et de leurs moyens de subsistance. Nombre de ces lois imposent une politique d'”aryanisation”, c’est-à-dire le transfert des industries et des biens juifs à des propriétaires “aryens”, généralement pour une somme dérisoire.

Les lois interdisent en outre aux Juifs, qui n’étaient déjà plus autorisés à travailler dans les entreprises d’État, d’appliquer leurs connaissances professionnelles dans le secteur privé et cherchent d’autres moyens d’écarter les Juifs de la société. Les dirigeants allemands excluent les enfants juifs des écoles allemandes. En Allemagne, les Juifs n’ont pas le droit de conduire ou de posséder une automobile, et ne peuvent pas non plus utiliser les transports publics. Les Juifs ne sont plus autorisés à entrer dans les théâtres, cinémas et salles de concert “allemands”.

Les événements de la Nuit de cristal ont constitué l’un des tournants les plus sinistres de la politique antisémite du national-socialisme. La passivité de la population allemande face au pogrom a été un signal pour le régime nazi que la société allemande était prête pour des mesures plus radicales et a représenté un tournant significatif dans la persécution des Juifs par l’Allemagne nazie, culminant dans la campagne de destruction physique des Juifs, connue sous le nom d’Holocauste.

Aujourd’hui, malgré les tragédies de la Seconde Guerre mondiale qui ont touché la plupart des pays du monde, et alors qu’il semblait que toute l’idéologie fasciste avait été détruite “à la racine”, la situation mondiale de ces dernières années montre que ce n’est pas le cas. Même dans les pays qui ont le plus souffert, les organisations prônant une idéologie pro-fasciste sont officiellement enregistrées et opèrent en toute légalité. L’Ukraine nationaliste et oligarchique d’aujourd’hui ne fait pas exception, de nombreuses personnes étant victimes du racisme et du nationalisme. Elles sont persécutées et discriminées et les idées sur l’inégalité des différents groupes ethniques, leur infériorité intellectuelle, culturelle, éducative et religieuse sont imposées à la société au niveau de l’État. De tels préjugés négatifs sont porteurs de conflits et de relations agressives.

C’est pourquoi, comme jamais auparavant, sont indispensables les mesures d’agitation et de propagande du Parti communiste et de l’AFCU, visant à dénoncer les crimes du nazisme et de ses acolytes – l’OUN-UPA, les unités hitlériennes des SS “Galicia”, “Nachtigall”, différents types d’unités de police au service des envahisseurs germano-fascistes et de leurs satellites ainsi que leurs partisans actuels.

Comme jamais auparavant, les activités sociales et politiques du parti communiste, de l’AFCU et du Komsomol léniniste, qui cherchent à expliquer à ceux qui, par bêtise ou par ignorance, rejoignent les organisations néonazies, sont également très importantes. Et cela concerne tout d’abord les jeunes, car ils sont l’avenir de notre pays. Par conséquent, lorsque nous évoquons les crimes du nazisme, nous devons nous rappeler ce que pourrait être l’avenir si nous ne lançons pas un appel urgent à dire NON au néonazisme en Ukraine!

La table ronde a été ouverte et animée par le Secrétaire du Comité central du Parti communiste d’Ukraine, Président du Comité antifasciste d’Ukraine (AFCU), Boujko Georgiy Vladimirovich

Les participants à la table ronde, notamment le vice-président de l’AFKU Kononovitch Alexandre, le directeur exécutif de l’Académie d’histoire et de culture juives portant le nom de Shimon Dubnov Naiman Alexandre Yakovlevitch et d’autres ont pris part à la discussion de son rapport.

Présents à la table ronde, les jeunes antifascistes ont également soutenu la proposition du premier secrétaire du Comité central de Komsomol d’Ukraine, Kononovich Mikhaïl, qui a appelé à l’activation de la lutte antifasciste dans l’espace Internet, où plus souvent des conférences en ligne, des tables rondes, etc. devraient être organisées.

Les jeunes antifascistes et les participants à la table ronde ont déclaré que la commémoration des victimes du nazisme, les victimes de la terreur pour des raisons nationales, raciales, en particulier antisémites, est un appel à la communauté progressiste d’Ukraine pour empêcher le développement et l’approfondissement de l’idéologie néonazie, qui est prêchée par le régime au pouvoir en Ukraine, et pour arrêter son influence sur les esprits immatures de notre jeunesse, en particulier les étudiants et les lycéens.

Après la table ronde, les jeunes participants ont fait une photo souvenir.

Comité anti-fasciste d’Ukraine

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