Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Des Etats-Unis : Biden tombe dans le piège de Netanyahou


Il est insensé que les États-Unis se précipitent pour soutenir un mauvais client qui a fait exploser le consulat de quelqu’un d’autre. Ce commentateur des Etats-Unis dit de la manière directe dont savent en user les citoyens des Etats-Unis : quel intérêt avons-nous à soutenir Netanyahou, il emploie à propos de ce dernier le terme de “client” ce qui a du sens. Un client s’il cherche à acquérir un bien ou un service n’est pas un simple “consommateur”, c’est quelqu’un qui d’une manière ponctuelle ou habituelle confie ses intérêts à un fournisseur en échange du dit bien ou d’un service, mais cette précision “économique” se double d’une référence politique : dans la Rome antique, la clientèle (dérivé du mot latin : cliens) est l’ensemble des personnes protégées par un personnage de haut rang (le patron). Par extension, le terme signifie aujourd’hui l’ensemble des partisans et/ou des électeurs d’un parti ou d’un homme politique. Ce jeu de mot dit tous les “manquements” du mauvais client que s’avère être Israël pour Biden. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
DANIEL LARISON
AVR. 12

Le Washington Post rapporte qu’Israël n’a pas averti les États-Unis à l’avance de la frappe contre le consulat iranien la semaine dernière qui a tué sept personnes, dont un général de haut rang du CGRI.

De hauts responsables du Pentagone ont été frustrés qu’Israël n’ait pas informé les États-Unis avant de mener une frappe sur un site iranien en Syrie ce mois-ci, une escalade qui, selon eux, augmente les risques pour les forces américaines au Moyen-Orient, ont déclaré des responsables américains.

Lorsqu’un client essaie de piéger son patron- fournisseur dans une guerre contre un rival régional, il ne va pas l’avertir de l’action provocatrice qu’il prévoit de mener. Les hauts responsables militaires peuvent se sentir frustrés, mais il semble que leurs supérieurs eux n’y prêtent pas attention. Le président a réaffirmé que l’engagement des États-Unis envers Israël est « à toute épreuve » et, selon le compte rendu de leur récent appel, le secrétaire à la Défense a dit à son homologue israélien qu’il « pouvait compter sur le soutien total des États-Unis pour défendre Israël contre les attaques iraniennes », de sorte que l’administration récompense Netanyahu pour son action illégale et de voyou.

Les États-Unis ne devraient pas lever le petit doigt pour soutenir Israël si l’Iran riposte, comme je l’explique dans ma chronique de cette semaine. La frappe israélienne à Damas a été une violation flagrante du droit international et un acte d’agression flagrant. Si un autre gouvernement lançait une attaque comme celle-ci contre une installation diplomatique des États-Unis ou d’un allié, pratiquement tout le monde à Washington exigerait de sévères représailles. Si l’Iran avait attaqué une ambassade ou un consulat israélien de cette façon, les politiciens américains se seraient bousculé pour dénoncer l’attaque comme étant du terrorisme.

Si l’Iran répond de la même manière, il réagira à une attaque contre ses installations diplomatiques. C’est l’Iran qui se défendra dans cette affaire. Les États-Unis ne devraient pas aider à défendre le gouvernement qui a lancé l’attaque initiale. Les États-Unis ne devraient certainement pas mettre leurs forces en danger alors qu’ils n’ont aucune obligation formelle de venir en aide à Israël. Si un non-allié cherche à se battre avec un autre pays, c’est son erreur et il peut en assumer les conséquences.

Il est insensé que les États-Unis se précipitent pour soutenir un mauvais client qui a fait exploser le consulat de quelqu’un d’autre. Vous ne pourriez pas demander une meilleure démonstration de la dangerosité et de la distorsion des relations entre nos gouvernements. Si c’était presque n’importe quel autre gouvernement qui faisait cela, les États-Unis condamneraient l’attaque et envisageraient d’imposer des sanctions aux dirigeants qui en sont responsables. Dans ce cas, les États-Unis ne se contentent pas de donner un laissez-passer à leur client pour l’attaque, mais ils émettent même des menaces contre le pays dont les habitants ont été tués.

L’administration Biden a encouragé le comportement anarchique du gouvernement israélien avec son soutien inconditionnel à la guerre à Gaza, et elle encourage encore plus avec ses promesses de soutien supplémentaires. Parce que les États-Unis refusent de fixer des limites à ce qu’ils sont prêts à tolérer, Netanyahou continue de tenter sa chance pour voir jusqu’où il peut aller. Les États-Unis menacent la stabilité régionale en continuant d’armer et de protéger leur client voyou, et ils se rapprochent dangereusement de l’art et la manière de s’empêtrer dans une nouvelle guerre inutile.

Les États-Unis n’ont rien à faire de tout cela. Il n’y a pas de raison impérieuse ou d’intérêt vital en jeu qui l’exige. Le président choisit de tomber dans le piège tendu par Netanyahou, et il en sera responsable des conséquences.

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