Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le courant dominant des relations Chine-Allemagne

 / ÉDITORIAL La visite d’Olaf Scholz prouve une fois de plus ce qu’est le courant dominant des relations sino-allemandes, selon l’éditorial du Global Times Publié : 14 avr. 2024 23:25 

Au delà de cet article, je voudrais souligner comme le fait un de nos lecteurs un léger bouger dans les articles à l’international de l’Humanité. Certes il ne faut pas encore se faire d’illusion sur la nocivité de l’agent de l’OTAN qu’est Kamenka qui reste à la tête du secteur international du journal comme Boulet (le bien nommé continue à peser avec d’autres sur le secteur international du PCF).  “Enfin un article correct sur la Chine dans l’Humanité. C’est ce lundi 15 avril 2025, « Pour Scholz, point de salut sans la Chine », par Bruno Odent.
Enfin une ouverture sur le monde multipolaire, sur la nécessité de résister au « découplage » avec la Chine imposé par les USA à tout le bloc occidental, de résister à l’UE qui « participe à une fuite en avant dans la guerre économique antichinoise de Washington ». En prime, une reconnaissance du rôle que peut jouer la Chine pour la paix. Face aux réalités (récession en Allemagne, par exemple), le camp de la guerre commence à se fissurer.”
On peut en dire autant du PCF, nous constatons Marianne et moi une évolution de l’opinion des communistes qui exerce une véritable pression sur le sommet, sans malheureusement changer la nature de la campagne ; il devient évident que cette pression de la base, ce refus de l’endoctrinement atlantiste auquel nous espérons avoir contribué est la perspective que nous espérions et quels que soient les résultats d’une campagne européenne dont il n’y a jamais eu grand chose à espérer, il faut voter et agir pour confirmer ce mouvement de prise de conscience, l’orienter toujours plus vers l’action et la convergence. C’est important pour le PCF, pour la gauche mais aussi pour la souveraineté nationale, Macron ayant choisi la vassalisation tandis que le capitalisme allemand sait où est son intérêt. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete) Le chancelier allemand Olaf Scholz (à gauche) visite une usine Bosch de moteurs à hydrogène à Chongqing, en Chine, le 14 avril 2024. Crédit photo : IC

Le chancelier allemand Olaf Scholz (à gauche) visite une usine Bosch de moteurs à hydrogène à Chongqing, en Chine, le 14 avril 2024. Crédit photo : IC

Dimanche matin, le chancelier allemand Olaf Scholz est arrivé à Chongqing et a entamé sa visite très attendue en Chine, sa deuxième depuis son entrée en fonction. Selon l’itinéraire annoncé par la chancellerie allemande, Olaf Scholz se rendra à Chongqing, Shanghai et Pékin dans trois jours. C’est aussi son plus long voyage en tant que chancelier. De l’aperçu de l’itinéraire à la concurrence féroce entre les entreprises allemandes pour obtenir la « carte d’embarquement » pour rejoindre la délégation, en passant par les spéculations et les débats sur les sujets et les impacts du voyage, cette visite a suscité une grande attention et une grande interprétation de la part de l’opinion publique des deux pays et du monde, ce qui est relativement rare.

Cela s’explique par la position centrale de la Chine et de l’Allemagne en tant que deuxième et troisième économies mondiales dans l’évolution actuelle de la situation internationale, ainsi que par l’attention particulière du public à l’impact que cette visite aura sur les relations Chine-Allemagne et même Chine-UE. À en juger par la « grande » délégation de trois ministres fédéraux et de nombreux chefs d’entreprise envoyée par l’Allemagne, ainsi que par l’itinéraire général, l’importance des relations sino-allemandes pour les deux parties ne fait aucun doute. Plus important encore, grâce à une série d’interactions étroites, la Chine et l’Allemagne prouveront une fois de plus qu’elles sont des partenaires capables de travailler ensemble pour faire face aux changements, et qu’il existe encore un grand potentiel de coopération pratique.

Dans une certaine mesure, la visite « très médiatisée » d’Olaf Scholz en Chine n’est qu’un retour à la normalité des relations bilatérales. Les échanges étroits et à grande échelle au niveau gouvernemental, ainsi qu’au niveau local et des entreprises entre la Chine et l’Allemagne ont toujours été des facteurs clés et des avantages dans les relations bilatérales. L’attention extrêmement élevée et les nombreuses interprétations de cette visite sont le reflet de la confusion actuelle sur la Chine en Allemagne et en Europe. Certains médias allemands ont décrit la visite comme présentant certaines ressemblances avec « l’ère Merkel ». Cela reflète, d’un autre point de vue, que la tradition de pragmatisme, de rationalité et de coopération gagnant-gagnant avec la Chine est toujours maintenue en Allemagne.

Dans l’environnement actuel de l’opinion publique européenne, la visite d’Olaf Scholz a été marquée par des « problèmes » et des « difficultés ». À un moment donné, on a espéré qu’il pourrait montrer davantage l’attitude « dure » de l’Europe sur des questions telles que le conflit russo-ukrainien, le détroit de Taïwan et les droits de l’homme. À un autre moment, il a été suggéré qu’en ce moment délicat où les États-Unis et l’Europe menacent de sévir contre les produits chinois dans le différend sur les subventions, l’Allemagne ne devrait pas avoir une attitude « ambiguë ».

En Allemagne, les hommes d’affaires et les fonctionnaires des gouvernements locaux qui viennent en Chine pour une coopération pratique doivent faire attention à ne pas être étiquetés comme « exposant les faiblesses fatales de la Chine ». Une telle rhétorique est coercitive et mêle des restes idéologiques au nouveau slogan de « découplage » comme raisons d’intimider l’autonomie diplomatique de l’Allemagne.

En fait, les besoins pratiques de la coopération sino-allemande l’emportent largement sur les clameurs temporaires de l’opinion publique. Un détail important qui mérite l’attention est qu’après son arrivée à Chongqing, Scholz a visité une usine de production de moteurs à hydrogène d’un équipementier automobile allemand. Il est facile de voir l’accent mis par l’Allemagne sur le potentiel de la coopération entre les deux pays en matière d’énergie propre.

L’Allemagne a été le premier partenaire commercial de la Chine in Europe pendant 49 années consécutives, tandis que la Chine a été le premier partenaire commercial mondial de l’Allemagne pendant huit années consécutives. En 2023, selon les institutions allemandes, les investissements allemands en Chine ont atteint un niveau historique. Il y a quelques jours à peine, le géant allemand de l’automobile Volkswagen a annoncé un investissement de 2,5 milliards d’euros (2,7 milliards de dollars) pour étendre ses activités en Chine. Les faits montrent que la coopération pratique n’est pas une option, mais une nécessité.

Il n’est pas nécessaire de cacher le fait qu’il existe une concurrence dans certains secteurs entre la Chine et l’Allemagne, qui a été un point de mire pour certains médias américains et européens afin de creuser un fossé dans les relations sino-allemandes. Cependant, indépendamment des véritables observations de la visite d’Olaf Scholz, ou du choix des entreprises allemandes pour investir en Chine, on peut voir que l’espace et le potentiel d’une coopération rationnelle et pragmatique entre la Chine et l’Allemagne, ainsi que les avantages mutuels et les situations gagnant-gagnant, ne doivent pas être sous-estimés. Lorsqu’elles sont confrontées à des questions controversées, les deux parties auront suffisamment de sagesse et de capacité pour trouver des solutions.

La visite d’Olaf Scholz intervient à l’occasion du 10e anniversaire de l’établissement du partenariat stratégique global entre la Chine et l’Allemagne, et les interactions entre les deux grandes économies revêtent sans aucun doute une grande importance pour les relations bilatérales et les relations sino-européennes. Au-delà du niveau bilatéral, l’inspiration de la visite d’Olaf Scholz en Chine est que le dialogue et la communication ont une valeur importante, même en période de difficultés, de défis, de changements et même de chaos. Le respect mutuel et la coopération pragmatique devraient toujours être les principes à suivre dans le développement des relations.

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 282

Suite de l'article

5 Commentaires

  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Je ne partage pas ton optimisme sur l’Allemagne scholz ou autres pions des capitalistes regnants descendants des génocidaires et de 3 guerres contre la France. Pour attaquer la chine il faut affaiblir gdt la Russie et tte guerre a d’abord une dimension industrielle. De plus l’Allemagne capitaliste doit maintenir et développer son hinterland européen, sa neue Europa comme disait Goebbels et pour tt cela pour l’instant pas de découplage avec la chine communiste…mais un anticommunisme permanent depuis 1933 qui est supérieur actuellement à l’antisémitisme des empires centraux. De plus une Allemagne forte au coeur de la neue Europa c’est nécessairement sous les lois capitalistes des développements inégaux une France faible,très faible avec un danger majeur de transfert de l’armée nucléaire à la bourgeoisie génocidaire allemande.

    Répondre
    • admin5319
      admin5319

      je ne comprends rien à ta critique le texte qui ne te convient pas est des Chinois eux-mêmes… Il y a un aspect infernal chez les européens c’est en bien comme en mal de vouloir absolument être au centre de la question, alors qu’ils sont des acteurs secondaires… Les Chinois ne traitent pas plus mal Olaf schulz qu’ils ne le font avec des délégués d’un quelconque pays qui arrive comme Schulz à la tête d’une importante délégation de patrons… Ils n’ont aucune illusion sur ce qu’on peut espérer de ces gens là, ni moi non plus… mais ils ont une nécessaité : assurer un minimum de sécurité économique à leur population… je crois que vous ne me lisez pas vous faites de l’idéologie et vous revenez avec vos obsessions sans vous rendre compte à quel point il y a ue transformation…Cette mabière d’être toujours en retard d’une vigtaine d’années m’énerve au plus haut point… et en ce moment où le PCF croit avoir compris ils me font tous le coup… l’antisémitisme n’est qu’une des dimensions de ce retard et du positionnement réactionnaire dans lequel cela vous pace.

      Répondre
  • Falakia
    Falakia

    Zelensky vient d’accepter la conférence de paix en Suisse proposée par l’Allemagne , et il a également approuvé la participation de la Chine .
    C’est une voie pragmatique pour le peuple Ukrainiens et Russes .

    Répondre
    • admin5319
      admin5319

      non, la Russie a dénoncé la conférence de Suisse sans sa présence… je sais bien que c’est difficile à suivre mais si vous renonciez de temps en temps à feindre de savoir ce que vous ignorez (et je parle en général pas de vous), mais ça devient insupportable ces contresens perpétuels quand il s’agit comme ici de simples données factuelles on peut corriger mais c’est plus profond que ça… C’est une totale incapacité à percevoir la nouvelle logique à l’oeuvre, la volonté que les choses se passent en fonction de ce qu’on croit savoir… remarquez Zelensky lui même qui est complètement pauméet qui vient de révéler entre autres que les Russes savaient avant eux leurs manoeuvres, sous entendu il n’a plus le moindre apui interne…
      Alors comment lui faire confiance dans cette déc laration:
      ékin pourrait pousser Moscou à faire la paix

      Le président Volodymyr Zelensky a estimé ce mardi que la Chine, partenaire clé de la Russie, peut « accélérer » la paix en Ukraine en jouant un « rôle actif » lors de la conférence organisée en Suisse en juin sur cette thématique, après plus de deux ans d’invasion russe.

      « Je suis convaincu que le premier sommet mondial pour la paix en Suisse peut ouvrir la voie à une paix juste pour l’Ukraine. Le rôle actif de la Chine peut certainement accélérer nos progrès sur cette voie », a écrit M. Zelensky sur X à l’issue d’une rencontre entre le chancelier allemand Olaf Scholz et son homologue chinois Xi Jinping à Pékin.

      ce qui par parenthèse confirme que le chancelier a bien été reçu par XI à Pékin et qu’il l’a été parce qu’il a arrêté toute intervention sur la politique chinoise… mais en revanche que la forte délégation d’entrepreneurs capitalistes investissant en Chine est appréciée…

      Répondre
  • Falakia
    Falakia

    Merci Danielle pour la vérité , et de votre vision claire des enjeux .
    Selon moi il reste un espoir pour la paix et contre les armes atomiques dans le
    retour du droit International bien fondé .

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.