Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le commandant polonais de l’Eurocorps démis de ses fonctions après une enquête du contre-espionnage

Nul n’a jamais réellement su dans quel camp était “la hyène de l’Europe” selon le mot de Churchill. Fidèle à cette tradition, le dirigeant polonais qui est en train, aux côtés de Macron de chercher à impliquer l’UE dans la guerre, et qui se proclame pour une défense européenne pratique le surarement en achetant son matériel militaire pour 3, 5 milliards de dollars aux USA. On voit au profit de qui … Ce surarement (la Pologne y consacre déjà 4% de son budget)ne peut pas faciliter la coordination de la dite “défense” (outre le côté inamical pour l’armement français associé aux Allemands) , alors qu’elle entraine la France et l’Allemagne dans ses turpitudes. La défense européenne ne peut naitre d’une organisation d’abord économique qu’est l’UE, il faut un commandement militaire et politique, une transformation totale de la vocation européenne avec un leader réalisant l’unification. Et si les deux compères Tusk et Macron se voient bien dans le rôle, ils n’ont même pas confiance dans leur état major, dans leurs coalitions politicienes nationales, comme Zelensky d’ailleurs. Le ministère polonais de la Défense a annoncé mercredi avoir rappelé et démis de ses fonctions « avec effet immédiat » le commandant polonais de l’Eurocorps, un corps d’armée européen. Cette décision intervient après le déclenchement d’une enquête du contre-espionnage militaire.(note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
L'Eurocorps est un corps d'armée dont la mission est de diriger et de coordonner des opérations multinationales de grande ampleur pour le compte de l'UE et de l'Otan (photo d'illustration).
L’Eurocorps est un corps d’armée dont la mission est de diriger et de coordonner des opérations multinationales de grande ampleur pour le compte de l’UE et de l’Otan (photo d’illustration). (Crédits : HANDOUT)

Neuf mois seulement après avoir pris la tête de l’Eurocorps, un corps d’armée européen de réaction rapide, Jaroslaw Gromadzinski en est déjà mis à la porte. Les services de renseignements ont « ouvert une enquête de contrôle » sur l’accès de ce lieutenant général à des informations couvertes par le secret, à la suite « de nouvelles informations sur l’officier », explique le ministère polonais de la Défense, dans un communiqué publié mercredi.

« En conséquence, une décision a été prise de démettre le général Gromadzinski de ses fonctions de commandant de l’Eurocorps et de le rappeler immédiatement dans son pays », est-il indiqué, « avec effet immédiat ».

Le ministère polonais de la Défense ajoute qu’un autre officier sera désigné pour « assurer la continuité » au poste occupé jusqu’à présent par le général. En revanche, il ne fournit aucune précision concernant les nouvelles informations sur le général, ni sur l’enquête en cours.

Aucune information complémentaire n’a été donné par l’Eurocorps, qui a sorti son propre communiqué dans la foulée. « Il s’agit d’une décision souveraine prise par le Ministère polonais de la défense nationale. L’Eurocorps, état-major multinational fort de 6 Nations-cadre et 5 Nations associées poursuit ses activités en cours », est-il écrit. Et d’ajouter : « La structure de commandement est organisée de façon robuste et résiliente ».

Créé en 1992, l’Eurocorps est un corps d’armée unique en son genre. Il regroupe un millier de militaires issus de six pays membres, dits « nations-cadres » (France, Allemagne, Espagne, Belgique, Luxembourg et Pologne), qui financent et administrent l’organisation. Plusieurs « nations associées » (Grèce, Turquie, Italie, Roumanie et Autriche) soutiennent également cette institution, en lui fournissant des officiers dans l’état-major.

Ce corps, dont la mission est de diriger et de coordonner des opérations multinationales de grande ampleur pour le compte de l’UE et de l’Otan, peut commander jusqu’à 60.000 militaires des forces terrestres. Son quartier général est basé en France, à Strasbourg, ville symbole de la réconciliation franco-allemande et de la construction européenne.

Un général polonais pour la première fois aux manettes

À sa prise de fonction en juin dernier, Jaroslaw Gromadzinski a été le premier général polonais à accéder à ce poste. Et le 16e au total, car le commandement étant tournant, il change tous les deux ans. Il avait pris la relève du général belge Peter Devogelaere. Un geste fort pour la Pologne, qui venait tout juste d’intégrer l’organisation de l’institution comme nation-cadre, en janvier 2022, après vingt-ans en tant que nation associée.

« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des défis complexes et multidimensionnels », avait-il déclaré dans son discours de prise de fonction. « Nous assistons à une invasion à grande échelle de l’Ukraine ainsi qu’à des attaques hybrides aux frontières des pays de l’Est, tandis que plus au Sud, au Moyen-Orient et en Afrique, nous voyons l’émergence d’une situation sécuritaire qui a d’ores et déjà fauché de nombreuses vies et alimenté des mouvements migratoires de masse. Paradoxalement, ce contexte nous a renforcés et a même resserré les liens de coopération qui unissent l’UE et l’Otan ainsi que nos alliés et partenaires. Je suis intimement convaincu que l’Eurocorps, en tant qu’unité multinationale, forte d’une solide expérience opérationnelle, saura relever tous les défis, d’aujourd’hui et de demain », avait-il alors estimé.

Auparavant, ce général polonais a notamment été conseiller-coordinateur auprès du chef d’état-major général de l’armée polonaise. Ces derniers mois, il avait fait partie de l’équipe d’assistance internationale pour l’Ukraine à Wiesbaden, en Allemagne où, aux côtés de militaires américains, il avait été responsable de la formation des soldats ukrainiens.closevolume_off

(Avec AFP)

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