Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La prise de conscience de la réalité risque d’aller vite, très vite…

Je ne sais qui a pu suivre l’émission sur la 5C politique de hier dimanche, c’était riche d’enseignements … Précisons d’abord le statut de cette émission C politique est une émission de la télévision publique française consacrée à la politique française diffusée sur la chaîne 5 publique, mais elle est Co-produite par la société privée Together Media appartenant à l’homme d’affaires Renaud Le Van Kim et détenue en partie par la holding Banijay Group du milliardaire Stéphane Courbit, l’émission est animée par Thomas Snégaroff. Paradoxalement il semble que ce statut lui permette d’échapper à la propagande pro-gouvernementale qui règne sur la quasi-totalité des médias français. L’émission revendique peut-être une sorte d’héritage au magazine de Serge Moati Riposte qui tout en militant pour les choix d’un PS mitterrandien laissait parfois filtrer un débat contradictoire, en tous les cas tenait suffisamment à son statut de journaliste du service public pour ne pas apparaitre comme une simple courroie de transmission d’un gouvernement et des intérêts privés.

L’émission de hier 3 septembre que vous pouvez écouter en replay avait un titre dénué d’ambiguïté

https://www.youtube.com/live/TM-VDcJNJsk?si=exKisP3wQ2BWdRs7

Comment arrêter Poutine ?

Ceux qui auraient pensé qu’il s’agissait d’arrêter les Etats-Unis ou l’OTAN n’avaient donc pas voix au chapitre…

le plateau comprenait :

Elsa Vidal correspondante à Moscou pour RFI en langue russe

Guillaume Ancel, es-officier de l’armée française

Isabelle Lassere, journaliste au Figaro

Léon Deffontaines, porte parole du PCF

Jean de Glianasty, ex ambassadeur de France à Moscou

Pierre Lellouche ex-secretaire d’Etat

Notons sans insister que ceux qui pensent que toutes les femmes sont des anges de paix, ont reçu un démenti en la personne d’une très envahissante Isabelle lasserre et d’une tout aussi jusqu’au boutiste Elsa Vidal qui avaient toute deux un côté Thatcherien tranchant sur le débat passionné mais argumenté du plateau. Dommage…

En fait, au bout de quelques minutes il y a eu un accord – en dehors de ces deux charmantes dames – sur le fait que la déclaration de Macron était pour le moins mal venue puisqu’elle avait immédiatement provoqué un refus général des partenaires européens et même masqué les résultats d’un sommet qui était conçu pour marquer l’unité de l’UE et de l’OTAN en soutien de l’Ukraine.

Le paradoxe du débat a été que celui qui était le plus chaud partisan de fait de la position de Macron, Guillaume Ancel était aussi celui qui en dévoilait le plus l’enjeu réel : il disait deux choses, d’abord ne nous racontons pas d’histoire, nous sommes déjà en Ukraine quasiment en guerre contre l’expansionnisme de Poutine. Les Etats-Unis ne veulent pas continuer à assumer notre défense, celle-ci ne peut exister qu’à l’échelle européenne et il faut en finir avec l’idée d’une défense nationale, c’est la proposition de Macron en finir avec la souveraineté nationale tabler sur l’intégration dans l’UE. Confronté par Pierre Lellouch, à l’état réel de cette “défense” en particulier la désunion du couple franco-allemand et les nombreux états européens eux mêmes divisés, l’ex-militaire a bien voulu reconnaitre que faire la guerre à la Russie serait pure folie. Bref que la déclaration de Macron d’envoi de troupes au sol non seulement n’apportait rien de plus que ce que pratiquaient déjà les membres de l’UE mais qu’il s’agissait enfin de renoncer totalement à une défense nationale qui n’avait plus de sens depuis le passage de la France à une armée de métier.

C’est alors qu’on a assisté sous l’influence de deux intervenants courageux et réalistes qu’étaient Léon Deffontaines et Pierre Lellouch à une évolution de la nature même du débat et une esquisse de mise en cause des responsables réels de la situation.

Pas question au départ, ni pour les uns, ni pour les autres de remettre en cause la volonté belliciste de Poutine, le thème du débat n’était pas contesté mais peu à peu le couvercle du consensus a sauté, l’ex-ambassadeur a balbutié sur le caractère quasi-identique des peuples russes et ukrainiens. Pierre Lellouch s’est contenté de dénoncer l’utopie d’une “défense” européenne confondue avec l’UE et a dénoncé le caractère “irréaliste” de ce péril “imaginé : Si Macron est réellement convaincu de l’imminence du péril et du fait que la Russie dont on dit qu’elle s’épuise face à l’Ukraine veut prendre Paris, très bien alors décrétons la patrie en danger et rassemblons la nation sur cet unique sujet qui passe par une économie de guerre, la reconstruction d’une industrie, d’une armée capable de faire face à l’agression supposée de Poutine, mettons tous nos moyens pour construire une industrie de l’armement… ne passons pas au gré des jours de la patrie en danger, à l’inscription de l’avortement dans le constitution, à l’agriculture cause nationale… La patrie est en danger soit : on agit… Ou alors la provocation qui divise les “alliés” sans prendre les mesures d’une économie de guerre est une stupidité, un leurre.

La question sous jacente n’était pas seulement celle de soutenir ou non la provocation de Macron, les troupes au sol, mais ce qui se profilait à la base de l’union du communiste et du “gaulliste” Lelouch c’était une conception de la Nation… Encore un petit effort et peut-être ira-t-on jusqu’à se demander ce qu’est cette UE qui prétend se construire en vassalité de “l’alliance atlantique” contre une puissance européenne qu’est la Russie? L’ukraine étant avant même d’être “intégrée” détruite à l’image de l’UE elle-même?

Là dessus, Léon Deffontaines, au nom de la jeunesse qui devra faire la guerre, prend la position de Jaurès et s’y montre inexpugnable. C’est d’une grande habileté parce que l’image de l’ennemi supposé, tout ce que le PCF a laissé s’installer depuis trente ans n’est pas prise de front mais s’estompe devant ce qu’éprouvent les Français à savoir le refus de la guerre à près de 80%. Mieux la sortie de Macron qui devait isoler l’adversaire favorite du rassemblement national limiter son audience tout en nous conduisant de plus en plus vers une intégration européenne vassalisée aux Etats-Unis, réveillait une population française bercée d’illusoires victoires de notre champion ukrainien.

Léon Deffontaines parlait au nom de ce réveil et du refus de la guerre comme un communiste sans la moindre complaisance à l’extrême-droite.

Et c’est là que peu à peu, malgré la colère de la journaliste du Figaro (le marchand d’armes) et d’Elsa Vidal représentant sans doute la collaboration pro-occidentale totalement minoritaire en Russie, celle d’un Kamenka dans le journal l’Humanité, celle de LCI … a commencé à se dévoiler un historique réel du refus de négocier malgré la bonne volonté de Poutine… L’ancien ambassadeur de France s’est enhardi, encore un débat de ce type et on finira par se demander comment arrêter non seulement l’OTAN, mais les bellicistes qui ont forcé Zelensky à ne pas négocier… à même dénoncer les traités signés…

Mais là où Leon Deffontaines a été très fort c’est qu’il a ouvert une perspective politique qui correspond à celle que nous défendons ici : à savoir que cette guerre “européenne” inquiète la majeure partie de l’humanité, un monde émergent comme le Brésil mais aussi la Chine. Il faut s’appuyer sur cette volonté de paix. Il ne s’agissait plus de savoir si nous étions en 1918 ou aux accords de Munich, ce jeune homme refusait la guerre au nom de la réalité de 2024.

Jusqu’ici personnellement j’avais fait un choix résigné de voter pour la liste dirigée par le PCF et ce jeune homme que je ne connaissais pas, sans enthousiasme mais parce que c’était la seule qui offrait une perspective non seulement pour les communistes, pour la gauche, mais pour mon pays, avec cette perspective les raison de voter devenaient plus offensives et l’adhésion dépassait peut-être la résignation.

Ce que l’on peut en tirer de leçon c’est que ce choix communiste de la paix devrait s’ancrer sur quelques fondamentaux qui relèvent à la fois de la tradition communiste mais aussi de la conscience de la nouveauté de la situation en 2024. Ce qui dépasse l’analyse de qui ou n’est pas Poutine, même si aboutir à une démystification de la propagande atlantiste et USA n’est pas sans importance.

la première nécessité c’est celle qu’a réussi à me faire partager Marianne, c’est de redonner sens à l’idée de sécurité. D’abord bien sûr en défendant les multiples formes de sécurité dont les individus et en particulier les couches populaires ont besoin, mais aussi la sécurité en matière de défense. La sécurité de chaque nation est lié à la sécurité de son voisin, cela passe par la diplomatie et pas les jeux de la CIA, les coups fourrés, la déstabilisation permanente et les coalitions. Les communistes ont toujours porté cette conception du droit international et elle était présente dans les affirmations de Léon Deffontaines. Il faut pousser en ce sens là.

La seconde nécessité est de bien mesurer la réalité du monde de 2024.

Paradoxalement, ce sont souvent certains trotskistes comme WSWS qui sont les plus clairs là-dessus, ceux qui tout en n’ayant aucune complaisance pour le bellicisme impérialiste en appellent à l’union des peuples en train de se libérer dans le sud avec les combats de la classe ouvrière dans le nord. Il n’acceptent pas et c’est tout à leur honneur la thèse des deux impérialismes renvoyant dos à dos agresseur et agressés. Ils ne cèdent ni aux sirènes d’autres trotskistes ou groupes orphelins historiques à la recherche du sauveur suprême: qu’il s’agisse de ceux qui ont besoin d’inventer une nouvelle URSS camp du bien contre le mal type le KKE, voire faire de l’antisémitisme de fait leur anti-impérialisme des imbéciles ou – le cas existe ceux qui cherchent dans le Hamas, le nouveau messie qui grâce à l’antique propriété palestinienne va incarner Marx- alors qu’il faut battre Netanyahou impérativement sans pour autant ne pas mesurer l’état réel de toutes les forces en présence… toutes ces catégories existent y compris les utopies localistes… chacune avec ses errances et son apport…

Ce dont il faut avoir conscience c’est que nous en sommes en 2024, dans une histoire en train de se faire

Le passé, ses leçons nous sont indispensables mais l’essentiel nous est largement inconnu, la capacité de Marx, mais aussi de Lénine et tous les révolutionnaires s’inspirant du marxisme à voir surgir l’inconnu. On peut imaginer ce qu’un Fidel Castro, lui qui entendait pousser l’herbe et savait immédiatement le levier et le point d’appui à partir desquels agir, emporter les convictions collectives… ce qu’il verrait dans un tel contexte, encore aujourd’hui le peuple cubain au cœur de la pire des oppressions, manifeste un positionnement qui inspire les résistances, les prises de conscience… Que sommes-nous capables de percevoir pour mieux transformer? … D’où la nécessité de ne pas se tromper sur la réalité et ce qu’elle présente déjà de possibles en matière d’union entre peuples luttant contre l’impérialisme, voire leurs propres oppresseurs, et mettant en minorité ce qui a jusqu’ici imposé sa loi planétaire et la classe exploitée souvent aliénée au sein de l’impérialisme.

La confusion a toujours été la règle dans le basculement fondamental des modes de production, coexistent nécessairement des états divers de consciences, des temps entrelacés : quand on est passé de la féodalité à un embryon de capitalisme, la main mise sur les “Amériques”, certains ne voyaient avec la chute de Constantinople que la fin de l’empire romain, les grandes découvertes scientifiques coïncidaient avec les buchers des sorcières, c’est pourquoi l’essentiel aujourd’hui est de bien faire percevoir ce qui est déjà là et qui transforme la nature de nos combats. C’est sur ce plan que la prise de conscience de nos amis de WSWS est encore en retrait.

Oserai-je dire que c’est aussi une question de méthode, la rationalité de l’analyse, l’observation des faits est indispensable, mais il s’agit de plus que ça, de logique dialectique, celle capable de voir l’unité des contraires, celle qui voit le mouvement, le devenir… celle qui crée l’unité entre théorie et pratique…

Cette discussion sur ce plateau de télévision reflétait à la fois les limites dans lesquelles le monde mediatico-politique français est enfermé, un consensus atlantique autour d’un déclin, un petit groupe de pays “développés, en train de perdre leur capacité d’être le principal voire le seul acteur de l’histoire et qui va jusqu’à envisager la destruction de la planète pour ne pas perdre son pouvoir de nuisance mais se dessinait aussi la vague conscience que ce monde-là va devoir compter avec ce qui est déjà là. La jeunesse doit en prendre conscience parce qu’elle va être aux premières loges de cette réalité. Léon Deffontaines a su incarner à sa manière ces temps nouveaux éclairés par l’histoire d’un parti qui a toujours privilégié une sécurité basée sur la paix et le respect de la sécurité de chacun.

Il va falloir rassembler, faire des choix à partir de réponses concrètes et aujourd’hui rien de plus concret que le fait de découvrir dans quelle impasse nous mène le pari de Macron, cette gesticulation aussi ridicule que dangereuse.

Peut-être est-ce mon optimisme indécrottable qui me fait espérer à partir de ce que j’ai entendu de ce débat, il y a lieu de “s’engager”: le fond est un peuple français qui découvre la réalité de ce qui le menace, l’irresponsabilité de ceux qui l’ont conduit là… mais à partir de là monte aussi la nécessité de très vite prendre pied sur la réalité et pas sur un narratif qui joue aux dés avec l’anéantissement. Et là on ne peut pas faire l’économie de ce monde multi-polaire qui voit monter des aspirations mais aussi des intérêts concurrents, et qui a comme leader de fait la Chine dans son mode de transition, une modernité qui prétend économiser à la planète les voies du capitalisme à l’occidental, flanqué d’une Russie qui reste profondément marquée par la révolution bolchevique matrice de toutes les expériences… mais dirigée également par une oligarchie contrerévolutionnaire… Une situation totalement inusitée.

Danielle Bleitrach

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7 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Il y a sur le terrain de la guerre en Ukraine certains faits caractéristiques que la guerre moderne ne cesse d’amplifier depuis les deux guerres mondiales.

    Pour dominer le champ de bataille il faut disposer d’une capacité industrielle forte, cohérente et avec des marges de manœuvres, tout en disposant des capacités et compétences dans tous les domaines de la guerre sans compter les ressources naturelles.

    La Russie est le seul pays disposant de tous les facteurs de réussite au combat, sauf la supériorité numérique dans les effectifs.

    Sur le front l’Ukraine dispose de cette supériorité numérique et jusque ces dernières semaines maintenait un relatif équilibre en matériel sur la ligne de contact sauf dans les domaines aériens et dans l’artillerie ou encore dans la force des missiles.

    L’évènement majeur récent est l’indisponibilité de munitions rendant dans ce type de conflits la mobilisation générale inefficace, surtout en l’envoyant au front dans les champs ukrainiens comme s’il s’agissait de forces équivalentes.

    De plus l’Ukraine n’a pas les moyens de frappes stratégiques dans la profondeur, sauf avec les drones marins qui perturbent et empêchent un débarquement russe sur Odessa.

    La plupart des dégâts sont dans ce conflit produits par l’artillerie, l’aviation d’appuis au sol, les drones et les missiles.

    Dans ces domaines aucun pays de l’UE ne peut rivaliser avec la Russie.

    L’infanterie si elle reste nécessaire est composée de troupes professionnelles capables de mener des opérations de reconnaissance, sabotage et d’obtenir des résultats en combat urbain.

    Les troupes mobilisées et formées en quelques semaines ne peuvent servir qu’à remplir les tranchées, ralentir l’ennemi, et éventuellement servir d’appâts pour découvrir les positons des batteries d’artillerie et ne tiendront probablement pas dans la durée, ce qui nécessite de l’expérience et un entraînement solide. D’où la présence de certaines troupes d’élites de l’OTAN en Ukraine.

    Les armées russes et ukrainiennes se battent pour leur patrie ce qui est une différence majeure par rapport à une éventuelle mobilisation de l’UE dont on voit mal après l’expérience de la seconde guerre mondiale qui sera volontaire pour sauver LVIV contre une armée qui a désormais une expérience de plus deux ans de conflit de haute intensité.

    Nous pouvons discuter de si nous allons ou non entrer en guerre ouverte avec la Russie.

    En ce moment nous intervenons dans les élections Russes pour provoquer une menace de guerre ouverte et éventuellement influer sur les élections, sans avoir de candidat sérieux pro OTAN en Russie a moins de tenter un coup d’État.

    Faut-il négliger pour autant les annonces bellicistes et les supposées “fuites” ?

    N’importe qui travaillant dans des milieux sensibles sait qu’il faut communiquer prudemment sur des sujets stratégiques et l’on nous apprend que des généraux auraient parlé sur une messagerie non cryptée alors qu’ils sont très au fait de la sécurité des communications et que des lignes spécifiques existent pour ces communications soit par des lignes spécialisées, c’est à dire en véritable circuit privé, soit par radio à saut de fréquence à plus courte portée. La discrétion est une règle enseignée très tôt aux militaires et en général ce qui sort est fait pour sortir c’est du domaine de la guerre psychologique. On explique aux citoyens que des généraux auraient débattu de sujets sensible “dans un hall de gare” ça ne tient pas debout.

    S’il y a eut fuite, celle-ci est volontaire, tant pour intoxiquer l’adversaire ou préparer l’opinion publique au futur.

    Une chose est certaine c’est que conflit ou guerre froide les habitants de l’UE vont payer le prix fort, d’autant plus fort que l’Ukraine va échapper à nos oligarques.

    Après la hausse de l’énergie nous ferons face à une augmentation des dépenses militaires qui seront justifiées auprès du public par la menace Russe ce qui peut fonctionner en l’état de la propagande bien mieux qu’un conflit direct qui signerait la destruction totale de notre économie.

    Déjà nos services publics vont subir une destruction équivalente à 10 milliards d’euros, dans les hôpitaux ceci va se traduire par des morts et des patients mal soignés, une baisse du niveau éducatif, des logements,…

    La peur de l’ennemi permettra de faire passer la pilule pour engraisser ceux que nous enrichissons déjà depuis des décennies par les impôts gaspillés dans une armée et une industrie d’armement de plus en plus largement privatisée et dont le seul et unique client et l’État.

    De quoi détourner un pognon de dingues.

    Aujourd’hui lutter pour les services publics en lien avec les dépenses militaires et la paix et probablement le moyen le plus facile pour renforcer le PCF.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    L’émission est disponible sur la chaîne Youtube du PCF.

    Un grand bravo au journaliste qui a choisi la vidéo introductive.

    Un char ukrainien du bataillon nazi Azov avec la Wolfsangel bien visible, l’insigne de la division SS Das Reich. Un excellent choix pour défendre la liberté et la démocratie.
    Soit nous avons des journalistes très très cons soit ce sont de vrais collabos.

    https://www.youtube.com/live/TM-VDcJNJsk?si=exKisP3wQ2BWdRs7

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  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Je viens d’écouter en replay l’émission animée par Thomas Sgénarof . Je suis très partagé. L’à priori du thème de l’émission “comment arrêter Poutine?” est significatif. Je suppose qu’à d’autres époques, l’émission se serait intitulé “comment arrêter Sadam Hussein,” “comment arrêter Kadhafi?” ” comment arrêter Bachar El Hassad,”Pour lui, Fabius avait trouvé la solution: il faut le tuer. Pour les 2 autres c’est ce qui a été réalisé. Le théme aurait pu être: que pensez-vous de la déclaration de Macron? C’est ce que semble indiqué les sondages. Les français ne se posent pas la question: comment arrêter Poutine, mais comment arrêter cette guerre?
    Si j’ai bien écouté Isabelle Lasserre, l’intervention de Macron n’était pas spontanée, mais mûrement réfléchie Il n’en est que plus critiquable. Dans quels buts a-t-il fait cette opération? Par mégalomanie vraisemblablement, mais il a voulu aussi s’affirmer comme le chef de file de l’UE. Comment va-t-il entrer en guerre sans faire la guerre? Je doute qu’il trouve la quadrature du cercle. D’autant que la France n’a pas les moyens de sa déclaration.
    Je crois que Leon Deffontaines nous a procuré les seuls moments ou ce débat a pris de la hauteur, en nous rappelant août 1914 et l’assassinat de Jaures, et lorsqu’il a déclaré que si il y a négociations, Poutine ne pouvait pas être écarté de ces négociations. Le problème c’est que des déclarations, style Macron, ne font que retarder leur réalisation; C’est peut-être un des buts recherchés.
    Ancel a prétendu que cela ressemblait plus à Munich 1938. C’est oublié que les alliés ont tout accepté d’Hitler. Chamberlain et Daladier ont capitulé. La foule croyant à la victoire de la Paix était venu acclamer Daladier: “les cons marmonna-t- il”.
    Je vais voter et faire voter pour la liste Deffontaines aux élections européennes. Je suis loin d’être pleinement convaincu C’est une prise de position politique.

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    • admin5319
      admin5319

      bien sur que ceux qui ont compris et qui savent depuis des années ne peuvent être satisfaits mais c’est un chemin , le seul que nous ayons à notre disposition…et il risque d’aller plus vite qu’on ne lee croit…

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  • Pedrito
    Pedrito

    J’avais décidé de voter pour la liste de Deffontaines. Les arguments de Danielle m’avaient convaincu. Puis à la découverte de certains noms j’ai été refroidi. Puis à nouveau je me dis qu’il faut y aller et qu’il n’y a qu’un bulletin qui tient la route. Bien que j’espère qu’une chose: que l’Europe Yankeesée explose. Ou implose ! C’est selon. Peu importe le mot .Mais qu’on sorte de cet appendice de l’impérialisme US. Que la France reste la France pour régler souverainement ses problèmes sociaux , économiques, humains …..
    Donc moi non plus pas convaincu . A force de prendre des volées de bois rose…..
    Mais je voterai Deffontaines

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    • admin5319
      admin5319

      vu ce que la plupart d’entre nous ont pris et pour ma part je contiue à prendre tous les jours, je vous économise les détails mais il y a vraiment de quoi être écoeurés… Nous n’avons pas intérêt à jouer là-dessus, mais bien plutôt sur le fond, à savoir comment faire avancer la prise de conscience, comment faire connaitre. Jr pense que ce blog a joué son rôle et il doit continuer. En particulier nous devons nous interroger sur la manière dont nous pouvons convaincre autour de nous. Je dois dire que dans le débat sur la 5 Pierre Lellouche m’a impressionnée tant il se retenait et n’avançait qu’avec une grande prudence, se moquant quand il le fallait face à l’ex-militaire qui dans la même phrase pouvait dire que l’armée russe était complètement détruite et qu’elle risquait de venir à Paris… Si ce débat était passionnant c’est qu’en dehors de la foldingue du Figaro tous les autres se tenaient et attendaient que le moment soit opportun, qu’une idée ait été admise pour en faire avancer une autre. C’était la première fois depuis longtemps où je voyais un vrai débat et je me demande si les camarades ont vraiment eu la patieence de le suivre et d’apprécier le niveau…
      Il faut voir qu’il n’y a pas que les autres qui sont oncapables, nous ne savons plus répondre à des arguments, retenir ce que nous avons à dire, non nous étalons nos états d’âme, nous nous répétons… Il faut que nous réapprenions à nous battre et à réellement échanger des idées pas à répéter nous aussi la messe et cela passe par la lecture attentive…
      J’ai parfois lee sentiment qu’il n’y a plus de lecture ou d’écoute, je retrouve ça au cinéma, les spectateurs s’ennuient parce qu’ils ne voient pas, il y a un vrai problème d’attetion, on ne se nourrit plus et on s’étonne de ne pas convaincre… Les hisstoires personnelles, les “témoignages” ne sont pas inintéressants mais ils prennent le pas sur l’analyse de ce qui est dit… et qui pourtant mérite écoute, lecture… Et encore histoire et societe tranche sur les réseaux sociaux, il y a un véritable apport, un niveau meilleur qu’ailleurs, il est vrai que je censure quand il y obsession et en fait on utilise le sujet pour revenir à l’obsession sans avoir pris la peine de l’écouter ou le lire, parfois c’est caricatural même maladif, obscène, mais le danger est toujours là… Donc il y a des limites peut-être est-ce le virtuel, en tous les cas ce n’est pas suffisant par rapport à ce qui existait dans le parti… il y manque l’essentiel : la volonté d’agir…
      Si je dis ça c’est que tous les jours nous discutons longuement avec Marianne et j’apprends beaucoup non seulement sur le contexte, le pourquoi des textes qu’elle traduit, mais aussi la vie de sa fédération et les problèmes rencontrés dans les activités…
      danielle

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  • Xuan

    Merci pour ce débat sur le fond, la position de Deffontaines a le mérite de défendre la paix et c’est ce que je retiens moi aussi.
    Je relève entre autres deux commentaires indiquant que la déclaration de Macron et la « fuite » allemande ne sont pas des anecdotes, et je crois qu’il faut gratter le sable des discours pour chercher les intérêts matériels :

     Michel BEYER « Si j’ai bien écouté Isabelle Lasserre, l’intervention de Macron n’était pas spontanée, mais mûrement réfléchie Il n’en est que plus critiquable. Dans quels buts a-t-il fait cette opération? Par mégalomanie vraisemblablement, mais il a voulu aussi s’affirmer comme le chef de file de l’UE. Comment va-t-il entrer en guerre sans faire la guerre? Je doute qu’il trouve la quadrature du cercle. D’autant que la France n’a pas les moyens de sa déclaration. »

     Daniel Arias « S’il y a eut fuite, celle-ci est volontaire, tant pour intoxiquer l’adversaire ou préparer l’opinion publique au futur ».

    Qu’est-ce qui distingue la France et l’Allemagne sur le fond ?
    L’une et l’autre sont les deux piliers de l’Europe qui se disputent sa tête et qui donnent le ton, cela s’est déjà produit dans le passé par exemple lors de la crise de l’Euro et du grexit, même si l’UE est bien divisée sur plusieurs dossiers.
    Entre la « fuite » et la déclaration de Macron il n’y a pas de différence de nature, elles reflètent toutes deux la peur panique des monopoles industriels, commerciaux et financiers de voir s’évaporer les milliards « investis » en Ukraine et avec eux des perspectives de profit immenses. Et cela quel qu’en soit le coût pour les agriculteurs européens d’ailleurs.
    A partir de là, « Une victoire russe, c’est la fin de la sécurité européenne » se comprend comme « c’est la fin de l’impérialisme français », et cela vaut pour l’impérialisme allemand.
    Et le danger sécuritaire est d’autant plus grand que derrière la Russie c’est l’Eurasie
    Je veux dire par là que pour ces capitalistes la motivation fondamentale c’est la guerre pour les profits, qu’ils y sacrifient déjà les retraites et la santé du peuple et qu’ils iront plus loin. Soit sous l’aile des USA, soit avec une OTAN décervelée, mais par tous les moyens y compris la sueur et le sang du peuple, et jusqu’au bout comme Zelensky.

    En second lieu se trouvent les particularités nationales, c’est-à-dire l’aspect usage interne des déclarations de Macron.
    Une particularité de notre pays et son actualité, c’est le scenario électoral du repoussoir fasciste inauguré sous Mitterrand et reconduit depuis à l’identique, pour faire réélire le candidat social-démocrate-libéral même avec un fort taux d’abstention.
    On constate que cette fois, le discrédit de l’équipe Macron est tel qu’il faut mettre en œuvre tous les moyens qui ne coûtent rien ou presque : campagne sur le harcèlement scolaire, chasse à l’agression sexuelle dans le spectacle, avortement constitutionnalisé, débauche de films sur le fascisme, Manouchian au Panthéon, et j’en passe.
    Il s’agit d’inverser la tendance des intentions de vote RN, en opposant le chevalier blanc “antifasciste” et ses mains propres à « Poutine et ses alliés du RN ».
    Simultanément réaliser l’Union Sacrée même avec le RN, en l’obligeant à lâcher Poutine comme il a lâché le frexit.
    Après tout, la violente dispute aux USA entre Biden et Trump n’a pas changé la nature de l’hégémonisme, ni réglé l’abcès ukrainien ni interrompu la guerre avec la Chine, et ici le RN avait soutenu Trump contre la Chine, Bardella applaudit Zelensky au Parlement européen…

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