Voici comment un communiste, à l’inverse de tous ceux qui sur des bases diverses sont en pleine confusion mais tentent aussi de comprendre ce mouvement inusité du monde, pose lui le problème de l’héritage soviétique y compris “stalinien”, et nous avons encore aujourd’hui beaucoup à comprendre et à apprendre de la manière dont l’URSS a tenté d’intégrer mais aussi de dépasser le fordisme et ce que cela représentait alors de fascisation aux Etats-Unis. Aujourd’hui, au stade de développement des forces productives, comme sur le champ de bataille, le facteur humain parait plus que jamais décisif (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/223914.html
Le mardi 30 janvier, une délégation du comité central du KPRF, dirigée par G. A. Zyuganov, président du comité central, et N. M. Kharitonov, membre du présidium du comité central et candidat à la présidence, a visité l’usine Kirov.
Les communistes ont été accueillis avec le pain et le sel. Les visiteurs se sont vus présenter les derniers modèles de machines agricoles, de construction et routières, leurs caractéristiques, ainsi que le travail de cette entreprise légendaire, qui a deux cents ans d’histoire.
Les représentants du KPRF ont ensuite visité les ateliers de l’usine, où ils ont découvert les équipements les plus récents, les technologies, y compris certaines qui sont uniques, l’organisation du processus de production, la coopération avec les entreprises nationales et étrangères.
Au cours de la visite, une attention particulière a été accordée à l’utilisation de l’héritage soviétique dans les conditions modernes, à l’application des principes staliniens d’organisation de la production. En outre, les communistes ont été informés de la modernisation des ateliers de l’usine et de l’organisation de la formation du personnel.
G. A. Ziouganov et N. M. Kharitonov se sont également entretenus avec les ouvriers des machines et l’équipe des innovateurs. Il est à noter que le travail dans les équipes de travail est organisé selon des principes scientifiques, qu’un haut niveau de discipline est maintenu dans l’entreprise et que le salaire moyen dépasse les 100 000 roubles.
Ensuite, G. A. Ziouganov et N.M. Kharitonov se sont entretenus avec le collectif de travail de l’usine.
Le dirigeant communiste a fait part de ses impressions sur la visite des ateliers de production. Il a déclaré : “La terre de Leningrad et Petersbourg ont toujours été caractérisés par la découverte et le service fidèle à notre pays”.
G.A. Ziouganov a félicité les travailleurs à l’occasion du 80e anniversaire de la levée complète du blocus de Leningrad et a rappelé le rôle de l’usine Kirov dans la défense du pays contre les envahisseurs nazis. Il a également fait l’éloge des récents succès de l’entreprise et a évoqué le rôle du KPRF dans sa renaissance.
“Quels que soient les vents, favorables ou non, vous avez appris à travailler dans les conditions les plus extraordinaires”, a déclaré G. A. Ziouganov. Il a remercié le collectif syndical et les dirigeants de l’entreprise pour leur loyauté envers le pays et les travailleurs, et a promis d’aider au développement de l’usine.
“La trahison des idées léninistes a conduit le pays dans une impasse”, a souligné le président du comité central du KPRF. Il a noté qu’aujourd’hui, dans les conditions de crise et d’agression extérieure, l’unité du peuple et le développement de technologies avancées sont nécessaires. À cet égard, G. A. Ziouganov a exhorté à prendre exemple sur l’usine Kirov, dont les succès sont impressionnants.
Le dirigeant communiste a annoncé la présentation à la Douma d’État du projet de loi “Éducation pour tous” préparé par le KPRF. “L’éducation doit être gratuite, y compris l’enseignement supérieur”, a-t-il déclaré.
Г. A. Ziouganov a une nouvelle fois condamné les initiatives visant à enterrer à nouveau Lénine, dont le pays a célébré le 100e anniversaire la veille. Il a exhorté à ne pas écouter les provocateurs qui ne connaissent pas l’histoire nationale et ne respectent pas l’héritage culturel séculaire de notre pays.
“Les changements sont inévitables”, a déclaré Guennadi Andreevitch. Il a appelé les travailleurs à soutenir le candidat communiste Nikolaï Mikhaïlovitch Kharitonov et le programme anticrise du parti communiste, fondé sur l’héritage soviétique et l’expérience des entreprises populaires. “Le soutien des collectifs de travail est d’une importance fondamentale pour nous”, a déclaré le dirigeant communiste.
À son tour, N. M. Kharitonov a commencé son discours en disant aux travailleurs : “Vous êtes des gens heureux”. Il a fait remarquer qu’il n’y avait pas d’agitation dans les ateliers, que des technologies de pointe étaient utilisées dans l’usine et que la production était gérée par des cadres talentueux. Le candidat communiste a également évoqué le succès des machines de l’usine Kirov à l’époque soviétique.
Nikolai Mikhailovich a appelé à l’augmentation du financement de l’industrie, à la modification des conditions des prêts pour le développement de la production. Il a promis que s’il était élu président, il mettrait tout en œuvre pour développer l’industrie, améliorer la qualité de la formation professionnelle et soutenir les collectifs de travail.
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Daniel Arias
En France j’ai du mal à imaginer Fabien Roussel invité par les dirigeants de Renault pour visiter les ateliers et évoquer les succès de Renault nationalisé, son héritage industriel et l’avenir de notre ex constructeur de véhicules industriels national.
Renault outre des voitures, produit des camions, des blindés (VAB) et a même produit des véhicules agricoles.
Renault Agriculture est vendue à 100% à l’Allemand Claas qui va investir dans les usines du Mans qui seront copieusement bombardées par nos alliés, puis concurrencer par 3 géants made in USA: Ford, Jhon Deere et Massey Fergusson.
La PAC et les subventions agricoles sous le contrôle de la banque coopérative agricole permettent justement l’achat de ces coûteux tracteurs dont les bénéfices partent à l’étranger sans émouvoir nos candidats de droite qui “défendent” la France.
Visiblement en Russie ça ne pose pas de problèmes de recevoir des dirigeants communistes dans cette entreprise privatisée suite à la destruction de l’URSS.
Ils semblent plus pragmatiques que nos élites. L’usine Kirov collabore aujourd’hui comme du temps de l’URSS avec parfois les mêmes entreprises. Rien de surprenant la production est plus dépendante de l’organisation scientifique du travail que du type de propriété, le travail s’inscrit toujours dans une suite logique d’opérations de production et logistiques.
Malgré les tentatives de JointVenture abandonnées comme avec l’américain Caterpillar ce groupe industriel travaille dans des domaines sensibles comme les turbines pour le pétrole, le gaz et le nucléaire. Rappelant ce que la la France n’a su ou pu défendre Alsthom, Général Electric avait d’ailleurs approché l’usine Kirov.
Cette usine est classée comme usine stratégique en Russie elle va d’ailleurs équiper le futur brise glace géant à propulsion nucléaire rebaptisé récemment de Sakhalin en Leningrad, ville soviétique héroïque ; livraison prévue pour 2028, il est un des nombreux exemplaire du Projet 22220, navires destinés à ouvrir la voie du nord.
Ce matin TéléMatin ou plutôt TéléOTAN a présenté un potentiel concurrent anti guerre à Poutine qui ose “braver la répression Russe” ainsi que les citoyens signataires nécessaires pour son investiture.
En effet dans la dictature russe, selon ce reportage, ce ne sont pas les grands électeurs qui investissent les candidats à la présidentielle comme c’est le cas en France, mais, horreur !, les citoyens eux mêmes filmés faisant la queue pour signer la pétition qui sera ensuite validée avant d’accepter un nouveau candidat à la présidence de la “dictature” Russe. Pas de police pour intimider ces braves citoyens mais un sol gelé.
Bien sûr il ne sera pas question dans nos media du service public républicain de présenter les candidats du KPRF, descendants du Diable Rouge Staline.
Mais parfois nos journalistes font la promotion du communisme malgré eux comme le brillant Axel de Tarlé qui parlant des retards d’EDF dans la construction de trois EPR, ce lui de Flamandville et deux autres en Grande Bretagne nous dit :
“Rassurez-vous cette technologie fonctionne, les chinois ont déjà construit de tels réacteurs, eux ! Car ils ont maintenu leur savoir faire et pas nous !”
On pourra remarquer que la France aurait pu continuer à s’exercer en construisant des centrales chez notre voisin allemand qui utilise encore le très polluant lignite pour produire de l’électricité, la Pologne et ses centrales à charbons était aussi un bon marché potentiel dans cette union douanière bien étrange où la coopération industrielle semble entravée.
Si même nos prêtres du Saint Marché commencent à douter alors nos bourgeois sont au bord de la falaise. Il faudra donner un bon coup de pouce.
https://www.vietnam.vn/fr/nga-dong-tau-pha-bang-lon-va-manh-nhat-the-gioi/
https://tass.com/economy/1737969
Renault Agriculture:
https://www.pleinchamp.com/actualite/il-y-a-20-ans-claas-rachetait-renault-agriculture
https://www.claas.fr/entreprise/decouvrez-claas/usine-de-tracteurs-du-mans/histoire/renault-agriculture
admin5319
c’est justement le fond de ma stratégie, aller vers un parti qui visite les lieux de production. Il y a une terrible résistance gauchiste et social démocrate dans le PCF qui empêche concrètement tout lien dans le monde du travail. Nos camarades de la section d’Albi ont obtenu la signature des travailleurs de l’hôpital psychiatrique (plus de 70) mais la fédération du tarn qui s’est toujours illustré par son entente de fait entre le gauchisme du 15 e et social démocratie laurentiste a refusé de donner son accord. Impossible dans le même esprit de mettre la main sur le fichier des adhérents de la section d’Albi. comment mener une campagne offensive avec une telle entente que l’on retrouve quelquefois comme à Marseille entre le PRCF (voir l’ANC) et les soutiens de la LFI. Ils pourrissxent tout avec leur “notabilité”, leur volonté d’être sur la photo pour ne rien faire si ce n’est être vu avec l’élu. Mais ça bouge partout et c’est sur ce bougé vers le monde du travail que je fais mon choix. Ce que dit chassaigne et Roussel est en avance par rapport aux autres.
je reconnais que c’est un pari pascalien mais honnêtement je n’en vois pas d’autre. Cela dit tant qu’on parle du fond il est clair que nous avons beaucoup à dire chacun quels que soient nos choix électoraux.
en fait je pense qu’il ne faut ni sous estimer l’importance de chacun de nos actes et dans le même temps ne pas voir l’ampleur de la vague qui fait que l’accélération des consciences va aller avec, en particulier prendre conscience que nous ne sommes pas dans la guerre froide.
danielle Bleitrach
Xuan
C’est vrai qu’il y a une ligne rouge, la lutte des classes avec le patronat, voire ses gardes chiourmes, qui est bien ancrée.
Et l’expérience montre qu c’est justifié.
Cela dit la production qui sort de l’usine est aussi le fruit de notre travail.
Par contre je me demande si dans un pays socialiste ou ex pays socialiste, on ne voit pas les choses différemment, si on n’a pas pris le pli de considérer l’entreprise comme un bien collectif, y compris lorsqu’elle ne l’est plus.
Il me semble que lors d’une rencontre internationale à Venissieux, un camarade russe avait évoqué cette difficulté sur le terrain syndical.
Marianne
Il existe en Russie un certain nombre d’entreprises qui sont dirigées par des communistes ou des sympathisants. La plupart dans le domaine agricole. Par exemple le fameux sovkhoze Lénine dans la banlieue de Moscou, dont les conditions de travail, les rémunérations et les services sociaux (logement, éducation) sont quasiment “soviétiques” (les salaires sont bien au-dessus de la moyenne ‘moscovite’, je ne dis pas nationale car les écarts de salaires sont très grands entre les deux capitales et le reste du pays). Il y a aussi un gigantesque ‘combinat de viande’ dans la république de Mari-El, etc.
C’est ce que le KPRF appelle “les entreprises populaires”. Je ne sais pas trop si l’usine Kirov en fait partie mais elle n’en est pas loin.
D’une manière générale, les communistes se sont battus dans les pires années 90 pour préserver la production en Russie, avec pas mal de succès comme on sait.
Pour ce qui est des luttes de classe, le KPRF soutient activement les grèves quand il y en a, et fait tous ses efforts pour mettre sur pied des syndicats (qui ne soient pas patronaux). Nous en faisons rarement état dans ce blog, mais c’est une partie importante de l’activité du Parti communiste de la Fédération de Russie.