Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’impressionnisme et l’esthétique de la IIIe république par Xuan

Le libertaire Pissarro : paternel et bienveillant ? Très certainement, et fidèle jusqu’au bout à la révolution culturelle impressionniste, comme à ses cadets. Hier nous avons publié un article sur l’impressionnisme avec en tête d’affiche Pissaro. Cela a provoqué un long commentaire de Xuan dans lequel il insiste sur les engagements politiques de cette école. Il confirme que si en ville, Pissarro peignait indifféremment bourgeois et prolétaires, mais il s’attachait aux quais industrieux, et il avait observé avec attention les travaux des champs dans de nombreuses toiles. (note de danielle Bleitrach)

Sa sensibilité envers les simples gens du peuple transparaît tout particulièrement dans « jeune paysanne prenant son café », quelques années avant son expérience pointilliste.

[Voir « Pissarro : un anar pas si doux » par Marc Schliklin dans Beaux Arts du 19/05/2017]

Jeune paysanne prenant son café, 1881. - Camille Pissarro

Les impressionnistes sont nés, comme lui avec une cuillère en argent dans la bouche, à la seule exception de Renoir, fils d’un tailleur et d’une couturière montés de Limoges à Paris pour y faire fortune mais en vain. Renoir, peintre de l’empathie, de la sensualité et de la joie de vivre, commença sa carrière à 13 ans comme apprenti, en décorant des tasses en porcelaine, mais il ne s’intéressa jamais à la politique ni même à la théorie « Quand je pense que j’aurais pu naître chez des intellectuels ! Il m’aurait fallu des années pour me débarrasser de mes préjugés et voir les choses comme elles sont. Et peut-être aurais-je été maladroit. »

“Moi je suis un peintre, je suis un ouvrier de la peinture, un artisan de la peinture, un fonctionnaire de la peinture, mais je ne suis pas un artiste ! ».

Il est vrai que certains des dix plus connus ont connu des vaches maigres, par exemple lorsque le père Sisley apprit qu’Alfred fricotait avec son modèle et fleuriste Marie-Louise-Adélaïde-Eugénie Lescouezec. Idem pour Claude Monet avec Camille Doncieux (« La femme à l’ombrelle ») : le fils indigne dut laisser en gage à son logeur sa version monumentale du « Déjeuner sur l’herbe » et il récupéra le tableau moisi, après avoir hérité, à 31 ans.

Cézanne devint aussi demi-pensionnaire lorsque son géniteur banquier d’Aix en Provence se découvrit grand-père et beau-père d’Hortense Fiquet dite « Biquette ». Mais Cézanne hérita à 47 ans et fut dès lors à l’abri du besoin.

Réfugiés à Londres en 1870, Pissarro d’origine antillaise danoise et Sisley anglais de naissance jamais naturalisé et décidément bien guignard, retrouvèrent leurs ateliers détruits et pillés par les prussiens, et tous deux furent boudés pas les acheteurs, de sorte que Pissarro dit à son fils Lucien « je reste, avec Sisley, comme une queue de l’impressionnisme ».

Des fils à papa quand même.

La somme de l’anticolonialiste Jean-Pierre Jouffroy publiée par Delga « Trajectoires de la peinture » ne dit rien de Pissarro, y compris dans le petit chapitre « aux sources de la peinture moderne : l’impressionnisme, Fête de l’Humanité», chapitre d’ailleurs quasi apolitique.

Et s’il consacre un petit article des Cahiers du communisme à l’enfant terrible Manet, il ne dit pas un mot de ses parents magistrats et diplomates, ni de son héritage à 31ans d’un père directeur au Ministère de la Justice. Faut-il flouter ces ascendances quand on parle d’art, comme les nus artistiques sur Google ?

Sisley venait de riches négociants dans l’import et le coton de Louisiane. Monet d’un commerçant parisien devenu grossiste en épicerie au Havre.

Edgar Degas qui avait recollé la particule par républicanisme, était de naissance aristocratique, petit-fils d’un banquier à Capodimonte en Italie. Son père, Pierre-Auguste De Gas installé à Paris pour ouvrir une filiale de la banque paternelle, sa tante Laure De Gas qui avait épousé le baron Bellelli, et le haut-de-forme de son oncle Musson au premier plan du « bureau de coton à la Nouvelle Orléans » peint en 1873.

Le grand Bazille était fils d’un riche propriétaire viticulteur et sénateur de Montpellier, et de l’héritière du domaine de St Sauveur de Lattes. Mais le pauvre Bazille périt très tôt lors de la guerre franco-prussienne, dans un geste de dévouement aux civils.

Berthe Morisot s’installa avec Eugène Manet, le frère d’Edouard, au château du Mesnil. Fille du préfet du Cher et élevée dans les lambris Louis XV, elle recyclait à la façon impressionniste l’insouciance et la douceur de vivre aristocratiques léguées par Boucher, Watteau et Fragonard, dans ses portraits de famille lardés de vigoureuses touches blanches, et dans la douceur toute maternelle de ses pastels.

Gustave Caillebotte enfin, devait son aisance matérielle aux affaires de son paternel dans les uniformes militaires et les travaux d’urbanisme du baron Haussmann. Mais il n’était pas égoïste, il avait financé les expositions de ses amis, et acheté à un très bon prix plus de soixante de leurs tableaux, dont six qui permirent à Renoir de s’offrir un nouvel atelier.

Pourquoi Caillebotte fit-il ce merveilleux « raboteurs de parquets » ? Mais les ouvriers parlent entre eux et ne regardent pas le peintre.

Et, sur « le pont de l’Europe », le prolétaire en blouse bleue qui regarde ses collègues affairés dans la gare St Lazare en contrebas tourne le dos au couple de bourgeois.

Ses personnages au balcon dans l’ombre de leur appartement, éblouis par les perspectives haussmanniennes, nous tournent le dos aussi. Tout particulièrement «Intérieur, femme à la fenêtre », ignorée pas son mari qui lit. Ils expriment la solitude ou l’incommunicabilité comme le post impressionniste Hopper dans « chambre à New York ».

Isolement qu’on retrouve dans les personnages du « balcon » de Manet (dont sa belle sœur Berthe Morisot), un tableau détourné par Magritte mais surtout par la version anti coloniale de Braun-Vega « en attendant (Monet et Manet) » :

« ces personnages […] nous font réfléchir à la contradiction des extrêmes, aux relations Nord-Sud. Évidemment ce couple central d’indiennes ne bénéficie pas de la décontraction qui règne dans le reste du tableau. Ailleurs c’est dimanche, qu’il s’agisse de l’environnement, de la façon de se vêtir… et ici c’est le quotidien. »

Des attitudes très différentes de la gaieté taquine des « grandes baigneuses » de Renoir.

La Belle Epoque

Les impressionnistes ont peint leur monde, c’est-à-dire pour la plupart d’entre eux un monde bourgeois. La grande différence entre la Vénus d’Urbin copiée par Manet, puis modernisée dans sa sulfureuse « Olympia », c’est son regard, à l’opposé de la douceur de la Venus du Titien ou des yeux coquins de la Maja desnuda de Goya : le regard froid et matériel de la cocotte pour son client et du même coup pour le spectateur. A se demander quel visiteur de l’exposition lui a fait livrer le bouquet de fleurs.

Sept ans plus tard Marx écrivait dans le Manifeste « [la bourgeoisie] a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste….La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n’être que de simples rapports d’argent … Nos bourgeois, non contents d’avoir à leur disposition les femmes et les filles des prolétaires, sans parler de la prostitution officielle, trouvent un plaisir singulier à se cocufier mutuellement ».

Degas fit nombre de monotypes des prostituées nues dans les maisons closes avec leurs clients, tels quels, sans le prétexte de la mythologie.

Tel était sur le plan idéologique le fond de la révolution impressionniste : briser l’hypocrisie de l’ancien régime, la gloire de princes et des rois, « l’extase religieuse », dissimuler la mort1 et représenter la vie ordinaire dans la société nouvelle, emplie de modernité, de trains, de ponts métalliques, de robes légères, de canotiers et de champs fleuris.

Et au lieu des aristocrates, se peindre entre eux, faire le portrait de leurs familles, de leurs amis, de leurs domestiques ou de leurs paysans (l’homme à la pipe, également joueur de cartes, André Paulin ou « père Alexandre » était ouvrier agricole au Jas de Bouffan – Caillebotte avait peint les jardiniers de son immense potager).

Seul encore, l’impossible Manet fit des tableaux religieux, représenta la mort des communards et de l’empereur Maximilien exécuté par les républicains mexicains, mais qu’il habilla pour la bonne cause comme les soldats de Napoléon III.

Sur le plan visuel, traduire l’élan de la révolution industrielle par la simplification et la dissolution des contours, la lumière et la division des couleurs, par les mouvements, les gestes, les déséquilibres, et les cadrages photographiques nouveaux.

Il leur fallut aussi briser le carcan de l’Académie des Beaux Arts instaurée par la royauté, où les peintres élus par leurs pairs pouvaient exposer au salon, suivant les critères de l’ancien régime, tandis que les autres l’immense majorité étaient censurés. Ils durent pétitionner auprès de Napoléon III pour obtenir un Salon de refusés et créer leur propre salon de peinture pour affronter la critique et enfin le public.

Soutenus financièrement par les marchands d’art Durand-Ruel puis Ambroise Vollard, exportés aux Etats Unis par leur amie Mary Cassatt, les impressionnistes initiaient enfin le marché de l’art capitaliste.

De bons républicains

Selon l’historien Philip Nord, dans les années 1860, Philippe Burty, Théodore Duret et Émile Zola, ces « critiques, amis de la nouvelle peinture la présentèrent comme un équivalent esthétique du républicanisme en politique » [Les impressionnistes et la politique : art et démocratie au XIXe siècle].

Manet comme Degas s’enrôlèrent dans la garde nationale comme canonniers, sans pour autant adhérer à la Commune de Paris. Manet fut quand même choqué par la répression qu’il croqua dans quelques dessins.

Mais il fut comme Monet l’ami de Clémenceau, et ils saluèrent la fête du 30 juin 1878 par des toiles envahies de drapeaux tricolores. Les impressionnistes étaient des familiers de Zola, Mallarmé et Baudelaire, soutenus par Gambetta. Leur amitié dura jusqu’à l’affaire Dreyfus.

Manet, encore lui, tourna boulangiste puis antisémite, comme son ami le journaliste polémiste Henri Rochefort, évadé de Nouvelle Calédonie proche de l’Action française, et antidreyfusard, avec Degas, Cézanne et Renoir.

A l’opposé de Cassatt, Monet, et Pissarro.

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5 Commentaires

  • Mallet

    Bonjour,
    Une belle ligne éditoriale
    Merci

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  • Xuan

    J’ai eu la dent dure avec Jouffroy.
    Il fait remarquer à juste titre que la bourgeoisie de notre pays a été « malthusienne » en refusant une grande part du legs de Caillebotte aux musées nationaux, malgré tous les efforts de Renoir.
    [« La bourgeoisie française, la création artistique et le patrimoine national ». p 349]

    La bourgeoisie de notre pays a mis longtemps, cent ans pratiquement, pour honorer l’impressionnisme, comme un notable reconnaissant enfin son enfant illégitime avec la bonne.
    Entre temps l’américaine Mary Cassatt avait fait connaître ses amis peintres de l’autre côté de l’Atlantique, de sorte que c’est maintenant la collection Barnes qui les représente le plus largement.
    Ce n’est qu’en 1993-1994 et par l’entremise de la BNP que nous avons pu voir « De Cézanne à Matisse. Les chefs-d’œuvre de la Fondation Barnes »
    https://histoire.bnpparibas/lexposition-barnes-mecenat-dexception-bnp-2/

    Jouffroy signale très justement que sur ce patrimoine « 55 (24 %), sont encore en France (dont 20 dans des mains privées et 35 dans les musées, dont 13 sont des donations d’artistes)”.
    Et il cite :
    « Quand Caillebotte mourut en 1893, léguant sa collection de soixante-cinq tableaux à l’Etat, le gouvernement fut embarrassé de ce don. La perspective de voir des tableaux impressionnistes dans un musée provoqua un véritable tollé chez les politiciens, les académiciens et de nombreux critiques, rappelant et même dépassant les insultes adressées aux impressionnistes à l’occasion de la première exposition du groupe. Gérôme(*) et certains de ses collègues menacèrent même de donner leur démission de l’Ecole des Beaux-arts. Gérôme résuma la position de l’Institut en ces termes : « Je ne connais pas ces messieurs et cette donation je ne connais que le titre…Il y a là de la peinture de M. Monet, n’est-ce pas ? de M. Pissarro et d’autres ? Pour que l’Etat ait accepté de pareilles ordures, il faut une bien grande flétrissure morale »
    « En fait l’Etat n’osa pas accepter la donation dans son ensemble. Malgré les dispositions prises par Caillebotte pour que sa collection entrât intégralement au Luxembourg, Renoir, en qualité d’exécuteur testamentaire, dut céder pour ne pas voir refuser la totalité du legs. Des seize toiles de Monet, huit seulement furent admises ; il y eut sept de Pissarro sur dix-huit ; six de Renoir sur huit, deux de Cézanne sur quatre. Degas fut le seul à voir toutes ses œuvres acceptées : elles étaient au nombre de sept ».

    Pourquoi ce traitement de faveur pour Degas le misanthrope ? Il avait bien pastiché un des chefs d’œuvre de l’art pompier « l’apothéose d’Homère » d’Ingres dans une photo de famille un peu potache https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/apotheose-de-degas-141886 . Mais il est toujours resté fidèle à son enseignement tant que ses yeux l’ont permis « faites des lignes jeune homme, beaucoup de lignes, d’après nature ou de mémoire, et vous deviendrez un bon artiste ».

    Jouffroy ajoute :
    « C’était il est vrai, le temps où le conservateur du musée d’Aix-en-Provence jurait que, lui vivant il n’entrerait pas un Cézanne dans les collections publiques de la ville natale du peintre. Mort en 1927, le conservateur a tenu parole. C’était trop tard pour acheter un Cézanne. Les provençaux sont punis encore aujourd’hui du refus de la bourgeoisie aixoise ».

    Mais on ne peut pas dire que toute la bourgeoisie française ait rejeté l’impressionnisme, puisque le radis rose Clémenceau resta fidèle jusqu’au bout à Monet, à son jardin de Giverny et ses nymphéas. Monet lui écrit au lendemain de l’armistice : «Je suis à la veille de terminer deux panneaux décoratifs, que je veux signer du jour de la Victoire, et viens vous demander de les offrir à l’Etat, par votre intermédiaire.» Et les panneaux furent installés en 1927 selon ses plans à l’Orangerie.
    Monet anticipait l’abstraction dans ses taches colorées (on peut aussi s’interroger sur le sens de l’art abstrait après la boucherie de 14).
    Après mai 68, c’est quand même la bourgeoisie et la bourgeoisie monopoliste, qui créa le centre Pompidou en 1977, dédié à l’art moderne.
    Puis le musée d’Orsay inauguré par Mitterrand en 1986, et rebaptisé Valéry Giscard d’Estaing par Bachelot qui justifiait « la décision officielle d’engager les travaux et de dédier ce musée aux arts du XIXe siècle a relevé de l’action déterminante du président Valéry Giscard d’Estaing, en 1977 ».

    Ces patrimoines doivent être défendus, au même titre que les cathédrales de l’ancien régime, en mesurant à la fois l’immense valeur artistique, les décennies de travail et de recherche obstinées (Renoir peignit en chaise roulante, le pinceau attaché à ses mains percluses de rhumatismes), et aussi toute leur signification historique.

    (*) Jean-Léon Gérôme peintre pompier, orientaliste, et sculpteur notamment du “monument au duc d’Aumale” en 1899 à Chantilly.

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    • Michel BEYER
      Michel BEYER

      J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet article ainsi que le commentaire. Cela n’intéressera pas grand’monde, lecteurs de ce blog, à savoir mes premiers rapports avec la peinture. Tu me permettras d’intituler pour ma pomme ton article “les gosses de riches” sauf Renoir. Mais, ils avaient tellement de talent qu’on leur pardonnera volontiers ce péché véniel.
      Mes parents étaient des ouvriers. Mon père travaillait dans une carrière, ma mère dans une usine de chaussures. Elle avait connu Charles Tillon qui après avoir apporté l’aide de la CGT près des sardinières de Douarnenez, avait aussi été animateur de la grande grève des ouvriers de la chaussure à Fougères pour des revendications salariales. Dans les 2 cas, les patrons, après avoir pleuré misère, payèrent.
      J’ai quitté l’école à 15 ans. Il n’était pas question pour moi de devenir casseur de cailloux comme mon père, ni ouvrier dans la godasse. A 17 ans je m’engageais dans la marine. J’étais le 3ième enfant d’une famille de 5 enfants.
      Quel rapport avec la peinture? J’y viens, j’y viens…. En formation à Pont-Réan, près de Rennes, notre groupe de jeunes recrues fut sélectionné pour le défilé du 11/11/1951 sur les Champs-Elysées, devant Vincent Auriol, Président de la République. Ce ne fut pas une partie de plaisir. Plutôt un calvaire avec des “présentez-arme” interminables.
      Mais heureusement, la Marine avait prévu pour nous, une visite au Louvre. Bien sûr la Joconde était au programme. Mais ce qui m’avait le plus marqué c’était le “Radeau de la Méduse”. Nombreux parmi les lecteurs de ce blog ont certainement vu ce tableau . En haut à droite du radeau, un personnage s’accroche désespèrèment . Le guide nous demanda d’imaginer que ce personnage n’existe pas. Dans notre imagination le radeau se retourne.
      J’ai eu l’occasion de visiter le musée consacré à Salvador Dali à Cadaques. Le tableau en “trompe l’oeil” est remarquable. Suivant l’angle de vue, vous ne voyez pas le même tableau…
      J’ai vécu une autre expérience pendant mon séjour à l’école centrale du Parti à Choisy-Le-Roi ( directeur Charles Fiterman. Les 2 Charles, Tillon/Fiterman, ont eu une fin de parcours au PCF peu glorieuse). Nous avions été invités par une municipalité communiste à l’inauguration d’une exposition d’un peintre du Parti dont j’ai oublié le nom. A l’issue de cette inauguration, un buffet était offert. C’était mon premier buffet. Ma parole, tous les invités avaient du se réserver pour cette agape. Moi, poli, timide, bien élevé, je laissais passer tout le monde. Je ne suis pas certain que tous ces gens étaient intéressés par la peinture.

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      • Xuan

        Merci pour ton témoignage cher camarade, moi j’ai commencé à aimer la peinture en lisant le Larousse illustré. Que le peuple ait accès aux créations artistiques, qu’il y soit davantage encouragé et très tôt, serait un grand progrès.
        Et ce serait un immense progrès si les masses s’emparaient un jour de ce moyen d’expression, pour en maîtriser les techniques et présenter leur propre vision du monde.

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    • daniel GENDRE
      daniel GENDRE

      “Les plus grands produits de l’architecture sont moins des œuvres individuelles que des œuvres sociales ; plutôt l’enfantement des peuples en travail que le jet des hommes de génie”
      Victor Hugo. Notre-Dame de Paris (1831)

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