Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Lukács, l’aliénation et les problèmes de la société capitaliste

Il est stupéfiant de constater la manière dont avec le marxisme, la richesse de ses débats a été en quelques décennies complètement étouffée. Et avec lui c’est toute une réflexion y compris historique, sur la relation entre l’art, la science et la société qui a été interdite, réduite à un positivisme étroit, à une soumission, un conformisme, un pilotage par l’aval, la recherche des financements qui apparaîtra dans le futur comme une époque pour la France, pour l’Europe de régression stupéfiante, celle des autodafés silencieux. Le retour en force de l’irrationnel, et le mépris organisé du savoir, de la culture, et les lynchages, tout ce qui accompagnait déjà la montée du nazisme est à l’œuvre. Lukács a montré en détail, avec beaucoup de profondeur et de concret dans la conceptualisation, la manière dont la société capitaliste est une société radicalement hostile à l’art, à la science aussi mais d’une autre manière et, par conséquent, hostile à une conscience rationnelle de l’être humain. Le mode de production capitaliste tend à produire un abîme, une rupture entre la communauté dans son ensemble et chacun de ses membres, c’est-à-dire une aliénation de chaque individu de son appartenance au genre humain qui est la base réelle de cette hostilité, de cet irrationnel. Pour Lukács la conscience rationnelle n’est pas une matière accessoire, mais constitutive et fondamentale d’une vie humaine au-delà du capital et de l’aliénation. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

MANUEL SAMAJA

Lukács – en particulier le vieux Lukács – nous offre une riche critique de l’aliénation et de la domination du capital sur la vie sociale et l’esprit.

Dans sa préface autocritique de 1967 à Histoire et conscience de classe, Lukács déclare :

[…] il y a un problème qui importe au-dessus de tous les développements détaillés : celui de l’aliénation, qui a été étudié ici pour la première fois depuis Marx, en tant que question centrale de la critique révolutionnaire du capitalisme. (Lukács, 1969, p. XXIII)

Nous pourrions élargir le contenu de cette citation et dire qu’à partir de l’histoire et de la conscience de classe, ce problème – celui de l’aliénation – constitue le noyau, la problématique fondamentale des élaborations théoriques de Lukács tout au long de sa vie. Il est important de se rappeler que Histoire et conscience de classe est un texte de transition entre deux conceptions théoriques différentes (et à bien des égards, antagonistes). C’est-à-dire entre les positions juvéniles de Lukács – liées à une tradition qu’il appellera plus tard l’irrationalisme – et son marxisme mature.

En ce sens, il est frappant de constater que l’œuvre la plus célèbre de Lukács a été Histoire et conscience de classe, tandis que d’autres œuvres ultérieures, dont certaines d’un calibre vraiment exceptionnel, ont reçu beaucoup moins d’attention. Il suffit de passer en revue les dates des éditions hispaniques de ces ouvrages, pour la plupart des années 70, pour se rendre compte qu’ils restent largement ignorés ou, du moins, très peu diffusés. Aujourd’hui encore, nous manquons d’une traduction espagnole complète de son dernier grand ouvrage systématique : l’Ontologie de l’être social.

J’ai l’intention de montrer ici, bien que de manière non systématique et à l’aide d’exemples, que le problème que Lukács aborde, en reprenant l’impulsion initiale de Marx, est la problématique autour de laquelle tourne toute son élaboration ultérieure : la question de l’aliénation.

Dans une première approche de l’œuvre théorique de Lukács après Histoire et conscience de classe, on pourrait penser que le grand philosophe hongrois a décidé d’abandonner de nombreux aspects et problèmes abordés dans ce texte. En fait, l’essentiel de ses œuvres ultérieures sera consacré à des questions d’esthétique : les essais publiés dans la Critique littéraire et d’autres revues soviétiques dans les années 30 ou des livres tels que Le roman historiqueGoethe et son tempsMarx et Engels en tant qu’historiens de la littératureL’importance actuelle du réalisme critique et, bien sûr, sa grande Esthétique I : la particularité de l’esthétique (parmi tant d’autres). À cet égard, ses œuvres volumineuses Le Jeune Hegel et L’Assaut contre la raison sont une exception apparente.

Cependant, en y regardant de plus près, on peut voir que tous ces textes sont liés par une intention commune : comprendre et transcender l’aliénation. En d’autres termes, ils constituent une approche particulière du même champ problématique de l’histoire et de la conscience de classe. Ici, cependant, il convient de faire quelques remarques sur la question de la relation du vieux Lukács avec sa première grande œuvre marxiste. Bien que nous n’ayons pas la prétention d’épuiser cette question, loin de là : rappelons que l’objectif que nous proposons est simplement de montrer la continuité du problème traité dans la production théorique de Lukács à partir de Histoire et conscience de classe, ce qui n’implique pas que les réponses des anciens Lukács soient les mêmes que celles du philosophe lorsqu’il publia son célèbre livre. En fait, des différences substantielles peuvent être constatées.

Tout au long des années 20, nous pouvons voir dans une série de ses textes l’évolution et la maturation du marxisme de Lukács. Parmi les plus pertinents, on peut citer : Lénine, les études sur la cohérence de sa penséele défaitisme et la dialectiqueMoïse Hess et les problèmes de la dialectique idéaliste, entre autres. Au cours de ces années, il va surmonter, critiquer ou approfondir les approches de l’Histoire et de la conscience de classe. Les années 20 sont donc, comme Lukács l’a dit lui-même, ses années d’apprentissage du marxisme. Cet apprentissage est couronné par son intégration à l’Institut Marx Engels de Moscou au début des années 30. Deux événements décisifs pour sa compréhension du marxisme ont eu lieu dans cet institut : la lecture des Manuscrits de Marx de 1844 et le début de sa collaboration avec Mikhaïl Lifshitz.

Je voudrais m’arrêter ici pour faire un bref commentaire sur Mikhaïl Lifshitz, un nom encore largement inconnu dans le monde hispanophone. Ce grand penseur soviétique, de vingt ans plus jeune que Lukács, a été décisif pour la maturation du marxisme lukassien. Ce n’est pas une coïncidence si le philosophe hongrois reconnaît les contributions décisives de Lifshitz dans au moins quatre de ses œuvres majeures : dans Le roman historique, dans l’introduction à l’Esthétique I, dans le Prologue de 1967 à l’histoire et à la conscience de classe, et dans le jeune Hegel (dédié à Lifshitz avec « vénération et amitié »). Lifshitz lui-même fait référence à son influence sur la pensée de Lukács à au moins deux égards : 1) l’idée de réalisme au sens large du terme, de vérité dans l’art, et 2) la contradiction entre le capitalisme et le destin de l’art. Ce dernier point se rattache, précisément, à la question de l’esthétique et au grand problème de l’histoire et de la conscience de classe : l’aliénation comme élément central de la critique du capital.

En dépit de toutes les différences substantielles entre l’esthétique hégélienne et la pensée de Lifshitz et de Lukács, nous pouvons dire que, d’une manière générale, l’une et l’autre partagent l’idée suivante que Hegel exprime à la fin de son Esthétique : « Car dans l’art, il ne s’agit pas d’un jouet simplement agréable ou utile, mais de la libération de l’esprit […]. » Précisément, et surtout à partir des années 30, la production de Lukacs s’orientera dans cette direction : la compréhension de l’art comme une forme de conscience de soi de l’être social, comme un mode de réflexion intellectuelle de l’histoire humaine dans lequel l’être humain se comprend lui-même, et donc comme un moment idéal de son émancipation.

Pour Lukács, en particulier dans son Esthétique, c’est là que réside l’identité et la différence entre l’art et la science : les deux sont des formes dans lesquelles la conscience de l’être humain reflète le monde objectif, le monde historique, en particulier son propre monde social. Mais, précisément, leur différence réside dans la manière dont cette réflexion est réalisée : la science désanthropomorphise, l’art anthropomorphise ; La science produisant des concepts – des universaux concrets – et l’art se développant dans le domaine du particulier. Cependant, dans leur différence, les deux sont conçus par Lukács comme des moments idéaux, des formes de pensée différenciées dans la vie quotidienne, décisives pour l’enrichissement de cette même vie quotidienne des êtres humains. De plus, ce sont des moments décisifs pour la réalisation de l’être social en tant qu’être générique pour lui-même.

Or, comment la conception esthétique de Lukács se rapporte-t-elle à la question de l’aliénation et à la critique du capital ? Voici la chose décisive : dans toutes les œuvres que j’ai mentionnées – et dans beaucoup d’autres – Lukács va montrer en détail, avec beaucoup de profondeur et de concret dans la conceptualisation, la manière dont la société capitaliste est une société radicalement hostile à l’art et, par conséquent, hostile à une conscience rationnelle de l’être humain. Nous verrons plus loin que la conscience rationnelle n’est pas une matière accessoire, mais constitutive et fondamentale d’une vie humaine au-delà du capital et de l’aliénation.

Le caractère concret de sa conceptualisation apparaît, par exemple, dans l’élaboration de l’idée marxiste classique d’un développement inégal, en l’occurrence dans le domaine de l’esthétique : alors que l’empire du capital a un effet immédiatement destructeur sur certains genres artistiques (par exemple, l’architecture), à certaines périodes de son développement, la société bourgeoise a été le moyen de l’épanouissement d’autres genres (par exemple, l’architecture). musique aux XVIIIe, XIXe et début XXe siècles).

Cependant, en dépit ou à travers ce développement inégal, la tendance générale du capital est destructrice de l’art, et plus encore de la conscience rationnelle de l’être social en général. En fait, l’Assaut contre la raison de Lukács – peut-être son œuvre la plus polémique, mais certainement l’une des plus importantes et des plus actuelles – constitue une critique radicale de l’une des tendances dominantes de la philosophie bourgeoise : l’irrationalisme. On pourrait dire que dans cet ouvrage, Lukács élabore une critique de l’empire du capital sur la production philosophico-scientifique, une critique de cette position théorique particulière qui, face aux problèmes de la société capitaliste – insolubles du point de vue du capital – décide d’abandonner toute approche rationnelle, décide de rompre avec l’héritage classique de la pensée qui a donné naissance à la société bourgeoise dans sa période révolutionnaire.

Cette critique, en effet, n’est pas seulement circonstancielle : elle apparaît à nouveau dans le dernier grand ouvrage de Lukács, dans la première partie de son Ontologie de l’être social. On y retrouve les mêmes approches critiques de l’irrationalisme, approfondies et enrichies par une critique du néopositivisme, caractérisée par sa négation de tout principe ontologique, par son caractère « manipulateur ». La chose la plus intéressante ici, à mon avis, est la complémentarité que Lukács identifie entre le néopositivisme et l’irrationalisme. Lukács montre dans ces œuvres qu’une conscience sociale qui, dans le monde moderne, n’assume pas une attitude critique à l’égard du capital, est obligée de s’aliéner de la raison et d’abandonner les conquêtes théoriques et philosophiques produites par l’humanité dans le passé.

Lukács signale quelque chose d’analogue dans beaucoup de ses travaux sur l’esthétique. En ce qui concerne cette critique lukascienne de l’irrationalisme, je voudrais me référer brièvement à un texte polémique, publié à la fin des années 60 et largement inconnu dans le monde occidental : La crise de la laideur : du cubisme au pop-art, de Mikhaïl Lifshitz. Dans ce livre, dont nous n’avons pas encore de traduction espagnole, Lifshitz élabore une critique approfondie de l’art moderne. On peut y trouver une parenté intime et essentielle entre la critique de l’art moderne de Lifshitz et la critique de l’irrationalisme de Lukács (élaborée quelques années plus tôt). De plus, on peut dire qu’il s’agit d’une critique d’un seul objet, dans deux de ses manifestations : l’empire du capital sur la culture spirituelle et la conscience humaines, respectivement dans l’art et dans la philosophie.

Nous ne savons pas si Lukács a lu le livre polémique de Lifshitz, mais nous pouvons tout de même identifier – non seulement dans L’Assaut contre la raison, mais aussi dans de nombreux autres textes – des points de contact fondamentaux. Par exemple, dans son livre sur Thomas Mann, dans le chapitre consacré au Doktor Faustus, intitulé de manière suggestive « La tragédie de l’art moderne ».

Lukács soutient que le problème central de ce roman est la relation entre le « petit » et le « grand » monde de ses personnages et leur temps historique. La particularité de cette relation consiste ici dans son isolement du « grand monde », dans l’enfoncement du « Faust » de Mann dans son individualité abstraite du monde. Paradoxalement, cet effondrement reflète de manière intensifiée toutes les tendances culturelles et spirituelles de l’époque de l’impérialisme moderne, du capitalisme hautement développé. Pour Lukács, c’est précisément là la valeur inégalée du grand roman de Mann : montrer sous une forme esthétiquement complète les tendances les plus anti-esthétiques et anti-humanistes de l’époque actuelle.

Cet « effondrement » du caractère faustien de Mann nous conduit à une catégorie décisive, élaborée par Lukács, pour la compréhension de l’activité humaine : la catégorie de la privaticité, et la forme particulière que l’aliénation capitaliste y produit.

Dans son Esthétique I et en particulier dans son Ontologie, Lukács a développé l’idée que la reproduction sociale a toujours lieu entre deux termes, médiatisés par divers complexes sociaux : la totalité des rapports sociaux et l’individu. À leur tour, ces mêmes catégories surgissent historiquement, elles sont le produit du développement historique de l’être social, qui n’est pas une donnée mais un résultat du travail humain. La privaticité humaine est donc pour Lukács un produit du développement historique de l’individualité sociale. Or, le mode de production capitaliste tend à produire un abîme, une rupture entre la communauté dans son ensemble et chacun de ses membres, c’est-à-dire une aliénation de chaque individu de son appartenance au genre humain.

C’est précisément la forme capitaliste de la production sociale qui produit cette rupture entre le sexe et l’individu, mais en même temps elle développe à un degré plus élevé (que toute autre formation sociale antérieure) la capacité de production et le caractère social des relations spécifiquement humaines. Le capitalisme a largement et intensément socialisé l’activité socio-historique, il a universalisé l’activité humaine, et pourtant, dans ce processus même, il a séparé les individus du genre par un gouffre beaucoup plus profond que n’importe quelle société précédente. La raison et l’art tombent aussi dans cet abîme comme des moyens par lesquels l’individu singulier peut participer activement à l’être générique. Et lorsque les médiations concrètes entre le genre et l’individu – fondamentalement l’art et la raison – disparaissent ou deviennent complexes et irréalisables, la nécessité religieuse apparaît. Ce n’est pas un hasard si Lukács fait culminer son Esthétique avec les vers de Goethe :

Celui qui possède la science et l’art
a aussi une religion, celui qui n’en possède pas,
qu’il ait une religion.

Pour Lukács, l’une des spécificités de l’activité humaine est que c’est précisément l’être générique, la généricité, qui est pour l’être humain non pas une égalité muette, non pas quelque chose de donné, pas quelque chose de simplement biologique, mais un moment de son être produit activement et socialement. L’être humain n’est tel que parce qu’il produit son être générique dans la société, par le travail de tous ses individus, produisant en même temps son individualité de sujets sociaux, mais en même temps dépassant leur simple privaticité isolée. La société capitaliste, cependant, tend à produire des sujets sociaux antisociaux qui, bien que dans l’intérieur même de leur activité, produisent leur vie collectivement, pour eux-mêmes, leur activité se déploie comme une fin purement privée.

Par conséquent, une société qui tend à établir des relations sociales entre les choses et des relations cosmiques réifiées entre les gens, une société qui crée un abîme entre le genre et les individus, qui sacrifie les individus au profit du développement de la capacité productive du genre lui-même, est un monde radicalement hospitalier à l’art et à la conscience rationnelle. Car il s’agit de médiations concrètes par lesquelles l’individu singulier peut participer activement à la généricité, de médiations idéales, historiquement produites, par lesquelles une vie humaine qui est une fin en soi peut être réalisée. Bien sûr, ces médiations idéales ne peuvent pas être pleinement réalisées, elles ne peuvent pas être universellement réalisées sans le dépassement du capital en tant que forme historique du procès de travail, du processus de production sociale, mais aussi l’art et la pensée rationnelle sont un moment décisif et inséparable du dépassement du capital lui-même.

Nous voyons donc que toute l’élaboration luksacienne postérieure à l’Histoire et à la Conscience de classe constitue un approfondissement vaste, riche, critique et multilatéral de la question de l’aliénation et du dépassement de l’aliénation. Lukács – en particulier le vieux Lukács – nous offre non seulement une critique de l’aliénation et de l’empire du capital sur la vie sociale et l’esprit, mais contribue également à la clarification des catégories fondamentales de la transcendance de l’aliénation et de la réalisation de l’espèce humaine en tant qu’être générique pour elle-même.

L’article ci-dessus est une version modifiée de la communication présentée au « IV Colloque d’hommage aux théoriciens de l’esthétique et de l’art. Hommage à Georg Lukács pour le centenaire de l’histoire et de la conscience de classe » organisé par la Benemérita Universidad Autónoma de Puebla (Mexique).https://www.facebook.com/plugins/likebox.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fjacobinlat&width=250&height=290&colorscheme=light&show_faces=true&header=true&stream=false&show_border=false&appId=107533262637761PARTAGER CET ARTICLE Facebook (en anglais seulementGazouiller Messagerie électroniqueMANUEL SAMAJA

Diplômé en sciences politiques de l’Université nationale de San Martín (Argentine), il organise et enseigne le cours virtuel « Introduction à la pensée dialectique : de la philosophie allemande classique au marxisme contemporain ».

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    En France, pays des Lumières et de la Raison, Patrie de Descartes, nous pouvons découvrir en prenant au hasard un des enseignants, docteur en “philosophie” sévissant à science po.

    Un des ces articles datant de l’époque des négociations entre Russie et Ukraine compile une série de réflexions sur “l’écologie de guerre”.
    Cet article ignore totalement la géographie physique et politique, l’Histoire et plus encore les conditions de production de l’énergie et de nos sociétés.

    On ne sait pas trop s’il reprend sans critique les idées qu’il glane auprès des États-majors du Grand Capital ou s’il adhère sincèrement à ce qu’il expose dans son article.

    Il reprend des représentations fantasmées et illusoires des relations internationales et des conditions matérielles de production faisant l’impasse sur la mondialisation de l’expansion coloniale à aujourd’hui, des rapports avec les pays de l’OPEP, des rapports entre “Europe” et URSS Pays de l’Est et leur transformation capitaliste.
    Il nie les conditions objectives de l’impérialisme.

    Manque de travail, haute estime de soi, gallons attribués par ses pairs, simple employé de l’industrie de production idéologique, produit générique du capitalisme ?

    Capitalisme qui a combattu le marxisme en même temps que les communistes se privant ainsi d’une évolution scientifique majeure dans la pensée des rapports de production alors que la bourgeoisie règne en maître quasi absolu dans l’aire atlantique nord.

    Je ne sais pas si ses cours sont de la même tenue mais il participe à la formation dans une école prisée par ceux qui ambitionnent de devenir journalistes, politiciens, fonctionnaires, ceux qui veulent produire notre opinion et certains même arrivent aux commandes de notre pays. Former les “élites” avec des militants plutôt qu’avec des savants ne peut nous mener qu’à la catastrophe.

    Le marxisme développant les méthodes scientifiques à l’étude des relations sociales est un bon antidote à l’auto-intoxication dont la gauche y compris communiste est parfois victime faute de renouveler régulièrement les rappels de vaccins.

    Dans quelle mesure cette auto-intoxication sévit elle particulièrement dans les milieux intellectuels fonctionnant en vase clos faute de parti communiste: lieu où pouvaient se rencontrer les individus de bonne volonté de classes sociales très variées ?

    Un exemple de production intellectuelle au stade actuel de développement de notre capitalisme avec “l’écologie[écologisme] comme arme” mais peut être pas dirigée contre ceux qu’elle désigne dans cet article.

    https://legrandcontinent.eu/fr/2022/03/18/la-naissance-de-lecologie-de-guerre/

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