Si mes informations sont exactes, cet artiste qui a exposé en Martinique, expose actuellement en France et doit le faire en Espagne… Peut-être est-ce déjà en cours? Homonyme d’un très célèbre plasticien cubain mort en 1957 et proche des surréalistes, il en poursuit la veine celle de Lam, l’héritage de l’esclavage mais dans une rupture actuelle, celle pour toute l’humanité. Il y a à Cuba malgré les effets de plus en plus dramatiques du blocus une volonté d’exister pleinement, une défense de la vie dont l’amour est la sève et ce que l’on sait de cet artiste y compris l’interview ci-dessous parle en ce sens, celui du sud. Des matériaux pauvres, recyclés et là on pense à l’ingéniosité de son île, ce en quoi elle reste si proche de la créativité africaine telle qu’elle tente d’échapper à tous les exotismes, telles que l’on ne cesse de la découvrir comme un espace d’utopie dans le réalisme des luttes pour survivre. Pour un peintre, la question de la sortie du cadre et de l’accès à l’espace et au temps est d’actualité, signe des temps sortis des cadres, ne poussons pas trop loin la prescience encore que… (note et traduction de Danielle Bleitrach)
19.11.23 – La Havane – Prensa Latina
L’exposition personnelle « 30 ans, 30 visages », de l’artiste plasticien cubain Roberto Diago, a vu le jour aujourd’hui lors de son inauguration sous le principe d’exposer l’image apprise à l’académie.
C’est le premier amour, celui des études académiques, celui de la sculpture, a déclaré Diago à Prensa Latina.
C’est l’objectif de cette exposition, présenter cet amour interdit, c’était une dette envers moi-même, a ajouté l’artiste.
L’espace a été choisi par Diago au Musée du Rhum, à l’occasion du 30e anniversaire du Havana Club Internacional S.A., un lieu étroitement lié à l’art cubain et à la culture contemporaine.
Trois décennies après les premières expositions présentées au musée, l’artiste a décidé de montrer les visages primitifs arrachés à sa formation académique qu’est la sculpture.
Beaucoup me connaissent pour la peinture, mais j’ai suivi une formation de sculpteur et c’est le résultat de cet amour, comme un retour à mes racines, a-t-il déclaré.
Avec l’exposition personnelle « 30 ans, 30 visages », Diago révèle une nouvelle étape de son travail artistique à travers des miniatures précieuses, même les éléments les plus monumentaux et, en même temps, avec une diversité de matériaux qui donnent de la richesse à la figure.
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