Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Petites nouvelles d’un périple en France par danielle Bleitrach

Etant totalement incapable d’utiliser (malgré les soins attentifs de Marianne) un ordinateur qui ne soit pas le mien je ne vous ferai pas avant mon retour à Marseille le compte-rendu détaillé de mon expédition de Montpellier à Toulouse, puis à Limoges où je suis aujourd’hui 9 novembre 2023 et demain et après demain à Poitiers. Mais j’ai beaucoup appris et je pense être dès mon retour en état de partager avec vous le fruit de cet apprentissage, surtout si tous ceux qui m’ont promis des textes me les transmettent. Ce que j’ai découvert est riche d’enseignement mais aussi d’espoir car ce fut d’abord un échange . Donc à partir de la semaine prochaine, dès lundi 13 novembre nous parlerons de tout ça. Il y est question de politique mais aussi de culture, et du rôle que les communistes peuvent jouer dans une perspective qui ne soit pas seulement “électoraliste” (sans pour autant mépriser les élections).

C’est en effet ce qui me parait être le fil conducteur de tous ces échanges: premièrement, une satisfaction devant une certaine reconquête de la parole propre du PCF et la campagne des présidentielles a correspondu à cette étape. Mais la conscience que l’on ne peut pas continuer à vivre nos relations à nos élus la moitié avec un cierge, l’autre moitié avec un bâton et qu’un certain nombre de prises de position du parti qui relèvent d’un opportunisme électoraliste, voir d’une soumission à l’idéologie dominante à son consensus atlantiste tel que la totalité des médias la diffusent, ne peuvent demeurer en l’état. La solution n’est pas de rester polariés sur les élus tout en étant plus exigeant sur le programme et le respect du dit programme. Mais dans une élection on ne refait pas le terrain, on l’utilise tel qu’il est et c’est aussi la logique des médias encore aggravée par une autointoxtication. Donc ce qu’il faut c’est réfléchir et agir pour le parti dont non seulement les communistes ont besoin, la classe ouvrière, le couches populaires mais les intellectuels, les créateurs, les scientifiques, et là dessus j’ai beaucoup écouté et appris de ceux souvent des jeunes qui “s’y collent”.

Et ça continue avec des amis, des camarades, vous connaissez Marianne et aussi Etoile rouge qui intervient sur ce blog, c’est avec eux que nous avons entrepris ce voyage mais vous découvrirez d’autres participants qui tous ont réussi à apporter leur contribution et continuent à le faire.

Ce soir nous discutons autour d’une omelette de champignons à Limoges, avec quelques amis du blog et même la joie suprême pour une vieille enseignante un ancien élève, un premier bilan amical de ce périple et de quelques trente ans de contrerévolution dans laquelle aucun de nous n’a démérité ce qui n’était pas couru d’avance, devant une omelette aux girolles, des fromages, des noix et du vin de France(des petits producteurs qui refusent l’appelation AOC), le luxe du Limousin. Partout ce fut ce contact autour du meilleur du terroir, des camarades et amis du blog avec qui nous étions spontanément en situation de familiarité. Demain, 10 novembre, nous partons à Poitiers pour deux jours de réflexion sur l’art et la politique… Premier jour, je vais essayer de placer mes pas dans ceux de Duby, le grand historien médiéviste pour une réflexion sur le temps des cathédrales dans le Poitou. Deuxième jour rencontre avec notre ami plasticien Jay Nonbalais pour avancer dans le sillage des grands muraliste, héroïques et populaires, une nouvelle phase de démocratisation de la culture.

Une phrase extraite de Duby : “Car tout modèle idéologique construit au service de la classe dominante entend conduire l’opprimé à vénérer les manières de vivre qui lui sont interdites , à mépriser celles qui lui sont imposées . En outre, dans l’intemporel d’un système de valeurs sublimant le concret des rapports de société, l’humiliation chargeait le travail d’une valeur rédemptrice.”

J’espère pouvoir vous faire partager là encore cette autre revendication d’un parti moins soumis à l’électoralisme et plus conscient de l’oeuvre civilisatrice des communistes, qu’est-ce que la création ? Et pourquoi je privilégie tant le temps des cathédrales dans cette compréhension, pourquoi ces rencontres se sont doublées de véritables pelerinages dans les lieux occitans de mes premières études? .

A bientôt

Danielle Bleitrach

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