Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Si l’on ne veut pas que sécurité rime avec restriction des libertés

Ce que l’on refuse de voir dans l’expérience chinoise, c’est le rôle joué par la société civile. Les travailleurs qui assurent tous les jours la survie des autres doivent jouir des meilleures protection. La sécurité passe aussi par la mobilisation militante pour que les plus faibles, les personnes âgées, les malades, ne soient pas sacrifiées, mais les militants doivent jouir de toutes les protections, si leurs voitures sont utilisées pour aider que cela soit rétribué et organisé dans des conditions là encore d’équipement, de tests, de moyens matériels sans faille. Enfin, ce travail militant pourra utilement surveiller les prix qui sont en train de flamber . Par ailleurs cela libérera la police de tâches pour lesquelles elle n’est désormais pas la plus qualifiée vue le passif qu’a introduit Castaner et d’autres. (note de danielle Bleitrach)

SOURCE :http://www.frontsyndical-classe.org/-83

Personne ne conteste la nécessité pour le pays et sa population de la continuité du fonctionnement des services ESSENTIELS dans la crise actuelle : hôpitaux, distribution alimentaire, transports des biens indispensables, ramassage et traitement des déchets …Cela est assuré avec un dévouement des salariés au-delà des normes d’engagement dans le travail, ce que tout le monde salue.Infirmières, infirmiers, médecins,  ouvriers du BTP, chauffeurs-livreurs, caissières techniciens, agents d’EDF, cheminots transférant les malades gravement atteints des régions saturées en moyens de réanimation vers les régions encore  préservées …  vont au front, trop souvent sans les moyens nécessaires à leur protection comme l’atteste le nombre de personnels médicaux atteints par le virus (plusieurs centaines).Preuve par ailleurs que ce sont ces travailleurs, ces humbles, ces invisibles absents en temps ordinaire des médias système et non les traders et autres parasites de la production des biens inutiles et des spéculations financières qui sont le cœur et l’âme du fonctionnement de la société!
ALORS,
comment admettre l’injonction paradoxale du pouvoir, de l’exécutif au respect total du confinement de la population ET la position qui consiste à appeler TOUS les salariés qui ne sont pas concernés par le télétravail à se rendre dans leurs entreprises, chantiers et services ?
CONTRADICTION majeure du point de vue de la primauté et de l’urgence sanitaire pour arrêter la pandémie!
Comment admettre que la loi d’urgence sanitaire votée par la majorité macronienne en ce moment même qui nécessiterait effectivement union et solidarité s’en prenne au code du travail en refusant de borner dans le temps ces atteintes aux garanties collectives de salariés ?Comment donc accepter dans ces circonstances que les travailleurs renoncent aux moyens de lutte fussent-ils traditionnels comme la grève pour faire respecter leurs droits, qui dans le fonds coïncident avec le combat présent contre le virus : procéder au confinement maximum, le plus rigoureux pour éviter le risque majeur de la saturation des hôpitaux qui pointe à l’horizon et donc une menace d’aggravation du nombre de victimes mortelles ?Puisque de  l’aveu même du premier ministre la menace actuelle est extrême :


Comment ne pas remarquer que les mesures coercitives de la loi sont réservées aux salariés tandis que les entreprises, les cliniques privées par exemple sont laissées elles libres d’attribuer des primes, de participer au combat commun contre la pandémie.
Les travailleurs devraient marcher à la contrainte de la loi et aux menaces de ne pas bénéficier des mesures prévues par le temps partiel quand le comportement très largement majoritaire de ceux d’en bas témoigne de la conscience du danger et de l’engagement généreux dans le combat commun !
Et ils devraient de sûrcroit renoncer à faire valoir leurs droits devant un pouvoir qui ne leur fait donc pas confiance ! C’est dans ce contexte que la CGT des services publics, en défense notamment des personnels territoriaux  non concernés par les activités essentielles, (plusieurs centaines de milliers) a décidé d’effectuer un dépôt de préavis de grève pour l’ensemble du mois d’avril AFIN que les conditions de sécurité sanitaire soient assurées!Quoi donc de plus normal là ET du point de vue des intéressés Et du point de vue de l’intérêt général et ultra prioritaire de la lutte contre le coronavirus ?Cela déplaît fortement au ministre de la fonction publique Olivier Dussopt et au gouvernement.
Malgré leurs consignes contradictoires et le privilège qu’ils accordent aux entreprises, malgré la pénurie flagrante et grave de moyens de protection  malgré le risque qu’ils font courir d’affaiblir le bénéfice du confinement il faudrait qu’en plus les travailleurs renoncent à toute intervention collective pour défendre leurs droits … et ceux de la  population!Et bien ne vous en déplaise le droit de grève ne sera pas mis au rencart sous la contrainte d’une union sacrée illusoire contraire à l’intérêt des travailleurs et du pays!Car c’est votre politique passée de démantèlement des services publics et vos incohérences actuelles qui constituent une menace !

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SOURCE : BFMUne fédération CGT a déposé des préavis de grève courant sur tout le mois d’avril pour protester notamment contre un manque de protection face au coronavirus dans les services publics locaux, une décision “inopportune” que regrette le secrétaire d’Etat Olivier Dussopt.
Implantée dans la fonction publique territoriale et dans des services locaux du secteur privé (eau, logement social…), la CGT des services publics a déposé 30 préavis de grève consécutifs de 24 heures du 1er au 30 avril.Le syndicat “dénonce les choix du gouvernement qui font que ce sont les masques de protection, gel hydroalcoolique et tests médicaux qui manquent alors que jamais les armes de guerre militaire ou anti-manifestants (LBD, gaz…) ne sont en rupture de stock”.Olivier Dussopt exprime “ses regrets” au nom du gouvernement
Cette organisation syndicale réclame également “l’arrêt de tous les services non essentiels à la continuité de la Nation et la mise en autorisation spéciale d’absence des agents avec maintien intégral de traitement et des primes”.Tout en relevant que ces préavis ne se traduiraient “pas forcément par des mouvements effectifs de grève”, le secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique, Olivier Dussopt, a exprimé ses “regrets”, jeudi sur BFM Business.”Le droit de grève est un droit inaliénable, qui est protégé par la Constitution, que nous respectons”, a-t-il assuré, ajoutant: “Nous prenons acte du préavis, même si nous avons dit à cette fédération notre surprise et notre sentiment que c’était un préavis inopportun”.”Il ne s’agit pas d’un appel à la grève dans toutes les collectivités”, s’est défendue hier jeudi 26 mars dans la soirée, la CGT-Services publics, dénonçant une “vive agitation ministérielle”. Pour cette fédération, “il s’agit de permettre aux syndicats et aux agents confrontés à l’injonction inadmissible d’aller au travail, sur le terrain, sans les équipements de sécurité nécessaires, de dire non” et de “protéger les agents des abus du télétravail”.marquer comme non lu
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