Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ukraine : La guerre impérialiste et les fonds d’investissement

Cette photo diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky serrant la main de la représentante spéciale des États-Unis pour le redressement économique de l’Ukraine, Penny Pritzker, lors d’une réunion à Kiev, en Ukraine, le 16 octobre 2023.© SERVICE DE PRESSE DE LA PRESIDENCE UKRAINIENNE / EPA-EFE

Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a invité lundi le secteur privé américain à investir en Ukraine à l’occasion de la visite de la représentante américaine pour la reconstruction du pays. Il a signé un deal avec Black Rock qui sévit partout en UE et en particulier en France. Derrière les états d’âme et les appels nationalistes, il y a la vente d’un pays aux fonds d’investissements, sous parrainage nord américain et sacrifice de la population dont on nous tait les refus et la colère. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

(Quand quelqu’un dit qu’il y a plusieurs centres de pouvoir impérialistes, je demande toujours où est l’autre) Photo : V. Le président ukrainien Zelensky tiendra une réunion d’affaires avec les agents du fonds d’investissement Black Rock en mai 2023.

Les fonds d’investissement privés BlackRock, State Street et Vanguard sont les plus grands actionnaires dans 88 % des entreprises cotées par le S&P 500. BlackRock possède plus de 8 000 milliards de dollars d’actifs, plus que le PIB de n’importe quel pays dans le monde sauf les États-Unis et la Chine.

Donc si Black Rock était un pays, il aurait la troisième plus grande économie du monde. Le fonds de capital de Black Rock est actuellement aussi important que l’économie totale de l’Allemagne et du Japon en 2022 réunies. La grande part de propriété de BlackRock dans près de 90 % des 500 plus grandes entreprises mondiales permet à ses représentants d’obtenir des postes au conseil d’administration et de gérer des équipes de géants, contrôlant directement leurs décisions organisationnelles et financières et leurs politiques commerciales. Black Rock, State Street et Vanguard sont des propriétaires croisés, tandis que leurs fiduciaires font partie des conseils d’administration d’entreprises dont Apple, Microsoft, Google, Amazon, Pfizer, Facebook, etc. renforçant encore leur contrôle et leur influence sur ces entreprises géantes.

Le président de Black Rock, Larry Fink, est également membre de la commission des affaires étrangères, qui décrit la stratégie de politique étrangère des États-Unis et le leadership du Forum économique mondial.

Le peuple ukrainien s’inquiète des silences de son pouvoir et des soldats “envoyés à l’abattoir”

On connait la fuite massive de jeunes gens devant l’enrôlement forcé dans l’armée, mais on masque beaucoup plus ce qui existe depuis le début, le refus des mères, et leur protestation prend de l’ampleur…


“Zelensky! Zelensky!”, ont-elles scandé, certaines en pleurs, criant leur colère aux soldats et policiers postés là. “Vous emmenez nos hommes à l’abattoir”, a crié une femme.

“Où sont-ils ? Rendez-nous nos enfants”, hurlait une autre manifestante.
La guerre dure depuis 600 jours et la contre-offensive ukrainienne fait peu de progrès. Les familles se plaignent du peu d’informations obtenues après du commandement militaire qui, accusent-elles, souvent refuse de leur parler. Les diverses unités où servaient leurs proches se battent principalement dans le Donbass (est) et la Russie n’a pas fourni de listes complètes des prisonniers de guerre, ni d’accès aux centres de détention.

“Nos autorités gardent le silence”
Le chef d’État n’est pas descendu rencontrer les manifestants, mais ces derniers ont pu remettre des lettres à un représentant de la présidence.
Nadia Primak, 16 ans, qui vit à Zaporijia (sud), tient une photo de son père, porté disparu dans la région de Donetsk, et de son frère, 28 ans, qui combattait dans la 36e brigade, prisonnier depuis 18 mois. La famille a eu connaissance du sort de ce dernier, en le voyant sur une vidéo russe. “Nous sommes venus aujourd’hui parce que nous voulons savoir où est mon père, où est mon frère… Nos autorités gardent le silence. Pourquoi ne disent-elles rien ?”, demande la jeune fille. “Nous voulons la vérité et que les commandants viennent nous parler”, renchérit sa mère, Vira. “Mais ils éteignent leur téléphone, alors nous ne pouvons pas les appeler”.

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