Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ziouganov : Russie unie doit rendre compte de ce qu’elle a fait pour le développement du pays !

Puisqu’à cette fête de l’Humanité non seulement les masques ont commencé à tomber mais il y a eu un début de dialogue avec les camarades du KPRF. Il semble que ce soit Ziouganov lui-même qui ait insisté pour que le camarade du KPRF vienne à la fête alors qu’une partie des communistes trouvait inutile de tenter de parler avec les Français qui se conduisaient si mal avec les Russes, reniaient l’Union soviétique. Ziouganov a déclaré que la Russie ne pouvait pas abandonner le pays de la Révolution, de la Commune de Paris. Il fallait un délégué, un représentant pour renouer les liens. Voici en complément l’analyse que Ziouganov fait de la situation, un complément indispensable à cette analyse ambiguë qui a été diffusée sur France 2 et qui décrivait la prise du pouvoir non seulement par les oligarques, mais en fait directement par les USA, la manière dont les élections truquées ont permis de créer la dite oligarchie. Complément d’enquête grâce à la traduction de Marianne. Quelquefois Marianne et moi sommes épuisées, gorgées de tant de solitude et d’incompréhension et nous voulons abandonner, au moins nous reposer et puis nous pensons qu’il n’y a pratiquement pas grand monde pour dire le point de vue réellement communiste, pas gauchiste, pas faussement “radical”, pas d’une gauche atlantisée, non communiste … Alors nous continuons mais c’est limite (note de danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/221370.html

Le 19 septembre, G.A. Ziouganov, président du comité central du CPRF et chef de la faction communiste à la Douma d’État, s’est exprimé lors de l’ouverture de la session d’automne du parlement. Nous vous proposons le texte de son discours.

– Chers membres du Parlement !

Nous entamons la session d’automne de la Douma d’État dans des conditions extraordinaires. Une guerre a été déclarée au pays pour détruire le monde russe. Et cela exige de nous une mobilisation maximale, une unité maximale et une victoire à tout prix !

Cela fait 30 ans que Eltsine a promulgué le décret n° 1400. Après la parution de ce document anticonstitutionnel, le pouvoir soviétique et le parlement légalement élu ont été abattus. La Russie a été intégrée dans la queue de “l’Oncle Sam”. Les biens nationaux ont été vendus à moins de 3 % de leur valeur réelle. Quatre-vingt mille entreprises ont été détruites. En fait, c’est à ce moment-là qu’est apparue l’ère destructrice et criminelle que l’on appelle aujourd’hui les “terribles années quatre-vingt-dix”. Nous devons tirer les conclusions qui s’imposent de cette amère leçon.

Il est nécessaire de tout faire pour notre victoire. Et c’est dans cette direction que notre faction, nos camarades ont travaillé et continueront d’agir. À la suite de la dernière session, nous avons fait rapport à nos électeurs. Nous avons publié dans le journal Pravda, tiré à cinq millions d’exemplaires, un programme visant à sortir le pays de la crise. Ce programme a également été publié dans le journal Sovetskaya Rossiya. J’ai envoyé ces documents à tous les dirigeants et gouverneurs. J’espère que vous en prendrez également connaissance. Ils présentent également notre paquet d’initiatives législatives.

Cette session se tiendra dans le cadre de la préparation de l’élection présidentielle. Nous devons absolument les organiser de manière à ce que les gens sentent notre unité et notre capacité à prendre des décisions historiques, non seulement en Russie, mais aussi dans le monde entier. En effet, nous allons élire non seulement un président, mais aussi le commandant en chef suprême. Lors du Forum économique oriental, on a demandé à M. Poutine quand et comment il comptait résoudre cette question. Comme toujours, le président a répondu avec calme et sagesse que la loi correspondante entrerait en vigueur en décembre et que nous en parlerions ensuite.

Mais je pense que Russie Unie ne peut pas répondre à la question des prochaines élections de cette manière. Elle doit rendre compte du travail qu’elle a accompli pour répondre au message du président. Et pour cela, il faut tout d’abord adopter un budget de développement, et non de dégradation. Notre parti et notre faction ont préparé un tel budget. Il a été examiné lors du Forum économique international d’Orel. Hier, lors d’une réunion avec les chefs des groupes parlementaires, le président de la Douma d’État, M. Volodine, a déclaré qu’il valait la peine de se familiariser avec ce document.

Nous prouvons par des actes la justesse et la validité de nos propositions et de nos demandes. Regardez les résultats obtenus par les régions dirigées par nos représentants ! Le gouverneur communiste Klychkov, dans ma région natale, la région d’Orel, a la meilleure récolte du pays – pour la deuxième année consécutive, six tonnes de céréales par personne. Aujourd’hui, nous avons consulté à ce sujet le ministre de l’agriculture, M. Patrushev, qui fera rapport à la Douma d’État demain. Je suis convaincu que cette expérience fera son chemin.

En tant que personne ayant traversé de graves épreuves, je voudrais exprimer mes vœux au Président. Je suis de près tous ses discours récents. Et, à mon avis, dans les conditions de la guerre qui nous est actuellement déclarée, il devrait faire preuve de la même détermination et du même courage que ceux dont il a fait preuve dans la lutte contre le terrorisme dans le Caucase. Cela vaut aussi bien pour le front que pour la vie paisible. Tout doit être fait pour que l’histoire de notre patrie soit enseignée à l’école de manière digne et véridique ! C’est la principale garantie d’une éducation véritablement patriotique !

Il y a maintenant deux nouveaux manuels scolaires sur l’histoire. Je suis sûr qu’ils devraient familiariser les écoliers avec le discours du président à Munich en 2007. Il y a affirmé clairement que le monde russe, notre langue et notre culture ont une histoire millénaire et que nous devons en être fiers.

Le président doit également promouvoir le développement des relations internationales. Renforcer tout ce que nous avons réalisé grâce à la formation des BRICS et de l’OCS. Aujourd’hui, les BRICS comprennent déjà onze pays et constituent l’une des principales organisations internationales. Au moment où certains d’entre nous prenaient leurs vacances, trois grands forums internationaux se sont tenus. Et aucun d’entre eux n’a jeté la pierre à notre pays. C’est une grande réussite pour la Russie et ses dirigeants.

Je souhaiterais que le Premier ministre Mishustin, qui a pris sur ses épaules une grande partie du travail de rédaction, examine de plus près nos programmes et nos initiatives. En effet, dans le cadre de l’ancien cours, il est impossible de trouver des solutions qui répondent aux défis stratégiques auxquels le pays est confronté. Il est possible de proposer et de mettre en œuvre quelque chose de petit. Mais il est impossible de résoudre des problèmes d’une telle ampleur, comme la réalisation d’une véritable souveraineté économique et d’une percée dans les nouvelles technologies.

La Douma et le Conseil de la Fédération doivent apporter un soutien législatif au message du président et à ses principales positions. À cet égard, je voudrais tout d’abord m’adresser aux dirigeants de Russie Unie : pour garantir la mise en œuvre du message du président, un dialogue à part entière doit être établi et des élections normales et équitables doivent être organisées. Or, je pense que Medvedev, Kirienko et Turchak n’ont pas rempli cette mission lors des dernières élections !

Je vais vous expliquer pourquoi. Je vous ai parlé à plusieurs reprises de la situation en Khakassie. Dans cette région, notre gouverneur Konovalov a obtenu 62 % des voix. Le résultat sur les listes de partis a été de 39 à 36 en faveur du KPRF. C’est une preuve éclatante du succès de notre travail et du soutien populaire. Mais nos adversaires ne se sont pas contentés de cela. Ils ont recommencé à se déchaîner. Au cours de la campagne électorale, 8 000 histoires sales ont été diffusées. Les autorités compétentes n’ont répondu à aucune de nos remarques à ce sujet. Ce n’est qu’après avoir soumis les documents au président, à tous les membres du Conseil de sécurité et à tous les gouverneurs qu’une réunion s’est tenue, qui a prédéterminé une poursuite plus ou moins normale de la campagne. Nous n’avons pas le droit de permettre quelque chose de semblable pendant la préparation des élections présidentielles !

Notre rapport sur les résultats des travaux de la faction pendant la session de printemps commence par la déclaration suivante : “La dualité du pouvoir nous empêche de gagner et menace l’avenir de la Russie”. Je vous conseille de méditer ce texte ! En effet, les autorités exigent l’unité de la société, mais les élections continuent de se dérouler selon un schéma qui est pire que celui de 1996. Il n’y a pas de dialogue normal, pas de décompte honnête des voix. Nous ne reconnaissons pas les résultats des élections dans l’Altaï, où Maria Prusakova, notre talentueuse députée, n’a pas été autorisée à se présenter. Nous ne reconnaissons pas les résultats dans la région de Rostov, où les escroqueries se poursuivent au lieu d’élections normales. Même Ivanovo, qui n’a jamais été caractérisé par de telles choses, a suivi cette voie.

On nous dit que l’économie russe prend de l’élan. Mais dans le même temps, la Banque centrale augmente le taux d’intérêt des prêts à 13 %. 7 000 milliards de roubles sont donnés aux banquiers, tandis que l’industrie est asphyxiée.

Les campagnes, qui sont en train de récolter et de préparer la nouvelle récolte, ont soudain vu le prix du gazole augmenter de 40 %. Jamais l’indignation n’a été aussi grande ! La Russie regorge de diesel, d’essence et d’autres carburants. Le problème n’est pas leur pénurie, mais l’absence de mécanismes de régulation du processus de fixation des prix.

Le pays continue de s’éteindre. Au cours de ce semestre, le taux de natalité a été le plus bas de ces vingt dernières années.

La flambée des prix ne s’arrête pas. Et malgré les millions de tonnes de céréales récoltées, le prix des produits de boulangerie n’a pas baissé d’un centime dans les magasins. Pourtant, le problème se résout très simplement : il suffit d’acheter 15 millions de tonnes de céréales alimentaires pour faire baisser les prix. Mais les solutions évidentes nécessaires pour assurer notre sécurité alimentaire ne sont toujours pas prises.

Dans son discours, le président s’est fixé pour objectif d’atteindre le rythme de développement mondial. Nos entreprises populaires ont atteint ce rythme. Dans le même temps, nous ne prenons pas un seul centime à l’État.

C’est la dixième fois que nous vous invitons à la ferme d’État Lénine pour voir comment elle fonctionne. Nous avons défendu cette ferme. Il y a eu 120 affaires pénales contre la ferme d’État. Mais nous avons gagné après l’intervention du président. Il a donné un ordre et les organes compétents ont tout réglé. Mais pourquoi ceux qui siègent ici et font ce travail conformément à la loi n’ont-ils pas réagi ?

Un autre problème est la dégradation de nombreuses industries et la pénurie croissante de personnel. Allez dans n’importe quelle usine, n’importe quelle organisation. De qui a-t-on besoin en premier lieu ? On a besoin de tourneurs, d’ajusteurs, de fraiseurs, d’opérateurs de machines, de programmeurs, d’enseignants. Même les médecins manquent ! Mais qu’est-ce qui nous empêche d’adopter une loi sur l’éducation pour tous ? Après tout, elle a été préparée par les meilleurs spécialistes – les députés de la Douma d’État Melnikov, Alferov, Kashin, Kolomeitsev, Novikov, Afonin, Ostanina. Vous l’avez entre les mains. Notre député de faction Smoline s’est exprimé à plusieurs reprises sur cette question et vous l’avez applaudi. Alors qu’est-ce qui vous retient ? Après tout, la loi est parfaitement claire. Et sa nécessité est tout à fait évidente.

Quant à la politique étrangère, 132 pays soutiennent notre position sur la scène internationale. Récemment s’est tenu le Forum Oriental, au cours duquel notre député Kharitonov a prononcé cinq interventions brillantes. En tant que chef du comité de la Douma d’État pour le développement de l’Extrême-Orient et de l’Arctique, il s’est rendu dans 11 régions du Nord. C’est une expérience unique et un excellent travail. Mais qu’est-ce qui nous empêche d’introduire cette expérience partout, de la mettre en pratique dans tout le pays ?

Avec des représentants de la République populaire de Chine, nous avons travaillé sur le projet de la Route rouge. Nous avons été soutenus par la direction du parti communiste chinois. Cette route unique traverse toute l’Eurasie : Pékin, Oulianovsk, Samara, Kazan, Moscou, Leningrad-Petersbourg.

J’ai remarqué qu’après la visite en Russie du dirigeant de la RPDC, Kim Jong-un, certains de nos messieurs ont appris à prononcer le mot “camarades” pour la première fois. Il est temps pour vous d’apprendre à prononcer ce mot magnifique !

Quant aux questions de sécurité, j’ai le droit d’en parler. J’ai le droit d’en parler, car j’ai assisté à toutes les guerres, à tous les points chauds des dernières décennies. Et aujourd’hui, je pose la question suivante : si le régime terroriste ukrainien bombarde Moscou, si le pont de Crimée a été endommagé à deux reprises, si des pipelines ont sauté, mais qu’en Ukraine, pas un seul pont n’a été endommagé, pas un seul câble n’a été rompu, alors que font les services de sécurité russes ?

Il faut étudier l’expérience soviétique ! Surtout en cette année de grands anniversaires. C’est l’expérience des batailles pour briser le blocus de Léningrad, l’expérience des deux cents jours de la bataille de Stalingrad. Cette même année, nous avons célébré le 80e anniversaire de la bataille d’Orel-Koursk. Aujourd’hui, nous célébrons le 80e anniversaire de la libération du Donbass et de l’accès des troupes soviétiques au Dniepr. Nous devons nous appuyer sur cet héritage héroïque, rassembler toutes nos forces et vaincre !

Quant à la “cinquième colonne”, stoppez-la enfin ! Je lui conseille aussi de se taire. Son expérience vile, voleuse et spéculative est déjà en travers de la gorge de tout le monde ! Aucune personne saine d’esprit ne voudrait y revenir !

Retenons fermement l’essentiel : nous avons besoin de la victoire, et nous devons l’assurer cette année !

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4 Commentaires

  • Philippe
    Philippe

    Le camarade Ziouganov a bien raison de demander l’addition à Eltsine et à son héritier Poutine.

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  • Etoile rouge
    Etoile rouge

    Poutine n’est pas l’héritier d’eltsine. Mais il est politiquement issu de la chute de l’URSS ! Tt en étant un enfant de l’URSS qu’il regrette! Eltsine et Gorbatchev st des traîtres. Ce n’est pas pareil. Il a été le point d’équilibre entre les capitalistes formes par les usa et une réaction des travailleurs autour ou non du kprf pour défendre la Russie. Avec une part de certains entrepreneurs. De fait une part de l’électorat communiste voté Poutine car il a montré défendre la Russie,reconnu jusqu’à un certain point l’importance de l’URSS, affirmé que le capitalisme n’a plus d’avenir. Mais s’il perd ds l’affrontement avec l’OTAN alors il sera balayé par l’armée rouge et cette armée circule de plus en plus avec le drapeau sovietique. S’il gagne il sera soumis à la pression du peuple et du kprf pour changer de politique . Ce st les peuples qui font l’histoire et ils ont besoin de bons généraux.,Ziouganov en est un.

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  • martin
    martin

    Tout ce que je souhaite c’est que l’URSS se reforme !

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    • Silly
      Silly

      ok, je crois que les russes n’y tiennent pas spécialement eux et sont très biens avec leur gouvernement actuel

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