Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Cédéao maintient l’option militaire face aux putschistes de Niamey

Description d’une sinistre comédie dans laquelle une poignée de dirigeants africains se donne en spectacle dérisoire et criminel, en rupture totale avec toute légalité et l’assentiment ni de leurs voisins, ni même de leur peuple. En fait c’est Macron, le gouvernement français qui décide cette intervention criminelle et il n’y en France à ce jour aucune opposition politique à cette guerre. La France, que ce soit en Ukraine ou en Afrique, pratique la même union sacrée que celle qui a toujours débouché sur des drames pour son peuple. Nul ne s’y trompe en Afrique et le mouvement anti-français qui se développe ne peut manquer d’avoir des incidences sur la situation intérieure française. (à partir des dépêches d’agence)

illustration africaine : SI L’ON COMPREND BIEN LA LOGIQUE DES FRANÇAIS, LES NOIRS DOIVENT SE FAIRE LA GUERRE ENTRE EUX POUR PERMETTRE À LA FRANCE DE PILLER L’URANIUM DU NIGER ?

par Maxwell Akalaare Adombila

ACCRA (Reuters) – La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a réaffirmé jeudi sa volonté de se tenir prête à intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger si les efforts diplomatiques échouent.

“Si les choses se gâtent, nous irons au Niger avec nos propres contingents et équipements (…). Si d’autres partenaires démocratiques veulent nous soutenir, ils sont les bienvenus”, a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, à l’ouverture d’une réunion des chefs d’état-major du bloc régional.

“Les forces civiles et militaires d’Afrique de l’Ouest sont prêtes à répondre à l’appel du devoir”, a-t-il ajouté devant les officiers réunis à Accra, rappelant de précédentes interventions de la Cédéao en Gambie ou au Liberia.

La réunion, qui doit s’étaler sur deux jours, vise à préciser les modalités d’une opération militaire coordonnée, à laquelle plusieurs pays du continent ont exprimé leur opposition.

Abdel-Fatau Musah a assuré que tous les pays membres de la Cédéao, à l’exception de ceux dirigés par des régimes militaires et du Cap-Vert, étaient prêts à rejoindre une force d’intervention. Cela fait tout de même le Mali, le Burkina Faso, la Guinée auquel il faut ajouter l’absence du Cap-Vert et de la Guinée Bissau qui s’opposent à la guerre.

Il a accusé la junte au pouvoir à Niamey depuis l’arrestation du président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet de “jouer au chat et à la souris” avec l’organisation ouest-africaine en refusant de rencontrer ses émissaires, et de chercher des prétextes pour justifier son coup de force.

Les chefs d’état-major de la Cédéao évoquent « une mission de soutien à la stabilisation » au Niger

Article de RFI •4h Les chefs d’état-major de la Cédéao (hormis ceux du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau) se sont retrouvés au quartier général de l’armée ghanéenne le 17 août 2023.© REUTERS – FRANCIS KOKOROKO

Les chefs d’état-major de la Cédéao sont au Ghana pour deux jours pour discuter de l’éventualité d’une intervention militaire au Niger et des questions logistiques et stratégiques qu’elle comporterait. Que faut-il retenir de cette première journée ?

C’est la deuxième fois que les chefs d’état-major se réunissent pour parler d’une éventuelle intervention au Niger. Cette fois, c’est dix jours après que la conférence des chefs d’État de la Cédéao a donné son feu vert pour une opération militaire en vue de restaurer l’ordre constitutionnel. 

Premier constat à l’ouverture de ce sommet, les absences remarquées des chefs d’état-major du Cap-Vert, et de la Guinée-Bissau, qui ont décliné l’invitation en raison de leur opposition à l’idée de l’emploi de la force. Ces absences s’ajoutent à celles plus attendues des chefs d’état-major du Niger, du Burkina, de la Guinée et du Mali. Quatre pays où les militaires ont pris le pouvoir par la force ces trois dernières années. 

Quant à l’ouverture de ce sommet elle-même, elle était plutôt inhabituelle. Elle a duré une heure, pendant laquelle les différents interlocuteurs n’ont cessé d’appeler les États membres à la réussite de cette opération. Tout est déjà prêt, nous a dit un haut-représentant de la Cédéao, le but de ce sommet, c’est de choisir la date de l’intervention…

« Pas un chemin facile »

Car l’opération militaire, à écouter le chef d’état-major du Ghana, est désormais décidée. Il affirme par exemple que les États membres vont mettre en place « une mission de soutien à la stabilisation ». « Nous allons accomplir notre tâche dans un chronogramme raisonnable », a-t-il ajouté. Dans la même veine, le commissaire chargé des affaires publiques de la Cédéao, déclarant que « les vaillantes forces de l’Afrique de l’Ouest sont prêtes à répondre à l’appel du devoir » contre « l’inflexibilité des militaires au pouvoir ». Il explique que la force en attente a déjà assez d’hommes pour une opération, qu’elle possède des ressources propres, que le soutien financier des pays occidentaux n’est pas obligatoire, même si cette « aide serait bienvenue ». 

Enfin, l’ouverture de ce sommet a également consisté en une longue pédagogie pour répondre à toutes les critiques sur ces choix de la Cédéao, jugés belliqueux et très risqués.

Les intervenants ont rappelé le passé politico-militaire de la force en attente, qui selon eux s’est toujours soldé par des succès, et a toujours obtenu le soutien de la communauté internationale. Le chef d’état-major du Nigeria le concède : « notre chemin n’est pas un chemin facile ». « Personne ne veut entrer en guerre » dit aussi le ministre de la Défense ghanéen qui ajoute : « mais vous êtes aujourd’hui face à l’Histoire », si cette junte reste au pouvoir, « plus personne en Afrique de l’Ouest n’est en sécurité ». Il demande à plusieurs reprises des moyens aux États membres, moyens financiers, moyens humains. Et il conclut : « vous devez permettre à nos peuples de pouvoir continuer à choisir leur leader. »

Quand on renvoie ces discours à ce qui se passe au Sénégal où le principal opposant est emprisonné et à la suite d’une grève de la faim on comprend que ceux qui sont là n’y sont que pour obtenir des maîtres occidentaux qu’ils lâchent sur un peuple africain et cherchent surtout les moyens de rester eux-mêmes au pouvoir. Ils n’ont aucun légitimité puisque leur mission n’est approuvée par aucun organisme international, ni l’ONU ni même l’union africaine. Ils ne sont approuvés ni par les peuples voisins qui comme l’Algérie, le Tchad ont marqué leur opposition à cette guerre contre le Niger, ni la Mauritanie qui tout en condamnant le coup d’Etat déclare sa neutralité.

En fait c’est Macron, le gouvernement français qui décide cette intervention criminelle et il n’y a de fait aucune opposition politique à cette guerre. La France que ce soit en Ukraine ou en Afrique pratique la même union sacrée que celle qui a toujours débouché sur des drames pour son peuple. Nul ne s’y trompe en Afrique et le mouvement anti-français qui de développe ne peut manquer d’avoir des incidences sur la situation intérieure française.

Est-ce que quelqu’un mesure jusqu’où la totalité des politiciens français est prête à suivre l’OTAN, les néo-colonisateurs ? Ce jeudi 17 aout, donc les dirigeants militaires sont réunis pour une éventuelle intervention au Niger dont chacun sait bien que c’est une pitrerie qui masquerait une intervention réelle franco-US. Les discussions entre l’Union africaine et la Cédéao, réunies à Addis-Abeba le 14 août à l’occasion du Conseil Paix et Sécurité (CPS), de ce fait ont témoigné d’une impasse. Aucun communiqué n’a été publié à l’issue de la rencontre, signe des difficultés à définir une feuille de route commune, tout simplement parce qu’une intervention militaire de ce type ne relève pas d’une décision régionale aussi divisée d’ailleurs, mais bien d’une décision internationale qui sera refusée.

Si une intervention avait lieu ce serait comme en Irak d’ailleurs un viol pur et simple de souveraineté commis de fait par la France et les USA… Il faut que les Français soient désormais complètement otanisés et colonisateurs dans leur totalité pour qu’ils acceptent ça comme une lettre à la poste, avec quelques vagues communiqués disant qu’il faut la paix mais que tout est de la faute des rebelles africains qui sont assez barbares pour ne pas respecter le droit constitutionnel des maitres colonisateurs et de leurs laquais parce que sur le fond personne ne remet en question la légitimité de ces institutions type la Cédéao, un blanc seing a été donné dès le départ puisque non seulement le putsch a été condamné sans la moindre référence au pillage et la palinodie de telles institutions a été sanctifiée.

Danielle Bleitrach

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