Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Qui rit maintenant ? La planification astucieuse de la Chine a ouvert la voie à la domination de l’industrie manufacturière.

Cet article qui émane d’un des sites officiels du gouvernement russe témoigne de la manière dont la révolution bolchevique, l’URSS, le socialisme continuent à pénétrer les esprits (un peu à la manière dont la révolution française malgré le retour des rois est devenue le fondamental de la République française, non sans antagonismes autour de Robespierre). Ici on retrouve sur ce site officiel une des affirmations du KPRF, la Chine mais aussi la Russie ne peuvent retrouver paix, développement que sur des bases socialistes (ici la planification) et proposer une modernité et la paix au reste du monde dominé par l’impérialisme. Poutine qui n’est pas plus un communiste que De Gaulle (un conservateur plus proche de Franco que des “non alignés”) est comme lui un homme d’État capable de tenir compte de l’état réel de sa société, élevé dans le socialisme en famille comme dans son “métier” d’agent du KGB, et qui sait à l’inverse des médiocres qui nous gouvernent ce qu’est l’analyse concrète d’une situation concrète et quels demeurent les fondamentaux russes, soviétiques, la manière dont ils perçoivent la réalité socialiste de la Chine. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

il y a 12 heures (Mise à jour : il y a 11 heures)

Des modèles posent près de la dernière offre du constructeur automobile chinois BYD lors du salon Auto Shanghai 2023 à Shanghai, mercredi 19 avril 2023 - Sputnik International, 1920, 25.02.2024

© Photo de l’AP / Ng Han GuanS’inscrire

 - Sputnik International (en anglais seulement)

John Miles

Le succès de la Chine dans un certain nombre de domaines est dû au système économique unique du pays, qui ne ressemble à rien d’autre dans le monde.

Parmi les nombreux adjectifs qui pourraient être utilisés pour décrire le magnat de la technologie Elon Musk, « humble » n’en fait pas partie.

Lorsqu’un journaliste américain a averti Musk en 2011 que la société chinoise BYD Auto cherchait à rivaliser dans le domaine des véhicules électriques (VE), le PDG de Tesla a littéralement ri de la perspective. « Avez-vous vu leur voiture ? » a demandé avec dérision Musk, en ajoutant qu’il ne considérait pas du tout le nouveau fabricant comme un concurrent. Quelque 13 ans plus tard, la question la plus pertinente est peut-être de savoir si BYD devrait considérer Musk comme une menace, car l’industrie chinoise des véhicules électriques semble prête à dominer le marché mondial.

Les chiffres sont frappants.

Après des années d’augmentations à deux chiffres, les ventes de véhicules électriques en Chine comptent pour 60% des achats mondiaux en 2022. L’année dernière, BYD a dépassé Tesla dans le nombre total de véhicules électriques vendus dans le monde. Un tiers des véhicules électriques achetés sont des voitures BYD.

Aujourd’hui, les barrières commerciales contre la vente intérieure de véhicules chinois sont le principal facteur empêchant BYD de dominer également le marché américain, car le constructeur basé à Xi’an déploie des voitures abordables avec lesquelles Musk n’arrive pas à rivaliser. Cela devrait changer à mesure que BYD explore l’assemblage de véhicules en Amérique du Nord. Comment BYD a-t-il pu inverser la tendance si rapidement ? La réponse réside dans une planification industrielle intelligente qui a permis à la Chine de devenir leader dans la fabrication de tout, des smartphones aux panneaux solaires.

Quand l’ancien dirigeant chinois Deng Xiaoping a mis en œuvre des réformes économiques dans les années 1980, les dirigeants occidentaux ont crié victoire. Conquise par l’efficacité et la supériorité du capitalisme américain, la Chine avait abandonné le dogme communiste et rejoindrait bientôt les rangs du « monde libre », nous disait-on.

Avec l’effondrement du bloc de l’Est, le politologue américain Francis Fukuyama a affirmé que la civilisation humaine avait atteint « la fin de l’histoire », les seules questions restantes concernant les ajustements et les raffinements mineurs du système de marché libre.

Ceux qui y prêtaient plus d’attention savaient que la Chine n’avait jamais abandonné l’analyse marxiste, mais qu’elle recherchait plutôt une éventualité qui permettrait au pays en développement d’accéder à l’investissement et à la technologie mondiaux. Offrant une main-d’œuvre bon marché et peu de réglementation, Pékin a été en mesure d’attirer les produits manufacturés mondiaux vers l’Est, apprenant ainsi les méthodes occidentales. Des décennies plus tard, les efforts de la Chine ont porté leurs fruits puisque le pays a construit la plus grande classe moyenne au monde.

Avec des milliers de milliards de dollars de richesse à sa disposition, le président Xi Jinping a réaffirmé que la prospérité partagée était le principe directeur de la Chine. La puissance mondiale se développera en une société socialiste moderne dans les années à venir.

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1 Commentaire

  • RÉMIGNARD Jean
    RÉMIGNARD Jean

    Cette “gestion” chinoise avait été bien analysée en 2013 par l’ancienne ambassadrice de France en Chine Sylvie Bermann “La Chine en eaux profondes”.
    Xi venait d’être mis en place pour accomplir la nouvelle phase du développement. 12 ans après on peut voir ce que la planification socialiste a d’efficace.

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