Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Confidences même pas sur le “divan”, l’inquiétante étrangeté et l’histoire du chaudron racontée par Freud

On peut décrire ce monde absurde, mais éviter de désespérer notre peuple français ! Il vaut mieux que ça et ne cesse de se rebeller d’une manière d’autant plus méritoire qu’il ne sait pas trop où ça le mène… Ce que notait déjà Marx, qui tout en nous considérant comme le pays de la lutte des classes, nous taxait de “nation d’émeutiers”. Il se moquait de nos dirigeants, de la courte vue d’un Proudhon, des âmes nobles prenant la pause devant un miroir, une psyché pour rester dans le sujet, comme Lamartine ou Louis Blanc, du socialisme mondain de ceux qui “cherchaient la pierre philosophale, tandis que d’autres battaient monnaie avec le capital”, juste avant le massacre habituel du prolétariat. Donc, au nom de notre douce France et de sa “clarté gauloise”, je voudrais dire que quels que soient mes traits d’ironie tout n’est pas perdu :

Je voudrais souligner qu’il y a eu dans cette assemblée nationale française, lors du dernier vote budgétaire, un éclair méritoire de lucidité : quand les députés communistes ont refusé de voter la loi de programmation militaire, qui privilégie les expéditions aventureuses sur la défense du territoire, c’était enfin bien vu… parce que nous y sommes : aventureuses expéditions qui frôlent la Berezina alors que l’ego surdimensionné de nos dirigeants et les intérêts qui les guident nous mènent dans le mur en klaxonnant pour qu’il s’écarte…

On me demande parfois pourquoi je m’obstine à interpeller le PCF, il n’y aura bientôt plus que moi, pour prendre ce totem (avec tabou) au sérieux, c’est parce que dans le désastre général aventureux de nos politiciens, de temps en temps, ils parlent de paix (même si c’est avec les arguments pour faire la guerre) et quelquefois ils ont le courage de refuser le pire (1). Cela ne relève plus de l’analyse concrète d’une situation concrète, mais de quelque chose d’impalpable qui est de l’ordre du bon sens, de cette clarté gauloise que econnaissent Marx et Politzer à défaut d’une aptitude à la dialetique. On éprouve alors le sentiment confus qu’il se trouve là les gens en qui malgré tout on peut avoir confiance, dotés d’une certaine bienveillance… Dans les temps qui sont les nôtres on doit se contenter de ce genre d’intuition. Je me reproche parfois ces “confidences” et puis je pense à Rosa Luxembourg qui en prison pour avoir défendu la paix n’a jamais renoncé à cette subjectivité qui alimentait aussi ses combats… L’intuition est peut-être de l’expérience accumulée que réveille l’impression…

Et puis il faut se souvenir de ce que disait Ernst Bloch : le pire des régimes socialistes vaut mieux que le meilleur des régimes capitalistes parce qu’il y reste le principe espérance… on peut peut-être partir de l’idée que le pire des partis communistes…

Peut être une image de texte qui dit ’Espérance, une jeune ânesse est à la recherche d'une famille LEBIENPUBLIC’
on sait jamais peut-être que comme le dit Ernst-Bloch le “principe” reste quand tout a disparu

  1. l’histoire du chaudron

Notons que Freud rattache cette histoire du chaudron au witz (le mot d’esprit juif) avec des histoires de “marieurs” alors que la mariée est incasable, le “marieur” tente d’énumérer les raisons de s’unir à elle. Freud introduit celle du chaudron emprunté par ces lignes : « La même omission est le noyau d’un autre sophisme, dont on a beaucoup ri, mais dont on pourrait douter qu’il soit justifié de l’appeler un trait d’esprit. »

L’histoire racontée par Freud est la suivante :

« A a emprunté à B un chaudron de cuivre et après l’avoir rendu, il est mis en accusation par B parce que le chaudron présente désormais un grand trou qui le rend inutilisable. Voici sa défense : “Premièrement je n’ai absolument pas emprunté de chaudron à B ; deuxièmement le chaudron avait déjà un trou lorsque je l’ai reçu de B ; troisièmement je lui ai rendu le chaudron intact” »

Freud commente : « Chacune des objections prise séparément est bonne pour elle-même mais, mises ensemble, elles s’excluent mutuellement. […] On pourrait dire également : A met un “et” à l’endroit où seul est possible un “ou bien… ou bien”. »

Dans la « partie théorique » de son ouvrage, au chapitre « Le trait d’esprit et les espèces de comique », Freud reprend « l’histoire du chaudron emprunté qui avait un trou au moment de sa restitution. » Il ajoute que c’est « un exemple remarquable d’un effet purement comique en laissant libre cours à un mode de pensée inconscient. C’est précisément cette suppression mutuelle [Einanderaufheben] de plusieurs pensées, dont chacune en elle-même est un bon motif, qui fait défaut qui révèle l’inconscient comme le lapsus.

2. LCI à l’avant garde de la propagande et du consensus politicien français

On est stupéfait quand on écoute LCI par la manière dont ces gens pratiquent l’histoire du chaudron à propos essentiellement de la situation en Ukraine et des méfaits de Poutine. Dans cette affaire ils se seront débrouillés de nous raconter le triomphe et la gloire du “champion” dont nous portions les couleurs bleu et jaune, ils ont fait de nous des supporters avançant les yeux bandés. Avec bien sûr quand l’actualité est trop pressante quelques rares percées sur les luttes sociales qui relèvent elle aussi d’un complot (on sent que l’ignoble Poutine ou Xi les figures du communisme international ne sont pas loin quand la quasi totalité du peuple français est contre une réforme des retraites dont personne aujourd’hui n’a réussi à démontrer la nécessité et ce qui en dehors des marchés financiers peut pousser un dirigeant à s’obstiner, à mettre le pays à feu et à sang pour l’imposer). Quelques minutes sur le Niger, là le terrain est retrouvé : c’est la faute à Wagner. Comment une aussi belle cohérence se décompose-t-elle en propositions aussi contradictoires non seulement sur une année mais dans une même soirée ?

Tout simplement parce que sur le fond, il y la révélation, la mise en évidence, l’inconscient ; la nature de classe du combat vertueux pour la démocratie…

Premièrement l’armée russe est incapable de se battre, face à l’héroïque et puissante armée de la démocratie et du peuple que représente Zelensky, et l’on continue sur cette affirmation indépendamment des faits même quand l’OTAN a envahi la totalité du champ de ce “juste” combat et l’OTAN devient la démocratie comme l’UE est l’OTAN 2) L’armée russe n’a aucune limite dans la manière de détruire les populations civiles, dans sa furie, elle se bombarde elle-même dans une centrale nucléaire dont elle a pris possession, mais si les vertueux ukrainiens utilisent des drones contre des objectifs civils, des bombes à fragmentation qui sont connus pour leur usage ultérieur y compris sur les enfants, ils ne font que répondre à l’infâme attaque russe, puisqu’il est admis que ce sont des nazis russes, qui depuis 2014 massacrent dans le Donbass. Avec l’acceptation du fait que le terrorisme est justifié quand il est pratiqué par la démocratie dont on sait que c’est l’OTAN 3) La contre-offensive ukrainienne a gagné un mètre dans la journée avec des milliers de morts, mais il faut encore livrer des armes pour que ça continue… sans même un espoir de victoire, non parce que l’affirmation ne saurait être contredite puisque la démocratie à savoir l’OTAN est en péril…

Quand un intervenant ose introduire un principe de réalité dans ce délire collectif, il suscite aussitôt un vertueux barrage y compris de blondes ukrainiennes qui rétablissent “l’inconscient” : il faut livrer des armes on ne peut pas négocier la solution est trop défavorable à l’OTAN puisque l’Ukraine ne peut que gagner sur l’armée russe en débâcle permanente.

LCI est la pointe avancée du narratif consensuel médiatico-politique celui où il atteint le niveau de la “révélation” mais comme nous n’en sommes pas là, nous charrions l’absurde consensus dans toute l’expression du “collectif France”, cela s’est traduit par un vote unanime au Parlement en faveur de la résolution 390. Il est difficile d’atteindre la perfection qui est celle de cette plateforme de télévision mais le fait est que l’ensemble de la presse et des politiciens n’ose pas trop s’écarter de ce récit étonnant.

Il y a quelques rares voix qui murmurent dans des communiqués sans grande audience leur désir de paix, on peut même dire que seul le PCF ose dire sans trop insister qu’il ne faut pas envoyer des armes… sans pouvoir éviter la logique du chaudron. En effet vous constaterez que ces appels ont la particularité de partir des raisons que nous avons de faire la guerre pour chuter bizarrement sur l’idée que la paix est la solution.

Cela donne 1) S’il y a la guerre en Ukraine (la même logique est employée à propos du Niger et tout autre coin de la planète) c’est uniquement de la faute de l’abominable Poutine qui a envahi ce merveilleux petit îlot de liberté et de démocratie que serait l’Ukraine de Zelensky ou le Niger dans une Afrique de l’ouest où des procédures constitutionnelles sont à l’oeuvre, ce qui est faire preuve d’un bel optimisme sur la nature réelle de la démocratie en Afrique. 2) D’ailleurs Poutine nous menace de son feu nucléaire. Au Niger, bien sûr Poutine n’est pas loin et Wagner envahit le champ, et cela devient le mauvais exemple du Mali et du Burkina Faso, la haine de l’armée (en oubliant qu’il y a des militaires comme Sankara, Fidel Castro, Chavez. Le treillis c’est comme l’Etat, et sa nature impérialiste ou révolutionnaire), mais rien n’y fait, comment s’opposer à un stéréotype au point qu’il est devenu “naturel”. Et ça continue par l’affirmation : Au-delà de ce qui est il y a pire, comme ce qu’il y a derrière Poutine est encore pire (tant pis pour le grand parti d’opposition qui est le KPRF vu que tout ce qui a trait de près ou de loin à l’URSS n’a engendré que dictature). 3) il faut faire la paix parce que nous nous sommes des gentils qui voulons créer un Front populaire de toute la gauche qui lui fera votre bonheur, même s’il a une bonne part dans la situation actuelle et si partout le communisme il faut s’en méfier au moins.

3. L’inquiétante étrangeté

Je ne suis jamais totalement en colère quand je suis confrontée à l’absurde de la situation et de l’argumentation disons dans certaines limites sur lesquelles je reviendrai. Même quand j’ai l’impression que “l’oubli” concerne le plus essentiel, mon origine, ce qui a déterminé mes choix d’une vie. C’est “l’inquiétante étrangeté” … ce moment où le familier vire à l’invraisemblable.

Dans son étude de 1919, Das Unheimliche, traduite en français par le terme “l’inquiétante étrangeté”, Freud introduit une relation entre ce que produit le “mot d’esprit”, le witz, cet espèce de décalage ouvert sur l’inconscient, à propos de l’effet amoureux que produit une sculpture, un bas relief romain sur un jeune touriste allemand, l’ image d’une femme nouant ses lacets est celle à travers laquelle joue le souvenir et son oubli.

En ce qui concerne l’oubli, J’ai une mémoire assez remarquable même l’âge semble ne pas (encore) l’atteindre et je suis effrayée par la manière dont mes contemporains ont oublié les leçons de l’histoire, celles du fascisme en particulier, je prends cet oubli, celui de mon pays, de mes compagnons, mes proches, tous paraissan avoir mangé les fleurs du pays du lotophages (dans l’Odyssée c’est sans doute Djerba), pour de la mauvaise foi…

Non, ils en sont réellement là et ils me disent des énormités sur le néo-colonialisme, la virginité républicaine qui frise parfois la poésie pure… celle du poisson rouge dans son bocal qui a chaque tour perd la mémoire du précédent…

C’est là qu’il faut expliquer le terme “inquiétante étrangeté”; la traduction du terme Das Unheimliche pose problème parce qu’elle joue sur des racines allemandes Unheimlich vient de Heim. Ce mot signifie « le foyer », la maison, et introduit une notion de familiarité, mais il est aussi employé comme racine du mot Geheimnis, qu’on peut traduire par « secret », dans le sens de « ce qui est familier » ou « ce qui doit rester caché ». le choix par Marie Bonaparte de l’ « inquiétante étrangeté » présente l’inconvénient d’introduire une notion supplémentaire d’ « étrangeté » (Fremdartigkeit) « qui n’est que latente dans le terme unheimlich ». Le terme unheimlich fonctionne dans toute l’œuvre freudienne au-delà du sens qu’il a pris de manière surdéterminée dans das Unheimliche, où Freud « déploie les effets de sens entre unheimlich et son antonyme heimlich », heimlich pouvant avoir deux sens opposés. Freud lui-même avait recensé plusieurs termes français susceptibles de traduire unheimlich: « inquiétant », « sinistre », « lugubre », « mal à son aise ». La traduction des OCF.P a opté pour « inquiétant » qui « appartient au même champ sémantique que l’angoissant et l’effrayant, et permet d’entendre le un- privatif de unheimlich ».

Personnellement, vu ma mémoire encombrée et encombrante, le discours de mes contemporains m’engloutit dans un jeu permanent entre l’effrayant et le cocasse par l’allusif. Il y a dans le constat de la cocasserie de l’effrayant quelque chose qui est à la fois poétique et rassurant, cela réduit le chagrin et l’angoisse quelle que soit la profondeur du choc éprouvé.

Un exemple, il est difficile de faire comprendre à quel point je peux être effrayée, bouleversée par le fait de voir un secrétaire national du PCF (qui s’est déjà illustré en portant la cocarde de ceux que je considère comme des marionnettes nazies, juives de surcroit), lancer une recette de hareng aux pomme de terre alors que la France est sur le point d’envahir le malheureux Niger et de déclencher un nouveau foyer de guerre. Certes la France entière vit les dernières heures des vacances et a bien le droit de prendre des forces ; la rentrée sera rude et le prix de l’énergie même sur la route des vacances va réveiller ce trait si précieux des Français : le refus d’être pris pour un imbécile.

Mais là, encore je vous dois une explication, il faut encore noter un fait, je hais de toute mon âme la guerre, là aussi j’ignore pourquoi et dans la discussion entre Freud et Einstein sur le sujet je suis totalement du côté d’Einstein, la guerre est intolérable, elle témoigne d’une obscène bêtise qui vous donne envie de fuir l’humanité (2), pourtant je ne suis pas trouillarde, j’ai des phobies, mais pas de peurs, c’est la confrontation avec l’idée même que je ne puis supporter. Imaginer le bruit des bombes dans les oreilles des enfants est au-dessus de ce que je puis endurer… alors j’en veux au PCF qui ne joue pas son rôle historique avec la même rancune que celle d’Einstein porte à Freud : vous servez à quoi exactement ?

Mais quand pour couronner le tout, le secrétaire national du PCF sabote une recette yiddish (shMalts Hering), je dirai “la” recette par excellence du monde ashkenaze où il y a autant de recettes du hareng dans le shtelt que de fromages en France. Un mot encore on le déguste de janvier à mars, jamais en plein été, et c’est assorti de pain noir et d’un verre de vodka glacé…

Comment le hareng ashkenaze a-t-il atterri sur un terrain de camping avec celui-la sur lequel je m’interroge, à ce stade là c’est soit de la complicité soit une sorte d’infirmité dans le champ de la perception, la vanité de l’approbation médiatique ne peut pas tout de même tout expliquer… après d’autres encore pires à la tête d’un parti pour lequel j’aurais donné ma vie en bonne névrosée messianique? Alors que, comme dans la plupart de mes obsessions anti-guerre, je suis en proie à toute la violence de ma phobie, je suis hantée par l’image d’un pauvre africain démuni de tout que non content de voler on s’apprête à irradier… Marianne me dit “c’est ce qu’il font contre la Russie, depuis tant d’années, je lui réponds “c’est pas pareil, la Russie et la Chine ont de la ressource, elles peuvent lutter à arme égale… mais le Niger, le malheureux Niger… c’est assassiner le pauvre hère victime de tant d’injustice… ‘

D’où mon cri : à quoi vous servez exactement ?

Mais si une part de moi est en colère une autre se dit : il a raison parce que le bonheur sourit aux ignorants imbéciles et contents de l’être, de quel droit est-ce que je dérangerais cette quiétude bienheureuse ? Tout bien réfléchi celui-là est loin d’être le pire, ce n’est pas le mensch que l’on pouvait espérer, mais il n’est pas mescugge, il sait écouter, répondre, il y a eu pire, il lui arrive de dire des choses pleines de bon sens sur la situation française, mais pourquoi diable éprouve-t-il une telle allergie à élargir son champ de connaissance dans l’espace et dans le temps… peut-être est-il typiquement français ? de ceux dont Marx disait dans la préface du capital qu’ils sautaient à la conclusion sans pouvoir suivre une dialectique trop complexe de la démonstration, c’est général… Ce parti reste indispensable à ceux qui ont besoin de “faire” pour mieux penser, ce qui est tout de même une garantie de limite de la “logique du chaudron” et des brouillards nazis comme le disait Politzer.

A ce stade de mansuétude, je baigne dans le witz, dans la gourmandise devant un lapsus qui frise la poésie pure, et monte en moi une capacité à se laisser immerger dans l’oubli pour y pêcher d’autres mots et maux. Tout en me demandant ce qui s’est passé pour qu’un secrétaire général (non national) de mon grand parti en soit à distribuer des recettes de shMalts hering, alors que la France menace d’une expédition coloniale un petit peuple africain, j’imagine la tête de Jacques Duclos… et mon indignation se double d’un fou rire…

Mais quand j’en suis à ce niveau d’indulgence suprême, en général c’est le moment où un crétin me traite de “vieille stalinienne”, un autre m’accuse d'”arrogance intellectuelle”, si c’est un coreligionnaire ou même un quelconque membre de ma famille, il m’accuse d’être antisémite. Alors qu’il y a dans la logique du chaudron le goût du witz qui est pour moi irrésistible et indispensable, là où s’entretient cette conviction profonde que c’est tout de même dans le PCF où il y a de loin le moins de fascistes, de racistes, d’antisémites et parfois on y trouve même du bon sens avec des restes de lutte des classes comme le peuple français rebelle.

Cet article est lui-même un witz, (la plaisanterie, le mot d’esprit très particulier des juifs) quelque chose qui doit pousser l’absurde si loin que, si quelques peuples font d’un échec leur fête nationale, c’est le seul peuple qui fasse rimer witz avec le symbole de son extermination (Auschwitz) et pourtant c’est une manière désespérée d’en finir avec un malentendu dont on sait que le witz ne peut qu’en rajouter parce que d’un sophisme (celui de l’autre qui est permanent : c’est la faute aux juifs et au cyclistes, pourquoi aux cyclistes ?) on ne peut pas rire.. mais chaque fois je dis : je m’en vais, c’est quand je n’arrive plus à rire de ce qui m’effraye…

Pourtant l’essentiel est que nous avons avancé inexorablement dans un basculement historique où tout retour est impossible, cela va à la fois lentement dans un détroit périlleux où la barque menace de chavirer, mais avec une incroyable vitesse… Il n’y a pas de retour en arrière et ce que nous sommes tous et chacun va nécessairement se révéler sans que j’y puisse grand chose… La phrase consacrée est le vin est tiré il faut le boire…

Danielle Bleitrach

(1) il y a eu un autre vote honorable dans ce délire collectif, celui de voter contre le fake new sur l’holodomor, de ce point de vue c’est mieux que le vote du congrès sur le “génocide” des Ouïghours.

(2) Existe-t-il un moyen d’affranchir les hommes de la menace de la guerre ? De canaliser l’agressivité de l’être humain et de le rendre psychiquement mieux armé contre ses pulsions de haine et de destruction ? Telles sont les questions qu’Albert Einstein, le 30 juillet 1932, pose, inquiet, dans une lettre à Sigmund Freud, alors que la violence fasciste et nazie s’étend en Europe. Dès septembre, le père de la psychanalyse, qu’Einstein appelle le « grand connaisseur des instincts humains », répond au physicien, en s’expliquant sur les soubassements psychiques du comportement, et en précisant les voies possibles vers une cessation des conflits qui déchirent les hommes. Sa réponse est pessimiste : si l’homme perd sa pulsion de vie qui va avec la guerre, il va vers sa fin … malaise dans la civilisation… Einstein en garde une rancune contre la psychanalyse, une pseudo science incapable d’améliorer le genre humain…

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